Montréal

Un réseau de transport collectif d’est en ouest dans la couronne nord

18 mars 2025 - Par - Catégorie : Montréal Politique

Laurent Larose

Photo de la conférence de presse et de Laurence Tôth parlant du projet. Photo de Laurent Larose

Un nouveau projet de réseau de transport collectif dans la couronne nord a été annoncé le 18 mars afin de répondre aux besoins réels et croissants de la population, par Laurence Tôth, présidente de la Table des préfets et élus de la couronne Nord (TPÉCN).

La Table des préfets et élus de la couronne Nord regroupe cinq municipalités régionales de comté (MRC) et vingt villes et municipalités, représentant 625 000 habitants.

Laurence Tôth a déclaré lors de la conférence de presse que : « seulement 30 % de la population de la couronne nord se déplace vers le sud. Donc, 70 % restent dans l’agglomération de la rive-nord. Il faut donc desservir ces 70 % en développant un véritable réseau entre l’est et l’ouest de la couronne nord. »

Développement du projet

Pour amorcer ce réseau, le projet prévoit la création de voies réservées aux autobus sur les autoroutes afin de fluidifier les déplacements. Il vise également à structurer le réseau autour des pôles académiques, industriels et de santé du territoire.

Chaque municipalité sera responsable de solliciter des investissements pour la mise en place d’infrastructures adaptées aux sociétés de transport, comme exo ou la STM. Ce projet repose sur une collaboration entre les municipalités, les sociétés de transport et le gouvernement du Québec.

Les municipalités souhaitent réinvestir les contributions des citoyens de la couronne nord directement dans leur propre territoire.

Laurence Tôth cite en exemple la taxe sur l’immatriculation, dont le prix a augmenté de 59 $ à 150 $ dans le Grand Montréal, incluant la rive-nord. « L’argent prélevé dans la couronne nord pourrait rester sur le territoire et être réinvesti dans le réseau de transport des municipalités, plutôt que d’être réparti sur l’ensemble du Grand Montréal », ajoute t-elle.

Les municipalités veulent être davantage impliquées dans l’élaboration des projets de transport.

« Ce sont les municipalités et les maires qui sont les plus proches de la population et des problèmes. Ce sont eux qui savent où l’implantation des lignes d’autobus serait la plus efficace dans leur ville », énonce Laurence Tôth.

Qui est la TPÉCN ?

La Table des préfets et élus de la couronne nord est une assemblée regroupant cinq municipalités régionales de comté (MRC) : Deux-Montagnes, Thérèse-De Blainville, Les Moulins, La Rivière-du-Nord et Mirabel.

L’organisation s’est regroupée après l’analyse de plusieurs études prévoyant notamment l’arrivée de 700 000 nouveaux habitants d’ici 2040, ainsi qu’une augmentation significative du nombre de véhicules dans le Grand Montréal, avec une hausse de 6,8 % entre 2013 et 2018 et une augmentation d’achat de véhicule en 2024.

Selon la TPÉCN, le véritable problème réside dans le manque d’investissement dans le transport en commun et la vétusté du réseau dans la couronne nord.

La coalition a pour objectif de mener des études, d’échanger des idées et de coordonner ses actions auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et du Réseau de transport métropolitain (exo). Elle plaide en faveur d’un financement accru pour les transports en commun et pour la protection de l’environnement.

Statistique 20242040
625 000 habitants1 200 000 habitants
Statistique 20242025
Prix d’immatriculation59$150$

Un match du Canadien, saveur rougeole 

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Montréal

Par Agathe Nogues

Cinq ans après la covid, c’est la rougeole qui menace le Québec d’une nouvelle épidémie. Le 3 mars dernier, c’est un nouveau cas, lors du match des Canadiens au Centre Bell, qui s’est ajouté aux 31 cas confirmés depuis l’éclosion de la mi-décembre 2024.

Si les admirateurs du Canadien pensaient avoir tranquillement assisté à un match comme d’habitude le 3 mars dernier, c’est un tout autre scénario qui s’est dessiné devant eux. Les spectateurs, assis dans les parties rouges 111 à 117, le personnel présent au même endroit et les employés du Tim Hortons et du Pizza Pizza du Centre Bell se retrouve à être cas contact de la rougeole. Et pour cause, une personne atteinte de ce virus était présente au même endroit. Heureusement, bien que les autres personnes présentes dans l’édifice aient pu être exposées au virus, celles-ci ne sont pas considérées comme des cas contacts. 

Risques et symptômes

« Il est recommandé aux contacts de rougeole qui ne sont pas protégés contre cette maladie de s’isoler à leur domicile jusqu’au 17 mars inclusivement », a stipulé la santé publique dans un communiqué lundi. Si cette mesure est recommandée, c’est parce que la rougeole est un virus extrêmement contagieux. Transmissible par l’air, celui-ci peut s’attraper simplement en respirant dans la même pièce qu’une personne infectée. Les principaux symptômes du virus sont une fièvre importante, une toux, un écoulement nasal, des yeux rouges et des rougeurs sur le visage et le corps. Dans certains cas, il peut avoir des complications importantes pouvant mener jusqu’à la mort pour les personnes vulnérables et plus particulièrement les bébés qui ne sont pas encore vaccinés. La santé publique a d’ailleurs conseillé aux personnes présentent ce soir-là de « surveiller l’apparition de symptômes et [de] mettre à jour leur vaccination si elles ne sont pas adéquatement protégées »

Des cas en hausses pour le Canada et le Québec

Cet évènement vient se rajouter à la longue liste de cas au Québec et au Canada depuis l’éclosion de décembre 2024. Les deux premiers mois de 2025 ont recensé plus de cas signalés au Canada que pendant toute l’année 2024. Selon la doctoresse et administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, le Canada suit une « tendance inquiétante » concernant la rougeole. Les principales victimes du virus sont les enfants. N’ayant pas reçu les deux doses de vaccin et ayant contracté l’infection à la garderie, à l’école ou dans des établissements de soins de santé, ceux-ci se retrouvent exposés à de graves risques pouvant entrainer des hospitalisations.

Comment se protéger?

La manière la plus efficace pour se protéger est la vaccination. Les deux doses du vaccin protègent à 95% contre la maladie, et ce durant toute la vie. Les enfants sont les principales personnes à être concernés par le vaccin puisque les adultes nés avant 1970 n’ont pas besoin de se faire vacciner puisqu’ils sont considérés comme immunisés. 

Pourtant, au Québec, seulement une école secondaire sur trois a atteint l’objectif de la santé publique de vacciner 95% des jeunes contre la rougeole. Le système d’éducation doit redoubler d’efforts afin de protéger les jeunes Québécois. 

Screenshot

Dans mon temps, on allait à l’école en pleine tempête…

18 février 2025 - Par - Catégorie : Environnement Faits divers Montréal

72 centimètres de neige! Presque le double de neige de la tempête du siècle de 1971: 8 jours de déneigement, pelletage nocturne, une semaine avec nos ordures, les autorités et les municipalités nous encouragent à rester chez nous. Et pourtant, certaines écoles ne semblent pas avoir reçu le message, puisqu’elles ouvrent leurs portes mardi matin.

De nombreux centres de services scolaires ont fermé lundi, entrainant la fermeture de plus de 1 700 écoles au Québec, selon les données Météo Média. Au mécontentement de plusieurs parents, quelques établissements ont annoncé la reprise de leurs activités, rapporte Radio-Canada. Aujourd’hui plus de 500 écoles demeurent fermées, mais les 185 établissements du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) restent ouverts, selon LaPresse.

Le CSSDM a fourni des informations de sécurité pour les déplacements des élèves «marcheurs» et pour le transport scolaire. En dehors de l’ile, plusieurs écoles restent fermées une deuxième journée, reconnaissant les dangers des routes régionales enneigées.

Les élèves du secondaire qui empruntent les transports en commun vont vivre la réalité du lundi des étudiants des cégeps et universités. La STM continue de rouler en toute condition météorologique, toutefois, les bus circulent sur les mêmes rues ensevelies de neige, puis certains arrêts sont accompagnés d’une butte de neige.

« J’ai attendu 30 minutes pour mon bus sur Mont-Royal, les deux genoux dans une montagne de neige et il est juste jamais arrivé » Marina Bourassa exprime sa frustration à devoir se déplacer dans de telles conditions. Sans bus et sans trottoirs, elle marche dans la rue pour se rendre au métro, il n’y a « aucun autre chemin », selon elle. Elle croise une machine dédiée au déneigement des trottoirs en plein milieu de la rue, puisque la pelle n’arrivait pas à embarquer sur le trottoir.

Les retards de bus sont inévitables compte tenu de l’état des rues ; les chanceux sont ceux qui habitent près des métros. Le SRB Pie-IX fut déneigé presque immédiatement. Ce corridor sert également aux véhicules d’urgence, notamment lors de cette tempête, vu le ralentissement de la circulation sur les autres grandes artères.

La panne du REM est incomparable, mais surtout inacceptable pour certains étudiants qui n’habitent pas sur l’ile. Pour le REM le service ne dépend pas des routes, ce n’est pas non plus la première fois que la neige cause une panne, c’est une occurrence régulière. La tempête est-elle réellement à blâmer?

L’UQAM a fermé ses portes pour une tempête d’environ 40 cm en 2020 ; plusieurs universités montréalaises étaient fermées jeudi dernier. Contrairement à aujourd’hui et hier, les étudiants bravent le chaos de mère Nature aujourd’hui et hier. Il semble évident que, pour plusieurs étudiants, le déplacement est une tâche laborieuse, dangereuse, voire parfois impossible.

Déblayer sa voiture est une chose, déneiger la rue en est une autre. Certains étudiants ne peuvent pas emprunter leur véhicule non pas par manque de volonté, mais en raison de la neige et des rues non déneigées. En région, le déneigement prend plus de temps que dans les villes, ce qui affecte particulièrement les petites rues des quartiers résidentiels. Sans parler du danger de prendre la route, en espérant éviter un carambolage lors d’un trajet d’une heure et demie.

Gabrielle Martineau

Opération déneigement: Les Montréalais devront être patients

18 février 2025 - Par - Catégorie : Montréal Société

Par Emma Gobeil

Après la tempête de neige de dimanche dernier, le Québec fait face à d’importantes perturbations dans plusieurs secteurs, avec plus de 40 centimètres de neige tombés sur la province. Les opérations de déneigement demeurent toujours en cours, tandis que de nombreuses routes et des milliers d’écoles restent fermées. La tempête aurait également fait sa première victime, avec la découverte d’un corps dans un véhicule enseveli sous la neige. Les conditions extrêmes affectent aussi les transports en commun, et la Ville de Montréal, ainsi que d’autres autorités, intensifient leurs efforts pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des citoyens.

Une première victime

Vers 8 h 15 ce matin, un corps a été retrouvé dans un véhicule enseveli sous un énorme banc de neige compacte, bloquant le tuyau d’échappement. L’automobile était stationnée sur l’avenue Ball, près de l’intersection avec l’avenue Champagneur, dans le quartier Parc-Extension. Les premiers répondants ont découvert un homme de 57 ans en arrêt cardiorespiratoire, dans son véhicule en marche.

Établissements scolaires, circulation et transports affectés

Pour une deuxième journée consécutive, des écoles demeurent fermées. Plus d’un demi-millier d’établissements scolaires, notamment en Montérégie et en Gaspésie, sont touchés. Les trottoirs non déblayés et les conditions routières dangereuses sont les principales causes de ces fermetures prolongées.

Effectivement, certaines routes sont encore fermées en raison des conditions difficiles et dangereuses. L’autoroute 15 est fermée entre la sortie 50 et l’entrée du boulevard Taschereau pour une durée indéterminée. L’autoroute 20 est également fermée dans certains secteurs. Les routes 212 et 219 sont elles aussi partiellement inaccessibles entre Saint-Constant, Saint-Rémi et Saint-Édouard.

Du côté du service du Réseau express métropolitain (REM), un ralentissement est en cours. « Un problème d’aiguillage cause un ralentissement du service sur le réseau, dans les deux directions », a précisé le compte officiel du REM sur X. La fréquence des trains a été estimée à 22 minutes, et des navettes ont été instaurées en attendant.

Un hiver qui atteint des records

Les conséquences de cette tempête de neige à Montréal prennent tout leur sens lorsqu’on apprend, selon Philippe Sabourin, porte-parole administratif de la Ville, que «On est vraiment devant une situation plutôt rare, c’est-à-dire qu’on a deux tempêtes à seulement 48 heures d’écart, donc on prend une mesure qui est elle aussi exceptionnelle ».

Marie-Ève Giguère, météorologue à Environnement Canada, ajoute : «On tombe dans un autre siècle pour trouver un record équivalent à la station McGill, en janvier 1898». Cette station, qui appartenait à l’Université McGill, était un centre de surveillance radar météorologique.

Ce matin, vers 9h, à l’émission d’Isabelle Maréchal sur QUB radio, diffusée sur les ondes du 99,5 FM, Philippe Sabourin a indiqué qu’un peu plus de 5 % de la ville avait été déneigé jusqu’à présent. « 50 % de nos trottoirs ne sont pas praticables », a-t-il déclaré. « L’opération prendra au moins huit jours, voire un peu plus », ajoute le porte-parole.

Vers 11 h, un point de presse a été tenu sur LCN, une fois de plus, par M. Sabourin. Il a rappelé que plus de 3 000 employés et 450 remorqueurs sont actuellement mobilisés pour l’opération de déneigement. Il indique que le SPVM a annoncé avoir renforcé sa présence, notamment dans les corridors scolaires. Des agents seront également présents en fin de journée lors de la sortie des élèves.

En fin de compte, les Montréalais devront faire preuve de patience, car les conséquences de cette tempête mettront du temps à être corrigées.