Des manifestants « qui ont du chien » et des employés qui « ont la chienne »

Une manifestation d’environ 50 personnes contre l’euthanasie de centaines d’animaux dans un centre de protection animalier à Pleasantville, au nord de Toronto en Ontario, a commencé ce mardi.
par Ariane Moreau

Environ 350 animaux ont été mis à mort, selon les autorités de la société de prévention contre la cruauté animale de l’Ontario (OSPCA). Ils ont été tués à cause d’une épidémie de teigne, une infection qui atteint la peau. Selon la directrice des soins animaliers du centre, Tanya Firmage, et la directrice des Communications, Rosaline Ryan, « les 350 animaux du centre seront détruits après que les efforts pour contenir l’épidémie de teigne dans le bâtiment ont échoué. » De nombreuses personnes défendant les droits des animaux sont sorties dans les rues pour présenter leur mécontentement.
L’indignation de la communauté a continué et la manifestation s’est rapidement déplacée vers les bureaux de la OSPCA. Les manifestants traitaient les employés du centre de « meurtriers » pour avoir laissé ces évènements se produire.

Une solution temporaire
Plus tôt dans la journée, la ville de Toronto a envoyé trois bureaux mobiles. De nombreux questionnements se faisaient entendre par rapport à ces conteneurs. La direction de la OSPCA avait annoncé la veille qu’elle allait garder 20 chiens en quarantaine pour leur faire passer une batterie de tests pour essayer de combattre la maladie. « Pourquoi aucun vétérinaire de la région n’était au courant de ce qui se passait ? » se demande l’entraîneuse canine et protestante, Kristine Riedler. « Je pense que c’est pour une question d’argent ». Selon la présidente de la OSPCA, Kate MacDonald, « la source de l’infection serait inconnue, ais elle serait sévère. » 

Quand le chien court après sa queue
Le président du Toronto Humane Society, Bob Hambley, avec qui la OSPCA a de nombreux liens, a demandé la démission de Mme MacDonald, car, selon lui « c’est prendre la solution facile au lieu de travailler à sauver la vie des animaux. » Le centre de la OSPCA dans lequel ces évènements surviennent appartenait au THS avant que la OSPCA n’en prenne le contrôle. La OSPCA avait pris le contrôle du centre, car elle avait accusé la direction du THS de cruauté animale. Le cas est toujours devant les tribunaux. Après de plusieurs mois dans le centre, la OSPCA a redonné le contrôle du centre au THS, qui devrait rouvrir le 1er juin, dès que les employés sont formés.