Crise du transport : les élus de la couronne nord proposent du concret

Laurence Tôth, présidente la TPÉCN, en conférence de presse à l’UQAM pour présenté l’agenda mobilité de la couronne nord.

La table des préfets et des élus de la couronne nord a dévoilé mardi leur agenda mobilité visant à instaurer un réseau de transport collectif structurant, équitable et durable. Le projet viendrait répondre aux impactes d’une croissance démographique rapide, aux besoins en mobilité ainsi qu’améliorer la qualité de vie des citoyens et des entreprises.

Par Samuel Lacasse

La Table des préfets et élus de la couronne nord profite de la journée mondiale des transports durables pour proposer trois chantiers prioritaires ayant pour but de répondre aux besoins en mobilité, d’instances locales en matière de transport en commun et de pouvoirs décisionnaires pour allouer les ressources sur la couronne nord.

 Les cinq municipalités régionales de comté (MRC), les vingt villes et municipalités de l’assemblée de TPÉCN ont pour objectifs d’échanger sur leurs positions auprès d’organismes métropolitains et gouvernementaux tels que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), du Réseau de transport métropolitain (exo).

L’organisme représente 625 000 habitants, près de 700 000 résidents d’ici 2040, dans l’aménagement du territoire, du transport, de l’environnement, du développement économique et du logement social.

Mobilité en détresse

Les citoyens et les entreprises de la couronne nord ont un besoin criant de pouvoir desservir les pôles académiques, industriels et hospitaliers de leur région.  « Ce n’est pas normal que tous les étudiants aient besoin d’avoir une auto pour aller à l’école », fait remarquer Laurence Tôth, présidente la TPÉCN, en conférence de presse.

Selon une étude de l’an dernier par la CMM, la congestion routière coûte 6 milliards de dollars à la deuxième ville la plus congestionnée au Canada, la trentième au monde. Les Montréalais passent en moyenne 57 heures dans leur véhicule, n’ayant pas d’alternatives plus efficaces pour se déplacer sur le territoire.

Crier dans le vide

Nombreux sont les rapports, les analyses et les propositions n’ayant mené nulle part. Les élus se sont même rendus à l’assemblé nationale, symboliquement dans un autobus EXO, pour tenir un point de presse trans partisan avec Québec Solidaire, le Parti Québécois et le Parti Libéral pour dénoncer le manque d’actions dans le dossier. « Nous avons réclamé une rencontre avec la ministre des Transports, Mme Guilbault, que nous avons obtenue. Mais depuis, rien », se désole Laurence Tôth.

L’agenda mobilité de la couronne nord se veut le début d’une conversation évolutive pour être en mesure de proposer des solutions puis de les mettre en action. La présidente de la TPÉCN affirme que les élus locaux sont les mieux placés pour connaître les besoins de leur territoire : « nous, on les connaît, les solutions, et elles sont dans notre agenda de mobilité », soutient-elle en proposant un comité d’élus qui pourraient assurer une gestion des ressources en collaboration avec les organismes métropolitains et gouvernementaux.

  • La couronne Nord accueillera près de 700 000 résidents d’ici 2040.
  • Montréal est la trentième ville la plus congestionnée, la deuxième au Canada.
  •  La congestion routière coûte plus de 6 milliards de dollars à Montréal.
  • Chaque automobiliste passe en moyenne 57 heures dans son auto.