Élections fédérales 2025 : une campagne électorale sous l’ombre des États-Unis

1 avril 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Emma Gobeil

À quatre semaines des élections, les électeurs de la circonscription de Verchères se préparent progressivement à voter. Les promesses électorales se multiplient, et les candidats des différentes circonscriptions sont désormais choisis. Le 28 avril, les électeurs se rendront aux urnes en tenant compte des enjeux majeurs, notamment les tensions avec les États-Unis. 

Les menaces des États-Unis au centre de la campagne

Les élections fédérales ont été déclenchées par le tout nouveau premier ministre, Mark Carney, dans un contexte de relations tendues entre le Canada et les États-Unis. Cette situation pousse les Canadiens à se questionner sur le candidat le mieux placé pour apaiser la situation.

« Je pense que Mark Carney est capable de tenir tête à Donald Trump », affirme Eric Roy, entrepreneur et résident de la ville de Varennes.

Eric Roy, entrepreneur, 50 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Selon Philippe J. Fournier, intervenant à l’émission Phare Ouest sur ICI Première, un sondage réalisé par la firme Ipsos révèle que 60 % des Canadiens estiment que le Parti libéral serait mieux placé pour gérer les relations avec l’administration américaine, contre 20 % qui favorisent le Parti conservateur. 

« Mark Carney, je crois que c’est celui qui a le plus d’expérience, c’est lui qui va nous aider a passer la tempête qui se passe avec les États-Unis », explique Marylin Maheux, spécialiste de contrats et qui votera elle aussi dans la circonscription de Verchères.

Marylin Maheux, spécialiste de contrats, 48 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Des sondages révélateurs

Le parcours impressionnant de Mark Carney suscite l’intérêt de nombreux Canadiens, une tendance confirmée par les sondages. D’après le dernier suivi de Nanos Research au neuvième jour de la campagne électorale fédérale, le Parti libéral de Mark Carney recueille 44 % des intentions de vote, devançant ainsi le Parti conservateur de Pierre Poilievre, qui se situe à 36 %.

Le Nouveau Parti démocratique demeure stable à 11 %, tandis que le Bloc Québécois suit avec 5 %. Le Parti vert du Canada et le Parti populaire du Canada comptabilisent chacun 2 % des intentions de vote.

« Je pense que je choisirai Mark Carney, du Parti libéral, parce que je crois que c’est un bon économiste et il va pouvoir peut-être aider à redresser le budget », affirme Laurence Gruson, adjointe administrative et résidente de la ville de Varennes.

Laurence Gruson, adjointe administrative, 56 ans. Crédit photo: Emma Gobeil

Certes, l’incertitude demeure réelle chez les électeurs en cette période de campagne électoral. On comprend que les promesses électorales ne convainquent pas tous les électeurs et que les candidats devront faire leurs preuves.

« On s’attend à ce qui ne fasse pas des promesses en l’air, mais un travail qui va aider à redresser un peu la situation au Canada», affirme Laurence Gruson.

« Je n’ai pas de promesses électorales qui m’ont influencé, car souvent ils ne les tiennent pas », explique Eric Roy.

On constate que les tensions avec nos voisins américains influenceront le choix des électeurs, rendant la décision des Canadiens cruciale pour l’avenir du pays. Il reste à voir comment se dérouleront les quatre prochaines semaines.

Aline Desjardins: Une vie au service de l’information et du féminisme

27 mars 2025 - Par - Catégorie : culture Société

Par Emma Gobeil, Coline Ecourtemer, Delphine Morasse et Lorie-Michèle Fréchette

Aline Desjardins est une figure importante du journalisme québécois, ayant marqué l’histoire des médias par son audace et son engagement. C’est la première femme annonceuse à la radio de CKBM et elle a gravi les échelons pour devenir une voix essentielle de l’information, notamment à travers l’émission Femme d’aujourd’hui. Elle s’est battue pour l’équité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail et au sein de la société. Aujourd’hui âgée de 92 ans, son héritage est une source d’inspiration pour les générations futures.

Partie 1 : Biographie d’Aline Desjardins

Ses débuts

Née dans la petite ville de Saint-Pascal-de-Kamouraska, elle grandit dans une famille nombreuse, étant la benjamine de onze enfants. La mère d’Aline vivait une vie traditionnelle, dédiée aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants, comme c’était souvent le cas pour les femmes de l’époque. 

Bien que les possibilités de carrière pour les femmes s’étaient élargies lorsqu’il fut le temps pour Aline d’entrer sur le marché du travail, elles restaient limitées. Ayant de grandes aspirations, mais peu de choix, elle avait opté pour des études en enseignement. Cependant, ses projets changèrent lorsqu’elle rendit visite à sa sœur aînée, Marcelle, sur son lieu de travail. Marcelle travaillait pour une station de radio locale. En observant sa sœur, Aline eut un véritable coup de foudre et sut immédiatement que ce métier était destiné pour elle. 

À 20 ans, après avoir fini ses études, elle part pour Montmagny et devient la première femme annonceuse pour la station CKBM. Comme il s’agissait d’une petite station, elle se contentait d’ouvrir le micro et de parler, sans avoir de plan défini. L’année suivante, elle part pour Sherbrooke, où elle a travaillé pendant sept ans à CHLT-TV. Elle adorait ce travail, qui lui offrait la liberté de choisir ses invités et d’explorer une grande variété de sujets du quotidien. En 1962, elle gagne le trophée de la meilleure émission d’information, faisant d’elle la première femme à recevoir cette distinction (Gouvernement du Québec, 2025).

Femme d’aujourd’hui : le point tournant de sa carrière

Capture écran de la vidéo Montage d’archives : L’émission «Femme d’aujourd’hui» de 1965 à 1982, Radio-Canada Archives, Youtube. 

Aline décide ensuite de se lancer dans la télévision et auditionne pour la chaîne CFCM, la première station de télévision privée au Québec, aujourd’hui renommée TVA. Elle est sélectionnée en 1964 et part à Québec pour entamer sa carrière dans cette nouvelle branche du journalisme, une voie dans laquelle elle découvre une véritable passion. Elle avait toujours rêvé de travailler à Montréal, et ce rêve s’est concrétisé en 1966, lorsque Radio-Canada est venue la repêcher, marquant un grand tournant dans sa carrière.

Aline s’est retrouvée à la tête de l’émission Femme d’aujourd’hui, succédant à l’animatrice Lizette Gervais. Créée l’année précédente dans le contexte de la Révolution tranquille, une période marquée par la montée du féminisme au Québec, cette émission avait pour objectif de donner la parole aux femmes dans un milieu encore largement dominé par les hommes.

Lors d’une entrevue avec La Gazette des Femmes en 2024, Aline a exprimé son enthousiasme d’avoir obtenu ce poste, qui allait véritablement propulser sa carrière de journaliste. Cependant, elle a confié que les thèmes abordés dans l’émission, comme le tricot et la cuisine, ne l’intéressaient guère. Elle a profité du manque d’intérêt de ses supérieurs pour cette émission pour y introduire des sujets plus féministes, avec l’aide de recherchistes. 

Elle a ainsi abordé des questions sociétales, politiques et culturelles, en mettant systématiquement la femme au centre du débat. Elle estimait qu’il était essentiel que les femmes puissent se reconnaître et comprendre qu’elles n’étaient pas seules à faire face à leurs réalités. « Ce que je trouvais important, c’était de parler des sujets qui concernent les femmes qui nous regardent. C’était ça l’objectif principal. » nous a-t-elle confié.

Aline a toujours défendu les droits des femmes, ce qui ne lui a pas été sans conséquences. Elle s’est notamment exprimée en faveur de l’avortement gratuit pour toutes, une prise de position qui lui a valu des réprimandes de sa direction. Sous pression, elle a été contrainte d’adopter une approche plus neutre en invitant des militants pro-vie à participer à l’émission, une situation qui ne correspondait pas à ses convictions et qui lui déplaisait profondément. De plus, le tournage était assez éprouvant pour Aline, en grande partie en raison du changement constant de réalisateurs, qui étaient en majorité des hommes. Ces derniers n’étaient pas toujours compétents et n’étaient pas nécessairement sensibilisés aux enjeux liés à la condition des femmes avant de rejoindre l’émission. Toutefois, Aline a su surmonter ces adversités grâce à sa grande résilience. Elle a continué d’animer l’émission pendant 13 ans, de 1966 à 1979, faisant preuve d’une détermination sans faille.

Femme d’aujourd’hui a permis à Aline de devenir une figure incontournable du domaine de l’information au Québec, au point que le Montréal Star l’a surnommée « The Queen of French TV » (Gouvernement du Québec, 2025). Elle assumait une multitude de rôles, dont ceux d’animatrice, intervieweuse, modératrice de tables rondes et reporter, tout en supervisant les tournages en studio et sur le terrain. L’émission a rapidement gagné en popularité auprès des femmes québécoises, atteignant des cotes d’écoute proches du million, ce qui était exceptionnel étant donné que sa diffusion était l’après-midi, une plage horaire habituellement peu suivie.

Aline Desjardins sur le plateau de Femme d’aujourd’hui, Radio-Canada

Son parcours suite à Femme d’aujourd’hui

Après avoir quitté l’animation à Femme d’aujourd’hui, elle est passée à d’autres émissions comme Repères, une émission hebdomadaire d’information qu’elle a coanimée de 1982 à 1983. Elle apparaît aussi régulièrement dans l’émission d’information Ce soir. De 1984 à 1986, on la retrouve dans l’émission Avis de recherche qu’elle coanime avec Gaston L’Heureux. Puis, à partir de 1986, elle commence à s’intéresser au domaine de l’environnement et devient la première femme journaliste à animer occasionnellement La semaine verte, une émission agricole diffusée à Radio-Canada. Elle devient également la première femme à l’animation de l’émission radiophonique D’un soleil à l’autre, de 1987 à 1990. Elle décide par la suite de concevoir sa propre émission d’horticulture, Des jardins d’aujourd’hui, qui fut diffusée dans 80 pays jusqu’en 1995 (Gouvernement du Québec, 2025).

Tout au long de sa carrière de journaliste, elle a également porté la voix de nombreux organismes se consacrant à la cause des femmes, dont la Ligue des droits et libertés du Québec, Les Femmeuses, Vues et voix, et plusieurs autres. Elle s’est également impliquée auprès du centre d’hébergement le Carrefour pour Elle, qui aide les femmes victimes de violences conjugales.

Aline ne s’est jamais mariée et n’a pas eu d’enfants, car fonder une famille n’a jamais fait partie de ses projets. Elle a observé sa mère se démener pour élever ses onze enfants, alors qu’elle-même aurait préféré suivre un autre chemin. Elle n’a jamais pu le faire, car à l’époque, les femmes n’avaient pas la liberté de choisir leur emploi. C’est pourquoi Aline a décidé de vivre une vie libre, sans se soumettre aux attentes sociales qui imposaient aux femmes de se consacrer au foyer. Ayant maintenant 90 ans, elle profite de sa retraite tout en poursuivant son engagement en faveur des droits des femmes.

Participation au documentaire Les héritières 

Capture d’écran du documentaire Les héritières, Télé-Québec

En 2024, à l’occasion du 50e anniversaire du Conseil du statut de la femme, le documentaire Les héritières a été réalisé pour dresser un portrait de la situation actuelle des femmes au Québec, tout en faisant écho au passé. Présenté par la comédienne Marie-Soleil Dion, le documentaire met en lumière cinq femmes, symboles de cette lutte à travers différentes décennies. La participation d’Aline Desjardins dans ce projet illustre l’ampleur de son engagement féministe, tant au cours de sa carrière professionnelle dans les médias que dans sa vie personnelle. 

La productrice Marie-France Bazzo et la présidente du Conseil du statut de la femme, Me Louise Cordeau, ont toutes deux témoigné de la place qu’Aline a occupée dans leur enfance, puisque leurs mères écoutaient régulièrement Femme d’aujourd’hui. Marie-France Bazzo estime par ailleurs que l’apport d’Aline est souvent sous-estimé « Elle a fait un travail de fond absolument magistral. », souligne-t-elle  (La Gazette des Femmes, 2023).

Le documentaire explore les diverses luttes menées par les femmes au cours des dernières décennies. Aline Desjardins y évoque les combats qu’elle a soutenus tout au long de sa vie, notamment ceux pour le droit à l’avortement et l’équité salariale.

Aline Desjardins accompagnée de Marie-Soleil Dion, Me Louise Cordeau, Julie Blackburn et Marie-France Bazzo lors de la première du documentaire Les héritières, La Gazette des Femmes

Sa position sur l’état actuel des causes féministes 

Ayant défendu les causes des femmes avec ferveur, elle s’indigne de constater que certaines d’entre elles n’ont pas progressé autant qu’elles le devraient. Elle, qui militait pour l’avortement libre et gratuit dans les années 70, peine à croire que cette question soit encore débattue aujourd’hui. 

Malgré les avancées du féminisme des dernières années, Aline dit ne rien prendre pour acquis. Cependant, elle reste optimiste quant à l’avenir, convaincue que les femmes finiront par prendre pleinement leur place. Elle souligne que malgré qu’il nous reste du chemin à parcourir, les mouvements féministes récents, tels que le mouvement #MeToo ont grandement contribué à faire avancer la cause féministe (La Gazette des Femmes, 2024).

Équité salariale

Pour Aline, l’indépendance financière est essentielle à la dignité des femmes. Tout au long de sa carrière, elle a dénoncé les inégalités salariales entre les femmes et les hommes dans les médias, une problématique qui persiste encore aujourd’hui. 

Elle met en garde les femmes travaillant dans ce secteur, leur rappelant qu’elles doivent s’assurer que leur salaire est équitable par rapport à celui de leurs collègues masculins. La passion ne doit pas les aveugler, et chacune doit se questionner sur la parité salariale.

Elle reconnaît qu’elle-même a mal négocié son salaire par le passé, ce qui l’a poussée à prendre position sur le sujet. Elle a raison de le faire, d’autant plus que l’écart salarial dans le domaine des arts et de la culture était encore de 9% en 2021 (Institut de la statistique du Québec, 2021). 

Son impact

En 2024, la carrière journalistique d’Aline a été pleinement reconnue et récompensée. Elle a été nommée officière de l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par le gouvernement québécois. Lors de la remise du prix, le premier ministre François Legault a déclaré : « Si le Québec est aujourd’hui devenu l’une des nations les plus égalitaires au monde, c’est beaucoup grâce à des femmes courageuses comme vous. » (Radio-Canada Archives, 19 juin 2024). Elle a également été honorée par le prix René-Lévesque, la plus prestigieuse distinction en journalisme au Québec.

Aline Desjardins et François Legault lors de la cérémonie de l’Ordre national du Québec en 2024, Radio-Canada

Malgré la reconnaissance qu’elle reçoit aujourd’hui, Aline nous a expliqué que Femme d’aujourd’hui n’a pas été pleinement appréciée lors de sa diffusion. Ce n’est que plusieurs années plus tard, avec du recul, que l’émission a été reconnue pour son impact dans la cause féministe. Elle se souvient qu’après avoir animé l’émission, elle était constamment accostée par des femmes qui la remerciaient pour son travail, ce qui la remplissait de bonheur.

Aline Desjardins fut une véritable pionnière dans son domaine, et a joué un rôle essentiel dans l’histoire du Québec. Par son travail et son engagement, elle a ouvert des voies qui ont permis aux générations de femmes qui l’ont suivie de s’affirmer dans le monde des médias. Son influence va bien au-delà de ses réalisations professionnelles, puisqu’elle a contribué à redéfinir la place des femmes dans la société québécoise, en leur donnant une voix et en abordant des sujets souvent négligés. Son parcours a inspiré de nombreuses autres femmes québécoises à prendre leur place dans des domaines traditionnellement masculins.

Partie 2 : L’impact de Femmes d’aujourd’hui

Comme mentionné précédemment, Aline Desjardins s’est fait connaître en grande partie pour son animation pendant treize saisons de l’émission Femme d’aujourd’hui. Cette émission quotidienne destinée aux femmes était diffusée en fin d’après-midi comme les femmes étaient supposément toutes à la maison. Aline a animé 2733 des 3000 émissions.

Diffusée à partir du 6 septembre 1965 jusqu’en 1982, le contenu de ce magazine télévisé changera. À ses débuts, l’émission aborde des sujets pour la femme au foyer, tels que la danse, le tricot et la cuisine. Vers les années 70, l’émission aborde désormais les femmes au sens large avec tous les enjeux qui les caractérisent.

À l’aide de débats, de tables rondes et de micro-trottoir sur le sujet, l’émission aborde différents tabous liés à la femme. Les sujets qui suivent les changements sociaux permettront à l’émission de prendre une place importante dans le féminisme. Femme d’aujourd’hui aborde désormais l’avortement, l’indépendance des femmes, le divorce, la violence conjugale, l’égalité des sexes et le travail hors de la maison, tout comme l’importance de reconnaitre celui dans la maison.

 « À l’époque, la télévision était très masculine. Les femmes étaient souvent des faires valoir, quasiment des objets de décoration. Ce n’était pas des femmes qui avaient une voix et qui étaient au centre des décisions. Tandis que là, ça changeait. Cette émission, Femme d’aujourd’hui, a été un phare pour beaucoup de femmes, même des femmes qui ne connaissaient rien au féminisme. Elles se rappelaient ou elles écoutaient ces sujets qui les concernaient », affirme Pascale Navarro, journaliste et membre du Laboratoire en études féministes.

Un des enjeux principaux abordé dans l’émission concernait les questions liées au corps de la femme. Ce terme général a été décortiqué plusieurs fois avec des sous-thèmes plus précis. L’importance de l’avortement a été un débat abordé plusieurs fois à Femme d’aujourd’hui, qui touchait également à des thèmes comme la puberté et la ménopause. Aucune tranche d’âge n’était ciblée précisément. Le but était vraiment de rejoindre toutes les femmes en faisant une émission sur elles, et pour elles.

L’important est de donner une tribune à la voix des femmes en abordant différentes facettes du quotidien. L’émission a insisté sur la différence d’opinions, n’hésitant pas à accueillir des femmes qui n’ont pas ou très peu de place dans les autres journaux et téléjournaux, comme des femmes homosexuelles, monoparentales et de minorité ethnique au Québec.

L’émission couvre différents évènements concernant les droits des femmes, permettant aux femmes qui restent à la maison de se tenir informées. Ils ont notamment abordé la Commission Bird à diverses reprises. Aussi connue sous le nom de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada, la Commission Bird a été instituée le 3 février 1967 et a entendu plus de 900 personnes en audience publique au cours de six mois. Le rapport du 7 décembre 1970 contient 167 recommandations sur les inégalités entre les sexes au Canada.

Femme d’aujourd’hui a couvert ce sujet, notamment le 9 février 1967, quelques jours après l’annonce, avec Florence Bird qui est commissaire de l’enquête, le 31 décembre 1978 avec le commissaire Henripin sur les avancées du rapport, le 8 décembre 1970 pour le rapport final, et même le 24 mars 1975 avec la sociologue Monique Bégin pour les impacts que le rapport a eus.

Différents responsables  

Michelle Lasnier, directrice de l’information télévisée à Radio-Canada, s’occupe de l’émission de 1966 à 1981 et a participé grandement à la transition des sujets. La rupture entre les sujets plus traditionnels de femmes au foyer et ceux dits féministes s’opèrent beaucoup à son arrivée.   

Plusieurs réalisatrices et réalisateurs se sont succédé durant les dix-sept années de l’émission. Les recherchistes ont également eu une partie prenante dans cette rupture qui a mené aux sujets témoins de l’ère du temps. Les personnes qui se sont enchaînées à la tête de l’émission ont toutes suivi les vagues de changements sociaux. Femme d’aujourd’hui a rapidement cessé d’offrir le même genre de contenu que les autres émissions féminines pour suivre la vague du féminisme.

Aline Desjardins confie que l’émission était très exigeante à animer. Elle a connu certains réalisateurs qui lui donnaient des livres à aborder, quelques minutes avant d’entrer en onde, sans lui en avoir parlé au préalable. Il y a eu une succession importante de réalisateurs sur le plateau, ce qui demandait aux animateurs de toujours s’habituer à de nouvelles manières de diriger. 

« Ce n’était pas simple du tout. C’était très exigeant. Parce que tous ces réalisateurs n’étaient pas d’égales compétences, non plus. Il y avait beaucoup de femmes, mais il y avait beaucoup d’hommes aussi. Je pense qu’il y a eu quinze réalisateurs. Ils n’étaient pas tous sensibles à la condition des femmes avant d’être parachutés (dans l’émission). Alors, c’était du travail. »

Un pan d’histoire importante pour Radio-Canada 

Femme d’aujourd’hui fut une émission importante pour l’histoire de Radio-Canada. Dans le cadre des 50 ans à la télévision de la société, un extrait de l’émission a été publié sur la chaîne de Radio-Canada info. 

En 2015, Radio-Canada a remis l’émission de l’avant avec une exposition au pavillon Bonenfant de l’Université Laval. L’exposition Être femme aujourd’hui, Femme d’aujourd’hui a été présentée d’octobre 2015 au 18 mars 2016. 

« À travers des extraits vidéo de l’émission, des photographies, des magazines et des tableaux explicatifs, l’exposition Être femme aujourd’hui, Femme d’aujourd’hui fait état de la contribution de Femme d’aujourd’hui à la diffusion du mouvement féministe au Québec. »  (Radio-Canada, 2015). 

Dans l’article Moments d’histoire de la société de Radio-Canada, Femme d’aujourd’hui est décrite comme suit : « Diffusée de 1965 à 1982, Femme d’aujourd’hui devient une tribune télévisuelle pour les femmes francophones du Canada et pour des communicatrices de talent telles que Minou Petrowski, Françoise Faucher et Aline Desjardins. »

Un dernier article exhaustif, Reflets de Femme d’aujourd’hui, sur l’émission publiée le 10 juin 2019, mis à jour le 2 mars 2021, explique à travers les archives de Radio-Canada l’évolution de l’émission Femme d’aujourd’hui. 

L’exposition et ces articles initiés par Radio-Canada des décennies suivant la diffusion de l’émission démontre son importance pour la société qui a diffusé cette émission quotidienne unique à son époque. 

L’éveil féministe d’Aline Desjardins

C’est Femme d’aujourd’hui qui a permis à Aline Desjardins de se sensibiliser à la cause féministe. Préparer ses textes sur les différents enjeux touchant les femmes lui a permis de découvrir les inégalités et les enjeux auxquels elles devaient faire face quotidiennement.

 « C’est là que j’ai compris où menait le féminisme et pourquoi on avait besoin d’être féministe absolument » (Aline Desjardins sur Femme d’aujourd’hui, RDI Archive, 2019).

Si la direction de Radio-Canada n’a pas eu de problème avec la majorité des sujets abordés dans Femme d’aujourd’hui, il en a été autrement lorsque Aline Desjardins a révélé être en faveur de l’avortement libre et gratuit. Pour Aline, il est primordial d’offrir les ressources pour que les femmes puissent choisir les options les plus sécuritaires à leur situation.

 « On a fait une lutte sur l’avortement. Moi, personnellement, je voulais l’avortement libre et gratuit. On est encore en train d’en parler aujourd’hui. Je trouve ça terrible qu’on soit encore à parler du ba-be-bi-bo-bu de la contraception », indique Aline. 


Impacts de l’émission pour Aline

« Les femmes nous ont dit qu’elles se sont reconnues, qu’elles sont sorties de l’isolement. Parce qu’elles pensaient toutes qu’elles étaient la seule à vivre ça, cette situation d’isolement. Et là, elles se sont rendu compte que plein d’autres femmes le vivaient. Alors, ça a fait une certaine unité »  témoigne Aline, à propos des commentaires reçus suivant l’émission.

Aujourd’hui, l’impact d’Aline Desjardins à l’animation de l’émission demeure. Des femmes viennent encore lui témoigner l’importance que l’émission a eue dans leurs vies. Certaines lui disent comment Femme d’aujourd’hui les a fait évoluer et les a aidées à se sentir reconnues. Des immigrantes lui ont aussi révélé comment l’émission leur aidait à comprendre la vie et la réalité des femmes québécoises. 

« Il y avait aussi des immigrantes qui disaient que ça avait ouvert leurs yeux sur la façon dont vivaient les femmes québécoises, où en était rendue la société québécoise. Tout ça, c’est très précieux en fin de compte. De recevoir ces témoignages, là. Ça faisait mon bonheur », se remémore Aline. 

Malgré qu’Aline Desjardins ne fut pas la seule à la barre de l’émission, elle reste une des figures emblématiques de celle-ci. Elle, qui a rejoint le duo d’animateurs initiaux composés de Yoland Guérard et Lizette Gervais en 1966, a vu sa réputation se forger durant l’émission. Lors de sa dernière année, Aline a partagé l’animation de la saison 78-79 avec Louise Arcand. 

Son animation lui a même valu d’être nommée une des femmes importantes des années 60 selon le Conseil du statut de la femme. Il la décrit comme une « féministe engagée à la barre de l’émission Femme d’aujourd’hui de 1966 à 1976 ».

Toutefois, la renommée de l’émission et son importance dans les changements n’ont été reconnus qu’après sa diffusion. Aline mentionne que, durant sa diffusion, Femme d’aujourd’hui n’était pas reconnue à sa juste valeur. Ce n’est que plus tard que la société a réalisé l’impact que cette quotidienne a eu sur la condition des femmes au Québec. Aline Desjardins a défendu plusieurs sujets durant les treize années de son animation. Elle a accueilli plusieurs femmes auparavant absente de la sphère médiatique dans ces espaces de discussions créées par Femme d’aujourd’hui.

« Ce que je trouvais important, c’était de parler des sujets qui concernent les femmes qui nous regardent. Alors, c’est pour ça qu’on avait une variété incroyable de sujets. On est passé de l’inceste, à l’avortement…» témoigne le visage de Femme d’aujourd’hui

Les femmes dans les médias au 20e siècle

Au début du 20e siècle, les femmes présentes dans les médias ne sont que de rares exceptions. Les femmes sont encore perçues comme celles qui s’occupent de la maison. Les rares sujets qui leur sont destinés portent sur des activités ménagères, comme la cuisine, le ménage, ou la couture.

L’émergence du féminisme et des revendications sociales dans les années 60 a ouvert la porte à plusieurs femmes dans le domaine. Femme d’aujourd’hui est l’une des productions qui ont permis de diversifier les représentations des femmes pour ne plus seulement les restreindre au foyer. Aline Desjardins a donc commencé sa carrière dans ce monde médiatique en changement. Femme d’aujourd’hui est un témoin de cette évolution ayant été en onde dans les années phares du féministe au Québec.

« En 1975, il y a eu une avancée majeure parce qu’il y a eu l’année internationale des femmes et la décennie des femmes jusqu’en 1985, ce qui a suscité beaucoup de reportages. C’était dans l’air. À l’époque, c’était très populaire. C’était un sujet qui suscitait vraiment de l’intérêt. Donc, quand il y a un intérêt pour un sujet public, les médias s’en emparent. »,  explique Pascale Navarro sur l’importance des enjeux féministes dans les médias.

Années de changementsL’émission a pris place dans une société en évolution, marquée par de grands changements sociaux. Les femmes ont acquis plus de droits qui ont donné l’indépendance aux femmes mariées. S’installant dans la Révolution tranquille, qui a mené à une laïcisation de l’État et à un plus grand accès au marché du travail pour les femmes, Femme d’aujourd’hui a été témoin de diverses batailles que les femmes menaient au 20e siècle. 

Femme d’aujourd’hui prend part dans ce qui est désigné comme la seconde vague du féminisme, soit les mouvements féministes de 1960 à 1985. À cette époque, les revendications féministes ont permis plusieurs changements importants dans plusieurs sphères. Un meilleur accès à l’éducation et plus de diversification dans les emplois disponibles aux femmes ont été atteints. Les femmes ont également gagné plus d’autonomie corporelle et ont commencé à prendre plus de place dans les assemblées législatives. 

Faits marquants dans la lutte des femmes au 20e siècle

25 avril 1940 : Le droit des votes aux femmes

1960 : Première pilule contraceptive

1964 : Adoption de la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée. Les femmes mariées ont désormais le droit de disposer de leurs propres biens.

1969 : Décriminalisation de l’avortement

1975 : La Charte québécoise des droits et libertés de la personne reconnaît officiellement l’égalité entre l’épouse et l’époux. Prohibition de la signature du mari obligatoire dans toutes les institutions.  

1989 : Le Code civil permet un partage égal du patrimoine familial lorsqu’une union est dissoute.

Bientôt soixante ans après sa mise en ondes, Femme d’aujourd’hui rappelle que les luttes féministes ne proviennent pas d’une réalité si lointaine. Des enjeux sont toujours d’actualité, comme l’accessibilité à l’avortement. Ces sujets qui sont toujours actifs dans la société ne sont que des rappels de la fragilité des acquis.

Une personnalité qui demeure dans l’histoire Si Aline Desjardins s’est fait connaître avec Femme d’aujourd’hui, sa carrière ne s’est pas arrêtée là. Sa carrière d’animation et de journaliste a continué en enchaînant les projets. Son engagement dans la cause des femmes à travers les décennies a fait d’elle un symbole fort de cette lutte au Québec. Plusieurs médias témoignent de son héritage, dont le documentaire Les héritières, divers articles dans La Gazette des Femmes, Le Soleil ou le journal Le Placoteux.

Les témoignages actuels d’Aline rappellent que les luttes pour les droits des femmes ne sont pas encore toutes gagnées, puisque certaines batailles qui avaient lieu au début de sa carrière persistent encore.

Nous vous invitons à consulter votre courriel pour visionner notre court-documentaire sur l’impact et le parcours médiatique d’Aline, accompagné d’un résumé de Pascale Navarro, journaliste et membre du Laboratoire en études féministes, ainsi que d’un témoignage d’Aline elle-même.

100 bougies pour Janette Bertrand

25 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

Par Emma Gobeil

Samedi, à l’émission En direct de l’univers, Janette Bertrand a célébré son 100e anniversaire. Entourée de sa famille, de ses amis et de nombreux artistes, elle et le public ont partagé une soirée inoubliable, remplie d’émotions et de moments forts.

Janette Bertrand, journaliste, comédienne, animatrice et écrivaine québécoise, est une figure emblématique de notre société. Pionnière dans l’avancement des droits des femmes, elle a brisé de nombreux tabous tout au long de sa carrière.

L’amour des Québécois pour Janette confirmé

Avec 1 233 000 téléspectateurs, En direct de l’univers a été l’émission la plus regardée de la semaine, devançant le variété de Star Académie. En effet, cette célébration a fait vibrer le Québec et a suscité de grandes émotions chez le public. « Tous ceux qui l’ont vécu sur place s’accordaient pour dire que c’est un moment qui va rester dans les cœurs et les mémoires. Se retourner et regarder 100 ans en arrière de soi, c’est 100 ans d’amitiés, de chansons, de famille… Janette a eu tellement d’impact. Les gens n’ont pas été tellement difficiles à convaincre ! Ç’a été l’une des émissions les plus faciles à “booker” de notre histoire » explique France Beaudoin, animatrice de l’émission.

Musique, danse et rires au rendez-vous !

Yvon Deschamps a ouvert le bal avec des vœux des plus originaux, suivi de chanteurs qui ont donné le ton à la soirée. Ensemble, ils ont fait danser le twist à Janette ! Un moment incroyable qui nous enlève la peur de vieillir. Bouger au rythme de la musique à 100 ans, ce n’est pas rien !

Ensuite, d’autres chansons, comme Le plus beau tango du monde, Toujours l’R-100 et Les Haricots, ont transporté Janette dans le passé, ajoutant une touche de nostalgie et une ambiance chaleureuse à la soirée. « C’est un party comme je les aime! Beaucoup de bruit… Ha! J’aime ça! » s’exclame Janette après la prestation.

Marc Labrèche est par la suite venu ajouter une note à la fois humoristique et audacieuse à la soirée avec sa reprise de Sexbomb, provoquant rires et sourires chez la centenaire. Juste avant, France Beaudoin avait révélé que c’était le souhait de Janette Bertrand pour son anniversaire : avoir une danse sexy de Marc Labrèche.

Quelque temps plus tard, des extraits de L’Amour avec un grand A ont été diffusés, accompagnés de la voix de sa petite-fille, qui chantait une chanson écrite par son père, le fils de Janette.

Une chorale de 100 personnes interprétant Imagine, Il est où le bonheur et Mille après mille et Une chance qu’on s’a a été un moment particulièrement émouvant. Bref, des larmes de tendresse étaient au rendez-vous.

Le clou du spectacle

À la fin, ses vœux d’anniversaire lui ont été adressés par Gilles Vigneault, Michel Rivard et Yvon Deschamps, apportant ainsi une belle clôture à la soirée avec la célèbre chanson Gens du Pays. Une dose d’amour tellement grande que Janette n’a pas pu retenir ses larmes. « À chaque nouvel hommage, Janette dit que c’est trop, mais elle arbore toujours un bref sourire ravi. » affirme Guy Fournier, journaliste au Journal de Montréal.

Cette soirée mémorable démontre à quel point Janette a marqué le cœur des Québécois. Par son courage, sa détermination et son engagement, elle a su ouvrir des portes et faire évoluer les mentalités de la société québécoise. D’ici là, ne manquez pas le documentaire Janette Bertrand, à l’aube d’être centenaire, diffusé sur ICI RDI, le jour de son anniversaire, le 25 mars à 20 h. Une occasion de découvrir encore plus de facettes de cette grande dame.

Mobilité en Couronne Nord : un plan d’action pour réduire la congestion routière

18 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Présidente la Table des préfets et élus de la couronne Nord, Laurence Tôth

Par Emma Gobeil

Mardi matin, Laurence Tôth, présidente de la Table des préfets et élus de la couronne Nord (TPÉCN), a dénoncé les enjeux de congestion routière et de mobilité à Montréal. Elle a ainsi dévoilé l’Agenda Mobilité couronne Nord, un projet proposant des solutions concrètes à ces problèmes, avec une feuille de route structurée autour de trois chantiers distincts.

Depuis quelques années, de nombreuses propositions ont été déposées pour améliorer le transport en commun sur la couronne Nord, mais elles n’ont abouti à aucun résultat concret. Refusant de rester les bras croisés, les élus et préfets de la région ont fait adopter une résolution par les cinq MRC, exigeant du gouvernement des actions rapides et concrètes pour améliorer la situation. Mme Tôth est déçue de l’issu de la dernière rencontre qu’ils ont eu avec les élus provinciaux lors du caucus de la CAQ en septembre dernier : « On les a interpellés, c’est demeuré lettre morte, aucun son ni image ».

À la suite de cette situation, ils se sont rendus à l’Assemblée nationale pour tenir un point de presse devant le parti Québec solidaire, le Parti québécois et le Parti libéral du Québec. Lors de cette conférence, ils ont dénoncé le manque d’action du gouvernement et ont réclamé une rencontre avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, afin de discuter de solutions concrètes pour améliorer la situation. La rencontre a eu lieu, mais aucun retour n’a été effectué par la suite.

Un plan concret pour la mobilité

La présidente a été claire : « Nous réclamons des actions immédiates et urgentes et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous déposons l’Agenda mobilité couronne Nord » les trois chantiers de cet agenda reprennent en grande partie les demandes successives des élus. La première priorité est de répondre aux besoins croissants et réels de mobilité des entreprises et des citoyens de la couronne Nord. La deuxième vise à instaurer une gouvernance locale et la troisième demande de confier aux élus le pouvoir d’allouer les ressources perçues sur le territoire. Le projet structurant recherche principalement le développement d’un axe est-ouest pour améliorer la mobilité et mieux desservir la couronne Nord.

La présidente affirme vouloir confier ces tâches à la Table des préfets et élus de la couronne Nord afin d’assurer le suivi avec l’ARTM et Exo, responsables du développement du transport en commun. Les élus locaux permettraient d’identifier les besoins réels de la population.

Des heures perdues dans la congestion

L’an dernier, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), a publié une étude révélant que la congestion routière de la métropole coûtait plus de 6 millions de dollars et que Montréal était la deuxième ville la plus congestionnée au Canada, la plaçant ainsi 30e à l’échelle mondiale.

Cette situation préoccupante a été dénoncée par Mme Tôth : « Chaque automobiliste passe en moyenne 57 heures dans son auto, 57 heures qui ne sont pas avec sa famille, qui n’est pas en train de travailler, qui n’est pas en train de faire du sport, et qui passe derrière un volant ».

Reste à savoir si les onze recommandations émises par les élus dans l’Agenda Mobilité Couronne Nord inciteront le gouvernement à prendre des mesures concrètes et s’il sera prêt à adopter les solutions proposées.

Déplacements effectués en transports à l’intérieur de la couronne NordDéplacements effectués en transports vers l’extérieur de la couronne Nord (vers Montréal)
60%20%

Surtaxe de 25 % imposée par l’Ontario sur l’exportation d’électricité vers les États-Unis: Donald Trump réagit

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Politique

Par Emma Gobeil

Lundi, après des semaines de menaces, l’Ontario annonçait une surtaxe de 25 % sur les exportations d’électricité vers les États-Unis. Donald Trump a réagi mardi matin en augmentant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, portant les tarifs à 50 %.

Mécontentement chez nos voisins

Après l’annonce du gouvernement de Doug Ford, Donald Trump a exprimé son mécontentement lundi soir au sujet de la surtaxe. Sur le réseau social Truth Social, il a écrit : « L’Ontario a annoncé une surtaxe de 25 % sur l’électricité, entre autres choses, et vous n’avez pas le droit de faire ça ».

Ainsi, le président américain répond avec des représailles poussant ses tarifs de 25% à 50% sur l’acier et l’aluminium. « Étant donné qu’en Ontario, il y a un tarif de 25% est appliqué à «l’électricité» entrant aux États-Unis, j’ai ordonné à mon secrétaire au Commerce d’ajouter un tarif supplémentaire de 25 %, portant le total à 50 %, sur tout l’acier et l’aluminium entrant aux États-Unis en provenance du Canada, l’un des pays imposant les droits de douane les plus élevés au monde », a indiqué le président sur son réseau Truth Social.

Il a également mentionné qu’à partir du 2 avril, il imposera des taxes douanières sur les voitures en provenance du Canada, dans le but de mettre un terme à l’industrie automobile canadienne et de protéger l’industrie automobile américaine.

Les producteurs d’électricité en Ontario augmenteront désormais leurs tarifs de 10 $ par kilowattheure. Cette mesure devrait générer environ 400 000 $ par jour pour les finances de l’Ontario, permettant de soutenir les revenus des travailleurs et des entreprises pendant cette période économique plus difficile. Cette hausse impactera les foyers et les entreprises des États du Michigan, de New York et du Minnesota.

Dimanche, la veille de l’annonce de la surtaxe par l’Ontario, dans le cadre de l’événement de clôture de la course à la succession du premier ministre du Canada, l’ex-premier ministre Jean Chrétien avait déclaré que le Canada devrait riposter en envisageant la mise en place d’une taxe à l’exportation de l’énergie canadienne vers les États-Unis.

Aucune action entreprise du côté du Québec

Pour le moment, le Québec n’a pas encore appliqué cette surtaxe sur ses exportations d’électricité vers ses voisins américains. Cependant, le premier ministre François Legault laisse ouverte la possibilité d’imposer une taxe sur l’électricité exportée par Hydro-Québec aux États-Unis, en réponse aux droits de douane américains. Il précise toutefois qu’Hydro-Québec doit respecter certains contrats, notamment avec le Vermont.

Par contre, Rodolphe Husny, ancien conseiller politique pour le gouvernement de Stephen Harper, explique que la décision de l’Ontario place le Québec dans une situation compliquée. « Ça met François Legault dans une situation très difficile parce qu’on ne peut pas avoir une province qui fait une chose et une autre qui fait une autre chose, dit-il. Il faut avoir un front uni ».

Il sera intéressant de voir quelles mesures les autres provinces du Canada adopteront pour répondre aux représailles de Donald Trump.

Le Canadien subit une défaite de 4-2 après une série de six victoires

25 février 2025 - Par - Catégorie : Sports

Emma Gobeil

Mardi, les Canadiens de Montréal ont affronté les Red Wings de Detroit au Little Caesars Arena. Dominants dès le début, les Red Wings ont inscrit trois buts en première moitié de l’affrontement, mettant Montréal en difficulté. Incapables de rivaliser, les Canadiens se sont inclinés 4-2, laissant Detroit remporter le match.

Les Red Wings ont exercé une forte pression dès la première période, tandis que les Canadiens semblaient avoir de la difficulté à se rebeller. L’équipe américaine en a profité pour inscrire deux buts : le premier par Jonatan Berggren à 7 minutes de la fin de la période, et le second par Alex DeBrincat, à seulement quatre secondes de la sonnerie.

Une défaite brusque et inatendue

Le Tricolore avait en effet remporté ses six derniers matchs consécutivement, même après avoir laissé le premier but à l’équipe adverse. Cependant, cette fois-ci, la tâche a été bien plus difficile. L’équipe montréalaise a subi une défaite face à un adversaire direct dans la lutte pour une place en séries éliminatoires, ce qui a mis un frein à leur belle série de victoires.

Un regain d’énergie

En deuxième période, le Canadien a montré un peu plus d’énergie, mais a tout de même laissé leur adversaire marquer un but en infériorité numérique, inscrit par Andrew Copp à la 4e minute, avec l’assistance de Simon Edvinsson. Cependant, l’équipe de Martin St-Louis a rapidement réagi en reprenant le dessus 64 secondes plus tard grâce à un but de Kirby Dach, assisté de Christian Dvorak.

Journée marquante pour plusieurs joueurs : Gallagher, Dvorak, Laine et Larkin atteignent des jalons importants

Detroit n’a pas tardé à réagir et a inscrit un but en avantage numérique, créant davantage un écart entre les deux équipes. Dylan Larkin a marqué un but très serré avec 12:10 à jouer de la deuxième période. Ce but était d’autant plus marquant pour Larkin, qui participait à son 700e match dans la LNH.

Dans le camp du Tricolore, Christian Dvorak et Patrik Laine célébraient tous deux leur 500e match dans la LNH, tandis que Brendan Gallagher est devenu le 21e joueur à atteindre les 800 matchs en carrière avec le Canadien.

Quelques minutes plus tard, le gardien des Red Wings n’a pas semblé anticiper la situation et les Canadiens en ont profité pour marquer. Kaiden Guhle a inscrit le but à 08:54 de la deuxième période, avec l’aide de Patrik Laine et Kirby Dach.

Une troisième période sans but

La troisième période a été plus calme en termes de buts, mais la tension était palpable. Après avoir perdu une contestation, les Red Wings ont reçu une pénalité, offrant ainsi aux Canadiens une occasion de revenir. Cependant, Montréal n’a pas réussi à en profiter, car l’équipe américaine a continué de se battre. Cependant, leur envolée a été rapidement stoppée lorsque les arbitres ont annulé un but de Christian Fischer à 9:21, jugeant que Michael Rasmussen avait commis une obstruction contre Montembeault avant l’attaque.

Finalement, l’attaque plutôt inattendue des Red Wings de Detroit permettra peut-être au Canadien de se réaligner et de revoir ses tactiques en vue de la course aux séries éliminatoires. Il sera intéressant de voir si leur mode de défense pourra reprendre le dessus pour les matchs à venir.

Statistiques marquantes du match

Nombre de tirsMinutes de pénalitéSupériorité numérique
Canadiens298 0% du match
Red Wings456 25% du match

Opération déneigement: Les Montréalais devront être patients

18 février 2025 - Par - Catégorie : Montréal Société

Par Emma Gobeil

Après la tempête de neige de dimanche dernier, le Québec fait face à d’importantes perturbations dans plusieurs secteurs, avec plus de 40 centimètres de neige tombés sur la province. Les opérations de déneigement demeurent toujours en cours, tandis que de nombreuses routes et des milliers d’écoles restent fermées. La tempête aurait également fait sa première victime, avec la découverte d’un corps dans un véhicule enseveli sous la neige. Les conditions extrêmes affectent aussi les transports en commun, et la Ville de Montréal, ainsi que d’autres autorités, intensifient leurs efforts pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des citoyens.

Une première victime

Vers 8 h 15 ce matin, un corps a été retrouvé dans un véhicule enseveli sous un énorme banc de neige compacte, bloquant le tuyau d’échappement. L’automobile était stationnée sur l’avenue Ball, près de l’intersection avec l’avenue Champagneur, dans le quartier Parc-Extension. Les premiers répondants ont découvert un homme de 57 ans en arrêt cardiorespiratoire, dans son véhicule en marche.

Établissements scolaires, circulation et transports affectés

Pour une deuxième journée consécutive, des écoles demeurent fermées. Plus d’un demi-millier d’établissements scolaires, notamment en Montérégie et en Gaspésie, sont touchés. Les trottoirs non déblayés et les conditions routières dangereuses sont les principales causes de ces fermetures prolongées.

Effectivement, certaines routes sont encore fermées en raison des conditions difficiles et dangereuses. L’autoroute 15 est fermée entre la sortie 50 et l’entrée du boulevard Taschereau pour une durée indéterminée. L’autoroute 20 est également fermée dans certains secteurs. Les routes 212 et 219 sont elles aussi partiellement inaccessibles entre Saint-Constant, Saint-Rémi et Saint-Édouard.

Du côté du service du Réseau express métropolitain (REM), un ralentissement est en cours. « Un problème d’aiguillage cause un ralentissement du service sur le réseau, dans les deux directions », a précisé le compte officiel du REM sur X. La fréquence des trains a été estimée à 22 minutes, et des navettes ont été instaurées en attendant.

Un hiver qui atteint des records

Les conséquences de cette tempête de neige à Montréal prennent tout leur sens lorsqu’on apprend, selon Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville, que «On est vraiment devant une situation plutôt rare, c’est-à-dire qu’on a deux tempêtes à seulement 48 heures d’écart, donc on prend une mesure qui est elle aussi exceptionnelle ».

Marie-Ève Giguère, météorologue à Environnement Canada, ajoute : «On tombe dans un autre siècle pour trouver un record équivalent à la station McGill, en janvier 1898». Cette station, qui appartenait à l’Université McGill, était un centre de surveillance radar météorologique.

Ce matin, vers 9h, à l’émission d’Isabelle Maréchal sur QUB radio, diffusée sur les ondes du 99,5 FM, Philippe Sabourin a indiqué qu’un peu plus de 5 % de la ville avait été déneigé jusqu’à présent. « 50 % de nos trottoirs ne sont pas praticables », a-t-il déclaré. « L’opération prendra au moins huit jours, voire un peu plus », ajoute le porte-parole.

Vers 11 h, un point de presse a été tenu sur LCN, une fois de plus, par M. Sabourin. Il a rappelé que plus de 3 000 employés et 450 remorqueurs sont actuellement mobilisés pour l’opération de déneigement. Il indique que le SPVM a annoncé avoir renforcé sa présence, notamment dans les corridors scolaires. Des agents seront également présents en fin de journée lors de la sortie des élèves.

En fin de compte, les Montréalais devront faire preuve de patience, car les conséquences de cette tempête mettront du temps à être corrigées.

Scandale en Ontario : La OSPCA accusée d’avoir euthanasié massivement des animaux après une épidémie de teigne

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Par Emma Gobeil

Mardi dernier, des manifestants en colère se sont rassemblés devant le siège social provincial de la OSPCA de la ville de Pleasantville, en Ontario, pour exprimer leur mécontentement. L’organisation a récemment euthanasié au moins 330 chats et chiens à la suite d’une éclosion de teigne, une décision qui a suscité une vive indignation. La situation n’est pas passée inaperçue et a entraîné l’intervention de la police et des agents de sécurité sur les lieux.

Des vies qui auraient pu être sauvées

Au moins 50 personnes étaient présentes sur les lieux, avec l’obligation de rester sur la place publique. Certains protestaient dans l’allée du siège social tandis que d’autres étaient en train d’étaler des cadeaux commémoratifs au coin de la rue.

Les manifestants affirment qu’il est injustifiable d’euthanasier des animaux sous prétexte qu’ils sont atteints d’une maladie pourtant traitable. « De nombreuses personnes sont prêtes à adopter un animal du centre et à en prendre soin aussi longtemps que nécessaire », explique Lynn McCue, une résidente de la ville.

Le lendemain, lors de la deuxième journée de manifestation, l’ambiance est devenue de plus en plus tendue. « Quelqu’un doit prendre la parole, quelqu’un doit vraiment se mettre en colère », lance Kristine Rieder, une entraîneuse de chiens de la ville.

Des réponses à des questions

Quelques heures plus tard, sous la pression des médias et des manifestants, un porte-parole de la SPCA a annoncé que les représentants de l’organisation étaient en réunion et qu’ils fourniraient des réponses dans l’après-midi.

Dans l’après-midi, Tanya Firmage, directrice des soins aux animaux, et Rosaline Ryan, directrice des communications, ont annoncé que les 350 animaux atteints de la teigne seraient euthanasiés. Elles ont précisé que de nombreux efforts avaient été déployés pour contenir l’épidémie au sein du bâtiment, mais que ces mesures s’étaient révélées inefficaces.

« Malheureusement, nous avons déterminé que cette situation est survenue en raison d’erreurs humaines, certains protocoles n’avaient pas été suivis », explique la chef exécutive de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux en Ontario, Catherine MacDonald.

Ainsi, le nouveau président de la Société Humaine de Toronto a dénoncé les pratiques de la OSPCA, affirmant que cette euthanasie massive des animaux malades était une solution facile. Selon lui, l’organisation aurait négligé l’option de les traiter et de leur offrir une chance de survie.

Finalement, le président de la OSPCA ainsi que les employés les plus expérimentés ont été accusés de cruauté animale, et leur dossier est toujours entre les mains de la justice.

La foi derrière son volant

4 février 2025 - Par - Catégorie : International Société

Être dans sa voiture tout en priant et en écoutant une personne répandre la bonne nouvelle c’est plutôt hors du commun non? Pour certains, ce ne l’est pas. Voici ce qu’on appelle d’un « drive-in » dans une église chrétienne, une pratique qui se déroule à Deytona Beach en Floride. Chaque dimanche, dans un parc à automobiles, plusieurs se rassemblent pour écouter les sermons d’un pasteur de l’église du parc.

Une cérémonie hors du commun

« Welcome to the driving christian church! » dit-le pasteur. En cette matinée ensoleillée à Daytona Beach, des dizaines de personnes sont réunies dans un parc à automobiles prêt à écouter le pasteur faire sa cérémonie. Depuis 1953, l’église offre ses services dans ce parc afin de profiter de la commodité de son automobile » explique la réalisatrice du documentaire Drive-in Jesus, Lauren Defilippo. Drive-In Jesus démontre très bien l’ambiance de ces rassemblements chrétiens. Le documentaire réussit à capter les émotions des gens présents tout en expliquant clairement l’évènement. On peut lire sur les visages des pratiquants leur bien-être et la joie d’être présents au « drive-in ». Ces parcs automobiles avec l’église au devant permettent à plusieurs personnes de venir chercher un certain réconfort tout en étant dans leur bulle personnelle.

On peut voir deux jeunes hommes dans leur voiture, dont un portant des lunettes, qui semble prendre cette cérémonie comme un moment de relaxation. Quelques secondes plus tard, on aperçoit une femme plutôt âgée avec un homme dans leur voiture avec « leurs fenêtres baissées et l’aire climatisée qui roule à fond » comme dit très bien Mme Defilippo. Cette dame semble profiter des discours du pasteur pour rire et s’échapper de son quotidien.

Un vent de renouveau

Ce documentaire fait réfléchir sur les nouvelles façons d’être croyant et de pratiquer la religion. Cette manière permet d’inclure des personnes qui ne viendraient normalement pas à des cérémonies régulières dans une église. Par exemple, ceux avec des difficultés physiques ou bien ceux avec des animaux qui aimeraient assister à des messes. « D’autres préfèrent aussi être isolés dans leur espace personnel pour surmonter un deuil. » à ajouté Lauren Defilippo.

L’impact de la religion dans le monde actuel

La religion aux États-Unis a toujours été très présente. Le dimanche, les familles se réunissaient pour aller à la messe. Les vendredis du carême, certains s’abstenaient de manger de la viande lors de leur repas. Maintenant, ces habitudes se sont perdues et des études en témoignent.

Aujourd’hui, selon une étude de Pew Research Center, 80% des adultes aux États-Unis admettent que la place qu’occupe la religion dans leurs vies diminue. Selon Pew Research Center, les nombres n’ont jamais été aussi élevés.

Au 20e siècle , la messe était un événement que la majorité des Américains participait chaque dimanche. Maintenant, selon une étude de Pew Research Center effectué en avril 2024, on remarque que seulement 28% des Américains vont à la messe au moins une fois par semaine.

Finalement, on pourrait se demander s’il faudrait développer plus de drive-in ou d’autres façons de pratiquer la religion afin d’attirer plus de personnes et que ce soit plus adapté à nos jours.

Emma Gobeil

Deux exercices

21 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

  1. L’Halloween le 31 ou le 1er : un dilemme chez les Québécois cette année
  2. Trois jours de grève au centre-ville de Montréal afin d’obtenir une hausse des financements communautaires
  3. Une défaite pour le Parti démocratique : Jagmeet Singh prétend avoir fait du bon travail 
  4. L’Union des artistes demande à Québec de revisiter ses lois sur les droits d’auteur
  5. Vol de données personnelles par des courtiers Desjardins : un principal axe du Projet Portier
  6. New Delhi en état d’urgence sanitaire : un pic de pollution extrême attaque la capitale
  7. Accord de paix de Cuba : une entente trouvée grâce à de persévérants négociateurs
  8. Les forêts boréales du Québec souffriront grandement du déclin de la biodiversité 
  9. Six nouveaux Québécois nommés sénateurs mercredi dernier à la Chambre haute
  10. La fin d’une ère remplie de succès pour Céline Dion
  11. Une enquête sur les violences sexuelles dans des cégeps : des chiffres assez inquiétants

Un grand père accusé d’incitation à des contacts sexuels envers sa petite fille de 5 ans

Il lui a demandé si elle savait ce qu’était ce « machin » tout en lui montrant son organe génital. Un homme de 55 ans reconnu coupable le 10 décembre dernier à une accusation d’incitation à des contacts sexuels envers sa petite-fille, de 5 ans. Le coupable est condamné à quatre mois de détention.

Le 4 septembre 2008, le grand-père de la petite-fille a été arrêté, puis a comparu le 15 octobre suivant. Une peine de trois mois de détention avait été proposée par son avocate, compte tenu de l’absence d’antécédents sur son casier judiciaire.

Le 1er juin 2008 dernier, le grand-père se trouvait seul dans le garage avec sa petite fille et décida de lui montrer son pénis tout en lui demandant si elle savait ce qu’était ce « machin » qu’il tenait dans sa main. La petite fille a refusé de toucher son pénis et ne semble pas avoir trop tenu compte des propos de son grand-père dû à son innocence enfantine.

Par la suite, la mère de l’enfant a remarqué la façon dont le grand-père a donné un bisou à la fillette. Elle l’a donc tout de suite confronté à ses doutes quant à ses agissements. Le grand-père a fini par avouer son erreur majeure envers la petite fille.

En poursuite, Me André Campagna a réclamé une sentence plus sévère pour l’homme. Le juge l’a donc condamné à une peine de quatre mois suivis de trois années de probation. De plus, son nom sera inscrit au registre des délinquants sexuels et aura l’interdiction de côtoyer des endroits publics susceptibles d’être fréquentés par des enfants.