Importante manifestation devant le siège social de la SPCA de l’Ontario 

Environ 50 personnes se sont réunies pour une deuxième journée consécutive devant le siège social de l’Ontario Society for the Prevention of Cruelty To Animals (OSPCA), l’équivalent ontarien de la SPCA, pour s’opposer à l’euthanasie de 350 animaux atteints d’une épidémie de teigne. 

Par Eve Bernier 

En guise de prévention, la directrice du centre Tanya Firmage a confirmé plus tôt aujourd’hui l’euthanasie de 350 animaux, puisque la propagation n’a pas pu être suffisamment restreinte dans le bâtiment. L’annonce ne fait pas l’unanimité au sein de la population et l’administration. 

L’infection fongique hautement contagieuse, qui engendre des décolorations de la peau aux endroits kératinisés du corps, a infecté 6 employés jusqu’à présent. Les autorités de la santé publique ont été avisées et des analyses en laboratoire sont en cours afin de déterminer le type de teigne dont il s’agit. 

Une gestion hautement critiquée   

Les manifestants dénoncent la manière dont l’OSPCA a géré la crise et le manque de transparence envers la communauté: « S’ils avaient limité la propagation avant, on en serait pas là », déplore Lynn McCue, une citoyenne et manifestante présente lors des évènements. « Il y a beaucoup de questions sans réponse, c’est pourquoi je ne critique pas les bénévoles », ajoute-t-elle.       

Dans un communiqué de presse émis lundi soir, le nouveau président de la Toronto Humane Society (THS), Bob Hambley, accuse sa collègue la PDG de l’OSPCA, Kate MacDonald, d’avoir « prit la voie facile plutôt que de mettre les efforts pour sauver la vie des animaux ». Les deux organismes ne forment qu’une seule entité. Il demande sa démission puisqu’il considère qu’elle a manqué à ses devoirs. 

L’OSPCA a perquisitionné le THS en novembre dernier et a accusé son ancien président et d’autres cadres supérieurs de cruauté envers les animaux. Leurs cas sont toujours devant les tribunaux.

Une employée renvoyée à la suite des évènements

« J’ai foi en l’OSPCA et ce que l’organisme défend, mais je refuse d’être leur bouc émissaire », affirme l’ancienne gérante Denise Stephenson dans une entrevue téléphonique.

Mme MacDonald a refusé de commenter la situation, sous prétexte de vouloir préserver la vie privée de l’employée.  

« Malheureusement, nous avons déterminé que les mesures protocolaires n’ont pas été respectées dans cette situation, faute d’erreur humaine », a-t-elle annoncé, « Nous croyons que ce n’était pas volontaire. »