Myra Cree, pionnière du journalisme féminin québécois 

27 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

Première femme à avoir présenté le Téléjournal de Radio-Canada, féministe engagée et animatrice de radio passionnée, Myra Cree s’est forgé une place dans l’histoire du journalisme québécois. Vingt ans après son décès, elle continue d’être un exemple de courage et de succès.

Par Constance Pomerleau, Maïka Thomson, Romy Clermont et Mélody Deveau

Myra Cree, pionnière du journalisme québécois, particulièrement en radio. Crédit photo : Indspire

Ayant marqué les esprits avec sa présence à la télévision et à la radio, Myra Cree est une pionnière du journalisme féminin au Québec. Ses débuts à Radio-Canada, en 1973, en tant qu’animatrice radio puis à la télévision l’ont menée loin dans sa carrière. Elle a, entre autres, été la première femme à animer le téléjournal. Elle a également couvert des événements et a animé plusieurs émissions à succès. Son expérience lui a valu plusieurs prix et nominations, mais surtout, beaucoup de reconnaissance dans le milieu.

Le parcours de Myra Cree en est un qui mérite d’être découvert. Elle était une femme engagée, notamment dans le milieu autochtone et féministe, en plus d’être assumée dans ses valeurs et dans ses convictions concernant la religion et son homosexualité.

Ses racines

Née le 28 janvier 1937 dans la réserve autochtone d’Oka-Kanesatake, Myra Cree est la fille unique d’Ernest Cree et de Georgiana Johnson. D’origine mohawk, elle est issue d’une lignée de grands chefs, incluant donc son père et son grand-père, Timothy Arirhon. 

Myra Cree a vécu son enfance dans un environnement trilingue. Sa première langue était l’anglais et seulement quelques rudiments du mohawk lui ont été transmis. C’est plus tard, lorsqu’elle étudie chez les sœurs de la congrégation de Notre-Dame, qu’elle apprend le français. C’est à partir de ce moment qu’elle développe son amour pour la langue française, langue qui deviendra plus tard son outil de travail, son « beau souci », comme elle le disait elle-même.

En 1963, Myra Cree épouse Jacques Bernier, un avocat, et ils ont quatre enfants ensemble dans les années 60 : Myra, Jacques, Martin et Isabelle. En 1969, Myra et Jacques sont victimes d’un accident de voiture, et ce dernier y perd la vie. À l’époque, Myra n’avait que 32 ans et devait élever quatre enfants seule. Elle retourne à Oka en 1970 et achète une maison avec Solange Gagnon, une journaliste scientifique qui sera sa conjointe pour les 36 prochaines années.

Les débuts d’une carrière récompensée

Après avoir passé deux années en enseignement, elle décide de se tourner vers le journalisme radiophonique en 1960. Elle fait ses débuts à la radio CKRS-Jonquière puis se lance à la télévision sur la chaîne de Sherbrooke, CHLT-TV. Cependant, la carrière dont le public se souviendra débute en 1973, l’année marquant son arrivée à Radio-Canada. Elle occupe à ce moment le poste d’animatrice radio.

Myra Cree se tourne ensuite vers la télévision, où elle participe à l’émission quotidienne d’informations Actualités 24 et au Téléjournal de Radio-Canada. De plus, elle devient la première femme attitrée à la lecture de ce bulletin de nouvelles, marquant un grand pas pour la place de la femme en journalisme télévisé. 

« Elle avait plusieurs cordes à son arc. Elle va devenir la [première] tête d’antenne pour Radio-Canada, pour les nouvelles télévisées et, éventuellement, elle va même faire une émission sur la culture religieuse », atteste Maude Bouchard-Dupont, une journaliste qui a dressé un portrait de Myra Cree pour le Musée des mémoires montréalaises. 

La journaliste poursuit sa carrière de façon polyvalente. Elle communique les résultats fragmentaires du scrutin en compagnie de Joël Le Bigot lors de la soirée des élections du 8 juillet 1974, elle anime l’émission d’information religieuse Second regard de 1978 à 1984 et elle partage le moment marquant d’avoir animé la couverture nationale de la visite du pape Jean-Paul II au Canada en compagnie de Gilles-Claude Thériault.

Entre-temps, elle gagne également des prix, notamment deux importants. En 1981, le prix Judith-Jasmin de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lui est décerné pour l’émission radiophonique spéciale Choisir l’espérance. La journaliste porte également le titre de chevalière de l’Ordre national de Québec en 1995, un prix rendant hommage aux personnes d’exception soit par leurs créations, idées ou valeurs. C’est la plus haute distinction donnée par le gouvernement du Québec.

Malgré sa polyvalence, c’est à la radio qu’elle sort du lot. « C’est vraiment à la radio qu’elle va prendre ses ailes. Elle a animé la radio de nuit et les gens vont se souvenir d’elle, surtout pour ça », explique Maude Bouchard-Dupont. « Il pouvait y avoir trois personnes dans une salle, quand elle se mettait au micro, c’était une soirée de gala », ajoute son collègue de Terres en vues André Dudemaine.

L’impact de la crise d’Oka

L’agrandissement du territoire de Kanesatake avec les années. Crédit photo : Journal de Montréal
 

La Crise d’Oka où la Résistance de Kanesatake s’est déroulée au cours de l’été 1990 sur le territoire Mohawk de la collectivité de Kanesatake. Elle opposait les manifestants mohawks à la Sûreté du Québec (SQ), la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l’Armée canadienne.

Les origines de la Crise d’Oka ou la Résistance de Kanesatake remontent à 1961, lorsqu’un terrain de golf est aménagé sur la pinède de Kanesatake, malgré l’opposition des Mohawks. En 1990, soit 29 ans plus tard, Jean Ouellette, le maire d’Oka annonce l’agrandissement du terrain de golf et la construction d’un complexe de maisons sur la pinède et sur le cimetière ancestral mohawk, sans consulter la bande de Kanesatake.

Afin d’empêcher le projet, les Mohawks de Kanesatake, de Kahnawake et d’Akwesasne construisent une barricade routière pour empêcher l’accès à la pinède et au cimetière. Les Mohawks de Kahnawake bloquent le pont Mercier en signe de soutien. Les manifestants ignorent deux injonctions ordonnant la levée des barrages routiers. 

Le 11 juillet 1990, la SQ intervient et tente de s’emparer de la barricade utilisant des bombes lacrymogènes dans la foule de manifestants mohawks. Cependant, le vent envoie les gaz dans leur direction. Au cours de cet affrontement, le caporal Marcel Lemay perd la vie dans une fusillade. À ce jour, la SQ ne sait pas quel camp est responsable de la mort du caporal.

À la suite de cet incident, la GRC se joint à la SQ, mais les forces de l’ordre n’ont pas de succès à faire lever le barrage. Le 20 août 1990, l’Opération salon de l’armée canadienne remplace les policiers à la barricade de Kanesatake et au pont Mercier.

Onze jours plus tard, il reste seulement 40 manifestants mohawks au barrage routier de Kanesatake. L’armée démantèle alors la barricade. Le 24 septembre 1990, le premier ministre canadien, Brian Mulroney, promet de réaliser certaines demandes de militants mohawks, sans spécifier lesquelles. À la suite de cette annonce, la Crise d’Oka se termine le 26 septembre 1990.

Un soldat de l’armée canadienne faisant face à un manifestant mohawk. Cette photo a fait polémique lors de la crise. Crédit photo : Radio-Canada

La Crise d’Oka est un événement qui a bouleversé le quotidien de Myra Cree. « Elle avait été, évidemment, ébranlée et choquée par la crise d’Oka et surtout comment les Mohawks et sa communauté ont été impactées par ces événements-là. », raconte André Dudemaine. Il ajoute qu’il était important pour elle de rétablir les faits et les ponts en utilisant le dialogue sans abdiquer la souveraineté mohawk. 

« Je croyais certaines cicatrices de mon enfance bien refermées, mais les “maudites sauvagesses” de mes années d’école me sont montées à la gorge », témoigne-t-elle lors d’une entrevue avec le journaliste Gilles-Claude Thériault à Second regard, à titre d’invitée cette fois.

L’événement lui rappelait les insultes portées sur elle lorsqu’elle était plus jeune en raison de ses origines autochtones. « À ce moment [les personnes autochtones] se faisaient traiter de tous les noms par les agents de la Sûreté du Québec. Ça, oui, elle en a beaucoup souffert. Mais elle avait une telle aura autour d’elle que les gens la respectaient, même sans la connaître », atteste André Dudemaine.

C’est pour cela qu’elle s’investit dans la crise en fondant le Mouvement pour la justice et pour la paix à Oka-Kanesatake, son lieu de naissance. Elle crée celui-ci afin de poser une négociation entre « ses concitoyens, frères et sœurs », car elle ne reconnaissait plus ceux-ci.

Une trace de l’engagement de Myra Cree pendant la Crise d’Oka. Crédit photo : Article de La Presse publié le 7 août 1990

Une femme engagée et affirmée

En 1990, Myra Cree affirme ouvertement son homosexualité en entrevue à La Presse. Ayant eu auparavant quatre enfants avec son mari décédé dans un accident de voiture, elle passe le reste de sa vie avec sa compagne Solange et ses enfants. Avouer sa sexualité au grand public était un geste rare pour les personnalités publiques de l’époque, surtout pour les personnes LGBTQ+. 

« Je pense qu’elle a ouvert des portes à beaucoup d’égards, notamment parce qu’elle était lesbienne. Elle avait fait son coming-out dans les années 1990, ce qui était quand même assez revendicateur à l’époque. C’était quelque chose qu’on ne faisait pas tant que ça à cette période-là. », atteste Maude Bouchard-Dupont.

Myra Cree était non seulement une femme affirmée, mais également engagée. Militante depuis toujours dans le milieu culturel autochtone, elle participe à plusieurs livres et séries télévisées promouvant ces valeurs, notamment À la recherche des Iroquoiens, Le calumet sacré et Les langues autochtones du Québec. Elle s’engage aussi dans le mouvement de la Fédération des femmes du Québec. 

 Myra Cree était également une iconoclaste connue. Bien qu’elle animait l’émission Second Regard, elle se montrait critique envers la religion. Elle n’hésitait pas à défendre discrètement ses valeurs laïques, féministes et d’égalité. Ses propos heurtaient parfois le clergé catholique. Notamment, alors qu’elle couvre la visite du pape Jean-Paul II en 1984, elle refuse de l’appeler « sa sainteté » ou « saint-siège », elle l’appelle plutôt Jean-Paul II et même Carole. Le 19 septembre 1984, après que le pape ait fait une apparition avec la gouverneure générale de l’époque, Jeanne Sauvé, Myra Cree répond à leur propos sur les ondes de Second Regard : « Si je ne craignais de me faire taxer d’irrespect, je dirais qu’ils forment un bien beau couple ». À la suite de ce commentaire, elle est suspendue de l’émission Second Regard pendant un mois, sans salaire. 

Myra Cree à Second Regard en 1981. Crédit photo : Archives de Radio-Canada/Jean-Pierre Karsenty

La radio, un coup de foudre

En 1986, la réalisatrice Henriette Talbot offre à Myra Cree d’animer, L’humeur vagabonde une émission de radio musicale estivale, diffusée sur les ondes AM de Radio-Canada. À la fin de l’été 1986, L’humeur vagabonde perd son nom pour devenir De toutes les couleurs, une émission présentant des airs musicaux d’autour du globe. Elle animera cette émission pendant deux saisons.

C’est à la radio que le public découvre une autre face de Myra Cree, celle d’une femme drôle, chaleureuse et honnête. Elle surprend ses auditeurs avec un sens de l’humour qu’elle ne laissait jamais transparaître lorsqu’elle animait le Téléjournal.

« C’était vraiment un humour profondément réjouissant parce que c’était intelligent », partageait son collègue André Dudemaine. 

 Pour la journaliste devenue animatrice, la radio a été une opportunité de montrer, sans honte, sa véritable personnalité. « Je crois que tu fais de la radio telle que tu es, on ne s’invente pas un personnage », avait-elle annoncé en 1991 lors d’une entrevue au micro de l’émission En direct, animée par sa collègue Christiane Charette. 

 De 1987 à 1994, elle anime l’émission L’embarquement pour si tard, diffusée sur la chaîne culturelle de minuit à 3 heures. Rempli de commentaires humoristiques et honnêtes, Myra Cree se bâtit un public fidèle. Malgré son aise à s’adresser à un public, elle se décrivait comme une personne timide et casanière qui aimait les passe-temps plus calmes. Pour elle, être animatrice de radio lui correspondait parfaitement puisqu’elle pouvait combiner ses deux passions : causer et être assise.

En 1995, L’embarquement pour si tard prend le nom de L’embarquement. Myra Cree, Marie-Claude Sénéchal et Yves Bergeron animeront ensemble cette émission à vocation culturelle, diffusée en semaine à 16 h, jusqu’en 1998. Pendant ses trois ans au micro de L’embarquement, l’animatrice se démarque par ses commentaires intelligents sur l’actualité culturelle.

De 1999 à 2002, année de sa retraite, elle anime l’émission Cree et chuchotements. Sur cette émission, elle aborde parfois, mais fièrement, le sujet de son héritage mohawk. « Nous avons été et nous le serons toujours. Il n’est pas interdit de partager avec l’autre », a-t-elle déclaré à l’émission le 11 juin 2001.

Myra Cree a fait une carrière d’animatrice de radio de 1986 à 2002. Crédits : Radio-Canada

Terre en vues

Vers 1991, peu après la Crise d’Oka, Myra Cree devient membre du conseil d’administration de Terres en vues, société pour la diffusion de la culture. Fondée en 1990 par André Dudemaine, Daniel Corvec et Pierre Thibeault, cette organisation a pour mission d’« arrimer la renaissance artistique et culturelle des premiers peuples au dynamisme culturel d’une grande métropole dans une perspective de développement durable basée sur l’amitié entre les peuples, la diversité des sources d’expressions comme richesse collective à partager et la reconnaissance de la spécificité des Premières Nations », selon le site WEB de l’organisation.

Terres en vues est responsable de l’organisation du festival Présence autochtone, un festival ayant lieu annuellement à Montréal. Celui-ci sert de découverte de films, de musique, de poésie, d’art visuel produits par des personnes autochtones. Myra Cree en faisait la promotion sur son émission Cree et chuchotements.

La bibliothèque Myra-Cree, située à Oka, est nommée en son honneur grâce à son implication dans la culture et la langue française. Crédit photo : Constance Pomerleau

Féministe et fière de l’être

Non seulement impliqué dans le militantisme pour les autochtones, Myra Cree est aussi une figure se battant pour la cause féminine. Elle se joint notamment à la Fédération des femmes du Québec (FFQ) en 1991.

Cette fédération a été fondée en 1966 par Thérèse Casgrain, une réformatrice, féministe et politicienne québécoise, lors du congrès de fondation à Montréal. Encore à ce jour, le principal but de la FFQ est de lutter pour le droit des femmes. Myra Cree les rejoint dans le but de lutter pour l’égalité salariale entre les genres. 

Au cours des années 1990 à 1992, le Canada traverse une récession économique importante marquée par une inflation majeure. En 1990, le taux de chômage du pays était de 8,1 %. En 1993, il a augmenté jusqu’à 11,4 %, soit une augmentation de 3,3 %. Au Québec, 20 % des ménages vivent dans la pauvreté. Cette récession a notamment eu de fortes répercussions sur les femmes de l’époque, principalement sur les mères monoparentales qui devaient subvenir aux besoins de leurs familles. Les femmes s’allient et marchent vers Québec pour faire savoir leurs revendications.

Myra Cree participe à la Marche Du pain et des roses, la marche des femmes contre la pauvreté qui s’étend sur 200 km et dure 10 jours. Cette marche organisée par Françoise David, la présidente de la FFQ à ce moment, avait été inspirée de la Marche pour les droits civiques de 1963 aux États-Unis. 800 femmes québécoises en provenance de Montréal, Longueuil et Rivière-du-Loup ont marché 20 km par jour dans la direction de Québec, là où il y a eu un rassemblement à l’Assemblée nationale le 4 juin 1995. 

Les femmes qui marchent pendant la Marche Du pain et des roses. Crédit photo :Jacques Grenier, Archives du Devoir.

Myra Cree donne un discours le 2 juin 1995 lors de cette marche historique. 

« La ronde des femmes ou la fronde des femmes ? Au gouvernement de choisir! » avait-elle déclaré d’un ton provocateur lors de celui-ci et qui a été préservé dans les archives de Radio-Canada. Il a été utilisé dans le reportage intitulé Pensée et engagement de Myra Cree

Cet événement historique a accordé de nombreuses revendications à ses femmes qui ont marché. Elles ont obtenu : « une hausse du salaire minimum, des logements communautaires, une loi sur l’équité salariale [etc.] »

Étant la première femme à animer le téléjournal de Radio-Canada, Myra Cree a pavé le chemin pour un grand nombre de femmes après elle. 

 « Avoir une figure féminine, pour les jeunes femmes qui regardent ça, c’est une possibilité miraculeuse. […] Si les femmes sont mises de l’avant, ça va donner l’envie à d’autres femmes d’essayer de l’imiter, c’est certain », avait partagé Maude Bouchard-Dupont. 

Une figure remarquable et mémorable

Myra Cree reste pendant 20 ans à Radio-Canada et devient une figure pionnière pour la télévision de cette chaîne. Se sentant à sa place dans ce domaine, elle détient une expérience de plus de 25 ans en radio et en télévision.

« Elle a toujours défendu la création et les artistes, car, pour elle, c’était quelque chose d’important. Elle avait un boulot formidable qu’elle faisait de manière admirable et, dans ce bain de culture et d’érudition, elle était comme un poisson dans l’eau, donc très heureuse », témoigne André Dudemaine.

Le 13 octobre 2005, Myra Cree s’éteint en raison d’un cancer du poumon. Elle perd la vie à Oka en compagnie de ses proches. À ce jour, elle est la seule femme autochtone à détenir une rue nommée en sa mémoire à Montréal.

La rue Myra-Cree, située dans le quartier de Saint-Justin à Montréal. Crédit photo : Maïka Thomson

« Elle est pour moi l’incarnation du service public. Elle est pour moi un exemple qu’on devrait toujours suivre », exprime l’ancienne collègue et meilleure amie de Myra Cree, Monique Giroux, sur le balado Aujourd’hui l’histoire animé par Maxime Coutié. Libre, honnête et dotée d’un sens de l’humour unique, elle n’a jamais cessé de faire la promotion de l’égalité, peu importe ce que les autres en pensaient. Malgré son absence, Myra Cree continue d’être une inspiration pour plusieurs.

“Perverts”: un projet sombre qui réveille des démons 

25 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

Constance Pomerleau 

Ethel Cain publie au début de l’année 2025 son album Perverts attendu depuis son annonce en octobre 2024. Ce projet déstabilisant choque les internautes et rappelle au public qu’elle ne craint pas les sujets sombres. 

Une photo provenant du compte Instagram d’Ethel Cain (@mothercain) pour la promotion de Perverts

Hayden Silas Anhedönia, plus connue sous son nom d’artiste Ethel Cain, est une chanteuse, auteure et interprète trans américaine. Elle est un phénomène sur les réseaux sociaux qui choque et fait jaser de son style unique et très sombre. 

« Il ne s’agit pas d’un disque que l’on écoute pour se détendre ou se changer les idées, mais plutôt pour vivre une expérience singulière qui serait peut-être l’équivalent musical d’un film d’horreur », écrit Amélie Revert dans le Devoir en parlant de Perverts.

Un album qui fait jaser

Ethel Cain en sortant son album ou plutôt son projet, comme elle le qualifie, n’a pas offert une deuxième version de son album précédent Preacher’s daughter. Cet album est riche en couleur de son que ce soit par le drone de sa chanson Pulldrone ou le début de la chanson Perverts avec « Nearer, My God, To Thee (Mon Dieu, plus près de toi) » qui se distordre et amène la chanson dans une ambiance très lente et morne. Elle joue avec les vibrations et les bruits d’ambiance pour accabler ses auditeurs. 

« Heaven has forsaken the masturbator (le Paradis a abandonné le masturbateur) » est une parole répétée à mainte reprise dans sa première chanson.

Cet album se concentre sur le plaisir charnel, mais l’amène sous une différente perspective à la fois dégoutante et divine qui ne fait que troubler. Ethel Cain donne à son auditoire le droit d’interpréter. 

À la fois anxieux et calme, mélodieux et distordu, Perverts est album paradoxal. 

« Et si l’on établit un parallèle entre les vicissitudes — catastrophes climatiques, guerres, discours misogynes, menaces qui fusent de toutes parts — de l’époque et cet ensemble hypertroublant, l’écoute devient presque prophétique », rapporte Amélie Revert. 

Un style musical gothique 

Son premier album Preacher’s daughter avait charmé les internautes, plus particulièrement, sa chanson pop American Teenager. Elle se retrouvait dans la liste de lecture de l’ancien président américain Barack Obama.  

« … Quand tu as une chanson telle que American Teenager qui devient très populaire sur Tik Tok […] il y a la possibilité que ta musique soit mal interprétée. Et quelqu’un avec cette sensibilité esthétique, je pense, s’en irriterait naturellement », partage Reanna Cruz sur CBC

Cet album raconte l’histoire d’une jeune femme, Ethel Cain, qui a grandi dans un village de chrétien évangéliste. Au courant de l’album, elle rencontre différents hommes avec qui elle aura des histoires d’amour rocambolesques. Le dernier finit par la tuer et la manger dans la chanson Strangers. Chaque moment de sa vie et de sa mort est illustré que ce soit sa jeunesse (American Teenager) ou son ascension vers le paradis (Sun Bleached Flies).

Ce n’est pas la première fois qu’Ethel Cain esquisse des portraits sombres, obscurs et gothiques. Les interprétations de son style ne lui font pas toujours justice. 

Une chanteuse qui n’a pas fini

Ethel Cain n’a pas fini de faire jaser d’elle. Lundi, elle a annoncé sa tournée de l’année 2025 en plus d’annoncer un nouvel album pour août 2025 nommé : Willoughby Tucker, I’ll Always Love You.

Son deuxième album, a-t-elle précisé dans une publication Instagram, qui serait l’histoire et le nom d’un des amoureux d’Ethel Cain dans la chanson A House In Nebraska de Preacher’s daughter.

Pour sa tournée, elle se rend en Europe et fait le tour de l’Amérique du Nord. 

Les préfets de la couronne nord veulent faire bouger la couronne nord 

18 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Laurence Tôth, présidente de la table des préfets et élue de la couronne nord (TPÉCN), lors d’un point de presse. 

Constance Pomerleau 

La table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a présenté ce mardi son plan pour développer le réseau de transport en commun de la région où il y a un déficit important. 

Une marche à suivre a été présentée et offerte aux élues voulant optimiser le transport en commun sur la rive nord. L’Agence de mobilité couronne nord est un plan concret ayant trois objectifs à mettre en place par les élus provinciaux que la table et les 5 municipalités régionales du comté (MRC) ont émis.

Les élus veulent que les besoins de mobilité de la population et des entreprises soient respectés, qu’une gouvernance des transports soit mise en place sur la couronne nord et que les élus des municipalités aient leurs mots à dire dans l’élaboration de projets. 

Représentant 20 municipalités et une population de 625 000 habitants, les préfets veulent que le transport en commun devienne une priorité pour les élections provinciales de 2026.

Un grand déficit 

Un exemple flagrant de ce déficit est le temps de déplacement entre la mairie de Deux-Montagnes et le campus de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) à Terrebonne. À bord d’une automobile, le trajet prend seulement 30 minutes et avec le transport en commun 2 h 15.

« On a extrêmement besoin aussi de couvrir les pôles académiques, les pôles industriels et les pôles hospitaliers. Ce n’est pas normal que tous les étudiants aient besoin d’avoir une auto pour aller à l’école. Ça coûte cher à 16 ans d’avoir une auto, » affirme Laurence Tôth, présidente à la table des préfets et élues de la couronne nord. 

Une des initiatives de ce projet est d’améliorer le développement du transport en commun de l’est jusqu’à l’ouest du territoire plutôt que de se concentrer sur l’angle de nord et sud. Les préfets désirent que le transport soit accessible dans le territoire même de la couronne nord. 

« Mais le restant se déplace juste sur la Rive-Nord. Ils vont travailler à la Rive-Nord, dans la Rive-Nord. Ils vont à l’école à la Rive-Nord. Ils font leurs courses sur la Rive-Nord. Donc, ils ne vont plus à Montréal, » déclare Laurence Tôth. 

Le silence règne

Les élus de la table ont interpellé ceux du provincial, majoritairement de la CAQ, mais ils n’ont eu aucune réponse.

Ce projet a été, ensuite, présenté à la chambre des assemblées, après un long trajet d’autobus jusqu’à Québec, à des élus de Québec Solidaire, du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec. Une rencontre avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a eu lieu.

« Mais depuis rien. Il n’y a absolument rien qui a été annoncé. Il n’y a aucune action qui a été entreprise, » affirme Laurence Tôth, présidente à la table des préfets et élues de la couronne nord. 

Financement 

Les citoyens de la couronne nord n’auront pas à fournir de l’argent à leur municipalité. Les préfets veulent qu’une partie de la taxe de l’immatriculation, maintenant 155 $, soit utilisée pour financer les projets de transports en commun. 

« Que l’argent qui est perçu dans la couronne nord demeure dans la couronne nord, dans les services de transport local, » dit Laurence Tôth.

Quelques faits sur le couronne nord et Montréal

  • 30% de la population se déplace à Montréal
  • La population est de 625 000 habitants
  • Les municipalité régionale du comté comportent celles de Mirabel, de L’Assomption, de Deux-Montagnes, de Les Moulins et de Thérèse-De Blainville.
  • Montréal est la 2ième ville canadienne la plus congestionnée.
  • Montréal est la 30e ville la plus congestionnée au niveau mondial. 

Une possible pandémie : de la COVID-19 à la rougeole ?

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Constance Pomerleau 

Une diminution du taux de vaccination contre la rougeole est remarquée dans les écoles secondaires et primaires du Québec depuis les 5 dernières années. Les cas de rougeoles augmentent partout dans le pays. 

Depuis le début de l’année 2025, un recensement de 227 cas de rougeoles a été enregistré. Soit, un nombre qui dépasse tous les cas enregistrés dans l’année 2024. (Noovo)

La santé publique souhaite que 95 % des jeunes soient vaccinés contre la rougeole. D’où l’importance de faire ces vaccinations au cours de leur scolarité. Cependant, seulement 1 école sur 3, dans tout le Québec, atteint le 95 % de vaccination. Pour le reste, les statistiques sont autour de 89 %. Une diminution remarquée depuis la pandémie. 

Une petite différence de seulement 6 %, mais une énorme différence face à la maladie la plus contagieuse au monde. 

« Ça peut déjà sembler élevé, 90 %, mais avec la rougeole, ça nous prend une couverture vaccinale qui est très élevée pour éviter qu’il y ait une éclosion, » partage la professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval Marilou Kiely. (Radio-Canada)

Une maladie facilement transmise

La rougeole se propage par aérosols et plus rapidement que la COVID-19. Une fois la personne contaminée, elle peut propager le virus jusqu’à 16 autres personnes non vaccinées. 

Cette maladie est notamment remarquable par le développement d’une éruption cutanée. Soit, des taches et des plaques rouges sur la peau en plus de la toux et de la fièvre. La guérison peut prendre jusqu’à trois semaines. Des complications telles que des otites, des pneumonies, une perte de la vue, une perte de l’ouïe ou encore la mort peuvent se produire. 

 « Le gouvernement du Québec n’en fait vraiment pas assez pour atteindre l’ensemble de la population. Pendant la pandémie, il avait pourtant fait beaucoup d’efforts — et consacré du financement — pour sensibiliser et trouver des stratégies créatives afin d’inciter les gens à se faire vacciner. Ce n’est plus le cas, » affirme la Dre Ananya Banerjee, professeure adjointe au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill, à Radio-Canada.

Accessibilité ou désinformation ?

Cette nouvelle tendance a été déclarée « inquiétante » par l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam.

Elle peut aussi être associée à la désinformation entourant le processus de vaccination et l’augmentation en popularité du mouvement antivaccin. Il y a, cependant, d’autres facteurs. 

« Je pense que la majorité de la population n’est pas antivaccin. Il y a certainement un pourcentage qui ne croira jamais au vaccin. Mais, pour la majorité de la population, je pense que c’est plus la difficulté d’accès et le fait qu’il n’y a pas la même continuité dans le système de santé, » affirme l’épidémiologiste et le cardiologue, Christopher Labos, à Radio-Canada.

La région de Montréal est la région ayant le pire taux de vaccination. Avant la pandémie, la couverture vaccinale de toutes les écoles de Montréal était de 85 %. Depuis la pandémie, cette couverture a chuté à 82 %. C’est la région où la population ne semble pas « avoir recours » (Radio-Canada) aux vaccins. 

Hockey : les Canadiens de Montréal perdent 4-2 contre les Red Wings de Detroit

25 février 2025 - Par - Catégorie : Sports

Constance Pomerleau

Déstabilisés par le jeu direct des Wings, les Canadiens ont une autre défaite. Ce mardi, 4-2 pour les Red Wings de Detroit qui se sont vengés de leur match de décembre contre le CH.  

Le match commence avec force pour le côté des Red Wings de Detroit. Les Canadiens de Montréal avaient dominé les Wings avant Noël avec un pointage de 5-1. Une pression et de la tension sur la glace. Les Canadiens n’ont pas suivi cette mise en scène des joueurs américains. 

Detroit commence le jeu et pousse les Canadiens dans leur zone défensive à mainte reprise. Ils sont toujours dans la « face » des Canadiens. Une technique de jeu qui est souvent utilisé par les tricolores. Cependant, en y faisant face, l’équipe de Martin St-Louis semble fléchir. 

Première période 

C’est Detroit qui marque le premier but à 7 minutes avant la fin de la première période. Jonatan Berggren, ailier droit, fait le but. Le deuxième but de Detroit est marqué 2 secondes avant la fin de la première période, avec un coup de poignet, par Alex DeBrincat aidé de Lucaz Raymond et de Mortiz Seider. 

La première période finie avec 2 buts pour les Red Wings de Detroit. Un changement, contrairement à leur match du mois de décembre que les Canadiens ont gagné 5-1. Une équipe domine le jeu et ce ne sont pas les Canadiens.

De plus, le premier trio de Nick Suzuki, Cole Caulfield et Juraj Slafkovsky pour le CH n’est pas allé à la hauteur de leurs potentiels. Les Canadiens n’en sont pas avantagés. 

La première période a fini avec 17 tirs vers le filet de Samuel Montembault, gardien de but pour les Bleu Blanc Rouge, et 4 tirs pour celui de Cameron Talbot, le gardien des Wings. 

Une deuxième période et plusieurs buts

Le CH se réveille au cours de cette seconde période et marque son premier but. Il y a enfin une présence devant le filet et c’est le centre Kirby Dach. 

Le troisième but de Detroit est marqué par Andrew Copp lorsque l’équipe est en infériorité numérique’ c’est le second but de la saison, pour Detroit, marqué en infériorité numérique. 

Le quatrième et dernier but marqué de la partie est fait par le capitaine des Red Wings de Detroit, Dylan Larkin, en avantage numérique. 

Des joueurs qui se démarquent 

C’était la 700e partie pour Dylan Larkin, capitaine de l’équipe de Detroit. Il a aussi fait son 233e but lors de ce match. Il a notamment été un joueur important du match. Il a marqué 2 points en plus de ses 9 tirs vers le but.  IL est notamment considéré une des « stars » de ce match contre les Canadiens de Montréal .

Du côté des Canadiens, Samuel Montembault a aussi été un des joueurs les plus importants de ce match. Il a sauvé 41 tirs au but de Detroit. Kirby Dach a notamment marqué deux points au cours de ce jeu alors que Alex Newhook a fait 5 tirs vers le but.

Troisième période 

La troisième période fut mouvementée, même si aucun but ne fut marqué. La pression montait de plus en plus et les joueurs se précipitaient de plus en plus à marquer des buts. Les pénalités s’accumulent des deux côtés. Detroit a notamment eu une pénalité à cause de l’interférence au gardien de but. 

Les Canadiens retirent leur gardien de but Montembault 3 minutes avant la fin du match. Leur objectif est d’aller chercher le plus de buts en ayant le plus de joueurs sur la glace. Une stratégie qui s’est vouée à l’échec.

Une fierté était ressentie chez les joueurs de Detroit 

C’est ainsi que les Canadiens perdent 4-2 contre les Red Wings.

Moments forts du match

  • Dylan Larkin marque son 233e but dans sa 700e partie.
  • 4 buts pour les Red Wings de Detroit
  • 2 buts pour les Canadiens de Montréal
  • Les Canadiens retirent Montembault pour faire plus de points, mais en vain.

Des centres de services scolaires fermés

18 février 2025 - Par - Catégorie : Politique

Constance Pomerleau 

Des écoles ferment pour une seconde fois, mardi, dû aux mauvaises conditions météorologiques. À la suite des tempêtes du 13 et du 16 février, les mauvaises conditions routières en sont la cause. 

Une tombée de neiges équivalant à 72,4 cm en seulement 4 jours. Jeudi dernier, une tempête avec une tombée de 40 cm de neiges s’est abattue au Québec. Trois jours plus tard, le dimanche 16 février, une autre tempête s’abat sur la région du Québec. Des rafales et du vent allant jusqu’à 70 km/h en plus d’une autre tombée de 40 cm de neiges. Plusieurs villes du Québec ont été complètement ensevelies. Une telle tombée de neige remonte à janvier 1898. 

 À la suite de ces énormes tempêtes, les écoles ont été fermées lundi. Plusieurs centres de services scolaires se retrouvent encore fermés ce mardi.

« Du côté de la Rive-Sud, justement, des centres de services scolaires viennent d’annoncer qu’ils devront fermer en raison des routes qui sont vraiment difficiles à traverser, vraiment beaucoup de poudrerie » a déclaré Anne-Sophie Jobin, journaliste pour TVA nouvelles, de son auto. 

Les centres de services scolaires des régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de la Montérégie sont en majorité fermés. Une liste a été créée sur plusieurs sites, dont celui de Noovo.

De nombreuses réactions 

Cette nouvelle fermeture enclenche beaucoup de réactions. Radio-Canada, rapporte que, très tôt ce matin, de nombreux parents contactaient les centres de services pour les implorer de fermer les écoles à cause de l’état des routes. Alors que d’autres pour imploraient les centres de services d’ouvrir leur porte.

La fermeture du centre de service scolaire de Marie-Victorin sur la Rive-Sud a engendré des réactions positives.

« Les internautes parlent d’une sage décision qui priorise la sécurité des élèves considérant à quel point il est difficile de se déplacer… » a déclaré Julien Poirier-Malo à l’émission de Radio-Canada Tout un matin.

Cependant, l’ouverture du centre de services scolaires de Montréal a amené une vague de réaction négative. Le commentaire d’une brigadière a été souligné à l’émission Tout un matin

« C’est une drôle d’idée considérant la difficulté de circulation. »

Des déplacements difficiles 

La ville de Montréal a annoncé que le déneigement de la ville prendrait jusqu’à 8 jours. Les chenillettes sont restées bloquées sur de nombreux trottoirs dus à l’énorme quantité de neige. Une des raisons principales de la difficulté de déplacement. 

La ville, dans une publication sur Facebook, a fait un appel aux citoyens à respecter les interdictions de stationnement. Elle a demandé qu’ils fassent preuve de patience lors de cette situation précaire et elle rappel que « derrière chaque pelle, chaque chasse-neige, il y a une personne qui travaille d’arrache-pied.»

De plus, de nombreuses routes ont été fermées. En effet, autour de la ville de Montréal, la route 219 à partir de Saint-Constant a été fermée. Le 221 près de la Côte-Sainte-Thérèse a également été fermé. 

Des manifestants frustrés après les abats des animaux 

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Constance Pomerleau

Colère, crie et outrage devant le siège social de la SPCA en Ontario ce mardi. Une épidémie de teigne chez les chiens et chats force les travailleurs à euthanasier les animaux infectés. Un évènement qui ne passe pas inaperçu pour les animal lovers

À l’avant de du bâtiment de l’Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals (la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux d’Ontario), dans le stationnement, des manifestants contre la cruauté animale pleurent les 330 animaux tués à cause de l’épidémie de teigne. Ils amènent des croix en bois et des couronnes de fleurs pour les honorer. 

Les slogans et les manifestants changent au courant de la journée. Accompagnés du tambour autochtone de Katey Toksoy, ils exclament leurs colères.

Lynn McCue, une résidente, à qui un husky-berger allemand de presque trois ans a dû être euthanasié, affirme que tuer autant d’animaux « n’est pas acceptable ». 

Une épidémie qui fait des ravages 

La santé publique a été mise au courant de la situation et des tests pour trouver la souche de cette épidémie de teigne ont actuellement lieu. 

Kate MacDonald, directrice générale de la SPCA, affirme : « je ne connais pas la souche, mais c’est une souche grave. » 

20 chiens seraient épargnés. Ils sont en quarantaine pour vérifier l’état de leur peau à la suite de cette infection fongique. 

Cette infection très contagieuse aurait infecté 6 employés de la SPCA. Ces derniers sont en quarantaine depuis l’apparition de lésions rougeâtres sur leur peau. 

Le décès de 350 animaux a été annoncé hier lorsque Tanya Firmage, la directrice à la protection des soins aux animaux, a annoncé qu’ils avaient échoué d’empêcher la propagation de l’épidémie. Seules, 2 tortues vont s’en sont sortir. 

Kristine Rieder, une dresseuse de chiens, dit : « … même s’ils disent que 20 animaux peuvent être sauvés… ils ont tué tous les petits animaux… ils se contredisent. » 

Aujourd’hui, les responsables commenteront à 13 h. 

Une mauvaise gestion 

Kate MacDonald, la directrice générale, pense que l’épidémie a été déclenchée par l’erreur humaine.

« Les protocoles n’ont pas été suivis. Cependant, nous ne croyons pas que c’était délibéré. » 

Dans un communiqué de presse, Bob Hambley, le nouveau président de la Toronto Humane Society, demande le renvoi de Kate MacDonald. Elle ne respecte pas son devoir et « prend la solution facile plutôt que de travailler pour sauver les animaux. » 

Drive-In Church: une différente manière d’aller à l’église

4 février 2025 - Par - Catégorie : Société

Constance Pomerleau

Vieux comme jeunes, chiens et chats, républicains ou démocrates, chaque dimanche, ils se rendent à la Drive-In Church, une église à laquelle on assiste dans son auto, pour écouter le sermon du pasteur.

Publié sur la page YouTube du New York Times, publié en août, le documentaire Drive-In Jesus met en lumière une autre réalité de l’église aux États-Unis, celle floridienne. Situé dans un grand espace ouvert au Daytona Beach, le gazon est vert, des palmiers aux alentours et une trentaine d’autos stationnées avec la radio au poste FM 88.5 qui laisse passer la voix du prédicateur. Ce dernier, situé sur le balcon, prêche dans son microphone.  

Avant la messe, un homme barbu portant une chemise hawaïenne noir et beige fait passer les voitures et distribue aux automobilistes deux petits pots de plastique contenant le vin et l’hostie. 

Une curieuse découverte 

Lauren Defilippo, la réalisatrice de ce documentaire, a trouvé l’église de Daytona Beach par hasard en partant de chez ces parents. 

Elle écrit qu’elle avait des préjugées envers ce genre de pratique, mais, au courant de la réalisation de ce court documentaire, sa façon de penser a changé.

« Certains étaient marqués par la maladie et trouvaient l’église plus facile d’accès. D’autres avaient perdu des êtres chers et voulaient les pleurer en paix. Certaines personnes voulaient être accompagnées de leurs animaux. Chacun avait ses raisons… » partage Mme Defilippo. 

Historique religieux 

La religion, aux États-Unis, fait partie de l’espace public. Le protestantisme, branche du christianisme, est une des croyances les plus communes. Cette domination de la religion a créé l’idée que l’état est sous Dieu. La religion faisait partie des institutions de l’état. 

En faisant partie de la vie collective, la religion laisse des traces. Le serment du président avec la main sur la bible. La fameuse phrase In God we trust (en Dieu nous avons confiance). L’ajout de Under God (sous dieu) dans le serment d’allégeance. 80% des Américains sont en accord avec cet ajout. 

La religion fait partie de la culture américaine que ce soit les différentes religions sectaires comme le mormonisme ou les témoins de Jehova. La majorité pratique à sa manière. 

Une façon différente de faire les choses 

Son documentaire accompagné d’une musique méditative montre une réalité américaine dans une ambiance calme. Il montre les différents fidèles.  Les automobiles sont loins ou proches de l’église.

 Il montre les gens lorsqu’ils prennent la communion de l’extérieur du véhicule ou de l’intérieur. 

« Qu’est-ce qui pourrait être plus dénué de spiritualité et de connexion humaine que d’aller à l’église dans la création américaine la plus aliénante, ta voiture ? » se questionnait Lauren Deflilippo. 

Deux jeunes hommes sont assis dans leur véhicule, celui du côté conducteur porte des lunettes avec des verres miroitants de couleur jaune et vert, l’autre porte un chandail blanc sur lequel est écrit Brooklyn. Les psaumes se font entendre de la radio de leur Chevrolet. 

Dans le New York Times, après la diffusion de son reportage, Lauren Defilippo écrit : « Une réalisation que j’ai eue, lors de la création de ce film est que nous sommes tous assis, seules, les fenêtres fermées et l’aire climatiser dans le tapis à songer sur notre difficulté à connecter avec les gens et le monde qui nous entourent. » 

Exercice 3 – Lead

28 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

Constance Pomerleau

1- Sauvez trois fois par le même camion stationner : un Montréalais de 101 ans a fait sa troisième tentative de suicide en sautant du deuxième étage de son immeuble, rapporte la police mardi. Il a subit de nombreuses blessures.

2- Une policière a été assassinée, dans le Bronx, au courant de la nuit de mardi. Un homme l’aurait tiré de très près avec une arme à feu alors qu’elle était de gardes dans son véhicule accompagné d’un collègue. 

3- Les compagnies aériennes, Boeing et Embraer, ont confirmé dans un communiqué diffusé mardi d’être « en discussions » pour un possible « rapprochement de leurs opérations ». Un avantage possible pour Boeing contre son adversaire Airbus. 

4- 1000 vols annulés, lundi et mardi, à Washington après une tombée de 40 cm de neige dans la nuit. Les mauvaises conditions météorologiques limitent la visibilité des pilotes. 

5- 36 ans et nouvellement maman : Serena Williams est déterminé et veux gagner « d’autres titres du Grand Chelem » a affirme-t-elle dans le magazine Vogue paru mardi.  Avoir eu un bébé, pour la joueuse de tennis américaine, est une source d’aide.  

6- Soûl, violent et facilement provoqué : un homme a attaqué un caniche dans un parc, mardi, après qu’il est aboyé à son passage. La propriétaire n’a pu qu’observer son animal se faire brutaliser. 

7- Le plus grand sabot du pays, chaussures emblématiques des Pays-Bas, situé à Enter, a été volé de la rue principale a déclaré la police locale mardi. 

8- Un glissement de terrain a tué au moins 20 personnes dans la ville de Montecito, près de Los Angeles, a rapporté, mardi, la police locale.

9- Plus d’excuses pour les papas! Des tables à langer seront bientôt installées dans les toilettes des bâtiments publics de New York à annoncer le maire mardi. 

10- Le télescope Pan-STARRS1 à Hawaii a détecté un astéroïde provenant d’un autre système stellaire.

11- La Birmanie est accusée, mardi, « d’actes de génocide » envers les Rohingyas par le Haut-commissaire de L’ONU Zei Ra’ad Al Hussein. Il l’accuse d’avoir planifié les attaques envers les Rohingyas d’où la raison de l’exode qui les pousse à trouver refuge au Bangladesh. 

12- Un python aurait été aperçu par un citoyen de Timmins dans le nord de l’Ontario. La police locale l’aurait abattu, avec le conseil du Zoo, pour ne pas « que l’animal souffre inutilement » et assuré la sécurité du public. 

13- Les « tweets » des dirigeants politiques seront préservés, malgré la controverse et les inquiétudes entourant ceux du président Donald Trump, a annoncé Twitter mardi. 

14- Les personnalités dominantes seraient plus attirantes que les personnalités amicales pour nos cousins du règne animal, les bonobos, ont déterminé des chercheurs de l’université Duke en Caroline du Nord à la suite de nombreux test. 

15- Une jeune menace une caissière avec un couteau et la force à lui remettre les 200$ de sa caisse et prend la poudre d’escampette mardi. La police de Joliette l’aurait interpellé au domicile de ses parents.  Il nie toute participation au crime. 

16- Éléphants, Hippopotames, girafes… dans la voie de l’extinction à force de subir les dommages collatéraux des conflits africains. 

17- Revenue à la mi-décembre de la Station spatiale internationale, Norishige Kanai s’excuse de la « fake news » qu’il aurait grandi de 9 cm lors de son séjour. Ses nouvelles mensurations sont de 2 cm. « Je suis soulagé, je pourrai entrer dans le vaisseau de Soyouz ». 

18- Cinq blogueurs pakistanais disculpés de leurs accusations de blasphème a annoncé un avocat mardi. Ayant pris position, dans les réseaux sociaux, contre l’islam radical, l’armée et le gouvernement, la disparition de ces cinq blogueurs avait fait la Une en janvier. 

19- Une alerte de tsunami a été déclenchée par les autorités gouvernementales au Honduras après la détection, mardi soir, d’un séisme d’une magnitude de 7,6 dans la mer des Caraïbes.

20- L’explosion de mines artisanales, dans le sud de l’Irak, sont responsables de la mort de 5 soldats américains, tous membres des forces de l’OTAN à annoncer le haut commandement de l’alliance atlantique. 

Exercice 2 titre et réécriture

21 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

Constance Pomerleau

Les titres :

1 – Un mauvais climat : l’Halloween sera le 31 ou le 1er?

2 – Les groupes communautaires en grève dus au manque de financement 

3- Le NPD ne change pas de chef malgré la défaite

4- Les droits d’auteurs : débat sur la propriété intellectuelle

5- Des courtiers profitent du vol des données de Desjardins

6- Dégradation de la qualité d’aire en Inde : New Delhi est une « chambre à gaz »

7- Le gouvernement colombien et la guérilla signent l’accord de paix

8- Une enquête sur la violence sexuelle dans les cégeps

9- La perte de biodiversité est dangereuse pour les forêts du Québec

10- 6 québécois élus : Plus d’indépendants que d’affilié à la Chambre des communes  

11- La fin d’une ère pour Céline Dion

Réécriture

Un grand-père accusé à 4 mois de prison pour inconduite sexuelle sur sa petite-fille

Constance Pomerleau

Un individu de 55 ans a été reconnu coupable d’inconduite sexuelle sur sa petite-fille de 5 ans le 10 décembre dernier à St-François-Xavier-de-Brompton.  

Le 1er juin 2008, seul dans le garage avec l’enfant, il lui a montré son pénis, qu’il aurait qualifié de « machin ». La petite a refusé de le toucher. Cette même journée, la mère de la fille a douté des agissements de son père lorsqu’il a essayé de donner un bison à sa petite. Elle l’a confronté et le quinquagénaire a avoué son inconduite.

Le mandat d’arrestation contre le grand-père a été déposé le 4 septembre dernier. 

Il a paru en cours le 15 octobre devant le juge Michel Beauchemin. À la défense, Me Gabrielle Lemay a proposé une peine de 3 mois pour son client sans antécédent judiciaire. 

Me André Campagna, l’avocat de la poursuite, voulait que la sentence soit de 6 mois.  Le juge a tranché pour une peine de 4 mois d’emprisonnement et trois années de probation. Son nom sera inscrit sur le registre des délinquants sexuels et il sera soumis à des prises d’échantillon corporel. Il lui est interdit de côtoyer des lieux publics fréquentés par des enfants.