18 février 2025 - Par Martineau, Gabrielle - Catégorie : Environnement Faits divers Montréal
72 centimètres de neige! Presque le double de neige de la tempête du siècle de 1971: 8 jours de déneigement, pelletage nocturne, une semaine avec nos ordures, les autorités et les municipalités nous encouragent à rester chez nous. Et pourtant, certaines écoles ne semblent pas avoir reçu le message, puisqu’elles ouvrent leurs portes mardi matin.
De nombreux centres de services scolaires ont fermé lundi, entrainant la fermeture de plus de 1 700 écoles au Québec, selon les données Météo Média. Au mécontentement de plusieurs parents, quelques établissements ont annoncé la reprise de leurs activités, rapporte Radio-Canada. Aujourd’hui plus de 500 écoles demeurent fermées, mais les 185 établissements du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) restent ouverts, selon LaPresse.
Le CSSDM a fourni des informations de sécurité pour les déplacements des élèves «marcheurs» et pour le transport scolaire. En dehors de l’ile, plusieurs écoles restent fermées une deuxième journée, reconnaissant les dangers des routes régionales enneigées.
Les élèves du secondaire qui empruntent les transports en commun vont vivre la réalité du lundi des étudiants des cégeps et universités. La STM continue de rouler en toute condition météorologique, toutefois, les bus circulent sur les mêmes rues ensevelies de neige, puis certains arrêts sont accompagnés d’une butte de neige.
« J’ai attendu 30 minutes pour mon bus sur Mont-Royal, les deux genoux dans une montagne de neige et il est juste jamais arrivé » Marina Bourassa exprime sa frustration à devoir se déplacer dans de telles conditions. Sans bus et sans trottoirs, elle marche dans la rue pour se rendre au métro, il n’y a « aucun autre chemin », selon elle. Elle croise une machine dédiée au déneigement des trottoirs en plein milieu de la rue, puisque la pelle n’arrivait pas à embarquer sur le trottoir.
Les retards de bus sont inévitables compte tenu de l’état des rues ; les chanceux sont ceux qui habitent près des métros. Le SRB Pie-IX fut déneigé presque immédiatement. Ce corridor sert également aux véhicules d’urgence, notamment lors de cette tempête, vu le ralentissement de la circulation sur les autres grandes artères.
La panne du REM est incomparable, mais surtout inacceptable pour certains étudiants qui n’habitent pas sur l’ile. Pour le REM le service ne dépend pas des routes, ce n’est pas non plus la première fois que la neige cause une panne, c’est une occurrence régulière. La tempête est-elle réellement à blâmer?
L’UQAM a fermé ses portes pour une tempête d’environ 40 cm en 2020 ; plusieurs universités montréalaises étaient fermées jeudi dernier. Contrairement à aujourd’hui et hier, les étudiants bravent le chaos de mère Nature aujourd’hui et hier. Il semble évident que, pour plusieurs étudiants, le déplacement est une tâche laborieuse, dangereuse, voire parfois impossible.
Déblayer sa voiture est une chose, déneiger la rue en est une autre. Certains étudiants ne peuvent pas emprunter leur véhicule non pas par manque de volonté, mais en raison de la neige et des rues non déneigées. En région, le déneigement prend plus de temps que dans les villes, ce qui affecte particulièrement les petites rues des quartiers résidentiels. Sans parler du danger de prendre la route, en espérant éviter un carambolage lors d’un trajet d’une heure et demie.
Gabrielle Martineau
