L’Itinéraire

27 mars 2025 - Par - Catégorie : International

L’Itinéraire est un magazine montréalais visant à contribuer à la réinsertion sociale de personnes ayant connu l’itinérance, la dépendance aux drogues, exclues du marché du travail traditionnel ou souffrant de problèmes de santé mentale.
 Un magazine est une publication périodique traitant de sujets généralistes ou spécialisés, comme la technologie, la mode et la santé. Bien que L’Itinéraire accorde une place importante à l’itinérance, le magazine aborde aussi l’actualité et la culture.

En plus d’une vocation de réinsertion, le Groupe communautaire L’Itinéraire offre de l’aide au logement, du soutien alimentaire et également un suivi psychosocial.Une image contenant Police, Graphique, graphisme, texte

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Il est le plus grand magazine de rue de toute l’Amérique du Nord.

Histoire :

Pour comprendre la raison de la création du journal/ magazine L’Itinéraire, il faut retourner dans le passé.


  Le mot “itinérant” a commencé à apparaître seulement à la moitié des années 1980, surtout utilisé pour décrire un problème social. Avant 1980, le gouvernement fédéral investissait massivement dans la création de nouveaux logements. En 1973, la Loi nationale sur l’habitation est modifiée, ce qui mène à la construction de 20 000 logements sociaux par an. Une image contenant texte, capture d’écran, Police, algèbre

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  En 1987, l’attention internationale est tournée vers l’augmentation du nombre d’itinérants dans les pays riches et développés. C’est à ce moment que le Canada a reconnu le problème. Selon le Canadian Observatory on Homelessness, c’est environ en 1980 que l’itinérance de masse émerge au Canada. Cette émergence est due au contexte économique, aux changements dans les politiques de logement et à la fermeture des institutions psychiatriques dans les années 1970-1980.


  En 1984, le gouvernement canadien a réduit les dépenses en logements sociaux et en programmes connexes. En 1993, le financement pour la création de nouveaux logements prend fin.

En 1990, voyant l’apparition de l’itinérance de masse, François Thivierge, intervenant communautaire, s’est associé à une équipe composée de Pierrette Desrosiers, Denise English et Michèle Wilson. Leur projet avait pour but d’autonomiser les personnes en situation d’itinérance et de briser leur isolement social. Leur slogan “par les itinérants, pour les itinérants”.

Autrefois un journal, il est administré par des itinérants, est imprimé à plus de 500 exemplaires et distribué gratuitement dans les centres d’hébergement. L’administration voulait qu’on le considère comme un organe de promotion visant à sortir les personnes concernées de l’isolement en les incitant à participer aux activités du groupe.

En 1993, un projet-pilote qui voulait instaurer une édition payante du journal. Même si le groupe manquait d’argent pour produire une édition payante, La Presse a accepté d’aider en produisant gratuitement 3000 copies. Toutes les copies ont été rapidement vendues dans les rues de Montréal par les camelots.

Témoin du succès, le ministère de la Santé et des Services sociaux a décidé de subventionner une partie. Ainsi, le groupe se lance dans la production d’un journal payant. Tout cela en respectant leurs idéologies premières, améliorer la vie des itinérants.

Sans réellement posséder les compétences nécessaires dans ce domaine, il demande l’aide de deux journalistes, Linda Boutin et Serge Lareault, pour mener à bien ce projet.

Le 24 mai 1994 est la sortie officielle de la première version payante du journal de L’Itinéraire. Il sera vendu 1 dollar, dont la moitié revient au camelot qui le vend. Il sera vendu dans les rues de Montréal par des personnes en processus de réintégration sociale. Un tel succès que la publication bimensuelle passera de 5000 à 25 000 de mai à décembre 1994. L’année suivante, la fréquence passera de bimensuelle à mensuelle, et l’équipe, initialement composée de 20 camelots, atteindra les 100 camelots en l’espace d’une année seulement. Une image contenant texte, journal, Publication, livre

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En 1999, il reçoit le prix du meilleur journal de rue et le rédacteur en chef, Serge Lareault, est nommé l’une des 99 personnalités sociales par la North American Street Newspapers.

En 2006, l’Itinéraire est devenu un magazine bimensuel, imprimé en couleur. Bien établie, l’institution se crée des infrastructures de support et de formation pour pouvoir former les gens en besoins. Initialement camelot, ils seront formés pour intégrer l’équipe de rédaction.

L’initiative est un succès, et est saluée par l’Association des médias écrits communautaires du Québec et reçoit même un prix spécial de l’Office de la langue française en 2001 pour la qualité du français.

En 2015 et 2016, le magazine vit un moment difficile ; une crise interne. L’Itinéraire connaît de gros soucis financiers et les employés du média sont insatisfaits, ce qui mène à leur syndicalisation. En plus des employés, les camelots eux aussi entrent en grève contre le magazine.

Josée Panet-Raymond en 2015, puis Luc Desjardins en 2016, intègrent le magazine. Si la journaliste entre dans l’aventure Itinéraire afin d’aider le magazine à retrouver un équilibre et à se relancer, la mission initiale de Luc Desjardins est de faire fermer L’Itinéraire. Le conseil d’administration nomme M. Desjardins directeur général et le missionne, en trois mois, de s’occuper de la fermeture du média ou de trouver une solution. La fermeture était la solution préférée, mais Luc Desjardins se met en tête d’essayer de sauver le magazine.

« On apprend à HEC que la façon la plus facile de récupérer des sous dans une entreprise, c’est de virer ses employés inutiles, et de demander à ceux que l’on garde de faire deux fois le job. Moi, c’est l’inverse que j’ai fait. J’ai gardé tout le personnel et j’ai embauché du personnel supplémentaire », nous dira M. Desjardins.

À ce moment-là, son objectif est de créer une réelle cohésion d’équipe et de faire en sorte que tous les employés du magazine se sentent impliqués et écoutés. « J’ai troqué le système pyramidal traditionnel pour un système horizontal ». Le directeur prône un système où, malgré les différents postes de chacun des employés, tous ont une voix qui compte de manière équivalente.

Avec ces changements et accompagné d’une donation du nouveau directeur, le magazine se relance peu à peu. Le magazine réussit à survivre à cette crise des médias et des revenus publicitaires de 2015-2016.

Depuis 2019, L’Itinéraire est vendu dans 7 villes: Montréal, Longueuil, Saint-Jérôme, Laval, Granby, Sutton et Saint-Bruno, imprimant 24 000 copies par mois, et aujourd’hui celui-ci emploie 32 personnes dans ses différents secteurs d’activité.

Camelot en distribution de magazines

Impact social:

L’Itinéraire, c’est avant tout une aide communautaire qui accompagne les personnes vulnérables à prendre leur place avec dignité dans la société, mais c’est aussi un média ayant pour vocation d’informer la population.

L’Itinéraire s’allie régulièrement à des organismes privés ou gouvernementaux dans le but de mettre en place des projets visant à offrir du soutien alimentaire, de l’aide au logement ou de la réinsertion sociale à ceux dans le besoin.

Programme AIR:

Le programme AIR (Accompagnement et Intervention de Rue) contribue à la lutte contre l’itinérance et vise à réduire le taux de criminalité chez les itinérants dans le quartier Centre-Sud à Montréal.

Les intervenants de L’Itinéraire œuvrent en collaboration avec les commerçants et les résidents du quartier afin de faire de la sensibilisation sur les causes de l’itinérance et vont directement à la rencontre des sans-abris afin de les informer des ressources mises à leur disposition. Ils les aident également à réduire leur consommation de drogue et d’alcool et tentent de les sensibiliser aux dangers des pratiques sexuelles à risque.

Aujourd’hui, les intervenants de l’Itinéraire cumulent plus de 70 heures de sorties par semaine et rencontrent plus de 180 personnes en situation d’itinérance chaque jour. Ils distribuent également 1250 cartes repas solidaires qui permettent aux itinérants d’obtenir un repas complet dans plusieurs restaurants partenaires. Une image contenant rue, Instantané, personne, habits

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Cette année, L’Itinéraire a ouvert sa première halte-chaleur en collaboration avec le CIUSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal, permettant d’accueillir 25 personnes en situation d’itinérance lors des soirs de grand froid. La halte-chaleur, ouverte du 15 janvier au 1er avril, offre des collations et des boissons chaudes, des produits d’hygiène féminine et l’accès à une salle de bain propre. Les intervenants sur place offrent également un soutien psychologique en tout temps.

Halte chaleur :

Ouverte à l’hiver 2024, la halte-chaleur Centre-Sud de L’Itinéraire, projet soutenu financièrement par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. L’équipe d’intervenants de L’Itinéraire pouvait accueillir jusqu’à 25 personnes en situation d’itinérance à chaque nuit. Si plus de personnes étaient dans le besoin, ils pouvaient bénéficier de ce service en fonction de leurs besoins individuels, venant et repartant selon leur propre rythme.

« Notre objectif est de garantir une halte-chaleur sécuritaire, accueillante et remplie de dignité offrant non seulement un abri contre le froid, mais aussi un accès à des services de base et un soutien pour ceux qui cherchent à améliorer leur situation. », Luc Desjardins,

Restaurants communautaires :

Le Café Maison ronde, situé au square Cabot, se veut être un lieu de réinsertion sociale pour les Premières Nations. Il permet à ses gens issus des Premières Nations de se faire une première expérience de travail pour ceux qui « souhaitent devenir baristas, mais à qui la chance de se faire embaucher n’a pas été donnée », selon Lily, l’une des baristas du café avec qui nous avons pu nous entretenir.

 En plus de donner une chance à l’emploi dans un domaine ciblé, le Café Maison ronde se définit comme un café à économie sociale. C’est-à-dire qu’il met en avant l’aspect social plutôt que l’aspect lucratif. Comme on l’a vu, le café emploie plus facilement des personnes des Premières Nations, mais il ajuste son prix en fonction du client. Il se vend comme un lieu de rassemblement et de partage. Enfin, le café organise régulièrement des distributions alimentaires parfois sucrées, parfois salées.

Café Maison ronde est l’un des piliers de la cause des Premières Nations à Montréal. Mais une autre cause tient à cœur au gérant du café : l’itinérance. En vue des initiatives mises en place citées précédemment, vous avez surement compris que cette cause les tient particulièrement à cœur. Selon Lily ; la barista de Café Maison ronde « le café se veut d’être un endroit sécuritaire pour les personnes itinérantes ».

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Café de la Maison ronde

Le Café Monsieur Paul, lui, est un espace ouvert du lundi au vendredi, offrant des repas chauds à faible coût. Il accueille des personnes en situation de vulnérabilité et d’itinérance, leur fournissant un lieu de répit et certains services d’inclusion sociale et de réinsertion. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un logement, il fonctionne comme un centre de jour.

Le café propose un repas complet au prix de 6$. Des repas gratuits, sous forme de sandwiches, cafés et soupes, sont souvent offerts.

Café Monsieur Paul en dessous des locaux du magazine

Emplois :

L’Itinéraire étant un média qui vise à donner une voix aux personnes en situation d’itinérance, la majorité des rédacteurs sont des personnes ayant connu la vie dans la rue ou étant encore dans une situation précaire. En plus de créer des emplois, L’itinéraire donne un sens à la vie de ceux qui se sentent rejetés par la société en leur permettant de s’exprimer sur des sujets d’actualité ou culturels.

Les journalistes de L’Itinéraire ont l’opportunité de travailler à temps plein ou à temps partiel et ont accès à plusieurs avantages sociaux comme des assurances complètes et des possibilités de télétravail, de manière à offrir les conditions de travail les plus avantageuses possibles à ceux qui en ont besoin.

L’Itinéraire emploie aussi des camelots pour vendre des magazines principalement dans les rues et le métro de Montréal. Ces camelots sont des travailleurs autonomes qui planifient leurs propres horaires et choisissent leurs lieux de vente. C’est donc un emploi flexible, idéal pour les personnes en situation de précarité sociale.

Luc Desjardins dira : « Ils proviennent de l’itinérance, mais au final, ils proviennent de la précarité sociale. Alors oui, effectivement, l’ensemble des camelots ont des enjeux précaires au niveau ressources financières. Ils ont des problèmes reliés à la toxicomanie, qui peut être l’alcoolisme, les jeux, la drogue, et ça, ça augmente, les problèmes de santé mentale. Alors, pratiquement tous les camelots ont ces enjeux-là. La personne qui frappe, qui cogne à notre porte, doit rentrer dans un programme avec nous. Ça veut dire qu’il est accompagné par des intervenants pour différents aspects de sa vie, et avec ça, vient des progrès. Alors oui, à 99%, nos camelots ont un logement. Est-ce que le logement est adéquat ? Il y en a que oui, il y en a d’autres que c’est un peu précaire, mais ils ont des logements. Est-ce qu’ils réduisent leur niveau de consommation ? La plupart, oui. Parce que, pour rentrer à l’itinéraire, ça veut dire physiquement rentrer à l’itinéraire, il ne faut pas que tu sois en état de toxicomanie. »

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect. Camelot au métro Champ-de-Mars

L’Itinéraire propose un programme de journalisme offert aux camelots, mais leur participation est facultative. Certains choisissent de ne pas écrire, tandis que d’autres souhaitent partager leurs expériences et leurs réflexions. Depuis sa création, L’Itinéraire s’est donné pour mission de donner une voix aux personnes marginalisées, en leur offrant un espace d’expression dans ses publications.

« J’ai des gens qui ont écrit dans le magazine qui ne savent ni lire ni écrire. Ce n’est pas eux qui ont écrit, c’est quelqu’un qui les accompagne. Mais cette personne-là, ce n’est pas parce qu’elle ne sait pas lire et ne sait pas écrire qu’elle n’a pas quelque chose à dire. Ces personnes-là écoutent la radio, écoutent la télévision, ont une opinion sur la politique ou ont une opinion X, Y, Z sur un film qu’elles ont vu. Alors, tu peux être un critique de film sans lire et sans écrire. Tu es allé voir le film, tu l’as entendu, tu l’as vu, puis après ça, tu te dis, c’est beau, ce n’est pas beau, les effets spéciaux ne sont pas bons. Tu as une opinion et tu as le droit de la partager ». Après ces mots, M. Desjardins précisera que faire écrire des gens qui n’ont pas l’éducation pour le faire eux-mêmes reste un défi.

« Tu as des bénévoles qui travaillent avec nous, qui accompagnent ces gens-là pour écrire. Il y en a d’autres qui ont le goût d’écrire des poèmes, puis il y en a d’autres qui ont des histoires à dire, qui ont besoin d’être accompagnés. »

L’Itinéraire au-delà de l’aide qu’il apporte sur des besoins « primaire », est aussi un lieu d’élévation intellectuelle pour ceux qui en ont besoin.

« Quand je lis certains camelots, il y a trois ans, puis j’ai lu trois ans plus tard, puis c’est fou l’amélioration dans leurs récits. Puis ce n’est pas nous qui corrigions tout, c’est fou, l’amélioration du français, l’amélioration surtout de la conception des idées. »

Au cours des 30 dernières années, L’Itinéraire a soutenu et travaillé avec plus de 4 000 personnes en situation de précarité. Certaines ont trouvé de nouvelles opportunités, d’autres sont décédées, et un roulement constant de camelots est observé. Actuellement, environ 150 camelots sont actifs, mais le nombre total de personnes pouvant être contactées se situe entre 300 et 400, bien que tous ne travaillent pas régulièrement.

Questionné sur la possibilité de travailler avec plus de camelot, Luc Desjardins dit que l’augmentation du nombre de bénéficiaires nécessiterait des ressources financières et humaines supplémentaires, ce qui n’est pas pour l’instant dans les capacités du magazine.

 Fonctionnement :

Lors de l’exercice 2023-2024, L’Itinéraire a vendu près de 69 000 magazines dont presque 30 000 ont été distribués par les camelots eux-mêmes. Ces ventes représentent environ 300 000$ de gains.

De ces 300 000$, L’Itinéraire touche 0$. En effet les bénéfices engendrés par la vente de magazines profitent uniquement aux camelots. Le système fonctionne ainsi :

Comme les magazines ne rapportent rien au média, celui-ci doit se financer autrement. Avec 8 partenaires principaux et 16 partenaires de projet on pourrait penser que L’Itinéraire tire son argent des partenariats et de la publicité, or d’après le directeur du magazine, les partenariats ne sont pas assez nombreux. 

S’il n’y en a pas assez, ce n’est pas par manque de propositions. En effet les sponsors sont très soigneusement sélectionnés pour être en accord avec les valeurs du média. Les partenaires sont donc des organismes qui travaillent pour améliorer la condition des personnes en situation de précarité sociale; des organismes comme : la STM, La Ville de Montréal ou encore la région Québec.

Accompagnée du soutien des partenaires, l’autre importante source de financement est le don. Le privé est donc en partie ce qui fait vivre le média, un système qui se base uniquement sur la générosité des particuliers. L’Itinéraire a d’ailleurs un département philanthropique dédié aux dons.

« Pour faire le magazine, ça prend une rédactrice en chef, ça prend une chef de pupitre. On a une structure comme n’importe quel journal. Ça prend un imprimeur, ça prend un infographique, puis ça prend des journalistes », rappelle M. Desjardins.

Effectivement l’aspect social du magazine prenant une place majoritaire, on occulte parfois le travail des journalistes employés par le média. Le directeur a d’ailleurs tenu à rappeler que le magazine fait partie de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Rétrospective :

Nous avons eu des difficultés pour rencontrer des intervenants. Nous avons tout de même réussi à rencontrer Luc Desjardins qui nous a accordé plus d’une heure de son temps. Il nous précisera que malheureusement il nous sera impossible de pouvoir parler à d’autres membres de son équipe, dont les camelots.

Nous avons eu l’opportunité de rencontrer deux camelots sur leur lieu de distribution, mais les deux ont effectivement refusé une entrevue.

L’expérience à tout de même était enrichissante ; nous plonger dans l’histoire d’un média aussi particulier que L’Itinéraire est très instructif. Le fonctionnement, les missions et même pouvoir voir comment les journalistes travaillaient là-bas nous a offert une autre vision que celle du « journalisme traditionnel ».

Un travail de :

Arthur Chouinard

Laurent Larose

Adam Boukali

Tom Da Costa

Richardson Zéphir, un nouveau spectacle en cuisine 

25 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

L’humoriste Richardson Zéphir est actuellement en tournée au Québec pour le rodage de son prochain spectacle « Punch Créole ». Pour son deuxième spectacle d’humour prévu pour février 2026, l’humoriste Canado-Haïtien, accompagné de Jean-Simon Tessier, mise sur un humour musical et un répertoire de blagues qui rappellent fortement l’internet des années 2010.

« Punch Créole » succèdera à son précédent spectacle « Zéphir », un spectacle qui a pris fin en avril 2022. La pause entre l’arrêt de « Zéphir » et l’écriture de « Punch Créole » aura donc été relativement courte, Richardson Zéphir dira : « Je suis un amoureux de la scène, si je pouvais, je serais tous les jours sur scène », c’est pour cela que l’humoriste a tenu à rapidement reprendre le boulot. 

Un amoureux de la scène, on le voit d’ailleurs très bien. Richardson Zéphir donne à son public une vraie énergie, c’est quand il se sépare de son pied de micro et qu’il bouge librement qu’il est le meilleur. Adepte du comique de gestes, à l’aide d’expressions faciales et grands mouvements, il donne une réelle impression d’aisance et d’occupation de l’espace.

« Ça fait maintenant 17 ans que je fais de l’humour », cette expérience acquise au fil des années se ressent dans son spectacle. L’humoriste sait interagir avec ses spectateurs, il connait son public. Même dans un rodage, synonyme de blague qui ne marche pas toujours, il arrive à rattraper la situation si une blague n’a pas eu l’effet escompté.

 Un goût de déjà vu

Si Richardson Zéphir aime rigoler de son apparence et du fait qu’il ne fait pas son âge, certaines choses tendent à nous le rappeler. L’humoriste de 47 ans qui dit vouloir faire un humour pour les 7 à 77 ans nous offre un spectacle trop fade, l’impression que le « punch » qu’il nous sert est sans alcool. C’est pourtant dans ses blagues les plus piquantes et les plus « trash » que l’humoriste livre ses meilleures performances.

Quand les boissons sans alcool peuvent convenir à tous, manger et boire toujours les mêmes recettes peut vite devenir lassant. Ici, avec des blagues qui ont un goût de déjà vu sur internet, il est difficile de fidéliser les générations qui ont grandi avec. On dit que les goûts musicaux sont générationnels, les musiques qu’écoutent les enfants ne plaisent pas souvent à leurs parents. Cette logique est applicable à l’humour, les blagues, surtout quand elles abordent des sujets, tels que la jeunesse, internet et la société, divisent selon les tranches d’âge.

Un cocktail à travailler 

Un punch c’est une boisson à base de rhum composée d’un mélange de nombreux fruits. D’après l’humoriste, « Punch Créole », c’est un mélange de plusieurs choses. D’abord un mélange d’humour, le comique de geste avec les expressions faciales, le comique de caractères avec des jeux de personnages ou encore le comique de stand-up avec des interactions avec le public. Le comique de caractères qui est très présent dans le spectacle peut toutefois être un peu répétitif. L’humoriste qui utilise souvent une voix modifiée pour faire ses blagues, peut rendre lourd les phases de jeux de personnages qui nécessite également une voix modifiée.

Si « Punch Créole » est un mélange d’humour, c’est aussi un mélange des deux passions de Richardson Zéphir avec le rire et la musique. Pour l’humoriste la voix modifiée sert à renforcer le ton humoristique de la chanson, en revanche, cette manière de chanter donne l’impression qu’il n’ose pas chanter réellement.

Enfin, si le spectacle est un mélange c’est aussi celui de Richardson Zéphir et de Jean-Simon Tessier, son acolyte qui se trouve au piano durant toute la représentation. Jean-Simon Tessier qui est acteur, humoriste et professeur de piano, est un acteur important du spectacle accompagnant les blagues de Richardson Zéphir en musique et en ayant même de très bons segments du spectacle lui appartenant.

Tom Da Costa

Couronne Nord : Un plan dévoilé pour les transports collectifs

19 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

En pleine crise du transport en commun et face à une congestion routière paralysante, les élus de la couronne Nord haussent le ton. Mardi 18 mars, profitant de la Journée mondiale des transports durables, ils dévoilent l’Agenda Mobilité couronne Nord, une feuille de route qui propose une reprise en main locale des infrastructures et du financement du transport collectif.

Une crise qui s’éternise

Pendant que Montréal et ses environs immédiats bénéficient d’investissements majeurs en infrastructures de transport, les villes de la couronne Nord restent à la traîne. La population, en pleine expansion, approche aujourd’hui les 625 000 habitants et devrait atteindre 700 000 d’ici 2040. L’offre de transport en commun qui ne suit pas le rythme, entraîne un recours massif à l’automobile et une congestion routière aux conséquences économiques et environnementales lourdes.

Malgré les études et rapports qui s’accumulent, peu de solutions concrètes ont été mises en place. Pour les élus locaux, ce statu quo est insupportable. « Depuis plus de 10 ans, les études se succèdent, mais rien ne change sur le terrain. Il est temps d’agir » annoncera Laurence Tôth, présidente de la Table des préfets et élus de la couronne Nord (TPÉCN).

Une problématique sur plusieurs tableaux

« Chaque jour perdu dans le trafic est une opportunité manquée pour nos citoyens et nos entreprises », a ajouté Mme Tôth. La zone connait des embouteillages sur les axes reliant la couronne Nord à Montréal. Retards et fatigue accumulée pèsent sur le quotidien, un frein pour les entreprises locales qui peinent à attirer et retenir une main-d’œuvre mobile.

L’impact environnemental préoccupe également. L’absence de solutions de transport collectif performantes contribue directement à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. D’après une étude de l’Université du Québec à Trois-Rivière, le bus pollue 6 à 18 fois moins qu’une voiture par passager

L’enjeu est aussi politique. Jusqu’à présent, la gestion des transports en commun de la région repose en grande partie sur des décisions prises à l’échelle métropolitaine. Une situation que les élus de la couronne Nord entendent désormais changer.

Reprendre le contrôle

La mise en place d’une gouvernance locale du transport collectif est requise par les élus. Leur objectif est clair : confier aux municipalités la responsabilité de développer et gérer elles-mêmes les infrastructures et services de transport. Selon la TPÉCN, cette approche permettrait de mieux répondre aux réalités du terrain en impliquant directement les municipalités dans les décisions stratégiques.

Actuellement, les citoyens de la couronne Nord contribuent financièrement aux grands projets de transport métropolitains, tels que le REM et le métro, sans en retirer les mêmes bénéfices que ceux des zones plus centrales. Une réallocation des ressources financières a été demandé afin que les contributions locales profitent d’abord aux résidents de la région. C’est le principe du bénéficiaire-payeur, où les coûts sont partagés de manière plus juste entre les usagers et les différentes collectivités.

Tom Da Costa/uniquement sur le communiqué

Philippines : L’ex-président Rodrigo Duterte arrêté pour crime contre l’humanité

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Justice Politique

L’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, a été arrêté mardi à l’aéroport de Manille sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), le soupçonnant de crime contre l’humanité lors de la guerre contre la drogue menée durant son mandat.

Rodrigo Duterte est accusé d’être à l’origine de la mort de 12 000 à 30 000 personnes d’après les organisations de défense des droits de l’homme. « Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI », a communiqué la présidence.

 L’enquête lancée en septembre 2021 visant notamment des meurtres extrajudiciaires, de la violence sexuelle et de la torture entre 2016 et 2019, vois l’ex-président être envoyé en détention

Une arrestation contestée

« Son arrestation est illégale », s’exclame Salvador Panelo, l’ancien conseiller juridique de la présidence. « La police nationale philippine n’a pas autorisé l’un de ses avocats à le rencontrer à l’aéroport et à remettre en question la base juridique de (son) arrestation », ajoutera-t-il en précisant l’absence de copie papier du mandat d’arrêt de la CPI.

Devant la base aérienne de Villamor, lieu de détention de Rodrigo Duterte, des partisans de l’ancien dirigeant manifestent pour sa libération et contre son extradition. « Le plan de vol a été approuvé, c’est une mission diplomatique avec un statut prioritaire […] le départ est prévu pour aujourd’hui vers La Haye, aux Pays-Bas. », ont annoncé des reporters présents sur place.

Sur Instagram, la plus jeune fille de l’ancien président, Veronica, M. Duterte, s’indigne de l’arrestation de son père et réclame des explications. « Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle, j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici », déclare Rodrigo Duterte dans la vidéo.

« Torture familiale »

« Les consommateurs de drogue aux Philippines sont souvent la cible d’opérations policières violentes qui impliquent fréquemment des actes de torture et de mauvais traitements, des détentions arbitraires et des aveux forcés ou peu fiables. » Déclare Amnesty International.

« Ils m’ont asséné des coups de bâton sur les pieds […] pressés les mains avec des balles entre les doigts […] brûlé les yeux et le visage avec du jus de piment. », témoignera Michael (nom fictif). Il raconte que la police l’a mis en scène en train de « consommer » de la drogue, pour « prouver » sa culpabilité, afin qu’il puisse être envoyé en détention.

À Quezon City, les opposants de l’ancien président se sont réunis pour manifester. « Les mères dont les maris et les enfants ont été tués à cause de la guerre contre la drogue sont très heureuses, car elles attendaient cela depuis très longtemps », a déclaré à l’AFP Rubilyn Litao, coordinatrice de l’association Rise Up for Life and for Rights.

Tom Da Costa

Les Red Wings de Detroit survole les Canadiens 4 à 2

25 février 2025 - Par - Catégorie : Sports

Les Canadiens de Montréal s’inclinent 4 à 2 ce mardi face au Red Wings de Detroit. Les hommes de Martin Saint-Louis, dans une bonne dynamique depuis le mois de décembre, subissent leur troisième en 10 matchs face à un adversaire direct pour la qualification aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Detroit impose son rythme

En première période, les joueurs du Red Wings qui n’ont pas arrêté de tester Samuel Montembeault lors des 10 premières minutes avec une série de tirs vicieux, ouvrent le score sur un tir de Jonathan Berggren, placé au-dessus du bouclier du gardien montréalais.

La domination des detroiters sur le premier tiers temps se soldera par un nouveau but à 4 secondes de la fin de la période, alors que l’équipe de Montréal est en infériorité numérique. Lucas Raymond vient assister Alex DeBrincat en feintant le gardien du tricolore, laissant la cage ouverte pour l’ailier droit de Detroit.

La première période se soldant sur le score de 2 à 0 pour les Red Wings

Les équipes se rendent coup pour coup

Le début de la deuxième période commence mal pour le tricolore. Les Montréalais encaissent un but au bout de 4 minutes, en supériorité numérique, après un tir dévié de Lane Hutson qui laisse Andrew Copp seul face à Montembeault.

Montréal, par un but de Kirby Dach qui, astucieusement, fait le tour du but pour tromper Talbot, réduit l’écart à 3-1 une minute après le but de l’équipe de Detroit. Montréal qui commençait à prendre plus de tirs et à se montrer plus dangereux, connait un revers avec l’expulsion de son capitaine, expulsion qui voit le meilleur buteur de Detroit, Dylan Larkin, marquer son 21e but de la saison.

« Les Red Wings font tout bien alors que les Canadiens font tout mal », a déclaré Pierre Houde après le quatrième but detroiter. Malgré la réduction du score à 4-2, de Ghule, pour le Canadien, Detroit reste l’équipe qui domine cette partie des deux côtés du terrain.

Les Canadiens surclassés

Si, tactiquement, le Red Wings a montré sa supériorité, c’est physiquement que la différence est la plus marquante. Le CH aura passé les 30 premières minutes de cette partie amorphe, étant complètement dépassé sur les replis défensifs et se faisant dominer dans les coins.

Même après ce sursaut en deuxième période, les Habs n’ont pas su tenir la cadence en troisième période, comptabilisant en fin de partie seulement 29 tirs à 45. Samuel Montembeault et ses 41 tirs arrêtés, ainsi que Kirby Dach, deuxième étoile du match, sont les seules satisfactions coté Montréal.

Le rêve persiste

En dépit de cette défaite criante face aux Red Wings de Detroit, le Canadien garde le droit de rêver. Passant de la troisième place à la cinquième place du tableau des quatrièmes de l’Est, le tricolore ne reste qu’à 1 petit point du deuxième et du premier, le Blue Jackets de Colombus et le Lightning de Tampa, ces places étant synonymes de qualification aux séries éliminatoires.

La course à la qualification reste tout de même rude, trois points seulement séparent le premier du sixième. Avec encore 34 matchs à jouer pour Montréal, l’équipe se doit d’être physiquement plus prête, notamment pour le prochain match contre les New Jersey Devils, actuellement troisième de la conférence métropolitaine.

Les chiffres marquants :

-700e match en carrière pour Larkin

-Slafkovsky, Cauflield et Suzuki pointent à -2 en différence de but

-Fin de la série de défaites de Detroit

-Montréal cinquième à la course aux éliminatoires

-Montembeault arrête 41 tirs sur 45

Tom DA COSTA

YouTube fête ses 20 ans

18 février 2025 - Par - Catégorie : culture

Né il y a 20 ans lors d’un diner entre amis, YouTube, le plus grand service de vidéo numérique au monde, fête son anniversaire. Fondé le 14 février 2005 par Chad Hurley, Steve Chen et Jawed Karim à San Mateo en Californie, le deuxième site le plus visité au monde est devenu un véritable rouage de notre quotidien.

De love à success story

Au début des années 2000, les trois fondateurs de YouTube, alors employés chez le service de paiement en ligne PayPal, ont l’idée de créer un site de rencontre permettant aux célibataires de publier une vidéo de présentation. Cinq jours après l’ouverture du site, aucune vidéo n’est publiée, incitant les 3 collègues à abandonner le projet.

L’idée du YouTube que l’on connait émerge plus tard, en février 2004, quelques jours après le Super Bowl, la finale du championnat de football américain aux États-Unis. Cette année-là, un incident survient lors du spectacle de la mi-temps, le « Nipplegate ». Au moment du final du spectacle, Justin Timberlake arrache le haut de Janet Jackson, dévoilant alors son sein, ce qui retourne les États-Unis à ce moment-là. https://youtu.be/o2rSBR5Fz4A?si=ZqgRn8qPH-Nf_BcR

Jawed Karim, qui a raté l’évènement en direct, cherche à voir la scène qui remue le pays, mais ça, sans succès. Le jeune homme imagine alors un hébergeur de vidéos, où tout le monde pourrait poster, sur tous les sujets possibles et imaginables. Le site Youtube.com voit le jour le 14 février 2005, jour de la Saint-Valentin, en référence au prototype du site.

Révolution du divertissement

Avec aujourd’hui près de 4,3 milliards de vidéos en ligne, YouTube est devenu « la bibliothèque mondiale pour trouver à peu près tout », d’après Danick Trottier, professeur de musicologie du département de musique de l’Université du Québec à Montréal. Et si l’on trouve tout sur YouTube, le contenu le plus visionné reste bien la musique, 48% des utilisateurs écoutent de la musique sur le site d’après Statista.

« La plus grande révolution dans notre rapport à la musique », c’est comme ça que M. Trottier qualifie l’arrivée de YouTube dans le monde de l’écoute musicale. « C’est la première plateforme qui a généralisé le streaming », ajoute-t-il. De plus, YouTube a l’avantage d’être gratuit, ne fonctionnant qu’avec la publicité, contrairement à ses concurrents passés.

Avec l’émergence des téléphones portables ont une époque similaire, YouTube se répand partout, le site est « transportable » n’importe où. Aujourd’hui, le site est le numéro 1 mondial en matière d’audience musicale, comptabilisant presque 1,3 milliard d’auditeurs annuels.

Une révolution sociétale

Au-delà des changements dans le monde du divertissement, l’explosion de YouTube a changé des carrières et des vies. Au début des années 2010, le monde commence à découvrir les youtubeurs, des créateurs de vidéos qui gagnent leur vie grâce à YouTube.

Bien que ce métier ait mis du temps à être reconnu par la plupart des gens, en 2025, il est maintenant bien établi qu’être youtubeur est une profession légitime. En 2024, Mr Beast, le youtubeur le plus suivi, a gagné 85 millions de dollars en revenu publicitaire YouTube d’après Caroline Bouffard.

Tom Da Costa

Manifestation pour sauver les animaux

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Une manifestation a été mise en place depuis hier pour protester contre l’euthanasie de 330 animaux. Une cinquantaine de manifestants se sont regroupés devant le siège provincial de la SPCA en Ontario (OSPCA), pour empêcher l’organisme d’abattre les animaux touchés par une épidémie de teigne.

« Meurtrier », « tueurs », « honte à vous » ou encore « ennemis des animaux », sont les mots que l’on peut entendre s’échapper de la colline surplombant les locaux de l’OSPCA. Agitant des pancartes et des croix de bois, déposant des couronnes sur le côté de l’avenue Woodbine, à l’est de Newmarket, c’est au rythme du tambour de Katey Toksoy que les amoureux des animaux s’insurgent du traitement réservé aux chats et chiens du refuge.

« Ce n’est pas juste », s’exclame Lynn McCue, manifestante et résidente locale à propos de la mise à mort des animaux. La femme qui avait fait stériliser son chien dans cette clinique blâme l’organisme : « s’ils avaient bien maîtrisé la situation, nous ne serions pas ici ».

Une grande incompréhension

Si les manifestants protestent contre l’euthanasie des animaux, ils protestent aussi contre le manque d’informations. « Il y a beaucoup de questions sans réponse », dira Mme McCue. Questions qui n’auront de réponses qu’à partir de 13h dans la journée, c’est dans un communiqué que l’OSPCA annoncera devoir tuer les 350 animaux présents. « Ils disaient que 20 animaux pourraient être sauvés, maintenant ils annoncent tous les tuer, c’est en contradiction avec tout ce qu’ils ont dit hier », a déclaré Kristine Rieder, manifestante et dresseuse canine.

Les bénévoles crieront aux manigances financières disant qu’aucuns vétérinaires de la région n’ont été mis au courant. « Je pense que c’est une question d’argent » ajoutera Mme Rieder.

Des dégâts humains

Les manifestants qui proposaient de s’occuper des animaux malades en les soignants chez eux, seront refroidis par le message de l’organisme, annonçant que six employés avaient été contaminer par la teigne. Kate MacDonald, directrice de l’OSPCA a déclaré aux journalistes : « Je ne connais pas la souche, mais il s’agit d’une souche sévère », elle indiquera que des analyses sont en cours pour identifier le type de teigne.

La situation créée également des dégâts organisationnels, le nouveau président de la Toronto Humane Society a demandé la démission de Mme MacDonald, disant qu’elle a failli à protéger les animaux. L’OSPCA a d’ailleurs accusé son ancien président et d’autres cadres supérieurs de cruauté envers les animaux. Leurs dossiers sont toujours en cours d’examen par les tribunaux.

Tom DA COSTA

Need for Christ-Tom Da Costa

4 février 2025 - Par - Catégorie : Société


Il n’est jamais bon de se fier aux clichés. La personnalité, le caractère, l’histoire, les centres d’intérêt, tout ça est des choses qui sont impossibles à prédire. Aujourd’hui, avec une société et un espace social qui s’est déplacé sur internet, les clichés et le jugement basé sur l’apparence se sont d’autant plus répandus. Le fait qu’à travers notre écran nous puissions nous baser uniquement sur l’apparence de quelqu’un et sur les quelques actions ou paroles qui nous sont offertes favorise l’expansion des idées reçues. Dire que les Français sont des mangeurs de pain et de fromage, que les Algériens ont tous de très beau dégradé, ou pire, que les États-Uniens sont des chrétiens amateurs de véhicules polluants est inacceptable… Sauf à Daytona Beach.


Daytona Beach est une ville de Floride, une station balnéaire côtière de l’atlantique d’environ 82,000 habitants, mais surtout un endroit où la population n’a pas l’air de vouloir quitter son véhicule. Si la ville est connue pour son circuit automobile, le « Daytona International Speedway » et sa course de NASCAR, le « Daytona 500 », la réalisatrice américaine Lauren Defilippo a tenu à nous montrer que les voitures, elles aussi, ont le droit de prendre une pose spirituelle.


Menu hostie best-of


À travers son documentaire Drive-In Jesus, Lauren Defilippo nous montre une manière de consommer la religion chrétienne plus qu’inhabituelle. C’est sur un terrain grand terrain verdoyant surplombé d’une église que l’action se déroule. Le dimanche, à partir 8h30 du matin, c’est plus d’une centaine de voitures qui se réunissent sur ce terrain clôturé pour assister à une messe en voiture.


À l’entrée, comme à un drive de fast-food, la consommation journalière des fidèles sera donnée directement à la fenêtre de la voiture. Hostie, vin et lecture en main, les conducteurs vont pour se garer face à l’église, mais ne sortiront jamais du véhicule.


Une messe accessible à tous


« Je me suis rendu compte que beaucoup d’entre eux avaient des motivations très personnelles pour fréquenter une église comme celle-ci. Certains étaient affaiblis par la maladie et trouvaient que la facilité d’accès à messe était un atout. D’autres avaient perdu un être cher et voulaient de l’intimité pour faire leur deuil », dira la réalisatrice.


Depuis leur voiture, les fidèles n’ont qu’à allumer leur radio et profiter de la messe, transmise en direct sur les ondes. Dans un pays où, d’après « l’Observatoire Internationale du religieux », presque 70% de la population se dit chrétienne et où d’après Nielsen, près de 26% des habitants souffrent d’un handicap mental ou physique, cette manière d’assister à la messe est plus que pratique.


Prêtre en direct du 88.5


Messe rime avec prêtre, et ici, le prêtre joue aussi le rôle d’animateur radio. Micro posé à l’oreille, posé sur une estrade surplombant les machines, le prêtre livrera une messe tout ce qu’il y a de plus banal pendant 55 minutes.


« Pour moi, cette messe automobile représente un microcosme de ce que nous combattons tous au quotidien : essayer de nous connecter les uns aux autres et à notre environnement malgré notre isolement croissant, alimenté par la technologie ». Si d’après la Lauren Defilippo, la technologie tend à nous isoler, ici c’est bien la technologie qui aide à rassembler les fidèles.


« Le pasteur a prononcé un sermon sur la nature insidieuse de la technologie et le fossé qu’elle crée entre nous ». Il est vrai que la technologie peut créer l’isolement, ou encore qu’internet puisse accroitre les clichés, mais, comme ici, la technologie permet aussi à certains de pouvoir vivre leur foi, peut-être qu’internet pourra aussi aider certains à connaitre ces alternatives pour leur permettre de rester connecter aux autres.

Exercice de lead Tom DA COSTA

28 janvier 2025 - Par - Catégorie : Société

1) Montréal : Un homme âgé de 101 ans tente à trois reprises de mettre fin à ses jours en sautant du deuxième étage de son immeuble. Amorti par un camion stationné, l’homme souffre d’une fracture au poignet et à la cheville.

2) Une policière new-yorkaise de garde tuée par balle dans le Bronx. Les évènements ont lieu dans la nuit de lundi à mardi, le suspect sera abattu par la police après coup.

3) La guerre entre Airbus et Boeing bat son plein. « Boeing et Embraer en discussion », les deux constructeurs aéronautiques envisagent un rapprochement en réponse au partenariat entre Airbus et Bombardier.

4) Les voies aériennes et les routes bloquées par la neige à Washington. Dans la nuit de lundi à mardi, 40cm de neige sont tombés sur la capitale, annulant plus de 1000 vols.

5) Une Séréna Williams plus déterminée que jamais : « je veux absolument d’autres titres du Grand Chelem », assure la tenniswoman ce mardi pour Vogue. À 36 ans et après avoir donné naissance à sa fille Alexis Olympia Ohanian Jr le 1er septembre, la championne vise le record des 25 titres.

6) Un homme alcoolisé s’en prend à un chien : dans un parc, ce mardi, un homme a assommé un caniche en le mordant et en lui assénant plusieurs coups de bouteille devant son propriétaire impuissant.

7) Le plus grand sabot des Pays-Bas a été volé mardi dans le village d’Enter. L’objet mesurant 4 mètres et pesant 2 tonnes s’est volatilisé de la rue principale de la localité.

8) Des coulées de boue font au moins 20 morts dans le sud de la Californie. La catastrophe provoquée par une tempête a emporté plusieurs maisons dans la localité de Montecito, une ville proche de Los Angeles.

9) New York sera bientôt équipée de tables à langer dans les toilettes pour hommes des bâtiments publics de la ville, a annoncé mardi Bill de Blasio, maire de la métropole.

10) Le télescope Pan-STARRS1 a détecté ce mardi le plus grand cigare jamais observé. Un astéroïde cylindrique long de 400 mètres et large de 40 mètres.

11) Zei Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire de l’Organisation des Nations unies aux droits de l’homme, s’en est pris ce mardi à la Birmanie, qu’il accuse responsable « d’actes de génocide » contre les Rohingyas, provoquant leur exode. 655 000 personnes auraient fui vers le Bangladesh et des milliers de personnes ont été tuées.

12) Un résident de Timmins dans le nord de l’Ontario tombe nez à nez avec un python birman de 5,5 mètres. Après consultation du Zoo de Toronto, l’animal sera abattu pour son bien et pour « assurer la sécurité publique ».

13) Twitter a annoncé ce mardi que les comptes d’hommes politiques, même ceux qualifiés de « controversés », ainsi que leurs messages, seront conservés. Une mesure qui fait parler, étant donné les polémiques entourant les tweets de Donald Trump notamment.

14) Une station-service braquée ce mardi à Joliette par un jeune armé d’un couteau. Après avoir volé 200 dollars et pris la fuite, la police a interpelé un suspect potentiel âgé de 13 ans, celui-ci niant avoir pris part au vol.

15) Des chercheurs de l’université Duke en Caroline du Nord ont effectué une série de tests avec des bonobos. Les chercheurs ont découvert que les primates sont davantage attirés par des personnalités dominatrices et insensibles que par des êtres doux et gentils.

16) Les grands mammifères africains frôlent l’extinction dans les zones de conflit. Girafes, éléphants ou encore hippopotames sont tous des victimes collatérales des combats d’après la revue Nature.

17) Fake News de taille à la Station Spatial Internationale (ISS). L’astronaute Norishige Kanai, arrivé mi-décembre dans L’ISS, avait annoncé avoir grandi de 9cm en trois semaines dans l’espace. Ce phénomène de croissance qui est normal, a toutefois éveillé les doutes de son collègue russe, qui, après vérification, a constaté que M. Kanai n’avait pris que 2cm.

18) Cinq blogueurs pakistanais ont été disculpés de lourdes accusations de blasphème les visant. Les hommes faisaient connaître leur opposition à l’islam radical, l’armée ou le gouvernement en ligne. Leur disparition en janvier laissait planer le doute d’une censure de l’état sur internet, engendrant des manifestations.

19) Les autorités gouvernementales du Honduras lancent une alerte tsunami. Le pays d’Amérique centrale met en garde sa population après qu’un séisme de magnitude 7,6 ait été enregistré mardi soir au large de leurs côtes dans la mer des Caraïbes.

20) Cinq soldats perdent la vie en Iraq. Annoncé mardi par le haut commandement de l’Alliance Atlantique, 5 membres des forces de l’OTAN ont périt ces deux derniers jours à cause de bombes et de mines artisanales.

Titraille + article

21 janvier 2025 - Par - Catégorie : Société

Tom DA COSTA, exercice titraille + article

Titres :

1)Une Halloween d’un silence effrayant

2) Les groupes communautaires du Québec se mobilisent contre le manque de financement

3) Le Nouveau Parti Démocratique trébuche mais la chefferie n’est pas remise en cause.

4)La scène culturelle québécoise veut reprendre ses droits

5) 2,9 millions de données personnelles volées : des courtiers s’attaquent aux membres de Desjardins

6) New Delhi en pause à cause de l’urgence sanitaire

7) Colombie : accord de paix signé entre les révolutionnaires et le gouvernement

8)Les cégeps et les universités en quête de solutions face aux agressions sexuelles

9)La biodiversité manquante des forêts québécoises inquiète

10) L’uberisation des sénateurs est en marche

11)Sin City sin Céline

Inceste et pédophilie : Un homme de 55 ans coupable d’incitation à des contacts sexuels sur sa petite-fille

Ce mardi 21 janvier, un individu âgé de 55 ans a été reconnu coupable d’incitation à des contacts sexuels sur sa petite-fille de cinq ans. Le juge Beauchemin a condamné le grand-père à une peine de quatre mois de détention avec trois années de probation, l’homme sera également inscrit au registre des délinquants sexuels avec une interdiction de se trouver dans des endroits publics susceptibles d’être fréquentés par des enfants.

C’est le premier juin dernier que la mère de l’enfant et fille du coupable fût alertée. La femme dira que c’est un bisou entre le quinquagénaire et l’enfant qui éveilla ses doutes, la poussant à confronter son père qui passera aux aveux. C’est comme cela qu’elle apprendra que plus tôt dans la journée que l’homme tenta d’inciter l’enfant a un contact avec son pénis dans le garage, contact qui n’aura pas lieu.

Le 4 septembre 2008, un mandat d’arrestation fut émis contre le grand-père et le 15 octobre, il comparaitra devant de la justice. Aujourd’hui l’affaire est toujours en cours. Un échantillonnage corporel a été requis envers le coupable, dans le but de savoir si l’homme a auparavant déjà commis des actes d’agressions sexuelles.