Circonscription Beloeil-Chambly, un comté sûr, ou presque

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Si certaines circonscriptions représentent une course serrée entre plusieurs partis politiques, l’élection fédérale 2025 semble déjà gagnée d’avance pour le Bloc Québécois. Le candidat en tête : Yves François Blanchet, le chef du parti. Par contre l’électorat semble pencher vers une autre option qui pourra les représenter face aux menaces des États-Unis.

Pour le public la mission de leur gouvernement est claire : qui va faire face aux États-Unis? Plusieurs électeurs dits souverainistes dans la circonscription nous ont avoué ce matin devoir réviser leur vote suite à la menace tarifaire du Président américain : « on va devoir peut-être aller vers d’autres options, et ça vient d’un souverainiste », affirme un électeur du comté.

La fin du règne du Bloc

« Yves-François Blanchet, ce ne sera pas ses élections cette année. » affirme un autre citoyen de Mont Saint-Hilaire. Même si le comté ne compte qu’un seul candidat enregistré (Bloc québécois), plusieurs pensent déjà renier cette option. Pour eux, si le Bloc ne peut nous défendre contre les Américains, il n’est pas envisageable de l’élire. Même si plusieurs d’entre eux ont affirmé que M. Blanchet est le choix par défaut, cette année, des électeurs affirment attendre jusqu’à la toute fin avant de finaliser leur choix.

« Le meilleur des pires »

Pour une rare fois dans la région, les citoyens vont avoir l’embarras du choix. Un vote autrefois automatique devra maintenant être minutieusement réfléchi. Cependant les deux autres candidats principaux à la chefferie ne sont pas très attrayants. « On a soit M. slogans où quelqu’un qui à jamais fait de politique ». On peut par contre remarquer que l’électorat souhaite davantage voir M. Carney au pouvoir en raison de ses prouesses économiques plutôt que le candidat conservateur.

L’historique du comté


Depuis la nomination de M. Blanchet comme chef du Bloc québécois en 2019, le comté de Belœil-Chambly l’a toujours supporté lors des scrutins. Fort d’une base électorale nationaliste et souverainiste, il a remporté les élections de 2019 et 2021 avec des majorités confortables, consolidant ainsi l’ancrage du Bloc québécois dans la région. Avant son arrivée, le comté avait connu des variations politiques, ayant été représenté par le NPD lors de la vague orange de 2011, avant de revenir au Bloc en 2015. Cette stabilité récente reflète l’attachement des électeurs aux valeurs défendues par le parti et son chef.

Élections fédérales 2025: que veulent les nouveaux électeurs?

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Une affiche du candidat du Bloc québécois, Mario Beaulieu. La Pointe-de-l’Île est un château fort de son parti.

Plusieurs jeunes sont attendus aux urnes le 28 avril pour la première fois. Le Journal de l’UQAM est allé à la rencontre des nouveaux électeurs dans la circonscription de La Pointe-de-l’Île. 

« C’est vraiment une bonne chose que les élections soient déclenchées pour que les gens puissent vraiment élire leur premier ministre », explique Eelappiriyan Nadesu, un étudiant du Collège Dawson. 

Après dix ans au pouvoir et une montée de son impopularité, l’ancien Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a remis sa démission le 6 janvier dernier. C’est Mark Carney, banquier de profession, qui a pris sa relève en mars. Ce dernier a décidé de déclencher des élections peu de temps après sa nomination. 

L’effet Carney contre Trump

Mark Carney semble le favori pour les prochaines élections. Crédit photo: Adrian Wyld – La Presse canadienne

Chez les personnes sondées, Carney fait consensus. Son potentiel pouvoir de persuasion face au président américain Donald Trump séduit l’étudiante en économie à l’Université de Sherbrooke, Juliana Ramos. 

« Face aux menaces économiques de Trump, c’est important d’avoir quelqu’un comme Carney qui connaît bien les finances et l’économie. J’avais l’impression que Trudeau était un peu dépassé par les événements ». 

Elle parle du parcours de Mark Carney comme un exemple. Ancien étudiant en économie à l’Université Harvard aux États-Unis et doctorant d’Oxford en Angleterre, gouverneur de la Banque du Canada et chef de la Banque d’Angleterre, le bagage de Carney met en confiance l’étudiante. « Il va vraiment nous aider dans ce combat avec les États-Unis ». 

Bien que d’autres partis, comme le Nouveau Parti démocratique, rejoignent ses idées, Eelappiriyan est en accord avec Juliana. « [L’expérience de Carney] prouve qu’il est un bon candidat face [à Trump] »

Sarah-Ève Perreault, étudiante à l’Université de Montréal en nutrition, reconnaît l’efficacité du premier ministre actuel, mais se dit mitigée. « J’ai l’impression que ça serait le plus compétent en ce moment, mais je ne peux pas dire que c’est celui qui s’aligne le plus avec mes valeurs », lâche-t-elle. 

Les préoccupations 

Selon un sondage de la firme Léger, la première priorité des Canadiens (36% des répondants) est de trouver un premier ministre qui peut les défendrent face aux tarifs de Trump. 

En plus de cela, Eelappiriyan cherche quelqu’un qui pourra efficacement « balancer l’environnement et l’économie », deux de ses priorités électorales. L’étudiant mentionne également le droit des femmes, qui est « une évidence », selon lui.

Sarah-Ève est en accord avec ses propos. « Je vais surtout regarder [la vision du politicien] par rapport à l’environnement et le droit des femmes », lance-t-elle. 

À son entrée en poste, Mark Carney a remanié son cabinet, supprimant le poste de ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, une décision critiquée

Les libéraux de Carney sont en tête des sondages avec 43% des intentions de votes, suivis de près par les conservateurs de Pierre Poilievre (37%). 

Preuve de publication

Élections fédérales 2025 : l’inflation, enjeu décisif pour Laurier—Sainte-Marie

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Florence Lamoureux

Les citoyens du comté de Laurier—Sainte-Marie, quartier situé en plein cœur de Montréal, sont inquiets de l’inflation galopante qui ne retentit pas depuis plusieurs mois.

« Ça m’inquiète que tout coûte toujours plus cher. J’ai dû doubler mon budget d’épicerie dans les deux dernières années. C’est l’enjeu principal de mon vote », affirme Laurence Morin, étudiante de 22 ans, rencontré mardi dans un café où elle travaille à temps partiel.

Laurence Morin, 22 ans et étudiante, doit travailler près de 25 heures par semaine pour joindre les deux bouts.

Cette dernière n’a pas le choix de travailler environ 25 heures par semaine pendant ses études pour espérer joindre les deux bouts. Elle paie tout : ses études, son loyer, son épicerie et sa voiture.

L’inflation a accéléré plus que prévu en février dernier, avec une hausse de 1,6 % de l’Indice des prix à la consommation (IPC), selon Statistique Canada. La fin de l’exemption temporaire de la taxe de vente fédérale, en vigueur jusqu’au 15 février, a contribué à cette augmentation, faisant grimper les prix des repas au restaurant, des boissons alcoolisées, ainsi que des vêtements et chaussures.

Pour Laurent Bisson, nouvellement papa et éducateur en garderie de 32 ans, le rêve de s’acheter une propriété s’éloigne de plus en plus.

« On tente de se mettre de l’argent de côté, mais il arrive toujours des imprévus. Comme tout coûte plus cher, je dois presque vivre de paie en paie. S’acheter une maison n’est plus une priorité », raconte-t-il avec émotions.

Selon lui, la mesure du CELIAPP instauré par le gouvernement Trudeau n’est pas assez.

L’inflation préoccupe malgré les menaces de Trump

Un sondage Léger révélait le 5 mars dernier que la guerre commerciale avec les États-Unis était devenue la première source de préoccupation politique des Canadiens, plaçant l’inflation au second plan.

Près de 28 % des répondants estimaient que les tensions commerciales imposées par Donald Trump constituaient l’enjeu majeur du moment, contre 21 % pour le coût de la vie.

Pourtant, selon les citoyens à qui Télé UQAM a parlé, l’inflation demeure l’enjeu principal, surtout chez les jeunes adultes.

Nicolas Poulin, 30 ans, vit toujours en colocation et il espère pouvoir se trouver un logement seul dans la prochaine année. Pour l’instant, les loyers pour un 2 et demi sont hors de prix.

« J’espère que le prochain gouvernement s’attardera au coût des loyers en priorité. Ça n’a aucun sens que je ne puisse pas habiter seul rendu à 25 ans », raconte Nicolas qui fait du doublage pour le cinéma.

Nicolas Poulin, 25 ans, vit toujours en colocation malgré ses nombreux contrats en doublage. Il espère pouvoir se trouver un logement abordable pour vivre seul dans la prochaine année.

Même son de cloche de la part de Laurie Arseneault, doctorante en psychologie à l’UQAM rencontrée au Café Aroma Gourmet sur la rue Ontario.

« Ma principale préoccupation est comment je vais faire pour rembourser mes dettes d’étude. Il manque de psychologues et à part quelques bourses, j’ai dû m’endetter pour payer mes 6 ans d’études », affirme-t-elle.

Jour 10 de la campagne électorale fédérale

Le dixième jour de campagne se déroule dans un climat tendu, alors que le président américain Donald Trump s’apprête à annoncer de nouveaux tarifs douaniers dès demain.

Le candidat libéral Paul Chiang annonce son départ de la course à Markham-Unionville après la controverse entourant ses anciens propos sur un candidat conservateur.

Dans le camp conservateur, un autre remous secoue le parti. Un candidat, dont des propos violents appelant à des « pendaisons publiques » ont refait surface, a été expulsé après la diffusion d’un enregistrement compromettant.

Élections fédérales 2025 : une campagne électorale sous l’ombre des États-Unis

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Emma Gobeil

À quatre semaines des élections, les électeurs de la circonscription de Verchères se préparent progressivement à voter. Les promesses électorales se multiplient, et les candidats des différentes circonscriptions sont désormais choisis. Le 28 avril, les électeurs se rendront aux urnes en tenant compte des enjeux majeurs, notamment les tensions avec les États-Unis. 

Les menaces des États-Unis au centre de la campagne

Les élections fédérales ont été déclenchées par le tout nouveau premier ministre, Mark Carney, dans un contexte de relations tendues entre le Canada et les États-Unis. Cette situation pousse les Canadiens à se questionner sur le candidat le mieux placé pour apaiser la situation.

« Je pense que Mark Carney est capable de tenir tête à Donald Trump », affirme Eric Roy, entrepreneur et résident de la ville de Varennes.

Eric Roy, entrepreneur, 50 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Selon Philippe J. Fournier, intervenant à l’émission Phare Ouest sur ICI Première, un sondage réalisé par la firme Ipsos révèle que 60 % des Canadiens estiment que le Parti libéral serait mieux placé pour gérer les relations avec l’administration américaine, contre 20 % qui favorisent le Parti conservateur. 

« Mark Carney, je crois que c’est celui qui a le plus d’expérience, c’est lui qui va nous aider a passer la tempête qui se passe avec les États-Unis », explique Marylin Maheux, spécialiste de contrats et qui votera elle aussi dans la circonscription de Verchères.

Marylin Maheux, spécialiste de contrats, 48 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Des sondages révélateurs

Le parcours impressionnant de Mark Carney suscite l’intérêt de nombreux Canadiens, une tendance confirmée par les sondages. D’après le dernier suivi de Nanos Research au neuvième jour de la campagne électorale fédérale, le Parti libéral de Mark Carney recueille 44 % des intentions de vote, devançant ainsi le Parti conservateur de Pierre Poilievre, qui se situe à 36 %.

Le Nouveau Parti démocratique demeure stable à 11 %, tandis que le Bloc Québécois suit avec 5 %. Le Parti vert du Canada et le Parti populaire du Canada comptabilisent chacun 2 % des intentions de vote.

« Je pense que je choisirai Mark Carney, du Parti libéral, parce que je crois que c’est un bon économiste et il va pouvoir peut-être aider à redresser le budget », affirme Laurence Gruson, adjointe administrative et résidente de la ville de Varennes.

Laurence Gruson, adjointe administrative, 56 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Certes, l’incertitude demeure réelle chez les électeurs en cette période de campagne électoral. On comprend que les promesses électorales ne convainquent pas tous les électeurs et que les candidats devront faire leurs preuves.

« On s’attend à ce qui ne fasse pas des promesses en l’air, mais un travail qui va aider à redresser un peu la situation au Canada», affirme Laurence Gruson.

« Je n’ai pas de promesses électorales qui m’ont influencé, car souvent ils ne les tiennent pas », explique Eric Roy.

On constate que les tensions avec nos voisins américains influenceront le choix des électeurs, rendant la décision des Canadiens cruciale pour l’avenir du pays. Il reste à voir comment se dérouleront les quatre prochaines semaines.

Élections fédérales : L’opinion de la population de Longueuil-Saint-Hubert

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Laurent Larose

La campagne électorale, déclenchée le 23 mars jusqu’au 28 avril, suscite de nombreuses interrogations quant aux intentions de vote et à l’opinion publique sur l’élection fédérale de la circonscription de Longueuil-Saint-Hubert.

Le premier ministre, Mark Carney, a déclenché des élections dans l’espoir d’obtenir une majorité à la Chambre des communes. Lorsque Justin Trudeau a remporté les élections de 2021, il n’avait pas obtenu une majorité absolue. Par conséquent, le Parti libéral a conclu une entente de soutien et de confiance avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc Québécois. Cependant, cet accord a été rompu en septembre 2024 en raison de plusieurs divergences, ce qui a fait perdre la majorité au Parti libéral. Face à cette situation et à une chute de confiance au sein de son parti et de la population, Justin Trudeau a été contraint de démissionner et de trouver un nouveau premier ministre.

Regard de la population de Longueuil-Saint-Hubert

Les chefs des différents partis ont lancé leur campagne avec enthousiasme et préparé, mais la population se montre plus inquiète.

Élise et Michelle, deux retraitées, estiment que la campagne a été lancée trop « vite ». « Seulement un mois de campagne, on dirait que tout est “rushé” chaque jour semble crucial », s’inquiète Élise. Michelle, quant à elle, ajoute avec spontanéité : « Selon ce que j’ai lu ce matin, Pierre Poilievre va devoir parler de Donald Trump, car il évite le sujet et la population se demande ce qu’il fera face à lui. »

Élise et Michelle qui continuent leur route

Richard, 65 ans, ancien professeur, exprime son pessimisme : « J’ai perdu tout espoir, notamment avec Donald Trump et les questions tarifaires. Je laisse la jeunesse décider de son avenir. »

Denis, 75 ans, retraité et ancien ingénieur, qui a immigré au Canada à l’âge de 17 ans en provenance des États-Unis, partage ses doutes : « Nous ne connaissons pas bien Mark Carney ni le programme de Pierre Poilievre. Comment choisir entre ces deux candidats face à Donald Trump »

Denis qui continue de marcher ( il ne voulait pas se faire prendre en photo)

Toutes les personnes dans le quartier du Vieux-Longueuil voient cette élection comme vraiment importante et épeurante. 

Positions des chefs de partis

Mark Carney a déclaré : « Je demande à mes concitoyens canadiens un mandat fort et positif », en référence à la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, lors d’un discours prononcé à Rideau Hall, à Ottawa.

De son côté, le chef de l’opposition, Pierre Poilievre, a entamé sa campagne au Québec en annonçant la réouverture du projet de gazoduc GNL Québec. Il met en avant des thèmes clés tels que l’économie, l’indépendance du Canada face aux États-Unis et le contrôle de l’immigration.

Le Bloc Québécois a déclaré en début de campagne : « Ce scrutin sera l’élection de tous les dangers pour le Québec – commerce, immigration, langue et laïcité, régions, aînés, environnement et richesse verte… – mais aussi de toutes les opportunités »

Quant au Nouveau Parti démocratique, il concentre son programme sur les familles et les personnes en situation de précarité.

Les électeurs de Longueuil-Saint-Hubert, partagés entre incertitude et espoir, devront faire leur choix d’ici le jour du scrutin.

Élections fédérales 2025 – Les immigrés parlent élections

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Les élections fédérales canadiennes anticipées se tiendront le 28 avril 2025, visant à élire les 343 députés de la 45ᵉ législature de la Chambre des communes. Cette décision a été prise à la suite de la demande de dissolution du Parlement par le Premier ministre Mark Carney, récemment nommé à la tête du Parti libéral après la démission de Justin Trudeau le 14 mars 2025. ​Aujourd’hui au Canada près de 3 millions de personnes ne sont pas résidents permanents et presque 600 000 le sont sans avoir la citoyenneté. Mais alors que savent-ils de ces élections ?

Dans le comté fédéral de Mont-Royal c’est aujourd’hui 8 candidats qui se présentent aux élections : Jean-Claude Balu(Parti Vert), Judith Chafoya(Communiste), Maria Pia Chávez(N.P.D.), Irwin Cotler(Libéral), Alex Gabanski(Alliance Canadienne), Stephane Gelgoot(Progressiste-Conservateur), Jean-Sebastien Houle(Bloc Québécois) et Ena Kahn(Parti de la loi naturelle).

Si l’on peut effectivement voir leur visage affiché sur tous les lampadaires qui bordent les routes, les immigrés les connaissent-ils pour autant ? Sur l’ile de Montréal, au croisement de la rue Ontario et de l’avenue Papineau, les habitants du quartier et ceux qui y travaillent ont pu répondre à nos questions.

Des élections ?

Au sujet de ces élections, le ton a rapidement été donné par les personnes interrogées. « Honnêtement je ne savais même pas qu’il y avait des élections bientôt », nous avoue Thierno Sylla, un immigré guinéen qui travaille dans un magasin de prêt-à-porter. Il ajoute ne pas se sentir concerné, car il n’a de toute façon pas le droit de voter.

Ce raisonnement et cette ignorance vis-à-vis des élections reviendront auprès de 6 personnes interrogées sur 9. La majorité ne sachant pas qu’il y a des élections ou alors n’ayant pas fait attention. « J’ai vu les pancartes oui, mais je n’ai pas cherché à savoir ce que c’était », nous a dit Léonie Clairette, une Française en permis vacances-travail (PVT).

Des préoccupations

Virginie Festre, Belge et professeur de danse

« Je suis au courant des élections, je pense que c’est important pour tous les résidents du Canada de rester informé là-dessus […] même si je suis Belge, le Canada c’est actuellement mon pays ».

Questionnée sur qui serait son choix si elle avait la capacité de voter, la réponse semblait évidente : « je choisirais le Parti vert […] j’ai fait des études en sciences de l’environnement ça doit jouer. »

Virginie se dit réellement préoccupée de ce qui va advenir de l’environnement au Canada. Le pays possédant la deuxième plus grande étendue de forêt au monde est un endroit à protéger impérativement, nous dira Virginie.

François Dieudonné, Français et vendeur en magasin

« Moi, je ne peux pas, mais c’est important que les Canadiens aillent utiliser leur droit de vote »

Les dernières élections fédérales de 2021 au Canada avaient atteint un pourcentage de participation de 62,6% et François appelle les citoyens à se déplacer. « Je crois que contribuer à faire vivre la démocratie est plus qu’important […] c’est important de ne pas laisser les autres décider pour soit », François ajoutera que le Canada est un pays qu’il affectionne et qu’il ambitionne d’en devenir un citoyen.

Tom Da Costa

Élections fédérales 2025 : entre la stratégie et le cœur

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Une pancarte du Bloc québécois dans la circonscription de Longueuil–Saint-Hubert. Source: Justine Bouchard-Girard. 

Les élections fédérales canadiennes auront lieu le 28 avril 2025. Les résidents de la circonscription de Longueuil–Saint-Hubert ont été questionnés mardi matin quant à leur vision de la campagne électorale. Alors que certains votent avec leur cœur, d’autres préfèrent voter de manière plus stratégique. 

Par Justine Bouchard-Girard 

Luc, un retraité de 67 ans, se dit « souverainiste ». Il va voter pour Denis Trudel qui est présentement le député du Bloc québécois pour la circonscription de Longueuil–Saint-Hubert.

Même si M. Trudel, et par le fait même le Bloc, a remporté dans cette circonscription en 2019 et en 2021, rien n’est encore joué. 

Le Parti libéral mène le bal?

Aya, une étudiante de 21 ans, explique qu’elle n’a pas vraiment suivi la campagne électorale. Néanmoins, si elle vote, ça serait assurément pour le Parti libéral, car elle a celui-ci à cœur.

Ange, pour sa part, va se rendre aux urnes pour la première fois. En tant qu’étudiante de 18 ans, elle s’inquiète de la hausse du coût de la vie et de la crise du logement. Elle est d’avis que l’actuel premier ministre est le mieux placé pour faire face à ces enjeux. 

André compte lui aussi voter libéral. Il dit que « c’est le meilleur parti ». 

« On est pris avec les Américains, il faut régler le problème », lâche André. Selon lui, Mark Carney est en mesure de « remettre Trump à sa place ». 

Une élection canadienne à saveur américaine 

La guerre commerciale entre le Canada et son voisin du Sud inquiète certains citoyens de la circonscription. 

Les partis en lice se préoccupent des tarifs douaniers imposés au Canada par Trump et de la menace du président américain de faire de ce pays le 51e État des États-Unis. 

Ce qui inquiète le plus Hélène est Trump lui-même. « Je vais faire un vote intelligent, pas un vote de cœur », affirme-t-elle. 

Hélène ne sait pas encore pour qui voter, elle se dit mitigée. Elle trouve que l’expert en économie, Mark Carney, semble gentil, mais elle ne le connaît pas assez. Il faut dire que M. Carney a succédé à Justin Trudeau comme premier ministre et chef du Parti libéral, le 9 mars

Hélène déplore le fait que Mark Carney ait de la difficulté à s’exprimer en français. « C’est tellement ardu pour lui [de parler français], qu’au bout de la ligne, je ne suis pas certaine d’avoir bien saisi [ses propos] », explique-t-elle. 

Pour Thao la question linguistique n’est pas la priorité dans cette campagne électorale. Elle considère que le principal enjeu est la question de l’économie.

Carte illustrant le territoire couvert par la circonscription de Longueuil–Saint-Hubert. Source: Élections Canada. 

Avoir de la « misère » avec Poilievre

« J’ai de la misère avec M. Poilievre », avoue Hélène. 

Ce sentiment est partagé par Thao. Elle trouve que Pierre Poilievre a une position forte. Elle n’est pas d’accord avec les idées du chef du Parti conservateur. 

Thao est conservatrice, mais pour la première fois cette année, elle va voter pour le Parti libéral. La femme d’affaires, comme plusieurs personnes, est tiraillée entre son cœur et sa tête. 

Information importante : Les intervenants n’étaient pas à l’aise que je prenne une photo d’eux. J’ai au moins mis l’occupation et l’âge de trois personnes. 

Preuve de ma publication sur Instagram :

Élections fédérales canadiennes : qui affrontera Trump?

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Chaque élection, qu’elle soit municipale, provinciale ou fédérale et souvent marquée par une question principale. Lors des prochaines élections canadiennes, qui commenceront le lundi 28 avril, il ne s’agira pas seulement d’élire le successeur de Justin Trudeau, mais aussi de désigner le candidat le mieux équipé pour faire face à Donald Trump.
À l’approche du scrutin, la lutte pour la direction devient de plus en plus serrée. Voici les candidats ainsi que l’opinion de la population montréalaise dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie.

Mark Carney – Parti libéral
« Il a l’air de savoir ce qu’il fait. Il sait comment maintenir un dialogue, même si ce n’est pas toujours facile avec Trump. Les libéraux sont les mieux placés pour protéger nos intérêts économiques. » Affirme Sylvie Beaulieu, 48 ans, chimiste, exprime sa confiance. Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney a succédé à Justin Trudeau à la tête du Parti libéral. Son expérience en finance mondiale constitue un atout majeur.

Pierre Poilievre – Parti conservateur
« Moi, je fais plus confiance aux conservateurs. Il a une approche plus directe et il n’a pas peur de parler franchement. Trump ne me fait pas peur si on a Poilievre! » s’exclame fièrement Marc-André Lavoie, 54 ans, maçon. Le chef du Parti conservateur est reconnu pour son approche populiste et son style provocateur. Il reproche vivement à la décennie libérale récente d’avoir laissé le système économique s’affaiblir en raison d’une gouvernance inadéquate. Poilievre s’engage à mettre en place des politiques nationalistes.

Jagmeet Singh – Nouveau Parti démocratique (NPD)
Chef du NPD, Jagmeet Singh met l’accent sur des politiques sociales progressistes, telles que l’annulation de la dette étudiante et la mise en place d’une couverture universelle des médicaments sur ordonnance. Avocat de formation et ancien législateur provincial en Ontario, Singh est reconnu pour son engagement en faveur des droits de la personne et de l’environnement. Chef depuis 2017, il est le vétéran parmi les chefs, lui qui participera à ses troisièmes élections à la tête du Nouveau Parti démocratique.

Yves-François Blanchet – Bloc Québécois
À la tête du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet continue de défendre la souveraineté du Québec et la protection de sa culture et de sa langue. Ancien enseignant et dirigeant d’une organisation musicale à Montréal, Blanchet propose de diversifier les partenaires commerciaux du Québec pour réduire la dépendance aux États-Unis.

La peur de Trump? Un sentiment généralisé chez les étudiants
« Aucun parti ne me convainc vraiment. » Trump, c’est une force incontrôlable, et je ne suis pas certain que le Canada puisse vraiment l’affronter. Je ne sais toujours pas pour qui voter. Ce qui compte, c’est de protéger nos industries et nos ressources. » Affirme Justin Tassé, 20 ans, étudiant à l’Université de Montréal avec une certaine crainte.

PS: Tous mes intervenants ont refusé de se faire prendre en photo.

Élections fédérales 2025 – Comté de Saint-Jean : château fort bloquiste en danger? 

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Christine Normandin, députée du Bloc Québécois depuis 2019, vise un quatrième mandat dans la circonscription de Saint-Jean, pour les prochaines élections du 28 avril prochain. 

Par Ariane Moreau

Christine Normandin est députée de Saint-Jean depuis 2019 et a été nommée leader parlementaire adjointe, devenant ainsi la bras droite d’Yves-François Blanchet, leader parlementaire du Bloc Québécois depuis 2019. 

La députée de Saint-Jean, Christine Normandin. Crédit : Remy Boily

Depuis les débuts de la circonscription de Saint-Jean en 1966, le résultat des votes a majoritairement favorisé le Bloc Québécois. En effet, de 1993 à 2011, le député Claude Bachand a régné sur la circonscription avec une majorité écrasante à chaque fois. Après une courte occupation néo-démocrate et libérale, le Bloc est revenu aux commandes du comté en 2019 avec Christine Normandin. Elle vise, aux prochaines élections, un quatrième mandat. 

Pouls de la communauté

Pour la communauté johannaise, la fierté se lit sur leur visage. En effet, étant née dans la plus grande ville de la circonscription, Saint-Jean-sur-Richelieu, Christine Normandin a l’appui des Johannais. Par contre, lorsque les personnes électrices en parlent, un sentiment d’inquiétude peut se voir dans les visages. En effet, les tensions entre les Canadiens et les Américains ne font qu’accentuer, rendant ainsi la nécessité du Bloc Québécois un peu moins importante. Une propriétaire d’agence de voyages de la région dévoile qu’elle a une bonne opinion de Christine Normandin : « Malgré le fait que Mme Normandin soit une excellente députée qui fait beaucoup pour son comté, l’heure est à l’unité. » Elle révèle aussi que les voyageurs et voyageuses préfèrent s’abstenir des États-Unis : « avec les tensions entre nos deux pays, les menaces de guerre et une nouvelle récession qui nous guette, on sent un ralentissement et puis on sent que les gens ont envie de changer d’habitudes de voyages. Les gens veulent rester au Canada, voir leur pays, dépenser leur argent chez eux ou à la limite, se tournent vers leurs alliés, les Européens. »

Intentions de voyages des Québécois en 2025. Source: Alliance de l’industrie touristique du Québec

Robert Bourgeois, propriétaire d’une compagnie d’aménagements paysagers, révèle pour sa part que : « je trouve que madame Normandin fait un excellent travail. Elle est à l’écoute des gens et on la voit partout très dévouée pour sa circonscription ». Il révèle aussi ce qu’il pense des autres partis en ce qui concerne les intérêts de la province: « je pense que, mis à part le bloc qui protège le français et l’intérêt des Québécois, il n’y a rien d’intéressant à voter pour un parti qui n’a rien à faire du Québec et le néglige dans les accords commerciaux et linguistiques.  Le Parti libéral et le Parti conservateur ne sont pas pour le Québec malheureusement. »

Contexte électoral

Ces élections seront très importantes pour l’avenir du pays. Effectivement, les menaces de tarifs douaniers des États-Unis, la récession économique qui guette le pays, ainsi que le sentiment d’appartenance canadien font en sorte que les Canadiens et les Canadiennes sont de plus en plus soudés. Les Canadiens veulent encourager le plus possible leur pays, quitte à délaisser leur appartenance québécoise pour se « sauver » du président américain, Donald Trump. 


preuve de publication sur les réseaux:

Élections fédérales 2025 – Voter libéral ? Une solution aux menaces tarifaires ?

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Constance Pomerleau 

Les citoyens de la circonscription de Rivière-des-milles-îles semblent pencher leurs votes vers les libéraux. Un sentiment ressenti tant chez les jeunes adultes et les adultes.

La campagne électorale, qui déterminera qui et quel parti sera à la tête du Canada, a été déclenché le dimanche 23 mars après l’approbation de la gouverneure générale de dissoudre le parlement par la demande de Mark Carney. 

Mark Carney, le nouvel élu du parti libéral du Canada a pris la charge du pays après la démission de l’ancien premier ministre Justin Trudeau. Il a dû affronter l’ancienne ministre des Finances du parti libéral Chrystia Freeland l’ancien député Frank Bavlis et l’ancienne leader parlementaire Karina Gould. Maintenant, c’est une compétition entre Pierre Poilièvre et Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, pour la tête du pays. 

« Je crois qu’il y a seulement deux parties en course et que l’enjeu tourne seulement autour de Trump », affirme Michaël Rochon, résident et citoyen de la ville de Saint-Eustache. 

L’angoisse autour des États-Unis

Le président américain Donald Trump a tenté l’imposition de tarifs douaniers à de nombreuses reprises. Soit, le 1er février, avant de retirer cette imposition le 3e du même mois. La même chose s’est produite au début du mois de mars. Ces menaces sont au cœur des élections fédérales canadiennes. 

« J’ai l’impression que Mark Carney est plus crédible pour dealer avec Trump », affirme Steph Heendrickxen, une femme de 48 ans et une résidente de Deux-Montagnes. Elle est directrice artistique en muséologie et a refusé de se faire photographier pour l’article. M. Rochon partage son avis. 

« Je vais probablement voter pour les libéraux. Un vote stratégique », a-t-elle dit. 

Selon Michaël Rochon, Poilièvre semble « éviter le sujet » de Trump et des tarifs. 

Un refus catégorique 

« Pas le parti conservateur », déclare fermement Sarah Morrissette, une étudiante à la technique de biotechnologie au Collège Ahuntsic et aussi une résidente de la ville de Deux-Montagnes. 

Sarah pense aussi que le Canada devrait plus trouver des alliés pour contrer à l’incertitude de l’imposition tarifaire des Américains. Selon elle, c’est la meilleure solution et ce sur quoi les candidats de la campagne électorale doivent se concentrer. Ils doivent développer les alliés économiques du Canada. 

« Je ne sais pas et il faut que je regarde c’est quoi leurs plans électoraux. Peut-être libéral, mais surtout pas conservateur », déclare, une seconde fois, Sarah Morrissette par rapport à son vote. 

Valeurs et émotions 

Elyanna Martel quant à elle remarque une forte division entre les libéraux et les conservateurs. Elle remarque notamment que ces élections jouent avec les valeurs de la population. Elle-même, elle vit beaucoup de peur concernant ses valeurs. 

« Il y a beaucoup de peur entre les gens qui ont des valeurs conservatrices versus les gens qui ont des valeurs libérales […] Chacun a peur des valeurs de l’autre. », déclare-t-elle. 

Elle pense voter pour les libéraux pour leur donner « un siège à la chambre ». 

Elyanna Martel est une résidente de Deux-Montagnes et est âgée de 19 ans. Elle étudie en design de mode au cégep Marie-Victorin et elle est avec Constance Pomerleau une journaliste. Crédit photo : Constance Pomerleau