1 avril 2025 - Par Lamoureux, Florence - Catégorie : Politique
Florence Lamoureux
Les citoyens du comté de Laurier—Sainte-Marie, quartier situé en plein cœur de Montréal, sont inquiets de l’inflation galopante qui ne retentit pas depuis plusieurs mois.
« Ça m’inquiète que tout coûte toujours plus cher. J’ai dû doubler mon budget d’épicerie dans les deux dernières années. C’est l’enjeu principal de mon vote », affirme Laurence Morin, étudiante de 22 ans, rencontré mardi dans un café où elle travaille à temps partiel.

Cette dernière n’a pas le choix de travailler environ 25 heures par semaine pendant ses études pour espérer joindre les deux bouts. Elle paie tout : ses études, son loyer, son épicerie et sa voiture.
L’inflation a accéléré plus que prévu en février dernier, avec une hausse de 1,6 % de l’Indice des prix à la consommation (IPC), selon Statistique Canada. La fin de l’exemption temporaire de la taxe de vente fédérale, en vigueur jusqu’au 15 février, a contribué à cette augmentation, faisant grimper les prix des repas au restaurant, des boissons alcoolisées, ainsi que des vêtements et chaussures.
Pour Laurent Bisson, nouvellement papa et éducateur en garderie de 32 ans, le rêve de s’acheter une propriété s’éloigne de plus en plus.
« On tente de se mettre de l’argent de côté, mais il arrive toujours des imprévus. Comme tout coûte plus cher, je dois presque vivre de paie en paie. S’acheter une maison n’est plus une priorité », raconte-t-il avec émotions.
Selon lui, la mesure du CELIAPP instauré par le gouvernement Trudeau n’est pas assez.
L’inflation préoccupe malgré les menaces de Trump
Un sondage Léger révélait le 5 mars dernier que la guerre commerciale avec les États-Unis était devenue la première source de préoccupation politique des Canadiens, plaçant l’inflation au second plan.
Près de 28 % des répondants estimaient que les tensions commerciales imposées par Donald Trump constituaient l’enjeu majeur du moment, contre 21 % pour le coût de la vie.
Pourtant, selon les citoyens à qui Télé UQAM a parlé, l’inflation demeure l’enjeu principal, surtout chez les jeunes adultes.
Nicolas Poulin, 30 ans, vit toujours en colocation et il espère pouvoir se trouver un logement seul dans la prochaine année. Pour l’instant, les loyers pour un 2 et demi sont hors de prix.
« J’espère que le prochain gouvernement s’attardera au coût des loyers en priorité. Ça n’a aucun sens que je ne puisse pas habiter seul rendu à 25 ans », raconte Nicolas qui fait du doublage pour le cinéma.

Même son de cloche de la part de Laurie Arseneault, doctorante en psychologie à l’UQAM rencontrée au Café Aroma Gourmet sur la rue Ontario.
« Ma principale préoccupation est comment je vais faire pour rembourser mes dettes d’étude. Il manque de psychologues et à part quelques bourses, j’ai dû m’endetter pour payer mes 6 ans d’études », affirme-t-elle.
Jour 10 de la campagne électorale fédérale
Le dixième jour de campagne se déroule dans un climat tendu, alors que le président américain Donald Trump s’apprête à annoncer de nouveaux tarifs douaniers dès demain.
Le candidat libéral Paul Chiang annonce son départ de la course à Markham-Unionville après la controverse entourant ses anciens propos sur un candidat conservateur.
Dans le camp conservateur, un autre remous secoue le parti. Un candidat, dont des propos violents appelant à des « pendaisons publiques » ont refait surface, a été expulsé après la diffusion d’un enregistrement compromettant.
