Près d’une cinquantaine de protestataires se sont attroupés mardi autour des bureaux provinciaux de l’OSPCA, l’équivalent ontarien de la SPCA québécoise, à Pleasantville. Ils s’opposent à l’euthanasie des 350 animaux occupant le refuge suite à une épidémie de teigne qui n’a pu être contenue.
Parmi les effusion de « meurtriers », de « honte à vous » et le mouvement des pancartes, Lynn McCue s’exclame « s’ils avaient contenu la propagation correctement, nous n’en serions pas là ». La manifestante et résidente du quartier fait référence aux problèmes dans la gestion de l’épidémie qui ont conduit à la perte de contrôle.
« Une erreur humaine »
« Malheureusement, nous avons déterminé que dans cette situation, les protocoles n’ont pas été respectés à cause d’une erreur humaine » s’est exprimée la directrice générale de l’OSPCA, la Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux de l’Ontario, Mme Kate MacDonald. Elle a ensuite ajouté « nous ne croyons pas qu’il s’agissait d’une action volontaire ». La souche de l’infection est toujours inconnue, mais des responsables de la santé publique mènent des tests afin de la déterminer. Mme MacDonald a décrit la souche infectieuse comme « grave ».
Le renvoi d’une gérante
« Je fais 100% confiance à la SPCA de l’Ontario et à ce pourquoi elle s’engage, mais je ne serai pas leur bouc-émissaire » mentionne Mme Denise Stephenson. La gérante a été renvoyée sans préavis alors qu’elle et son équipe tentaient de ralentir la propagation de l’épidémie. Selon elle, toutes les procédures et protocoles proposées par les haut-placés ont été respectées et le personnel du refuge a travaillé d’arrache-pied. La directrice MacDonald a refusé d’élaborer sur la question, en prétextant le respect de la vie privée des employés.
Un organisme dénonce « la solution facile»
Il n’y a pas que les manifestants qui remettent en question la manière d’agir de l’OSPCA. Le président de la Toronto Humane Society ou Société Sans cruauté de Toronto, Bob Hambley a déploré la décision de « choisir la solution facile plutôt que de travailler à sauver la vie des animaux ». Cet organisme sans but lucratif qui travaille à améliorer la qualité de vie des animaux a été perquisitionné par l’OSPCA. Elle aussi accusé l’ancien président ainsi que certains employés de la THS de maltraitance animale, ces accusations sont encore devant les tribunaux.