Le dernier souffle de l’improvisation québécoise ?

25 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

Par Agathe Nogues

Le festival d’impro de Québec sera de retour pour une troisième édition du 18 au 27 avril cette année dans la Vieille Capitale. Si les amateurs de ce sport culturel s’en réjouissent, c’est non sans crainte : les coupes budgétaires dans le milieu culturel peuvent questionner sur la longitude du festival.

Vincent Bolduc et Michel Charette lors d’un match du Punch Club pendant le Festival d’impro de Québec. Photographie du Festival d’impro de Québec.

Dire que le sport national du Québec est le hockey serait insultant pour l’improvisation. S’il y a bien un sport culturel qui attire les foules au Québec, c’est l’improvisation. Le festival d’impro de Québec en témoigne par son grand succès depuis trois années. Un grand nombre d’abonnements sur les réseaux sociaux, des spectateurs présents en grand nombre chaque année, des soirées avec des salles complètes : le festival a gagné le cœur des habitants de Québec. Cette année, le festival est donc de retour pour 10 jours, du 18 avril au 27 avril.

Des coupes qui font mal 

« 15 spectacles, 100 improvisateurs et improvisatrices, des jeunes du secondaire aux plus vieux crinqués comme Réal Bossé. Il y en a pour tous les goûts », explique l’organisateur en chef de l’évènement, Dominic Lapointe, au journal Le Soleil. Si le festival vit depuis trois ans avec une aussi grande organisation, ce n’est tout de même pas sans peine. Victime de cette époque, le milieu de l’improvisation est lui aussi touché par les coupes budgétaires dans le milieu culturel. 

Le match d’ouverture du Festival d’impromptues de Québec de l’édition de 2024. Photographie du Festival d’impro de Québec.

Le gouvernement faisant passer le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) de 185 millions en 2022-2023 à 160 millions en 2024-2025, le secteur des arts a dû endosser le coup. Le milieu de l’improvisation n’échappe pas à la règle et doit redoubler encore plus d’efforts pour survivre. Le festival d’impro de Québec vit principalement de la vente des billets et de l’appui de certains commanditaires comme les Caisses Desjardins. En revanche, aucune aide fédérale ni provinciale pour le moment. « Vendre l’impro aux instances culturelles du Québec ou du Canada, c’est vraiment difficile parce qu’ils prennent encore ça pour un jeu », se désole Dominic Lapointe dans une entrevue accordée au journal Le Soleil.

Des décisions aux grandes répercussions

Si l’improvisation ne reçoit pas l’intérêt gouvernemental qu’elle désire, l’animateur, chroniqueur, scénariste et producteur au contenu, Vincent Bolduc rappelle, lors d’une entrevue pour Le Soleil, qu’elle peut être un grand moteur d’inspiration pour les petits et les grands : «  L’improvisation, c’est un moteur créatif. Moi, j’ai découvert l’écriture grâce à ça. J’aurais jamais imaginé écrire mes propres histoires si je n’avais pas eu cette étincelle au secondaire ». Malheureusement, les décisions gouvernementales semblent se refléter dans des décisions à plus petites échelles. 

Le comité d’improvisation du Cégep, par exemple, semble en subir des répercussions. Comportant trois équipes, le cégep offrait trois tournois avec hébergement depuis des années. Seulement, voilà, depuis 5 ans, la direction du cégep refuse la tenue de ces évènements. La raison est simple et ressemble très fortement à celle du gouvernement : « un contexte budgétaire difficile ». Reconnu pour son passé glorieux en improvisation, le comité se voit perdre de son influence dans le milieu de l’improvisation collégiale. Ne pouvant pas accueillir de tournois, les équipes de Limoilou ne se font plus autant inviter qu’auparavant dans des tournois extérieurs. « Il nous reste juste notre histoire, mais dans le présent, on a les mains liées et on n’a plus de budget » se consterne une des responsables du comité d’improvisation du Cégep Limoilou dans une entrevue pour Le Soleil, Sandrine Godbout.

Félix-Antoine Bergeron et Sandrine Godbout,  les responsables du comité d’improvisation. Photographie de Frédéric Matte/Le Soleil.

L’engouement et la dévotion du public et des improvisateurs sont donc plus que nécessaires pour faire perdurer la tradition de l’improvisation à Québec. Le festival d’impro de Québec attend un grand nombre de spectateurs cette année encore pour prouver que la flamme de « l’impro » à Québec n’est pas près de s’éteindre.   

Du transport en commun : le cri du cœur de couronne nord

18 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Agathe Nogues

Ce mardi, la Table des préfets de la couronne nord (TPÉCN) a déposé l’ « agenda Mobilité couronne nord » lors d’une conférence de presse. Dépassés par la crise des transports en commun dans leur région, ils espèrent faire réagir les organisations supérieures. 

« [Un journaliste de Radio-Canada] s’est rendu au campus de l’UQAM à Terrebonne. Ça a pris deux heures et quart en autobus, quatre transferts, alors que le maire de Deux-Montagnes a pris son auto et ça lui a pris 30 minutes. », déplore la présidente de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN), Laurence Tôth. C’est lors de la conférence de presse du mardi 18 mars, à l’Université du Québec à Montréal, que celle-ci a exprimé l’accablement de la TPÉCN et des résidents de la couronne nord. 

Fatigués d’attendre, ceux-ci dénoncent le silence des gouvernements vis-à-vis de leurs plaintes concernant le transport en commun. « En août dernier, on a fait adopter une résolution par les cinq MRC qui exigeait du gouvernement des actions rapides et concrètes pour améliorer la situation. Lorsqu’il y a eu le caucus processionnel en septembre dernier de la CAQ, on a interpellé les élus […] C’est demeurer lettre morte. », raconte Laurence Tôth. Si le silence perdure, la gêne des résidents aussi. 

PHOTOGRAPHIE D’AGATHE NOGUES, LE JOURNAL DE L’UQAM

La présidente de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN), Laurence Tôth, lors de la conférence de presse du 18 mars à l’Université du Québec à Montréal.

L’agenda aux solutions

C’est dans l’optique de changer les choses que la TPÉCN a déposée ce mardi l’ « agenda Mobilité couronne nord ». Comportant trois chantiers qui rassemblent les demandes de la TPÉCN et des recommandations afin de les effectuer, cet agenda est une « marche à suivre [qu’obtiendront] les élus qui veulent vraiment améliorer le transport en commun sur la couronne nord », explique Laurence Tôth. Les trois chantiers demandés sont de « répondre aux besoins de mobilités réels et croissants des entreprises et des citoyens », de « mettre en place une gouvernance locale » et de « confier aux élus […] le pouvoir d’allouer les ressources qui sont perçues sur le territoire », énonce Laurence Tôth. 

Un problème qui dure

Si la TPÉCN lance un cri du cœur, c’est parce que la situation dure depuis déjà un long moment. Des heures d’attentes, un trop faible nombre de réseaux de transports collectifs, pas de réseaux express métropolitains (REM) : voici à quoi sont confrontés les résidants de couronne nord. Exposés à trop peu d’alternatives, les habitants se retrouvent obligés de privilégier l’auto solo. Selon Radio-Canada, seuls 6% des résidents de Lanaudière, Terrebonne et Repentigny prennent le transport en commun chaque semaine, contre 80% qui favorisent le déplacement en automobile seul.

La crise des transports en commun n’est pas un phénomène québécois, cela touche tout le Canada. La vente d’automobiles neuves en 2024 au Canada a augmenté de 9,5% par rapport à 2023, montrant alors que le transport en commun n’est plus le moyen de déplacement privilégié par les Canadiens. 

La TPÉCN espère que cet agenda provoquera des réactions et des changements afin de faciliter le mode de déplacement des résidants de la couronne nord. « On veut que le gouvernement en prenne action et soit en mesure de nous proposer des solutions, parce que nous, on les connaît, les solutions, et elles sont dans notre agenda de mobilité Couronne-Or », conclut Laurence Tôth. 

EN SAVOIR PLUS

  • 57 heures, c’est le temps qu’un automobiliste montréalais passe en moyenne dans sa voiture.
  • 625, c’est le nombre de citoyens que représente la Table de préfets et élus de la couronne nord
  • 30%, c’est le pourcentage d’habitants de couronne nord qui se déplacent à Montréal

Un match du Canadien, saveur rougeole 

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Montréal

Par Agathe Nogues

Cinq ans après la covid, c’est la rougeole qui menace le Québec d’une nouvelle épidémie. Le 3 mars dernier, c’est un nouveau cas, lors du match des Canadiens au Centre Bell, qui s’est ajouté aux 31 cas confirmés depuis l’éclosion de la mi-décembre 2024.

Si les admirateurs du Canadien pensaient avoir tranquillement assisté à un match comme d’habitude le 3 mars dernier, c’est un tout autre scénario qui s’est dessiné devant eux. Les spectateurs, assis dans les parties rouges 111 à 117, le personnel présent au même endroit et les employés du Tim Hortons et du Pizza Pizza du Centre Bell se retrouve à être cas contact de la rougeole. Et pour cause, une personne atteinte de ce virus était présente au même endroit. Heureusement, bien que les autres personnes présentes dans l’édifice aient pu être exposées au virus, celles-ci ne sont pas considérées comme des cas contacts. 

Risques et symptômes

« Il est recommandé aux contacts de rougeole qui ne sont pas protégés contre cette maladie de s’isoler à leur domicile jusqu’au 17 mars inclusivement », a stipulé la santé publique dans un communiqué lundi. Si cette mesure est recommandée, c’est parce que la rougeole est un virus extrêmement contagieux. Transmissible par l’air, celui-ci peut s’attraper simplement en respirant dans la même pièce qu’une personne infectée. Les principaux symptômes du virus sont une fièvre importante, une toux, un écoulement nasal, des yeux rouges et des rougeurs sur le visage et le corps. Dans certains cas, il peut avoir des complications importantes pouvant mener jusqu’à la mort pour les personnes vulnérables et plus particulièrement les bébés qui ne sont pas encore vaccinés. La santé publique a d’ailleurs conseillé aux personnes présentent ce soir-là de « surveiller l’apparition de symptômes et [de] mettre à jour leur vaccination si elles ne sont pas adéquatement protégées »

Des cas en hausses pour le Canada et le Québec

Cet évènement vient se rajouter à la longue liste de cas au Québec et au Canada depuis l’éclosion de décembre 2024. Les deux premiers mois de 2025 ont recensé plus de cas signalés au Canada que pendant toute l’année 2024. Selon la doctoresse et administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, le Canada suit une « tendance inquiétante » concernant la rougeole. Les principales victimes du virus sont les enfants. N’ayant pas reçu les deux doses de vaccin et ayant contracté l’infection à la garderie, à l’école ou dans des établissements de soins de santé, ceux-ci se retrouvent exposés à de graves risques pouvant entrainer des hospitalisations.

Comment se protéger?

La manière la plus efficace pour se protéger est la vaccination. Les deux doses du vaccin protègent à 95% contre la maladie, et ce durant toute la vie. Les enfants sont les principales personnes à être concernés par le vaccin puisque les adultes nés avant 1970 n’ont pas besoin de se faire vacciner puisqu’ils sont considérés comme immunisés. 

Pourtant, au Québec, seulement une école secondaire sur trois a atteint l’objectif de la santé publique de vacciner 95% des jeunes contre la rougeole. Le système d’éducation doit redoubler d’efforts afin de protéger les jeunes Québécois. 

Screenshot

Le Canadien absent se couche 4 à 2 face au Red Wings

25 février 2025 - Par - Catégorie : Sports

Par Agathe Nogues

Ce mardi, le Canadien rencontrait les Red Wigs dans leur ville à Detroit au Little Caesar. Si l’équipe de Martin St-Louis remontait la pente depuis quelque temps avec six victoires de suite, face au Red Wings, ils ont dû s’avouer vaincus. Complètement dominé par l’équipe de Detroit, le tricolore a laissé un grand fossé dont il n’a pas réussi à sortir, laissant un score de 4 à 2 en faveur des Red Wings.  

Absence des Canadiens

La première période a surtout été marquée par l’absence du Canadien. Comme amorphes, les hommes de Martin St-Louis ont laissé les Red Wings dominer les 20 premières minutes. À 13 minutes, c’est le numéro 8 des Red Wings, Jonatan Berggren, qui lance le match avec un tir gagnant grâce à un lancer frappé à court. Ce n’est pas pour autant que le Canadien se réveille. Nick Suzuki et Cole Caufield essaient de garder un rythme au match avec quelques tirs en vain puisqu’ils sont arrêtés par le gardien de Detroit, Cameron Talbot. Malgré l’avantage numérique donné par la pénalité de Simon Edvisson pour bâton élevé, le tricolore ne saura pas profiter de cet avantage numérique. Contrairement au Red Wings qui eux profiteront de la pénalité donnée à Kirby Dach pour coup de bâton. À trois secondes de la fin de la première période que l’équipe états-unienne marque grâce au tir d’Alex DeBrincat avec un lancer du poignet. Mené par 2 à 0 et par 16 tirs pour seulement 4 pour eux, le Canadien ne s’illustre pas vraiment par sa réussite à la fin de ces vingt premières minutes. 

Des erreurs qui coûtent cher 

Si l’équipe de Montréal était totalement absente en première période, elle a su se réveiller un peu plus en deuxième. C’est Kirby Dach qui offre le premier point au Canadien à 5 minutes 29 secondes avec un lancer du revers. Cependant, la deuxième période reste marquée par les erreurs du tricolore. Alors même que l’équipe de Martin St-Louis est en avantage numérique grâce à la pénalité de Moritz Seider pour rudesse, ceux-ci vont laisser rentrer le tir de Andrew Copp par un lancer du poignet à 4 minutes 25 secondes. C’est Suzuki qui offre un avantage numérique au Red Wings par la suite en recevant une pénalité de 2 minutes pour avoir fait trébucher un autre équipier. Les États-Uniens n’ont pas manqué l’occasion. À 7 minutes 50 secondes, c’est Dylan Larkin qui donne un tir gagnant à son équipe avec un lancer du revers. C’est finalement Kaiden Guhle qui offrira le dernier point à son équipe ainsi que le dernier point du match à 11 minutes 6 secondes avec un lancer du poignet. 

Un écart impossible à rattraper 

La troisième période est surtout marquée par les punitions qui n’ont pas aidé le Canadien à reprendre l’avantage. Les Montréalais n’ont pas su profiter de la punition donnée aux Red Wings pour avoir perdu une contestation. Puis finalement, c’est Lane Huston, à 14 minutes 35 pour obstruction, et Juraj Slafkovsky, pour bâton levé, qui prendront les dernières punitions.

De quoi s’inquiéter pour la suite 

Le Canadien s’incline donc 4 à 2 à l’égard des Red Wings après un match plus que douloureux pour les Montréalais. Une chose est sure, l’avenir des Canadiens est plus qu’incertain pour cette saison.

Moments forts du match :

  • Tir gagnant à 3 secondes de la fin de la première période par Alex DeBrincat pour les Red Wings
  • Tir gagnant par Andrew Copp à 4 minutes 25 secondes en désavantage numérique
  • Samuel Montembeault a arrêté 41 tirs sur 45 reçus

Après Mazan, Le Scouarnec : le chirurgien pédocriminel aux 299 victimes.

18 février 2025 - Par - Catégorie : Faits divers International

Par Agathe Nogues

Le 24 février prochain se déroulera à Vannes, en France, un des plus grands procès de la justice française. Sur le banc des accusés, un ancien chirurgien de 74 ans, Joël Le Scouarnec. En face, c’est 299 victimes identifiées qui témoigneront contre cet homme pour viols et agressions sexuelles, pour des faits commis entre 1990 et 2014.

« Je suis à la fois exhibitionniste, voyeur, sadique, masochiste, pédophile. Et j’en suis très heureux », avait écrit Joël Le Scouarnec dans son journal intime appelé « carnets noirs ». Pourtant, cet homme a exercé sans problème pendant plus de 31 ans sa profession de chirurgien viscérale et gynécologique, principalement auprès d’enfants. Reconnu par ses pairs qui le décrivent comme un « bon chirurgien », selon l’ancien chef anesthésiste-réanimateur et ancien maire de Quimperlé, l’homme a pu assouvir ses besoins au sein même de sa profession. 

Une arrestation avec révélations 

En 2017, Joël Le Scouarnec est arrêté à Saintes, en Charente-Maritime, pour exhibitionnisme face à une enfant de 6 ans et pour le viol de ses nièces. La police perquisitionne sa maison et découvre alors le portrait d’un homme vivant reclus, entouré de poupées de tailles enfantines. De plus, les enquêteurs vont mettre la main sur des centaines de fichiers informatiques dans lesquels le vieil homme regroupe méthodiquement les agressions sexuelles qu’il a commises sur des dizaines d’années. Dans ces fichiers, on retrouve notamment deux répertoires numériques contenant « environ 200 noms de patients » avec une description de l’agression et son ressenti, a expliqué le journaliste à Ouest-France, Pierrick Baudais. 

Des agissements sous protection 

« Il ne voit pas l’enfant comme nous le voyons nous, il voit l’enfant comme un objet sexuel », a déclaré l’avocate de plusieurs victimes de Joël Le Scouarnec à Ouest-France, Francesca Satta. Le silence des victimes de Joël Le Scouarnec a été longtemps dû par la machination de ses agressions. Âgées de 1 et 68 ans, et principalement des enfants, la plupart de ses victimes étaient soit trop jeunes pour expliquer ce qui leur était arrivé, soit pour les plus âgés, sous anesthésie, dans un état comateux.

Des erreurs qui coûtent cher

Néanmoins, en théorie, Joël Le Scouarnec n’aurait jamais dû être seul. Ces accusations reflètent alors un grand nombre d’ « erreurs institutionnelles et judiciaires cruciales », selon l’avocat de l’association de protection de l’enfance « La Voix de l’Enfant », Maître Frédéric Benoist. Déjà condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques dans le cadre d’une enquête du FBI, en 2006, il sera aussi accusé d’être « dangereux » par un des psychiatres de l’hôpital pour lequel il travaille. Malgré sa condamnation, cette accusation et le fait qu’elle soit, vraisemblablement connue des hôpitaux pour lesquels il travaillera, Joël Le Scouarnec pourra continuer d’exercer librement son métier. 

Si aujourd’hui aucune organisation médicale ne reconnait son implication, le procès de février soulèvera tout de même plusieurs réflexions : l’étendue des crimes de Joël Le Scouarnec et le silence de ceux qui étaient au courant. 

Quand la société de protection d’animaux tue elle aussi

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

« meurtriers », « assassins » : voici quelques-unes des insultes auxquelles ont dû faire face les employés de l’équivalent de la société protectrice des animaux de l’Ontario en allant embaucher hier matin. Plus tôt dans la semaine, le centre a reçu pour ordre d’euthanasier 350 animaux, provoquant la colère chez plusieurs amoureux des bêtes du coin. 

Des croix, des animaux en peluche, des bouquets et des gens en colère criant « honte à vous » : voilà l’ambiance qui régnait hier sur le centre animal de la société de prévention de cruauté animale de l’Ontario Stormont, Dundas et Glengarry (OSPCA). Si une cinquantaine d’amis des animaux se sont réunis, c’est pour exprimer leur colère en opposition la décision du centre. En raison d’une infection de teigne, l’OSPCA a décidé d’euthanasier 350 animaux. 

« Il y a beaucoup de questions auxquelles nous n’avons pas de réponses », a déclaré une habitante, Lynn McCue. C’est déjà un grand nombre d’euthanasies qui ont dû être effectuées. « Ils ont tué tous les chats parce qu’ils avaient peut-être l’infection ». La teigne est une infection du cuir chevelu extrêmement contagieuse. Étant donné de la situation, il semble que l’épidémie n’a pas su être contrôlée. « Pourquoi aucun des vétérinaires des alentours n’était au courant de ça? », demande Mme McCue.

Une « erreur humaine »

Interrogée sur la propagation de l’épidémie, Mme MacDonald a déclaré qu’il s’agissait « malheureusement » d’une « erreur humaine », que les « protocoles n’ont pas été suivis » et qu’elle ne pensait pas que c’était « volontaire ». « Je ne connais pas cette sorte, mais c’est une variation sévère », a-t-elle ajouté. Six employés du centre ont été infectés, provoquant probablement cette prise de décisions. 

Une solution « facile » qui pourrait coûter cher 

« C’est choisir la solution facile plutôt que de travailler à sauver la vie de ces animaux », a exprimé, dans un communiqué de presse, le nouveau président de la Humane Society (société de protection des animaux), Bob Hambley. Celui-ci accuse Kate MacDonald d’avoir échoué à son obligation de protection des animaux et demande sa démission. Pour l’instant, aucune décision ou aucun jugement n’a été mis en place pour arrêter le processus d’exécution des animaux. 

En novembre dernier, le centre avait déjà fait l’objet d’accusation de cruauté animalière. L’ancien président et d’anciens membres du personnel sont d’ailleurs toujours en cours de jugement sur cette incrimination. Aveugle à l’égard de ses récentes erreurs, l’OSPCA pourrait se retrouver encore une fois devant le tribunal.

Messe au volant, innovation au tournant ?

4 février 2025 - Par - Catégorie : International

Agathe Nogues

« Il n’y a plus grand monde à la messe le dimanche! », voilà une expression qui a pris de plus en plus de sens avec les années. Enfin, pas pour tout le monde : les États-Unis, eux, ont trouvé leur solution. Drive-In Jesus, un documentaire de Lauren Defilippo, fait le portrait d’une église qui a su se réinventer. 

Une estrade sur laquelle un prêtre prêche face à un stationnement de voiture. À l’intérieur de ces voitures, des gens assis : seul, accompagnés, ou encore avec leurs animaux, écoutant attentivement chacune des paroles du prêtre, les fenêtres ouvertes. Voici ce que retrace le documentaire de 9 min 24 s de la réalisatrice floridienne pour le New-York Times. Si les bancs inconfortables, le manque d’intimité, la température ont découragé plus d’un fidèle de franchir le pas des églises, le Daytona Beach Drive-In Christian Church, lui, a trouvé sa solution : regarder la messe depuis sa voiture. 

Le choix du confort

« Qu’existe-t-il de plus vide de spiritualité et de connexion humaine que d’aller à l’église ancré dans […] votre voiture? », déclare la réalisatrice. La distribution de l’hostie et du vin de messe dans un petit verre en plastique, la quête faite depuis une voiturette de golf ou encore le klaxon collectif des fidèles après le « amen » du prêtre : voilà des scènes peu habituelles que l’on peut observer au travers du documentaire. Si ces scènes peuvent esquisser un sourire chez certains spectateurs, tous se poseront la même question « pourquoi faire cela? ». Si cette idée de drive-in peut sembler un peu ridicule, c’est pour un certain confort que quelques fidèles sont friands de cette méthode. Par exemple, les personnes « affaiblies par la maladie » peuvent profiter d’accessibilité et d’espace auquel ils n’ont pas accès autrement. D’autres, apprécient « l’intimité » offerte ou encore de pouvoir « assister à la cérémonie avec leurs animaux », explique Lauren Defilippo.

Difficultés du siècle

Loin de l’église traditionnelle, cette variation semble refléter certains enjeux de notre siècle. « Selon moi, l’église drive-in représente un microscope de ce que nous combattons tous les jours : essayer de se lier avec les autres et avec notre environnement malgré l’isolation croissante que nous impose la technologie », remarque la réalisatrice. Au-delà du confort, c’est aux difficultés de ce siècle que répond le drive-in.

Melting-pot religieux et politique

Si la religion semble perdre en popularité un peu partout en occident, ce n’est absolument pas le cas aux États-Unis. La religion chrétienne représente plus de la moitié de la population états-unienne. Non seulement l’église est très présente chez les États-Uniens, mais elle a un grand pouvoir d’influence sur les débats politiques. Cette influence se démarque dans certains débats actuels comme l’avortement, par exemple. Cette confusion entre le politique et la religion affecte alors de nombreux aspects de leur vie comme les écoles, les hôpitaux, la vie sociale.

La solution qui fait gagner l’Église

De nos jours, c’est 64% d’États-Uniens qui fréquentent des églises. Ce haut taux de fréquentation s’explique par des discours politiques qui donnent l’impression d’une ferveur religieuse.  Avec les nouvelles politiques et l’arrivée au pouvoir de groupes d’extrême droite, on peut s’attendre à une fréquentation de plus en plus importante. L’église se doit, alors, de se réinventer afin de toucher un plus large public. 

Les sites religieux comme le drive-in répondent complètement aux nouveaux critères sociétaux de notre génération. Comblant notre besoin de social et d’isolement, il se pourrait que le petit drive-in ait bientôt besoin de s’agrandir. 

Sources :

Exercice leads Agathe

28 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

  1. Tentatives échouées pour ce Montréalais de 101 ans qui a essayé, à trois reprises, de mettre fin à sa vie en sautant du deuxième étage de son immeuble, selon les autorités policières : l’homme s’en sort avec simplement des fractures.
  1. Une policière new-yorkaise est décédée à la suite de l’attaque au pistolet qu’elle a subit dans la nuit de lundi à mardi dans le Bronx, selon la police.
  1. Alors que Airbus avait déjà annoncé mi-octobre un partenariat stratégique avec Canadien Bombardier, Boeing semble tenir tête à son rival historique puisque celui-ci et Embraer ont confirmé être en discussion « sur un rapprochement de leurs opérations ». 
  1. 1000 vols sur deux jours ont dû être annulés dans les deux aéroports de Washington en raison des 40 cm de neige qui ont recouvert la capitale durant la nuit de lundi à mardi.
  1. Pas de repos pour la joueuse de tennis américaine Serena Williams : après la naissance récente de sa fille, la championne a rappelé, dans le magazine Vogue paru mardi, sa détermination de revenir, à 36 ans, car celle-ci veut « absolument d’autres titres du Grand Chelem ». 
  1. Une propriétaire d’un caniche a vu son animal se faire agresser par un humain : mardi, après avoir consommé de l’alcool, un homme a mordu et assommé à coup de bouteille la pauvre bête, car celle-ci avait aboyé à son passage.
  1. Le plus grand sabot des Pays-Bas de quatre mètres de long et de deux tonnes a été volé, a annoncé mardi la police d’Enter, le village d’exposition de la chaussure.
  1. Au moins 20 personnes décédées dans les coulées de boues emportant des maisons dans le sud de la Californie à la suite d’une forte tempête, a annoncé mardi la police de Montecito, localité proche de Los Angeles.
  1. Des tables à langer seront installées dans toutes les toilettes pour hommes des bâtiments publics de New York, a annoncé mardi le maire de la ville, Bill de Blasio.
  1. Un astéroïde venu d’un autre système stellaire a été détecté mardi par le télescope Pan-STARRS1 situé à Hawaï. 
  1. Le Haut-Commissaire de l’Organisation des Nations-unies aux droits de l’homme, Zef Ra’ad al Hussein, accuse la Birmanie d’être à l’origine des attaques contre Rohingyas, provoquant, selon lui, un « acte génocide » causant la mort d’au moins 6700 Rohingyas entre fin août et fin septembre, selon les estimations de Médecins sans frontières.
  1. Un python a été capturé par la police du nord de l’Ontario puis abattu afin qu’il ne « souffre pas inutilement » et pour assurer la « sécurité du public », la police cherche toujours des explications sur la présence du reptile dans la région.
  1. Twitter a annoncé mardi que les comptes ou les messages des dirigeants politiques pourront être conservés sur le site, en dépit des inquiétudes entourant les tweets du président américain Donald Trump.
  1. Après une série de tests, il a été conclu que les bonobos sont davantage attirés par des personnalités dominatrices et intenses que par celles douces et gentilles, selon des chercheurs de l’université de Duke en Caroline du Nord.
  1. Un jeune de 13 ans accusé d’avoir volé 200 dollars, sous la menace d’un couteau, à une station-service mardi à Joliette, s’est fait prolonger sa garde à vue puisqu’il reconnait s’être trouvé sur les lieux du vol, mais ne pas l’avoir commis, selon la police. 
  1. Les grands mammifères africains frôleraient régulièrement l’extinction due aux conflits qui déchirent le continent, selon une étude publiée mardi dans la revue Nature.
  1. Norishige Kanai s’est excusé d’avoir transmis des « fake news » (fausses informations) : alors qu’à son arrivée à la mi-décembre à la Station spatiale internationale (ISS) il avait annoncé avoir pris 9 cm, il s’est avéré, après vérification, qu’il n’avait finalement pris que 2 cm, ce qui soulage grandement l’astronaute qui avait peur de ne pas rentrer « dans le vaisseau Soyouz ».
  1. Cinq blogueurs pakistanais qui avaient été emprisonnés à la suite de leur opposition publique contre l’islam radical, l’armée et le gouvernement ont été disculpés des très lourdes accusations de blasphèmes auxquelles ils faisaient face, a indiqué mardi un avocat du dossier. 
  1. Un séisme de magnitude 7,6 a été enregistré mardi soir en mer des Caraïbes au large du Honduras par les autorités gouvernementales, déclenchant une alerte tsunami dans la foulée. 
  1. Deux soldats américains, membres des forces de l’OTAN, ont trouvé la mort dans l’explosion du mine en Irak, seulement quelques heures après l’annonce de la mort d’un autre soldat par le haut commandement de l’Alliance atlantique.

Exercices, Agathe Nogues

21 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

Exercices titres

Titre 1 : Halloween le 31 octobre ou le 1er novembre, la question qui divise

Titre 2 : Grève et suspension d’activités : des groupes communautaires en colère

Titre 3 : La chute du Nouveau Parti démocratique au Canada : aucune inquiétude pour le chef de la coalition

Titre 4 : La préservation des droits d’auteur au Québec, le cri du cœur de l’ensemble culturel québécois

Titre 5 : Vol de données personnelles chez Desjardins : 2,9 millions de leurs membres concernés

Titre 6 : Pics de pollution à New Delhi, les autorités déclarent un état d’urgence sanitaire

Titre 7 : Un nouvel accord de paix re négocié et signé pour la Colombie

Titre 8 : Une nouvelle enquête sur les violences sexuelles dans les cégeps : un désir de mieux faire

Titre 9 : Forêts boréales du Québec : nous aussi, nous avons de quoi nous inquiéter

Titre 10 : Six nouveaux Québécois à Ottawa, peut-être le temps du changement

Titre 11 : Céline Dion tire sa révérence à Las Vegas 

Exercice de réécriture

Un grand-père condamné pour des faits de violences sexuelles sur sa petite-fille de 5 ans

Mardi dernier se déroulait le procès d’un homme de 55 ans, coupable d’incitation à des contacts sexuels envers sa propre petite fille, âgée de seulement 5 ans. 

Le 4 septembre 2008, l’homme, provenant de St-François-Xavier-de-Brompton, faisait l’objet d’un mandat d’arrestation. Attendu le 15 octobre suivant pour comparaitre devant le juge Michel Beauchemin, son avocate, Me Gabrielle Lemay, plaidait une peine de trois de détention pour son client, rappelant qu’il ne possédait aucun antécédent judiciaire. Du côté des victimes, leur avocat, Me André Campagna, lui, désirait une sentence plus importante de six mois. 

Finalement, c’est à une peine de quatre mois avec trois années de probation qu’a été condamné l’accusé. De plus, son nom, que la loi nous empêche de divulguer, sera inscrit dans le registre des délinquants sexuels. Il devra, aussi, se soumettre à des prises d’échantillon corporelles afin que son ADN soit retranscrit dans les fichiers de police. Finalement, il lui est interdit de se trouver dans des endroits publics susceptibles d’être fréquentés par des enfants. 

Les faits pour lesquels l’homme a été condamné remontent au 1er juin 2008. Celui-ci alors, seul avec sa petite fille, avait demandé à l’enfant si elle savait ce qu’était le « machin » qu’il tenait dans sa main, désignant son pénis. Celle-ci, sans trop comprendre ce qui lui arrivait, avait refusé. 

La mère de l’enfant s’était vite rendu compte de la situation après que son père, l’homme en question, ait embrassé sa fille un peu plus tard dans la journée. Ses doutes se sont révélés, très vite, vrais puisque celle-ci a, de suite, confronté le quinquagénaire qui s’est, automatiquement, livré aux aveux. 

La Libye au centre d’une grave crise migratoire d’enfants

14 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

Quelque 36 000 enfants migrants, dont 14 000 non accompagnés, ont besoin d’être soutenus en Libye, plaque tournante pour des centaines de milliers de migrants tentant de rejoindre l’Europe par la mer, selon l’UNICEF qui craint que la communauté internationale songe à prendre une décision finale pour cesser le financement de l’organisation onusienne.

Mais pour la plupart des observateurs la rumeur déclarant que les grands pourvoyeurs occidentaux allaient retarder la transmission d’un chèque de 52 millions de dollars ne tient pas debout. La communauté internationale ne claquera pas la porte à l’UNICEF, estiment-ils, et les deux continueront à collaborer pour venir au secours des migrants.

Des chiffres sordides

 Sur environ 400 000 migrants en Libye, 9% sont des enfants, a révélé l’UNICEF dans un communiqué émis mardi. L’organisation onusienne a qualifié de « choquant » le nombre d’enfants migrants non accompagnés d’un membre de leur famille en Libye, estimés à 14 000.

En 2017, près de 15 000 enfants non accompagnés ont atteint l’Italie en traversant la Méditerranée depuis la Libye. 400 autres y ont laissé la vie, a déploré l’UNICEF. Beaucoup d’autres ont été victime d’abus, et même d’exploitation sexuelle. Pour affronter la situation et garder leur intérêt face à l’atteinte de ses objectifs, l’UNICEF a indiqué avoir installé un plan d’action afin de renforcer l’assistance aux enfants migrants en Libye, notamment en matière de protection, d’éducation et de santé.

Programme de rapatriements volontaire

En 2018, l’UNICEF souhaiterait rapatrier 30 000 migrants dans le cadre d’un programme de retour volontaire, parmi lesquels de nombreux enfants. À ce jour, elle a déjà rapatrié près de 15 000 migrants dans de programme, selon les chiffres de l’organisation arrêtés début décembre. Abdel-Rahmane Ghandour, viseur légal de l’UNICEF en Libye, cité dans le communiqué, a déclaré qu’au meilleur de son jugement, « nous ferons tout pour que tous les enfants, quel que soit leur statut, puissent recevoir une éducation, être protégés et recevoir les services de base ».

La Libye aussi antagoniste 

La Libye est particulièrement proie à des critiques, après la diffusion d’un documentaire de CNN à propos de l’esclavage, montrant des migrants africains vendus près de Tripoli. Le reportage a soulevé un tollé de protestations dans le monde. La plupart du temps, les autorités libyennes se défendent en rappelant le poids que les flux de migrants font peser à ce pays ébranlé par les crises politiques, l’insécurité et de graves difficultés économiques depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. 

5 choses à savoir sur la Libye

  • Elle se situe en Afrique du Nord et fait partie du Maghreb.
  • Sa capitale est Tripoli.
  • Sa superficie totale est de 1 759 540 km2.
  • Sa population totale est de 7 252 573 habitants.
  • Sa langue officielle est l’Arabe.

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Libye

Agathe Nogues