25 mars 2025 - Par Sauvé, Frédéric - Catégorie : culture

Après Le roi Lion, La petite sirène et Peter Pan, Disney continue son mouvement écologique en recyclant son tout premier long métrage, l’indémodable Blanche Neige. Paru en salle le 21 mars, le film fait polémique. Cette adaptation paresseuse à 270 millions de dollars ne fait pas l’unanimité
Portée au grand écran pour la première fois en 1937 et adapté du conte allemand popularisé par les frères Grimm en 1812, Blanche Neige revient à l’écran dans une version « très » modernisée. Rachel Zegler incarne le rôle principal tandis que Gal Gadot incarne tant bien que mal la méchante reine. Dans cette version, pas de prince charmant, mais plutôt un chef de bandits et sept « nains » réalisés en postproduction (CGI).

Une pomme empoisonnée
Avant même sa sortie, plusieurs éléments avaient déjà enflammé la toile médiatique, notamment en ce qui entoure le choix des acteurs. En 2021, Rachel Zegler est choisie pour incarner le rôle principal de la princesse. Un choix qui en a surpris plus d’un. L’actrice a une couleur de peau « métissée » alors que l’héroïne Disney est censée être « blanche comme la neige ».
Dans l’œuvre originale, la princesse se nomme comme telle en raison de la couleur de sa peau. Dans le film, elle est simplement née un jour de forte neige, d’où le prénom « Blanche-Neige ». Cela étant dit, sa couleur de peau ne l’empêche pas de bien interpréter son rôle.
Outre les polémiques liées au film, les actrices ont aussi pris des positions politiques qui ont fait parler. Lors de la réélection du président Donald Trump, l’actrice principale n’y était pas allée de main morte sur Instagram. Elle espérait que « les soutiens et les électeurs de Trump, ainsi que Trump lui-même, ne connaissent jamais la paix ».
L’autre rôle principal incarné par Gal Gadot, d’origine israélienne, a aussi été sujet à des polémiques. Nombreux sont les internautes à avoir reproché à l’actrice sa prise de position au sujet du conflit israélo-palestinien.
Outre les polémiques, le film s’avère décevant. Cette version du 21e siècle a de la difficulté à recréer la même magie du film original. L’impression générale est plutôt désagréable.

La fin des « live action » chez Disney?
C’est peu probable. Malgré l’échec retentissant à la première semaine du box-office, avec seulement 43 millions de dollars amassés, il est tout de même assez improbable que Disney s’arrête de remettre ses plus grands classiques au goût du jour.
Le studio en a déjà plusieurs de placés dans son calendrier, dont celui de Lilo & Stitch (le 23 mai au cinéma) et Moana (en juillet 2026). De plus, d’autres adaptations de Hercules, Les Aristochats et Robin des bois sont en préparation. Avec cette paresse artistique, la situation pourrait se complexifier pour Disney dans les prochaines années.
Sommes-nous encore capables d’inventer?
C’est une question qui revient de plus en plus sur les réseaux sociaux. Si on regarde une liste des films les plus anticipés pour 2025, on retrouve: un autre Jurassic World, un énième Superman, Happy Gilmore 2 (évidemment très attendu par les cinéphiles (sarcasme)), un troisième Avatar, un huitième Mission impossible et la liste ne s’arrête pas là.
L’heure est aux « remake » et aux suites de franchises sans fin. Malgré mon scepticisme et mon envie de voir un peu d’originalité, ce sont ces suites et ces adaptations qui vendent le plus! Ce sont ces classiques qui font exploser l’industrie cinématographique.
Ces films ne sont peut-être pas dignes d’une quelconque «oscarisation», mais ils font déplacer les foules et suscitent un engouement général. Ces films à gros budgets et mondialement reconnus doivent continuer d’exister, car ils permettent au septième art de continuer d’exister.