Québec-Presse : histoire d’une aventure de journalisme engagé

27 mars 2025 - Par - Catégorie : Médias

Par Justin Heendrickxen-Cloutier, Ariane Moreau, Chanya Sedion & Zoé Vachon

Journal ouvertement de gauche, syndicaliste et souverainiste, Québec-Presse a vu le jour dans l’effervescence de la Révolution Tranquille et des luttes syndicales en 1969 et s’est éteint cinq ans plus tard, en 1974, faute de fonds.

Le journal Québec-Presse fait partie d’une foulée de petits journaux indépendants des années 60. Fondé à la fin de la décennie, Québec-Presse surfe sur la vague d’engouement médiatique de l’époque, causée par la Crise d’octobre. « Les années 60 au Québec, c’est une époque de grande, grande effervescence politique et sociale », rapporte le professeur d’histoire au Collège Lionel-Groulx, Vincent Duhaime. Cette époque mouvementée, marquée par les tensions toujours grandissantes entre les États-Unis et l’Union soviétique, est aussi synonyme de croissance et de militantisme à travers l’Occident. « [C’est] une période qu’on peut comparer d’une certaine façon avec ce qu’on est en train de revivre avec l’élection de Donald Trump », déclare M. Duhaime, comparant les tensions internationales actuelles à celles de l’époque.

Malheureusement pour le journal, son public cible est trop précis et déjà occupé par des journaux plus sensationnalistes, comme le Journal de Montréal. Qui plus est, les années 70 sont marquées par une série d’échecs des années 60. Pour M. Duhaime, « les années 70, c’est la déprime, le mouvement indépendantiste n’a pas réussi à prendre le pouvoir, la crise d’Octobre c’était un choc, c’est une décennie plus morose », « une sorte de désillusion ».

Les mouvements de contestation deviennent de plus en plus radicaux et violents, comme en témoignent les actions du Front de libération du Québec (FLQ) en 1970, du groupe d’extrême gauche Tupamaros en Uruguay, des Brigades rouges en Italie ou encore de la lutte des Palestiniens qui s’intensifie.

D’autres journaux ont subi le même sort, comme le journal indépendantiste Le Jour, qui s’effondre en 1978 après seulement 4 ans de service. « Québec-Presse n’était pas une exception, ça arrivait à cette époque-là, des journaux presque mort-nés ».

Montagnes russes pour les médias

Dans une période difficile pour la diffusion d’informations, la crise d’Octobre propulse la popularité des médias au Québec, en particulier la radio et  la télévision. Ce nouvel intérêt pour la presse contraste avec les années 1950. Ces dernières sont marquées par de nombreux conflits de travail chez les journalistes. Beaucoup d’employés de journaux qui voient leurs métiers menacés par les nouvelles technologies organisent des grèves, ce qui se traduit par une baisse de ventes à travers la province. Certains médias se tournent même vers le sensationnalisme pour faire fructifier les profits. 

Sans l’information en continu d’aujourd’hui, les stations de radio, plus spécifiquement la station CKAC, diffusent les communiqués du FLQ (après les enlèvements et pendant la période de négociations, par exemple).

Tout au long de la crise, les journaux écrits suivent de manière assidue le développement de la situation. « C’était la première page des journaux tous les jours pendant cette longue crise », rapporte Vincent Duhaime. Malgré les différences éditoriales marquées entre les journaux, peu d’opinions sont mises sous presse quant au sujet controversé. Suivre la couverture des médias devient l’unique façon de se renseigner sur les événements au jour le jour.

L’épanouissement du Québec

Le Québec se souvient des années 1950 comme la fin du régime conservateur catholique de Duplessis, où « les institutions sont figées dans le temps », selon Vincent Duhaime. Le droit de vote provincial est accordé aux femmes en 1940, pendant le mandat d’Adélard Godbout, tandis que le fédéral l’avait accordé en 1918. Les institutions publiques, comme l’éducation et la santé, sont encore entre les mains de l’Église.

Dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, de nombreux pays occidentaux sont en plein baby-boom. Cette jeune et nouvelle population fait pression sur la société et les gouvernements; elle a besoin d’écoles et d’infrastructures.

Aux côtés des syndicats, les travailleurs et les jeunes sont parmi les plus importants contestataires du régime Duplessis. Tout au long des années 1950, la réponse policière aux grèves est vigoureuse, mais Duplessis meurt au pouvoir en 1959. Jean Lesage remplace l’ancien premier ministre controversé avec le slogan « C’est le temps que ça change! » et le but de faire de la province un état moderne, « de donner aux Québécois un outil pour leur épanouissement », explique Vincent Duhaime. 

Entre 1960 et 1966, les réformes du gouvernement Lesage introduisent un système d’éducation nationale et un système de santé publique. Un système d’assurance maladie fait aussi son apparition et de nombreuses écoles sont construites; les polyvalentes et les cégep font leur début. Pour beaucoup, ce nouvel État québécois, maintenant fort et autonome, devrait gagner son indépendance. 

L’indépendance à tout prix!

Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) est fondé en 1960 avec l’ancien professeur de communications à l’UQAM, Pierre Bourgault, à sa tête. Il devient ainsi le premier parti indépendantiste. En 1967, l’ancien ministre de Jean Lesage, René Lévesque, quitte le parti libéral pour fonder le Mouvement souveraineté-association (MSA). Ce mouvement fusionne avec le Ralliement national (RN) pour devenir le Parti québécois en 1968. En juillet 1967, le président français Charles de Gaulle prononce la fameuse phrase « Vive le Québec, libre! » sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal.

Cet engouement pour l’indépendance québécoise ne parvient pas à convaincre une partie de la population, pour qui les changements ne sont pas assez rapides. Si la Révolution tranquille a changé quelques aspects de la société, les travailleurs québécois se sentent méprisés et sous-payés. Pour plusieurs, le Québec est encore « prisonnier du Canada ».

Le Front de libération du Québec (FLQ) voit le jour dès 1963, comme groupe extrémiste marxiste prônant l’indépendance de la province. Tout au long des années 1960, le groupe organise plusieurs attentats sous la forme d’attaques à la bombe, qui font un peu moins d’une dizaine de victimes « accidentelles ». Il se finance à coup de braquages de banque pour continuer de se procurer des armes. C’est un groupe « qui incarne les plus radicaux de la société québécoise », selon M. Duhaime.

Malgré ses actions violentes, le FLQ gagne en popularité. Le professeur d’histoire explique: « Dans les années 1960, beaucoup de syndicats et de Québécois trouvaient ça un peu sympathique, le FLQ. Même si c’était violent et qu’il y avait des attentats, comme ils ne ciblaient pas des gens, ils ne faisaient pas des assassinats, c’était comme des accidents les décès, on disait ‘dans le fond, le FLQ, ils sont un peu intenses, mais ils défendent le Québec’ ».

Toutefois, la petite organisation dépasse les limites après le kidnappage et l’assassinat du ministre du Travail Pierre Laporte en 1970.

En réponse à l’enlèvement et à la demande du gouvernement provincial et du maire de Montréal, Jean Drapeau, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau déclare la Loi sur les mesures de guerre. La mesure semble complètement insensée pour plusieurs, « sortir le canon pour tuer une mouche », dit M. Duhaime. D’autres argumentent qu’elle est nécessaire, puisque le FLQ serait potentiellement infiltré dans plusieurs secteurs de la société.

Donner à la gauche son journal

C’est dans ce contexte qu’est né Québec-Presse, hebdomadaire résolument de gauche et souverainiste qui publie son premier numéro le 19 octobre 1969.

Crédit : Québec-Presse, un journal libre et engagé (Jacques Keable).

La une de la première édition de Québec-Presse.

Dans le contexte de montée de revendications sociales et politiques des années 60, les syndicats s’inspirent des partis politiques et souhaitent se doter d’un journal qui partage leurs idéaux. Le positionnement plutôt antisyndical des principaux journaux de l’époque nourrit aussi cette volonté.

Selon l’auteur du livre Québec-Presse, un journal libre et engagé et ancien journaliste à Québec-Presse, Jacques Keable, le journal est né de la volonté d’avoir un média « voué à la défense et à la promotion des intérêts des classes populaires du Québec ».

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), une des trois grandes centrales syndicales à l’époque, appuie Québec-Presse dès sa fondation. « La CSN considère que l’allure social et politique présente commande qu’il y ait une presse mieux articulée, une presse vigoureuse dans le domaine économique, social et politique. […] Nous avions constamment pensé à mettre au monde un journal de combat qui garderait une certaine liberté », explique Marcel Pépin, ancien président de la CSN, en 1969. 

Dans les réunions précédant la création de Québec-Presse, l’équipe prévoyait un tirage de 100 000 exemplaires par semaine, un budget de 246 000$ pour la rédaction et un budget de 144 000$ pour l’administration, la publicité et la distribution du journal. 

En plus de l’aide financière des syndicats, l’équipe comptait aussi sur le financement populaire cherchant à obtenir 375 000$. Elle réussit seulement à réunir entre 30 000$ et 50 000$ mais décide tout de même de lancer le journal

Le fonctionnement de Québec-Presse

Le journal est la propriété de l’Association coopérative des publications populaires, créée par plusieurs centrales syndicales, dont la CSN. Le conseil d’administration de Québec-Presse est élu en assemblée générale. Il a ensuite embauché un directeur général et une première cohorte de quatre journalistes.

Le conseil d’administration était composé de 15 personnes : trois journalistes, des représentants de la Corporation de d’enseignement du Québec (CEQ), la CSN et la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et de la Fédération des Caisses d’économie. 

Jacques Keable note que les enjeux financiers du journal prenaient une place démesurée dans les sujets discutés lors des assemblées générales, ce qui laissait peu de temps et d’énergie pour des affrontements entre le conseil et le comité de rédaction.

La liberté des journalistes est au cœur du projet. « Les journalistes auront la liberté de s’exprimer. Ils sont, au niveau de l’information, les premiers témoins. Je pense qu’ils sont les premiers autorisés à avoir une opinion », lance le rédacteur en chef de Québec-Presse, Jacques Guay, quelques semaines avant la parution du premier numéro. Cette valorisation du travail journalistique, cette indépendance et cette liberté, notamment dans le choix de sujets traités, attirent de nombreux journalistes.

Dans la salle de rédaction, Québec-Presse fonctionnait de façon auto-gestionnaire. Les journalistes étaient responsables de l’entièreté de la création du journal, et décidaient du contenu. Ils étaient syndiqués dès le lancement de Québec-Presse, mais n’ont signé de convention collective qu’en avril 1974, l’année de la faillite du journal.

Indépendance des centrales syndicales

Bien que Québec-Presse soit né dans les milieux syndicaux et financé principalement par les grandes centrales syndicales, il tentait de maintenir son indépendance. La liberté professionnelle des journalistes, qui comprend la critique des syndicats si elle est justifiée, est inscrite dans la déclaration de principes de Québec-Presse.

Québec-Presse ne s’est pas gêné pour critiquer les syndicats, toujours avec une approche de gauche correspondant à sa ligne éditoriale. Pendant un conflit entre des employés de la CSN et de la FTQ-Construction sur le chantier de la Baie James en 1974, Québec-Presse a publié une lettre d’un ingénieur, Simon Paré, qui déplorait l’état du syndicalisme québécois. 

Simon Paré écrit : « Il y a donc là trois forces qui s’épaulent : les partis réactionnaires qui ont besoin de fiers-à-bras, les capitalistes qui veulent des syndicats corrompus et les syndicats corrompus qui ont besoin de la protection tacite du pouvoir pour survivre ».

Crédit : Québec-Presse, un journal libre et engagé (Jacques Keable).

Un exemple d’un dossier critique des syndicats, publié le 19 novembre 1972.

Par ailleurs, l’ancien président de la CSN Marcel Pépin déplorait, après la disparition de Québec-Presse, que le journal fondé par les syndicats ait accordé autant d’attention aux conflits syndicaux.

Le contenu 

Visant principalement les travailleurs et les ouvriers, Québec-Presse veut être le « contrepoids des grands médias de l’époque », comme Le Devoir, La Presse ou le Journal de Montréal. Le contenu se veut populaire, traitant de faits divers et de sport. 

Le journal était également connu pour ses dossiers hebdomadaires et ses enquêtes touchant des sujets sociaux, politiques ou économiques engagés. 

« Le Journal de Montréal de gauche », comme l’appelle l’historien Jonathan Livernois, a une volonté de journalisme d’enquête appuyé. Cet élément est, selon lui, « le plus gros héritage de Québec-Presse ». Les journalistes possédaient beaucoup de temps pour produire des enquêtes profondes sur le gouvernement de Robert Bourassa ou sur certains sujets oubliés, comme les accidents du travail. 

Un de ces dossiers, qui n’était peu ou pas couvert par les autres médias québécois, est le « déclubage » des territoires de chasse et de pêche du Québec, souvent privatisés et possédés par de riches américains.

L’hebdomadaire s’est aussi intéressé à plusieurs sujets assez avant-gardistes à l’époque, comme la pollution et le droit à l’avortement. Leur chroniqueur médical, Dr Serge Mongeau, a avoué, dans les pages du journal en 1970, avoir référé des patientes à des médecins pratiquant des avortements. Le sujet a fait les manchettes de l’hebdomadaire à deux reprises en 1973.

Crédit : Québec-Presse, un journal libre et engagé (Jacques Keable).

À la une de Québec-Presse le 11 octobre 1970 : la pollution à Montréal.

Crédit : Québec-Presse, un journal libre et engagé (Jacques Keable).

Le 21 juin 1970, l’avortement fait la une de Québec-Presse.

Québec-Presse ne se cache pas de vouloir attirer un large public. Questionné sur le risque d’entrer dans le sensationnalisme, le rédacteur en chef Jacques Guay pense qu’il n’est pas nécessaire pour amener beaucoup de lecteurs. « [Pour avoir un grand tirage], il faut rapporter des faits de façon compréhensible. Il n’y a aucun sujet qui ne puisse pas être compris par tout le monde », explique-t-il à Denise Bombardier en 1969. Il ajoute également qu’« il n’y a aucun sujet qui est moins important [qu’un autre] et donc qu’il est essentiel de porter une attention particulière aux sujets qui touchent « réellement » les gens, sans porter un jugement ou classifier les informations de masse comme secondaires.  

Bien « ploggés »

Le positionnement à la gauche et le respect pour la mission des syndicats qu’avait Québec-Presse lui donnaient aussi un accès particulièrement intéressant à des sources et des intervenants qui étaient réticents à intervenir dans les autres médias, comme le FLQ ou les centrales syndicales. 

Québec-Presse a connu son plus gros tirage d’environ 50 000 exemplaires lors de la crise d’Octobre. Il a reçu plusieurs exclusifs de la part de sources membres du FLQ.

Crédit : Québec-Presse, un journal libre et engagé (Jacques Keable).

Québec-Presse a reçu la première photo de James Cross après son enlèvement par le FLQ.

L’hebdomadaire a d’ailleurs dû clarifier son positionnement quant aux actions du FLQ, disant supporter ses objectifs, mais pas la violence avec laquelle le FLQ cherchait à les atteindre. Le journaliste Gérald Godin et le collaborateur de Québec-Presse Louis Fournier ont été brièvement emprisonnés pendant la crise. 

Leurs connexions au sein des syndicats leurs ont aussi permis de couvrir de façon exhaustive la grève du Front commun de 1972, qui a mené à l’emprisonnement des présidents des trois centrales syndicales.

Derniers recours

L’aventure de Québec-Presse prend fin en novembre 1974, cinq ans après sa naissance. L’argent est au cœur des raisons de sa fermeture. 

Après dix mois d’existence, le journal accusait déjà un déficit de 290 000$. Les préoccupations financières ont été une constance dans la courte vie du journal, mais sont devenues insoutenables en 1974.

Québec-Presse a tenté de se maintenir à flot de plusieurs façons. Le journal a organisé des spectacles-bénéfices, « Québec-Presse Chaud », où des artistes québécois(e)s se produisaient bénévolement. Le journal était apprécié de certains grands noms du milieu. Yvon Deschamps, Pauline Julien, Robert Charlebois et Harmonium ont participé à ces spectacles-bénéfices.

Il a aussi tenté, selon Jacques Keable, de se réinventer auprès des syndicats. Ainsi, Québec-Presse publiait dans ses pages, le 13 janvier 1974, l’appel à l’aide qui suit : « Financièrement parlant, nous sommes rendus au bord de la faillite. Il reste qu’on ne peut pas considérer la valeur d’une organisation de « service » en tenant compte uniquement du facteur « rentabilité ». Par exemple, on ne parle jamais de la « rentabilité  » d’un syndicat. 

Selon lui, Québec-Presse serait donc une organisation de service public, qui mérite d’exister et de recevoir un financement continu des centrales syndicales malgré ses problèmes de rentabilité.

Le journal a aussi tenté d’adopter un style plus propre aux magazines en publiant de longues entrevues avec des personnalités publiques comme Robert Bourassa. Une brève entente avec Le Nouvel Observateur, qui n’était pas au vu de la situation financière de Québec-Presse, a permis la publication de quelques articles à vocation internationale.

Pendant l’été 1974, Québec-Presse a cessé de paraître pendant quelques semaines pour économiser, sans succès. Il a plutôt perdu la moitié de son lectorat et est mort pour de bon en novembre de cette année-là. 

La dette de Québec-Presse s’élevait à 700 000$. De ce montant, 200 000$ provenaient des centrales syndicales, et ont été endossés par les syndiqués. Québec-Presse n’a jamais officiellement déclaré faillite, n’ayant pas les ressources financières pour le faire, selon Jacques Keable.

Pourquoi la faillite ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la fin de l’hebdomadaire qui, après cinq ans, tirait 25 000 exemplaires par semaine et rejoignait en moyenne 50 000 personnes.

Avant tout, ne pas avoir atteint la cible de 375 000$ au lancement était un bâton dans les roues. Un conseiller syndical de la CSN lançait qu’il « est inutile de lancer le journal sans avoir atteint l’objectif financier, faute de quoi le journal ne pourrait ni être «libre» longtemps ni connaître une longue existence ».

Le public cible était un autre problème présent dès l’ouverture du journal. Gérald Godin avoue lors de rencontre postmortem en 1975 qu’il n’y a eu aucunes études de marché avant le lancement, rendant impossible l’identification du lecteur moyen. 

Les personnes visées: les syndiqués, les travailleurs, les ouvriers, étaient similaires au public du Journal de Montréal. Sans étude, Québec-Presse n’a pas pu trouver ce qui l’aurait concrètement différencié des autres médias populaires

Le journal vivait au-dessus de ses moyens. Un exemple concret est la couverture du sport professionnel prenant une grande place dans la rédaction. Suivre les grandes équipes telles que les Alouettes, les Expos et le Canadien « coûte extrêmement cher couvrir », explique Jonathan Livernois. « Ces ambitions crèvent l’entreprise dès le départ ». 

La fin du rêve syndical

Après la sortie de prison des présidents des trois grandes centrales syndicales, suite à la grève du front commun intersyndical de 1972, le mouvement syndical s’est fracturé, observe Jacques Keable. Québec-Presse, enfant de l’unité d’un mouvement qui avait le vent dans les voiles à sa fondation, n’était plus une priorité et coûtait cher. 

Marcel Pépin, ancien président de la CSN, estime que les raisons de mettre fin au financement de Québec-Presse étaient purement économiques, et aucunement reliées aux prises de position du journal.

Les revenus publicitaires, qui représentaient aux alentours de 75% des revenus des autres journaux de l’époque, constituaient 25% des revenus de Québec-Presse. Selon Jacques Keable, les prises de position du journal effrayaient les annonceurs. 

L’hebdomadaire refusait aussi de faire affaire avec des entreprises antisyndicales, décision qui avait entraîné des débats au sein de l’administration de Québec-Presse. Refuser de faire de la publicité à des entreprises antisyndicales au prix, peut-être, de la disparition d’un journal de gauche et syndicaliste aidait-il vraiment la cause ? Jacques Keable rapporte que cette interrogation avait été soulevée.

Le président du conseil d’administration de Québec-Presse Émile Boudreau est aussi d’avis que le soutien du Mouvement Desjardins aurait pu aider le journal. Desjardins payait pour de la publicité dans les autres médias québécois, mais n’a jamais répondu aux appels de Québec-Presse.

Quelques jours avant la fermeture, Gérald Godin se veut optimiste. « On a pas prouvé que c’était pas possible. On a fait un test [et] il aura d’autres expériences […]. Dans chaque cas, on apprend des choses ». Il finit en insistant sur l’objectif idéologique principal du journal: « Je pense que Québec-Presse a donné aux journalistes le goût de la liberté ».

De quoi s’inspirer

L’expérience de Québec-Presse est importante pour les journalistes songeant à fonder un média engagé aujourd’hui, qui peuvent s’inspirer de son approche déontologique et apprendre de ses erreurs.

Malgré le financement des syndicats, Québec-Presse à réussi à maintenir son indépendance, principe de base de la déontologie journalistique. Le deuxième principe de la déclaration de principes de Québec-Presse stipule que le journal « est indépendant de tout parti politique. Il n’appuie aucun des partis qui sont compromis dans le système. Cependant, il peut donner son appui à un parti politique qui n’est pas lié aux intérêts capitalistes, dont les structures et le fonctionnement sont démocratiques et dont le programme est conforme aux aspirations du peuple québécois ».

Comme l’explique le guide de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, « les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que […] l’indépendance qui les maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression » permettant de fournir une information vraie et d’intérêt public. 

L’indépendance passe par la liberté des journalistes, une valeur fondamentale de Québec-Presse. Le principe 10 du journal énonce que « Québec-Presse garantit la liberté professionnelle de ses journalistes, même à l’égard des sociétaires et des administrateurs de la coopérative qui publie le journal », c’est-à-dire les syndicats.

Les clés d’un journalisme engagé et éthique résident dans la rigueur, soit baser ses dossiers, ses informations, ses chroniques sur des faits. Ce principe déontologique est inscrit dans la déclaration de principes du journal. Québec-Presse cherche « une information exacte qui veut faire la lumière sur ce que les pouvoirs cachent et faire avancer ce qu’ils retardent ». Ses nombreuses enquêtes vont dans ce sens.

Finalement, la création d’un tel journal alimente l’équilibre de l’écosystème médiatique québécois. Québec-Presse se veut « la réponse populaire à la domination de la presse soit par la dictature économique, politique, culturelle, soit par les intérêts particuliers qui soutiennent cette dictature ». La lecture de la société est différente de celles des autres médias, ce qui permet à des voix alternatives de se faire une place dans l’espace public. 

Ces éléments, l’indépendance, la liberté, la rigueur et l’impact sur l’équilibre sont tous à prendre en compte pour les futurs journaux militants. 

À ne pas refaire

Dans son livre, Jacques Keable réfléchit aux erreurs de Québec-Presse et dresse une liste à l’endroit de futurs médias alternatifs québécois qui aimeraient s’inspirer de l’hebdomadaire.

Un média alternatif qui veut survivre doit, selon lui, s’assurer que le projet est réfléchi et planifié et s’assurer d’avoir les fonds nécessaires. L’administration et les journalistes doivent être conscients des objectifs et des risques. Le travail doit se faire dans une salle de rédaction, qui construit la solidarité entre journalistes. Le fonctionnement du média doit accorder une importance à tous les employés et doit être clairement défini. Et enfin, il faut éviter, dans la mesure du possible, le bénévolat.

Il écrit : « l’enthousiasme du néophyte et la pensée magique maudite qui minèrent Québec-Presse dès son berceau sont à proscrire sans réserve ».

2025 n’est pas 1969 

Bien qu’il soit pertinent, pour les raisons citées plus tôt, pour de futurs médias engagés de s’intéresser à l’histoire de Québec-Presse, il leur faut reconnaître que le contexte actuel n’est pas le même que celui dans lequel Québec-Presse est né (et mort).

La presse se trouve actuellement dans une situation de crise. Le phénomène de numérisation, poussant la consommation de nouvelles sur les médias sociaux, rend les journaux dépendant des grands groupes, selon une étude du Reuters Intitute de 2024. Constitués de Google (Alphabet), Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft, ces groupes, souvent réunis sous l’accronyme GAFAM, sont les principaux bénéficiaires des revenus publicitaires générés par les nouvelles des compagnies de presse sur leur plateforme, explique Jérôme Valluy dans son article, Digitalisation du journalisme : le paradoxe du journalisme professionnel. 

Le monde du journalisme est confronté à la concentration de la presse, où seules quelques entreprises, comme Québecor au Québec ou le groupe Bolloré en France, sont propriétaires d’une grande partie des médias de leur territoire.

Selon l’étude de Reuters, ce phénomène fait partie des raisons pour lesquelles le public accorde moins de confiance à la presse traditionnelle. La polarisation des opinions dans la société fait également partie des causes.

Le public est de moins en moins enclin à lire les journaux. En plus de la saturation d’informations causée par la grande accessibilité des nouvelles, leur nature « dépressive » et l’énergie nécessaire pour différencier les vraies des fausses finit par avoir raison des lecteurs

Il faut ajouter que la plateforme médiatique des chroniqueurs de droite, pour ne pas dire d’extrême-droite, est de plus en plus grande : les quelques chroniqueurs de gauche du Devoir font pâle figure face à la popularité croissante de QUB radio.

Dans ce contexte, il peut être difficile d’imaginer la naissance d’un journal de gauche similaire à Québec-Presse. Ayant déjà de la difficulté à se financer à l’époque, il est possible d’imaginer que les annonceurs hésitent à s’associer avec un journal similaire à Québec-Presse

Comme l’explique Jonathan Livernois, les journaux « ne sont peut-être pas le meilleur véhicule pour transmettre les idées » aujourd’hui. Une certaine saturation causée par la concentration de presse rend difficile la création d’un nouveau journal, avance-t-il.

De plus, des personnes militantes voulant faire passer un message peuvent se tourner vers les réseaux sociaux. Ne nécessitant pas ou peu d’investissements financiers, il est peut être plus facile et avantageux de démarrer une page Instagram ou une chaîne YouTube.

Les héritiers

Certains journaux aux fortes revendications ont réussi à se tailler une place. C’est le cas de Presse toi à gauche, Le Mouton noir, La Converse ou Pivot, tous entièrement en ligne. 

La mission de Pivot rappelle celle de Québec-Presse. « Fondé en 2021, Pivot s’est donné pour mission de faire ce qu’aucun média francophone ne faisait jusqu’alors au Québec : offrir une information journalistique quotidienne dans une perspective résolument progressiste. Pivot propose des nouvelles et des enquêtes sur les enjeux québécois, canadiens et internationaux », peut-on lire sur leur site internet. 

La vision de l’indépendance de Pivot ressemble également à Québec-Presse. « Tout en étant fidèle aux valeurs progressistes et à l’écoute des mouvements sociaux, Pivot demeure indépendant de toute organisation, tout groupe de pression ou tout parti politique. Pivot conserve aussi une indépendance éditoriale complète par rapport à ses partenaires financiers », dit encore son site internet.

Bien qu’il n’est pas possible de déterminer si Pivot s’est inspiré de Québec-Presse, ce dernier lance la voie du journalisme progressiste, c’est-à-dire un type de journalisme qui défie les codes du journalisme classique, que ce soit par ses positions marquées à gauche ou sa couverture de sujets absents des autres journaux. Tous deux tentent d’être une voix pour les personnes moins représentées dans les médias traditionnels.

Québec-Presse, c’est cinq ans d’existence « d’un journal d’information qui veut atteindre un public populaire et lui donner des faits », disait le rédacteur en chef, Jacques Guay, en 1969. 

Remerciements

Nous tenons à remercier Jacques Keable, ancien journaliste de Québec-Presse et auteur du livre Québec-Presse, un journal libre et engagé. Son livre est à la fois un témoignage et un rigoureux travail de recherche dans les archives du journal, et a été un élément clé de la rédaction de ce travail. M. Keable était dans l’impossibilité de répondre à nos questions pour des raisons personnelles, mais a tout de même pris la peine de répondre à notre courriel et de témoigner de son affection et de son respect pour la relève des journalistes.

Capsules vidéo

Quatre capsules vidéo, réalisées avec le professeur d’histoire au Collège Lionel-Groulx Vincent Duhaime, sont disponible sur le google drive suivant (il n’était pas possible de les intégrer au texte en raison de leur taille) : https://drive.google.com/drive/folders/1R9nPhR7cBHhHkgGkYfihrctGHkCkESeQ?usp=share_link

Le doux premier album de Velours Velours

25 mars 2025 - Par - Catégorie : culture

Crédit photo : Camille Gladu-Drouin

Velours Velours, de son vrai nom Raphaël Pépin-Tanguay, cumule près de 33 000 auditeurs mensuels sur Spotify.

Par la fenêtre du siège passager, les petites fermes qui parsèment l’autoroute défilent sous mes yeux, le soleil m’aveugle agréablement, réchauffe mon visage. Dans mes écouteurs, les airs mélancoliques du nouvel album de Velours Velours bercent mes réflexions au gré de la 50.

Par Zoé Vachon

Quand je pleure, je suis content, sorti le 31 janvier dernier, est le premier album du jeune auteur-compositeur-interprète Velours Velours, de son vrai nom Raphaël Pépin-Tanguay.

L’album porte bien son nom : les airs sont plutôt tristes, mais apaisants à la fois, comme lorsqu’on fait la paix avec un souvenir qui nous a fait souffrir. Parfait pour quelqu’un comme moi qui, une fois dans une voiture qui roule assez longtemps, peux passer des heures à ressasser ses moments doux-amers préférés.

De la tristesse tout en douceur

La plupart des chansons de l’album sont tristes, et Raphaël Pépin-Tanguay en est bien conscient.

« C’est important de vivre sa tristesse, sa mélancolie dans la collectivité. En parler et l’extérioriser, je trouve qu’il y a quelque chose de très réparateur qui permet de faire la paix ensuite », confie l’artiste de 22 ans en entrevue avec Le Nouvelliste.

«On sort un peu de la contemplation pour pousser la réflexion sur ce qui se passe à l’intérieur. Je pense que c’est un album qui a plus de cohésion, de maturité et d’identité aussi », ajoute-t-il.

Ses paroles sont d’une émouvante intégrité : « Ça fait longtemps / Que j’ai pas pris le temps / De demander comment ça va toi / C’est tout le temps comment ça va moi / Et je sais que c’est pesant », chante-t-il dans Parc des Compagnons, qui clôt l’album.

Le timbre agréable de sa voix, dont il tire son nom d’artiste, et l’instrumental tranquille et délicat de l’album accompagnent ses réflexions.

Promenade à travers les styles

Velours Velours explore, avec une certaine timidité, plusieurs genres musicaux. Bien que son style tende plus vers la pop de chambre et à l’indie rock, la musique classique trouve aussi sa place sur l’album.

Les orchestrations de cordes et de cuivres, sans doute un héritage des études en musique au secondaire de Raphaël Pépin-Tanguay, se mêlent à la basse « groovy » et à la guitare électrique dans plusieurs de ses chansons.

La fin joue avec des percussions latines qui rappellent la bossa-nova, et la steel guitar et le violon de Rester couché apportent des airs de country et de folk.

La guitare électrique est à l’honneur. Son timbre délicat accompagne tant les chansons mélancoliques, tant les rares chansons dansantes de Quand je pleure, je suis content.

Trouver son équilibre

Quand je suis triste, je suis content, bien que construit, marche parfois sur le fil de la monotonie. Les deux chansons les plus enjouées, Yeah et Tête en l’air, sont comme une bouffée d’air frais.

Ode à l’ennui des étés d’adolescence, Yeah est une des plus énergiques de l’album. Après six chansons tristes consécutives, elle est plus que bienvenue (et s’agence merveilleusement à l’ambiance de « road trip »).

Velours Velours consolide son style, que le Québec a découvert avec son EP Fauve, sorti en 2022. J’aimerais le voir explorer davantage la créativité musicale que l’on sent dans son premier album dans ses projets à venir, et suivrai avec intérêt la suite de sa carrière musicale au gré de mes voyages en voiture.

Quand je pleure, je suis content n’a connu que quelques salles de spectacle depuis sa soirée de lancement à La Sala Rossa à Montréal le 1er mars. Velours Velours se produira aux Francouvertes mardi soir, après une annulation de dernière minute de Gawbé, dépannant le festival auquel il avait pris part en 2023.

Les MRC de la Rive-Nord réclament un meilleur service de transport collectif

18 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Zoé Vachon

La Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a publié mardi son Agenda mobilité, dans lequel elle demande l’amélioration des services de transport collectif sur son territoire.

Citant l’augmentation rapide de la population de la région, qui devrait atteindre les 700 000 habitants d’ici 2040 selon l’Observatoire du Grand Montréal, la TPÉCN demande que les transports en commun soient adaptés aux besoins des citoyen(ne)s.


60% des déplacements de la Rive-Nord se font à l’interne, ne passant pas par le Montréal métropolitain. Or, la connexion entre l’est et l’ouest est difficile: il est impossible de se rendre de Deux-Montagnes à Repentigny en transport en commun sans passer par Montréal, un trajet de plus de deux heures.


Des mesures concrètes
Face à « l’urgence », la présidente de la TPÉCN, Laurence Tôth, a affirmé en conférence de presse mardi souhaiter la mise en place de mesures concrètes à court terme comme des voies réservées aux autobus.


« Je pense que ça ne prend pas 7 ans à faire des voies réservées sur des axes stratégiques. Je pense que c’est quelque chose qui peut se réaliser dans la prochaine année », a-t-elle déclaré.

La présidente de la TPÉCN Laurence Tôth dénonce l’inaction du gouvernement en matière de transport collectif sur la Rive-Nord.

Crédit photo: Zoé Vachon


Sur le terrain
En plus de la création de voies réservées et l’amélioration du transport d’est en ouest, la TPÉCN demande la création d’une instance responsable du transport collectif sur la rive nord. Elle souhaite également que les municipalités soient plus impliquées dans les projets de transport collectif.


« Nous, ce qu’on veut, c’est que ça soit pas simplement centralisé à des fonctionnaires, mais qu’il y ait des élus locaux qui sont au courant, qui parlent à leurs citoyens » explique Laurence Tôth.

Dans une lettre ouverte signée par 20 maires et mairesses de la couronne nord publiée dans La Presse, ceux-ci affirment que la participation accrue des élus locaux « permettrait une allocation des ressources mieux adaptée aux réalités et priorités locales et une amélioration de la transparence dans la gestion des fonds publics ».


Confier la gestion des ressources à un comité qui assurerait le suivi avec l’ARTM et Exo, qui sont responsables du développement du transport collectif dans la région, serait une façon, selon Laurence Tôth, de permettre cette implication.

Réponse du provincial
Les maires et mairesses de la couronne nord s’étaient rendus à l’Assemblée nationale à Québec en autobus pour faire valoir leurs revendications en septembre 2024.


« Depuis, il n’y a aucune action [n’]a été entreprise, à l’exception de quelques annonces cosmétiques en vue de l’élection partielle de Terrebonne qui s’est conclue hier. Donc, nous réclamons des actions immédiates et urgentes », dit Laurence Tôth.


La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a annoncé le 5 mars un projet de tramway qui relierait, entre autres, la ville de Repentigny à la ligne verte du métro de Montréal. Il s’agit du premier mandat confié à la nouvelle agence gouvernementale Mobilité Infra Québec.

La situation en chiffres

2e : le rang de Montréal au classement des villes les plus congestionnées au Canada

60% : les déplacements internes dans la couronne nord (qui ne passent pas par Montréal)

625 000 : le nombre d’habitants dans la couronne nord

6 milliards : le coût de la congestion routière dans le Grand Montréal en 2023

Les personnes LGBTQ+ disproportionnellement touchées par les enjeux de santé mentale

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Zoé Vachon

Les personnes LGBTQ+ canadiennes font face à davantage d’enjeux de santé mentale que le reste de la population, selon un sondage Léger paru mardi. 86% des personnes LGBTQ+ sondées ont vécu au moins un défi relié à la santé mentale dans les 12 derniers mois, contre 64% de la population ne faisant pas partie de la communauté.

L’anxiété, la dépression, l’épuisement professionnel et les pensées suicidaires sont les principales difficultés en santé mentale que vivent les personnes LGBTQ+ sondées.

Parmi les sources de cette anxiété sont l’insécurité financière, les relations familiales et amicales et le climat social et politique. 70% se disent aussi préoccupés par le recul des droits de la communauté LGBTQ+.

Discrimination et insécurité

La ligne d’appel de soutien aux personnes LGBTQ+ Interligne a commandé le sondage. Selon son président Pascal Vaillancourt, Interligne a constaté, dans l’année 2023-2024, une hausse des appels pour motif de violence, de transphobie, de détresse psychologique, d’idéation suicidaire et d’homophobie. « Ces chiffres-là nous font peur », confie-t-il.

Interligne a reçu près de 20 000 appels dans la période 2023-2024.

63% des personnes LGBTQ+ sondées ont vécu une situation de discrimination ou d’insécurité dans la dernière année. Il peut s’agir d’un sentiment d’insécurité dans l’espace public, de rejet de la part de proches, de harcèlement en ligne ou encore d’insultes verbales.

L’accès aux ressources de soutien est également un enjeu, révèle le sondage. 68% des personnes LGBTQ+ qui sont allées chercher ce soutien disent avoir été satisfaites des ressources en place. Parmi les 28% se disant insatisfaits, plusieurs citent des ressources inadaptées, des délais trop longs ou un coût trop élevé.

« Boucs émissaires »

« Les personnes de la diversité sexuelle et de genre sont devenues les boucs émissaires pointés du doigt comme responsables de tous les problèmes de la société », déclare la co-présidente du Conseil québécois LGBT Mylène de Repentigny-Corbeil.

Elle cite l’interdiction de la construction de toilettes mixtes dans les écoles québécoises en mai dernier, qui aurait fait couler bien plus d’encre que la question des milliers de postes d’enseignant(e)s à combler.

Le Conseil québécois LGBT demande au gouvernement du Québec de créer un plan d’action pour lutter contre la haine et la violence, ainsi que d’augmenter le financement alloué aux actions communautaires.

Selon le sondage Léger, un peu moins de la moitié des personnes LGBTQ+ estiment que les gouvernements provincial et fédéral en font suffisamment pour soutenir la communauté LGBTQ+.

Climat politique

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier et les multiples attaques de son administration contre la communauté LGBTQ+ alimente aussi l’anxiété vécue par les personnes LGBTQ+, selon le directeur d’Interligne Pascal Vaillancourt.

« Depuis le 20 janvier, on entend parler de fascisme. La vitesse à laquelle les mots et les actions s’empirent, se dégradent, fait peur à beaucoup de gens et avec raison, explique-t‐il. La santé des personnes LGBTQ+ dans ce contexte-là ne peut qu’être affectée ».

Source des citations : conférence de presse d’Interligne et Léger à laquelle j’ai assisté

Les Canadiens défaits 4-2 à Detroit

25 février 2025 - Par - Catégorie : Sports

Par Zoé Vachon

Après une première période difficile suivie d’un léger regain d’énergie, les Canadiens de Montréal se sont inclinés 4 à 2 face aux Red Wings mardi soir à Detroit. 

À l’occasion de son 700e match dans la Ligue nationale de hockey (LNH) depuis ses débuts en 2015, le capitaine des Red Wings Dylan Larkin a ajouté un but et une passe à son arsenal. 

L’ailier droit Patrick Kane était absent lors de la rencontre d’aujourd’hui en raison d’une blessure au haut du corps.

Une première période animée

Malgré un début de match rythmé par des occasions pour les deux équipes, l’écart s’est rapidement creusé, les Red Wings dominant au chapitre des tirs et des buts.

Jonatan Berggren a ouvert le bal pour les Red Wings à la 13e minute, décochant un tir dans le coin gauche du filet sur une passe de Larkin. Le capitaine a dévié la rondelle sur la vitre avant de la récupérer pour la passer à Berggren, faisant fi des efforts défensifs de Lane Hudson.

Un tir du poignet d’Alex DeBrincat a porté l’avance des Red Wings à 2-0 in extremis, à quatre secondes avant la fin de la première période. Lucas Raymond a profité de la déstabilisation du bleu-blanc-rouge, qui sortait d’un désavantage numérique, pour se glisser vers le centre et remettre la rondelle à DeBrincat. L’ailier droit n’a eu qu’à exploiter l’espace laissé par Samuel Montembeault, en plein déplacement, pour aller chercher son 20e but de la saison.

Légère remontée

Les Red Wings ont enfoncé le clou en début de deuxième période. Andrew Copp a déjoué Montembeault en échappée à la quatrième minute, portant le pointage à 3-0. À peine une minute après, Kirby Dach a répliqué pour le tricolore à la sortie d’un avantage numérique animé. 

Dylan Larkin a marqué à la septième minute de la période après une passe de Tarasenko. Le numéro 71 s’est faufilé jusqu’à Montembeault, qui a bloqué un premier tir de sa jambière. C’est sur le retour, à travers l’étroit espace entre la mitaine et la jambière du gardien du tricolore que la rondelle est allée se loger dans le fond du filet. 

Kaiden Guhle a décoché un tir après une passe de Patrik Laine pour porter le pointage à 4 – 2 à la 11e minute de la deuxième période.

À venir

Martin St-Louis a retiré son gardien à trois minutes de la fin du match, sans succès. Un bâton élevé de Slafkovsky a mis fin à la séquence et les Canadiens ont fini le match en désavantage numérique.

C’est la tête basse que les joueurs du Canadien rentrent à Montréal, où ils affronteront les Devils du New Jersey au Centre Bell ce jeudi 27 février.

ENCADRÉ : Le Canadien et les Red Wings 

  • 3 matchs disputés depuis le début de la saison
  • 2 victoires de 4-3 et 5-1 des Canadiens lors des matchs précédents
  • Les deux équipes s’affrontent pour une quatrième et dernière fois de la saison régulière le 8 avril à Montréal

La commission d’Elon Musk demande des données sur les impôts des Américains

18 février 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Zoé Vachon

La commission pour l’efficacité du gouvernement américain (DOGE) dirigée par Elon Musk tente d’accéder aux informations sensibles détenues par l’administration fiscale américaine, selon une enquête du Washington Post parue lundi.

Le numéro d’assurance sociale, l’adresse, le revenu et d’autres informations confidentielles sont contenues dans le système d’extraction de données de l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du gouvernement fédéral responsable de l’impôt.

Selon trois sources du Washington Post, l’IRS envisage un partenariat permettant à certains employés de DOGE d’accéder à ses systèmes. Les employés de DOGE travaillant avec l’IRS pourraient consulter les informations fiscales et bancaires contenues dans ces systèmes.

Il y aurait de la « fraude », du « gaspillage » et « de l’abus » au sein de l’IRS, selon le porte-parole de la Maison-Blanche Harrison Fields, questionné par des journalistes quant à l’intérêt de DOGE pour l’IRS.

Les députés démocrates Ron Wyden et Elizabeth Warren disent éprouver de « sérieuses inquiétudes qu’Elon Musk et ses associés cherchent à utiliser les bases de données du gouvernement […] pour cibler les citoyens et les compagnies américaines dans le cadre d’un programme politique ».

L’IRS se prépare au possible licenciement de 10 000 employés en période d’essai. L’agence employait plus de 82 000 personnes en 2024.

D’autres agences fédérales touchées
L’IRS n’est pas la première agence fédérale à subir les foudres du DOGE d’Elon Musk. Depuis sa création par Donald Trump le 20 janvier 2025, la commission s’est entre autres attaquée à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et à la Central Intelligence Agency (CIA).

Le DOGE a également tenté d’accéder au système de paiements du Bureau des services fiscaux du ministère du Trésor. Ce système renferme des informations confidentielles sur les employés du gouvernement fédéral et gère 6000 milliards de dollars par année. Une juge de district a toutefois temporairement bloqué cette tentative.

Résistance
14 procureurs de district poursuivent le DOGE en cour fédérale. Ils dénoncent l’implication d’Elon Musk, qui n’a pas été élu, dans les affaires gouvernementales, et l’absence de supervision dont jouit sa commission.

Ils demandent à la cour d’empêcher Musk d’intervenir dans l’utilisation de fonds publics et de démanteler des agences gouvernementales, ainsi que de faire preuve de plus de transparence quant aux activités de DOGE.

La juge fédérale responsable de l’affaire, Tanya Chutkan, rendra sa décision dans la journée du 18 février.

Selon une déclaration de la Maison-Blanche, le milliardaire ne serait pas responsable des opérations de DOGE et occuperait plutôt le poste de conseiller du président Donald Trump. Cette déclaration est contraire aux propos de Trump à l’annonce de la création de DOGE en novembre 2024. Les opérations de DOGE sont dirigées par Elon Musk selon les informations dont disposent les médias américains.

Un refuge ontarien prévoit euthanasier 330 animaux après une éclosion de dermatomycose

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

La SPCA ontarienne a débuté l’euthanasie de 330 chats, chiens et lapins après une épidémie d’une maladie de la peau, une mesure contestée par plusieurs.

C’est ce qu’a annoncé lundi la directrice générale de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux de l’Ontario (OSPCA), Kate MacDonald.

Les animaux du refuge de Pleasantville, au nord de Toronto, auraient contracté la dermatomycose, une maladie fongique hautement contagieuse qui entraîne l’apparition de lésions rougeâtres sur la peau. La dermatomycose peut être transmise à l’homme, et six employés du refuge ont été contaminés.

Des citoyens se mobilisent

Une cinquantaine de personnes s’opposant à l’euthanasie des 330 animaux se sont rassemblées devant les bureaux provinciaux de l’OSPCA mardi. 

« Honte à vous », « assassins » et « meurtriers », scandaient les manifestants, brandissant des pancartes et des croix de bois. Plusieurs ont déposé des couronnes, des bouquets de fleurs, des croix et des animaux en peluche non loin de l’édifice, en hommage aux animaux du refuge.

« Ça prend quelqu’un qui s’exprime, quelqu’un qui se fâche », explique la dresseuse de chiens Kristine Rieder, qui manifeste devant le bâtiment depuis hier.

Une gestion critiquée

Le président de la Toronto Humane Society Bob Hambley a accusé l’OSPCA « d’opter pour la solution facile plutôt que de tenter de sauver des vies animales » et a demandé la démission de sa directrice générale Kate MacDonald.

La manifestante Lynn McCue, elle, déplore la décision de l’OSPCA d’euthanasier les animaux. « Beaucoup de personnes se disent prêtes à ramener un animal chez elles et à lui administrer le traitement tant et aussi longtemps que c’est nécessaire », explique-t-elle, flanquée de son berger allemand Bandit.

Il est possible de traiter la maladie avec une crème et des médicaments, ce qui prend entre trois à huit semaines chez les animaux.

Selon une ancienne gestionnaire du refuge, Denise Stephenson, « toutes les procédures et les protocoles recommandés par la direction et les vétérinaires ont été mis en place, et les employés du refuge ont travaillé dur pour limiter la contagion ».

Kate MacDonald affirme ne pas connaître le type de dermatomycose en cause, mais qu’il est « sévère ». La santé publique a été contactée et tente présentement d’identifier la souche de la maladie. Les employés du refuge compléteront une nouvelle formation avant sa réouverture le 1er juin.

Au nom du truck, du Ford et du Saint-Esprit

4 février 2025 - Par - Catégorie : Société

Par Zoé Vachon

Assister à une messe sans quitter sa voiture, c’est possible à Daytona Beach en Floride. Le documentaire Drive-In Jesus du New York Times (https://youtu.be/owazie9ZNBs?si=62-Wr2o8LKEWwiF8 ) s’est intéressé au phénomène.


Le sermon du pasteur résonne dans les habitacles des voitures stationnées dans l’immense rectangle de gazon de la Daytona Beach Drive-In Christian Church. Les gens assis dans leurs véhicules l’écoutent attentivement, le visage grave.

Quand vient le temps de la communion, il n’y a pas de contact humain : les hosties et le vin sont distribués à l’entrée dans un gobelet de plastique jetable.

Des klaxons répondent au dernier amen qui clôt le sermon, puis une voiturette de golf zigzague entre les voitures pour récolter la dîme.

Aliénation

La religion a pour fonction, traditionnellement, de rassembler une communauté. Pourtant, à la Daytona Beach Drive-In Christian Church, tous restent dans leur voiture.

« De plusieurs façons, nous sommes tous assis, isolés dans nos propres expériences individuelles, les fenêtres fermées et l’air climatisé à fond, à se demander pourquoi nous peinons à tisser des liens avec notre monde et les gens qui nous entourent », explique la réalisatrice du documentaire Lauren DeFilippo en entrevue au New York Times.

« Qu’est-ce qui pourrait être plus dépouillé de spiritualité et de connexion humaine que d’aller à l’église enfermé dans l’invention américaine la plus aliénante, sa voiture ? » s’est-elle demandé.

Service au volant


Le concept des églises « service au volant » a connu une renaissance pendant la pandémie de COVID-19. Les mesures sanitaires limitaient la possibilité de se rassembler en grands groupes.
L’idée n’est pas entièrement nouvelle : la Daytona Beach Drive-In Christian Church existe depuis 1953. Alors pourquoi certains assistent-ils à ces messes en voiture ? Pour Lauren DeFilippo, les explications ne manquent pas.


« Certains étaient affaiblis par la maladie et profitaient de l’accessibilité de l’endroit. D’autres avaient perdu un être cher et souhaitaient faire leur deuil en privé. Quelques-uns voulaient tout simplement assister à la messe avec leurs animaux de compagnie. Peu importe la raison, tous recherchaient du réconfort et de la force, peu importe sous quelle forme », dit-elle.


Que Dieu bénisse l’Amérique


La religion aux États-Unis a connu une vaste évolution depuis les années 70, où 90% des Américains se disaient chrétiens selon le Pew Research Center (https://www.pewresearch.org/short-reads/2024/04/30/voters-views-of-trump-and-biden-differ-sharply-by-religion/). Ce chiffre est maintenant de 63% dans la dernière décennie.

Malgré ce déclin, la religion joue encore un rôle important dans la société américaine et dans la politique du pays.

69% des Américains n’ayant pas d’appartenance religieuse appuyaient le président sortant Joe Biden lorsqu’il était encore dans la course. Le président américain Donald Trump a profité de l’appui d’une majorité de la population chrétienne aux élections de 2024. Il a courtisé la branche religieuse de son électorat lors de sa dernière campagne.

« Dans quatre ans, vous n’aurez plus à voter », avait-il déclaré en juillet 2024 dans un événement de campagne s’adressant à la population chrétienne. « J’aime les chrétiens. Je suis chrétien. Vous devez aller voter ».

https://www.nbcnews.com/news/us-news/churches-offer-drive-services-coronavirus-forces-social-distancing-n1170896
https://www.reuters.com/world/us/trump-tells-christians-they-wont-have-vote-after-this-election-2024-07-27

Cours 4 (28 janvier) leads

28 janvier 2025 - Par - Catégorie : International

  1. Un Montréalais de 101 ans a tenté à trois reprises de mettre fin à ses jours mardi : il a sauté du deuxième étage de son immeuble, a rebondi sur un camion stationné et a survécu à ses tentatives. Il s’est fracturé le poignet et la cheville.
  1. Une policière new-yorkaise a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans le Bronx. Un homme lui a tiré dessus à bout portant alors qu’elle était de garde dans son véhicule avec un collègue. Le suspect a été abattu. 
  1. Les constructeurs aéronautiques Boeing et Embraer ont confirmé mardi discuter « sur un rapprochement de leurs opérations ». L’aboutissement de ces discussions permettrait à Boeing de gagner du terrain face à son concurrent Airbus.
  1. 40 centimètres de neige ont recouvert Washington entre lundi soir et samedi matin, forçant l’annulation de 1000 vols pendant deux jours et perturbant les routes.
  1. Revenir sur les courts, remporter 25 Grands Chelems, battre le record : Serena Williams réaffirme sa détermination à retourner au jeu après la naissance de sa fille Alexis Olympia Ohanian Jr le 1er septembre. « Avoir eu un bébé peut m’aider », explique la joueuse de tennis américaine de 36 ans dans le magazine Vogue mardi.
  1. Un homme en état d’ébriété a attaqué un caniche dans un parc mardi : il s’est jeté sur le chien, l’a mordu et l’a assommé à coups de bouteille sous les yeux de sa propriétaire, après que l’animal ait aboyé à son passage.
  1. Le plus grand sabot des Pays-Bas, pesant 4 mètres et 2 tonnes, a été volé de la rue principale du village d’Enter.
  1. Au moins 20 personnes sont mortes dans des coulées de boue à Montecito dans le sud de la Californie, ont annoncé les autorités mardi. Les coulées de boue ont emporté plusieurs maisons.
  1. Des tables à langer seront installées dans les toilettes pour hommes des bâtiments publics de New York, a annoncé mardi le maire Bill de Blasio.
  1. À Hawaï, le télescope Pan-STARRS1 a repéré un astéroïde long de 400 mètres et large de 40 mètres provenant d’un autre système stellaire.
  1. Le Haut-Commissaire de l’Organisation des Nations-unies aux droits de l’homme accuse la Birmanie d’avoir mené des opérations « organisées » et « planifiées » ayant provoqué l’exode massif des Rohingyas, une minorité musulmane. Plus de 655 000 Rohingyas ont fui le pays et plusieurs milliers ont été tués depuis août.
  1. Un python birman de 5,5 mètres a été aperçu par un marcheur à Timmins, dans le nord-est ontarien, avant d’être capturé par la police. Après avoir consulté le Zoo de Toronto, les autorités ont abattu le python « pour assurer la sécurité du public ».
  1. Twitter a annoncé mardi que les comptes et les messages « controversés » du président américain Donald Trump et d’autres dirigeants politiques resteront accessibles sur la plateforme, malgré les polémiques et inquiétudes récurrentes entourant les tweets du président.
  1. Les singes bonobos sont plus attirés par les personnalités dominatrices et insensibles que douces et gentilles, selon des chercheurs de l’université Duke en Caroline du Nord. Les bonobos sont les plus proches cousins de l’être humain dans le règne animal.
  1. Un mineur de 13 ans a été interpellé à Joliette après un vol au couteau dans une station service. Le voleur a soutiré 200 dollars de la caisse avant de prendre la fuite. Le jeune suspect reconnaît sa présence sur les lieux mais nie avoir commis le vol.
  1.  Les grands mammifères africains frôlent l’extinction dans les zones déchirées par les conflits armés en Afrique, selon une étude publiée mardi dans la revue Nature.
  1.  L’astronaute Norishige Kanai a cru avoir grandi de neuf centimètres depuis son arrivée à la Station spatiale internationale (ISS) à la mi-décembre. Il s’est trompé dans ses calculs et avait plutôt gagné deux centimètres, un effet connu de l’absence de gravité dans l’espace qui s’estompe en revenant sur Terre.
  1.  Cinq blogueurs pakistanais ont été innocentés mardi de lourdes accusations de blasphème après s’être opposés à l’islam radical, à l’armée et au gouvernement sur les réseaux sociaux. Des manifestations de soutien s’étaient tenues dans plusieurs villes du pays après leur disparition en janvier.
  1. Une alerte au tsunami a été déclenchée par les autorités gouvernementales hier soir au Honduras, après un séisme de magnitude 7,6 en mer des Caraïbes au large du pays. 
  1. Trois soldats américains de l’OTAN ont été tués par des explosions de mines artisanales mardi dans le sud de l’Irak. Deux autres soldats ont péri la veille dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le sud du pays.