Politique

Emmanuel Lapierre comme candidat du Bloc québécois dans Laurier-Sainte-Marie

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet a annoncé la nomination d’Emmanuel Lapierre comme candidat dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie lors d’une conférence de presse mardi matin. Il en a aussi profité pour appuyer sur le nationalisme économique du Québec face à Donald Trump.

Par Chanya Sedion

C’est le livre d’Emmanuel Lapierre, Le duel culturel des nations paru en 2023, qui a séduit le chef du Bloc. Traitant du nationalisme québécois, l’ouvrage du candidat touche aux valeurs du parti politique et aux préoccupations de M. Blanchet. « J’ai lu le livre, et j’ai capoté », lance-t-il en début de rencontre.

Bien que les sondages annoncent le Parti libéral du Canada comme gagnant dans la circonscription, M. Lapierre se dit confiant. « Les sondages sont assez volatiles », dit-il. Il croit au pouvoir d’une campagne de terrain pour encourager les électeurs et les électrices à reconsidérer leurs options.

Une campagne de terrain

Le nouveau candidat montréalais mentionne sa volonté d’aller à la rencontre des citoyens et des citoyennes de Laurier-Sainte-Marie pour entendre leur préoccupation. Avant simplement nommée Laurier, cette circonscription de plus de 116 000 habitants compte une partie des arrondissements du Plateau-Mont-Royal et du Centre-Sud.

Emmanuel Lapierre cite les enjeux d’itinérance, de logement et l’accueil aux nouveaux arrivants comme ses préoccupations. Il ajoute à cela l’importance de la protection de la langue française. « C’est un enjeu fondamental à Montréal. […] Il n’y a plus aucun quartier où on n’entend pas parler en anglais », explique-t-il.

La question de l’environnement a également été abordée, faisant référence à l’actuel député de Laurier-Sainte-Marie, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault. « Lorsque l’on va poser des questions sur la renonciation environnementale des libéraux […], il va avoir des comptes à rendre », annonce M. Blanchet, en faisant référence à la volonté du nouveau chef du Parti libéral, Mark Carney, d’abolir la taxe carbone pour les consommateurs.

Le nationalisme économique mis en lumière

Yves-François Blanchet a profité de la rencontre pour promouvoir le nationalisme économique du Québec. « Je suis en faveur d’un front uni pour l’ensemble de ce qui est présentement le Canada, à la condition que l’économie du Québec et la singularité de l’économie du Québec ne soient pas sacrifiées aux bénéfices de l’Ontario et de l’Ouest », déclare-t-il.

Le président américain a menacé de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, les faisant passer de 25% à 50%. En guise de réponse, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a décidé d’imposer une taxe de 25% sur l’exportation d’électricité vers les États-Unis.

Le chef bloquiste se dit réticent à ce que le Québec suive la même voie. Il explique que la situation économique québécoise concernant l’électricité est très différente de l’Ontario et qu’il ne faudrait pas risquer de « sacrifier les relations à long terme du Québec avec ses clients ».

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Les personnes LGBTQ+ disproportionnellement touchées par les enjeux de santé mentale

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Zoé Vachon

Les personnes LGBTQ+ canadiennes font face à davantage d’enjeux de santé mentale que le reste de la population, selon un sondage Léger paru mardi. 86% des personnes LGBTQ+ sondées ont vécu au moins un défi relié à la santé mentale dans les 12 derniers mois, contre 64% de la population ne faisant pas partie de la communauté.

L’anxiété, la dépression, l’épuisement professionnel et les pensées suicidaires sont les principales difficultés en santé mentale que vivent les personnes LGBTQ+ sondées.

Parmi les sources de cette anxiété sont l’insécurité financière, les relations familiales et amicales et le climat social et politique. 70% se disent aussi préoccupés par le recul des droits de la communauté LGBTQ+.

Discrimination et insécurité

La ligne d’appel de soutien aux personnes LGBTQ+ Interligne a commandé le sondage. Selon son président Pascal Vaillancourt, Interligne a constaté, dans l’année 2023-2024, une hausse des appels pour motif de violence, de transphobie, de détresse psychologique, d’idéation suicidaire et d’homophobie. « Ces chiffres-là nous font peur », confie-t-il.

Interligne a reçu près de 20 000 appels dans la période 2023-2024.

63% des personnes LGBTQ+ sondées ont vécu une situation de discrimination ou d’insécurité dans la dernière année. Il peut s’agir d’un sentiment d’insécurité dans l’espace public, de rejet de la part de proches, de harcèlement en ligne ou encore d’insultes verbales.

L’accès aux ressources de soutien est également un enjeu, révèle le sondage. 68% des personnes LGBTQ+ qui sont allées chercher ce soutien disent avoir été satisfaites des ressources en place. Parmi les 28% se disant insatisfaits, plusieurs citent des ressources inadaptées, des délais trop longs ou un coût trop élevé.

« Boucs émissaires »

« Les personnes de la diversité sexuelle et de genre sont devenues les boucs émissaires pointés du doigt comme responsables de tous les problèmes de la société », déclare la co-présidente du Conseil québécois LGBT Mylène de Repentigny-Corbeil.

Elle cite l’interdiction de la construction de toilettes mixtes dans les écoles québécoises en mai dernier, qui aurait fait couler bien plus d’encre que la question des milliers de postes d’enseignant(e)s à combler.

Le Conseil québécois LGBT demande au gouvernement du Québec de créer un plan d’action pour lutter contre la haine et la violence, ainsi que d’augmenter le financement alloué aux actions communautaires.

Selon le sondage Léger, un peu moins de la moitié des personnes LGBTQ+ estiment que les gouvernements provincial et fédéral en font suffisamment pour soutenir la communauté LGBTQ+.

Climat politique

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier et les multiples attaques de son administration contre la communauté LGBTQ+ alimente aussi l’anxiété vécue par les personnes LGBTQ+, selon le directeur d’Interligne Pascal Vaillancourt.

« Depuis le 20 janvier, on entend parler de fascisme. La vitesse à laquelle les mots et les actions s’empirent, se dégradent, fait peur à beaucoup de gens et avec raison, explique-t‐il. La santé des personnes LGBTQ+ dans ce contexte-là ne peut qu’être affectée ».

Source des citations : conférence de presse d’Interligne et Léger à laquelle j’ai assisté

40 000 $ réclamés à une enseignante qui a donné une note de zéro

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Justine Bouchard-Girard

Des parents ont réclamé 40 000 $ à l’enseignante de leur fille de 15 ans, parce que cette dernière a octroyé la note de zéro à l’étudiante. Le 28 février, la Cour supérieure a rejeté la requête et les parents ont obtenu… zéro dollar. 

La famille demandait l’annulation de la note donnée à leur fille Florence*. Les parents souhaitent aussi recevoir la somme de 40 000 $, pour dédommager le désarroi causé. 

Les parents qui ont traîné en justice le Centre de services scolaires des Premières-Seigneuries et Mélissa Poulin, l’enseignante de l’école des Sentiers, située à Charlesbourg, à Québec, n’ont pas eu gain de cause dans cette histoire. 

La juge Nancy Bonsaint a conclu qu’aucune faute civile n’a été commise. Le Tribunal met également de l’avant le fait que le zéro était attribué à un travail qui valait seulement 1,5 % de la note finale du cours de français. 

Le plagiat en cause 

À l’automne 2022, Mme Poulin soupçonne Florence de plagiat lors d’un travail de composition réalisé avec une coéquipière. 

Une autre équipe de la classe s’est retrouvée avec un texte semblable. Ainsi, puisque la professeure était incapable de savoir quel duo avait copié l’autre, la direction de l’école a décidé, d’un commun accord avec Mme Poulin, que les quatre étudiants allaient avoir la note de zéro. 

Les parents de Florence mentionnent que l’adolescente était « détruite » par la situation. Elle a toujours été une bonne élève et tricher est contre ses valeurs. C’est une jeune fille intègre, selon sa famille. 

Constatant la frustration des parents, la direction a proposé à Florence de reprendre son évaluation. Les parents ont toutefois refusé cette proposition et se sont tournés vers la justice, en entament une poursuite en Cour supérieure à l’été 2023.

Le zéro n’a pas la cote

En 2018, une étude concernant le plagiat a été menée auprès d’une population de 300 étudiants de dernière année inscrits dans un programme de formation à l’enseignement à l’Université Laval. 

« Si les répondants surprennent un élève à plagier, 10 % d’entre eux indiquent qu’ils lui mettraient la note zéro […]. Plus de 90 % ont écrit qu’ils en parleraient avec l’élève pour lui présenter les règles du plagiat et lui demander de refaire son travail », relève l’étude. Ainsi, la grande majorité irait avec une approche éthico-pédagogique, plutôt que de faire échouer l’étudiant. 

Un processus stressant 

La juge comprend la souffrance vécue par Florence en raison de son échec. Néanmoins, elle déplore le fait que les parents de la jeune fille se soient acharnés sur l’enseignante. La magistrate mentionne qu’un tel processus peut être très stressant.

« Il y a lieu de faire preuve de retenue et de s’en remettre aux décisions prises par les enseignants et les directions d’école […], dans le cadre de leurs fonctions. Bien qu’il puisse en résulter, à l’occasion, un certain sentiment d’injustice […] », mentionne Nancy Bonsaint, juge à la Cour supérieure.

*Prénom fictif pour préserver l’anonymat de l’élève

Preuve de ma publication sur Instagram : 


Rodrigo Duterte, ancien président des Philippines, arrêté pour crime contre l’humanité

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Politique

Laurent Larose

(Manille) L’ancien chef d’État a été arrêté ce mardi par la police à Manille sur un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, perpétrés dans le cadre de la guerre contre les stupéfiants.

L’organisation de défense des droits de l’homme estime que cette campagne, menée entre 2016 et 2022, a bafoué les droits fondamentaux. Des milliers d’hommes ont été tués par des policiers sans avoir bénéficié d’un procès ou sans qu’il ait été prouvé qu’ils étaient liés au trafic de stupéfiants.

Selon son parti, Rodrigo Duterte est toujours détenu sur la base aérienne de Villamor, à Manille, tandis que l’une de ses filles, la vice-présidente des Philippines, Sara Duterte, a affirmé qu’il allait être transféré aux Pays-Bas.

« Au moment où j’écris ces lignes, il est en train d’être emmené de force à La Haye (Pays-Bas) ce soir », a déclaré cette dernière. « Ce n’est pas de la justice, c’est de l’oppression et de la persécution », a-t-elle ajouté, affirmant que son père n’avait pas pu faire valoir ses droits devant la justice philippine.

« La Cour suprême n’acceptera pas cela. Nous n’avons pas de traité d’extradition », a martelé Rodrigo Duterte.

«Justic

Plus de 6 000 personnes ont été tuées entre 2016 et 2022 lors d’opérations anti-drogue, selon les données officielles publiées par les autorités philippines. Cependant, selon les procureurs de la CPI, le nombre réel de victimes se situerait entre 12 000 et 30 000 morts.

Au début de cette campagne contre les narcotrafiquants, Rodrigo Duterte avait ordonné aux policiers de tirer mortellement sur les personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants si leur vie était en danger.

Pour se défendre, il a déclaré que cette répression avait pour but de sauver des familles et d’éviter que les Philippines ne deviennent un « État narco politique ».

« J’ai fait ce que j’avais à faire et, que vous le croyiez ou non, je l’ai fait pour mon pays », a-t-il ajouté à la fin de son mandat.

Le regard de la population

Certains pourraient penser que la population le déteste et se réjouit de son arrestation. Pourtant, l’ancien chef de l’État reste extrêmement populaire aux Philippines, un pays confronté à une crise de stupéfiants depuis plusieurs décennies, notamment avec la prolifération de la méthamphétamine. Ce problème est si grave que beaucoup ont soutenu ses méthodes expéditives face à la criminalité.

Pour d’autres, en revanche, l’arrestation de Rodrigo Duterte est un soulagement et une étape cruciale pour rendre justice aux familles des victimes.

« Mon fils a enfin obtenu justice », s’est félicitée Luzviminda Dela Cruz auprès de l’AFP. Son fils de 19 ans avait été abattu par la police en 2017.

« Les mères dont les maris et les enfants ont été tués à cause de la guerre contre la drogue sont très heureuses, car elles attendaient cela depuis très longtemps », a également déclaré Rubilyn Litao, coordinatrice de l’association Rise Up for Life and for Rights.

Une possible pandémie : de la COVID-19 à la rougeole ?

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Constance Pomerleau 

Une diminution du taux de vaccination contre la rougeole est remarquée dans les écoles secondaires et primaires du Québec depuis les 5 dernières années. Les cas de rougeoles augmentent partout dans le pays. 

Depuis le début de l’année 2025, un recensement de 227 cas de rougeoles a été enregistré. Soit, un nombre qui dépasse tous les cas enregistrés dans l’année 2024. (Noovo)

La santé publique souhaite que 95 % des jeunes soient vaccinés contre la rougeole. D’où l’importance de faire ces vaccinations au cours de leur scolarité. Cependant, seulement 1 école sur 3, dans tout le Québec, atteint le 95 % de vaccination. Pour le reste, les statistiques sont autour de 89 %. Une diminution remarquée depuis la pandémie. 

Une petite différence de seulement 6 %, mais une énorme différence face à la maladie la plus contagieuse au monde. 

« Ça peut déjà sembler élevé, 90 %, mais avec la rougeole, ça nous prend une couverture vaccinale qui est très élevée pour éviter qu’il y ait une éclosion, » partage la professeure adjointe au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval Marilou Kiely. (Radio-Canada)

Une maladie facilement transmise

La rougeole se propage par aérosols et plus rapidement que la COVID-19. Une fois la personne contaminée, elle peut propager le virus jusqu’à 16 autres personnes non vaccinées. 

Cette maladie est notamment remarquable par le développement d’une éruption cutanée. Soit, des taches et des plaques rouges sur la peau en plus de la toux et de la fièvre. La guérison peut prendre jusqu’à trois semaines. Des complications telles que des otites, des pneumonies, une perte de la vue, une perte de l’ouïe ou encore la mort peuvent se produire. 

 « Le gouvernement du Québec n’en fait vraiment pas assez pour atteindre l’ensemble de la population. Pendant la pandémie, il avait pourtant fait beaucoup d’efforts — et consacré du financement — pour sensibiliser et trouver des stratégies créatives afin d’inciter les gens à se faire vacciner. Ce n’est plus le cas, » affirme la Dre Ananya Banerjee, professeure adjointe au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université McGill, à Radio-Canada.

Accessibilité ou désinformation ?

Cette nouvelle tendance a été déclarée « inquiétante » par l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam.

Elle peut aussi être associée à la désinformation entourant le processus de vaccination et l’augmentation en popularité du mouvement antivaccin. Il y a, cependant, d’autres facteurs. 

« Je pense que la majorité de la population n’est pas antivaccin. Il y a certainement un pourcentage qui ne croira jamais au vaccin. Mais, pour la majorité de la population, je pense que c’est plus la difficulté d’accès et le fait qu’il n’y a pas la même continuité dans le système de santé, » affirme l’épidémiologiste et le cardiologue, Christopher Labos, à Radio-Canada.

La région de Montréal est la région ayant le pire taux de vaccination. Avant la pandémie, la couverture vaccinale de toutes les écoles de Montréal était de 85 %. Depuis la pandémie, cette couverture a chuté à 82 %. C’est la région où la population ne semble pas « avoir recours » (Radio-Canada) aux vaccins. 

L’ancien président des Phillippines Rodrigo Duterte arrêté pour crimes contre l’humanité

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Politique

Romy Clermont

Philippines – L’ex-président philippin, Rodrigo Duterte, a été arrêté pour crimes contre l’humanité à l’aéroport de Manille, ce 11 mars. Son arrestation suit un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) en réponse à sa guerre contre les stupéfiants menée pendant sa présidence.

« Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI », a annoncé la présidence des Philippines. L’ancien président a été arrêté alors qu’il revenait d’un court voyage à Hong Kong. Sa fille, la vice-présidente philippine, Sara Duterte, a confirmé qu’il est en cours de transfèrement à La Haye aux Pays-Bas où se trouve le siège de la CPI.

Une guerre meurtrière

En 2019, sous les ordres de Duterte, les Philippines ont quitté la CPI. La Cour a tout de même maintenu sa juridiction et a conduit une enquête contre l’initiative meurtrière menée par l’ex-président philippin, la guerre contre les stupéfiants, qu’elle considère comme un crime contre l’humanité.

Président des Philippines entre 2016 et 2022, Rodrigo Duterte est reconnu pour sa violente guerre contre les stupéfiants qui a fait des milliers de morts aux Philippines. Au moment de son élection, il avait promis aux citoyens philippins (e) s de détruire le trafic de drogues et d’éliminer la corruption et la criminalité dans le pays.

Suivant les ordres de Rodrigo Duterte, l’armée et les forces policières traquaient les trafiquants de drogues et les exécutaient. Les civils ayant une arme à feu en leur possession détenaient également le droit de tuer les personnes suspectées de participer au trafic de drogues.

Cette campagne, lancée en 2016, a mené à une diminution de 30% de la population des Philippines. La CPI estime que cette guerre contre les stupéfiants a fait entre 12 000 et 30 000, alors que le gouvernement philippin en estime 6000.

Oppositions à l’arrestation

Pendant son séjour à Hong Kong, l’ex-président s’est adressé à une foule de travailleurs philippins. Il a traité les enquêteurs de la CPI de « fils de putes », mais a précisé qu’il « accepterait » d’être arrêté.

« Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle, j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici », demande Rodrigo Duterte dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de sa fille Veronica. L’ancien président et ses proches sont opposés à son arrestation et remettent en question sa légitimité.

Selon l’ancien conseiller juridique de la présidence, Salvador Panelo, l’arrestation de l’ex-président est « illégale ». « La police nationale philippine n’a pas autorisé l’un de ses avocats à le rencontrer à l’aéroport et à remettre en question la base juridique de (son) arrestation », a-t-il dit. Selon M. Panelo, la CPI n’a pas fourni une version papier du mandat d’arrêt.

L’ancien président des Philippines reste populaire parmi la population. Plusieurs citoyens ont soutenu son initiative pour éliminer le trafic de stupéfiants dans le pays. Malgré son arrestation, Rodrigo Duterte est en lice pour devenir maire de Davao, poste qu’il a occupé pendant 21 ans.

Surtaxe de 25 % imposée par l’Ontario sur l’exportation d’électricité vers les États-Unis: Donald Trump réagit

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Politique

Par Emma Gobeil

Lundi, après des semaines de menaces, l’Ontario annonçait une surtaxe de 25 % sur les exportations d’électricité vers les États-Unis. Donald Trump a réagi mardi matin en augmentant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, portant les tarifs à 50 %.

Mécontentement chez nos voisins

Après l’annonce du gouvernement de Doug Ford, Donald Trump a exprimé son mécontentement lundi soir au sujet de la surtaxe. Sur le réseau social Truth Social, il a écrit : « L’Ontario a annoncé une surtaxe de 25 % sur l’électricité, entre autres choses, et vous n’avez pas le droit de faire ça ».

Ainsi, le président américain répond avec des représailles poussant ses tarifs de 25% à 50% sur l’acier et l’aluminium. « Étant donné qu’en Ontario, il y a un tarif de 25% est appliqué à «l’électricité» entrant aux États-Unis, j’ai ordonné à mon secrétaire au Commerce d’ajouter un tarif supplémentaire de 25 %, portant le total à 50 %, sur tout l’acier et l’aluminium entrant aux États-Unis en provenance du Canada, l’un des pays imposant les droits de douane les plus élevés au monde », a indiqué le président sur son réseau Truth Social.

Il a également mentionné qu’à partir du 2 avril, il imposera des taxes douanières sur les voitures en provenance du Canada, dans le but de mettre un terme à l’industrie automobile canadienne et de protéger l’industrie automobile américaine.

Les producteurs d’électricité en Ontario augmenteront désormais leurs tarifs de 10 $ par kilowattheure. Cette mesure devrait générer environ 400 000 $ par jour pour les finances de l’Ontario, permettant de soutenir les revenus des travailleurs et des entreprises pendant cette période économique plus difficile. Cette hausse impactera les foyers et les entreprises des États du Michigan, de New York et du Minnesota.

Dimanche, la veille de l’annonce de la surtaxe par l’Ontario, dans le cadre de l’événement de clôture de la course à la succession du premier ministre du Canada, l’ex-premier ministre Jean Chrétien avait déclaré que le Canada devrait riposter en envisageant la mise en place d’une taxe à l’exportation de l’énergie canadienne vers les États-Unis.

Aucune action entreprise du côté du Québec

Pour le moment, le Québec n’a pas encore appliqué cette surtaxe sur ses exportations d’électricité vers ses voisins américains. Cependant, le premier ministre François Legault laisse ouverte la possibilité d’imposer une taxe sur l’électricité exportée par Hydro-Québec aux États-Unis, en réponse aux droits de douane américains. Il précise toutefois qu’Hydro-Québec doit respecter certains contrats, notamment avec le Vermont.

Par contre, Rodolphe Husny, ancien conseiller politique pour le gouvernement de Stephen Harper, explique que la décision de l’Ontario place le Québec dans une situation compliquée. « Ça met François Legault dans une situation très difficile parce qu’on ne peut pas avoir une province qui fait une chose et une autre qui fait une autre chose, dit-il. Il faut avoir un front uni ».

Il sera intéressant de voir quelles mesures les autres provinces du Canada adopteront pour répondre aux représailles de Donald Trump.

Élection partielle dans Terrebonne : dernier jet avant le vote

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Avec le vote par anticipation déjà en cours, les candidats et candidates préparent la dernière étape avant le vote du 17 mars. Tour de table sur la circonscription laissé vide par le « super ministre » Pierre Fitzgibbon.

Par Sebastian Herrera-Ramirez

Occupée par les menaces de tarifs venant de nos voisins du sud, cette campagne a eu de la difficulté à se positionner dans l’espace médiatique. Neuf candidats ont été autorisés à participer à cette course par Élection Québec. Aperçu des  candidats principaux.

Le thème des droits de douane reste un élément central de cette campagne. Surtout pour cette ville qui accueille plusieurs industries directement visées par les tarifs de Donald Trump. Tarifs qui pourraient se retrouver à 50%. « Il y a des entreprises qui sont directement visées […] notamment quand on parle de l’acier. [..] Acier-le-rou ou Aux-Dragons-forgées [ont] des contrats importants avec nos voisins du sud », rapporte, au Journal de Montréal, le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy.

Le Parti Québécois a choisi, comme candidate, Catherine Gentilcore, originaire de Repentigny et ancienne PDG de la société Numana, spécialisée dans le secteur des technologies numériques. Dans un rassemblement préélectoral au cégep de Lanaudière, la candidate s’est exprimée avec enthousiasme devant les militants et son chef, Paul St-Pierre Plamondon « Je mets au défi n’importe quel autre parti d’en faire autant dans Terrebonne ». Un enthousiasme soutenu par une projection des votes qui s’élèvent à 40% pour le PQ, tel que rapporté par le site Web Qc125.

PLQ optimiste

Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, annonçait que la course « [allait] se jouer entre le PQ et le PLQ » et que « La CAQ s’était disqualifiée ». Force est de constater que la candidate présentée par le PLQ, Virginie Bouchard, ne relaie pas les désirs de M. Tanguay en intentions de vote. Toujours selon Qc125, le PLQ projette d’atteindre 17% des votes pour la présidente du Conseil régional de Lanaudière du PLQ. Elle qui s’était déjà présentée comme candidate pour le parti dans deux élections différentes.

Legault en renfort

François Legault a finalement visité le candidat de son parti, Alex Gagné. Le chef de Coalition avenir Québec aura pris un mois avant de visiter l’ancien attaché politique de Lise Lavallée. Au prix avec les épisodes récurrents de tarifs douaniers, M. Legault a pris le temps de visiter l’usine de structures d’acier du groupe ADF. Au moment de cette visite, l’acier canadien était visé d’un tarif de 25%. Il est, depuis ce matin, maintenant visé d’un tarif de 50% qui pourrait entrer en vigueur demain. Si une course à deux est pressentie, celle-ci ne sera pas entre le PLQ et le PQ, mais entre la CAQ et le PQ. Le parti de M. Legault se retrouve avec 27% des intentions de vote dans le comté. 

Les candidats de Québec solidaires et du Parti conservateur du Québec, Nadia Poirier et Ange-Claude Bigilimana se partagent sept et huit pour cent respectivement des intentions de vote.

Élection partielle dans Terrebonne : le Parti québécois en avance dans les sondages

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Par Félix Rousseau-Giguère

Selon le site de projections électorales Qc125, la candidate pour le Parti québécois, Catherine Gentilcore, devrait l’emporter sur son rival caquiste dans l’élection partielle qui aura lieu le 17 mars dans la circonscription de Terrebonne.

Qc125 y prévoit un pourcentage de 40% pour le Parti québécois (PQ), de 27% pour la Coalition avenir Québec (CAQ) et de 17% pour le Parti libéral du Québec (PLQ). Le Parti conservateur du Québec (PCQ) et Québec solidaire (QS) se retrouveraient en queue de peloton avec respectivement 8% et 7% des voix.

La démission surprise

L’élection partielle dans Terrebonne aura lieu lundi à la suite de la démission de l’ancien superministre caquiste, Pierre Fitzgibbon, député de Terrebonne de 2018 à 2024. Il a quitté ses fonctions en septembre 2024, notamment pour « avoir du temps et de la disponibilité pour nourrir [sa] relation », a-t-il déclaré à Radio-Canada peu de temps après avoir démissionné.  

Les citoyens de Terrebonne votent historiquement en faveur du Parti québécois. Depuis 1976, en ne comptant pas le mandat du caquiste Fitzgibbon et la victoire de l’Action démocratique du Québec (ADQ) en 2007, la circonscription est toujours tombée aux mains du PQ.

Deux candidats en pleine confiance

Catherine Gentilcore, candidate péquiste dans Terrebonne, croit pouvoir rejoindre ses quatre collègues du PQ à l’Assemblée nationale. « Dès le départ, on nous disait à quel point le bilan de la CAQ était difficile à défendre. On sentait un certain cynisme du fait que M. Fitzgibbon était parti en plein mandat », a-t-elle affirmé à La Presse, dimanche.

Candidat caquiste dans Terrebonne, Alex Gagné ne se montre pas inquiet des avancées du Parti québécois dans les projections électorales. « Je pense que les gens ont besoin de se rassembler en ce moment. Tous les concepts de se diviser, la souveraineté, l’indépendance et tout, je n’en entends pas du tout parler », a-t-il expliqué en entrevue à La Presse.  

Des enjeux majeurs pour la région

Deux préoccupations touchent les électeurs de Terrebonne à quelques jours du vote décisif : les menaces tarifaires de Donald Trump et le transport collectif.

Forte de bientôt huit parcs industriels, la région de Terrebonne déborde d’entreprises et d’industries. Plusieurs sont inquiètes et, comme l’indique le Président de la Chambre de commerce et d’industrie Les Moulins (CCIM) en entrevue à La Presse, même certains produits peuvent être exportés en Europe plutôt qu’aux États-Unis, « tout ne s’exporte pas aussi bien de l’autre côté de l’océan ».

Le Projet structurant de l’Est (PSE) est également sur les lèvres de beaucoup de gens à Terrebonne. Le projet, un tramway qui relierait l’Est de Montréal à Terrebonne, fait des heureux, mais plusieurs s’inquiètent quand même du manque de mobilité possible dans la région et se plaignent des nombreux bouchons de circulation quotidiens pour entrer et quitter Terrebonne.

Le député ou la députée qui prendra la place de Pierre Fitzgibbon sera élu le 17 mars.

Musk et Tesla s’embourbent après s’être alliés à l’extrême droite

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Politique

Si l’élection du 47e président américain Donald Trump a initialement profité à Tesla, les menaces de tarifs et les liens entre Musk et de nombreux partis d’extrême droite européens ont fait chuter la valeur boursière et les ventes du constructeur automobile lundi.

Justin Heendrickxen-Cloutier

Lundi, la valeur boursière de Tesla a été évaluée à environ 700 milliards de dollars, soit environ 800 milliards de dollars de moins qu’à la mi-décembre. Le cours de clôture est également tombé à 222,15$ pour un actif, ce qui en fait la pire séance de bourse pour la compagnie depuis 2020. Encore lundi, le titre boursier de Tesla chutait de 15%.

Cette chute en bourse n’est pas unique à Tesla. Les six autres grandes compagnies de technologie (Meta, Microsoft, Alphabet, Amazon, Apple et Nvidia) sont aussi en baisse de 4,07% en moyenne depuis décembre.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres

Ces pertes en bourse coïncident avec des chiffres de ventes de plus en plus bas. Selon Reuters et l’Association des véhicules de tourisme de Chine, « les ventes de véhicules électriques fabriqués par Tesla en Chine ont chuté de 49,2% en février par rapport à l’année précédente ». Pour les ventes de modèles Tesla produits en Chine vendus à travers le monde, la baisse est chiffrée à 28,7%.

Pourtant, les ventes de voitures électriques (VÉ) et hybrides sont en hausse en Chine. L’immatriculation de véhicules de BYD a augmenté de 90,4% dans la même période. Aux États-Unis, Tesla perd des parts de marché en faveur de constructeurs traditionnels comme Ford et Toyota.

Tesla politisée en Europe

Le phénomène est le même en Europe. Même si l’immatriculation de VÉs est en hausse, Tesla a vu ses chiffres de vente baisser de 76% en Allemagne dans la dernière année. Il faut rappeler que Musk a ouvertement soutenu le parti allemand d’extrême droite AfD, un geste qui a effrayé de nombreux clients potentiels. Résultat: les ventes de Tesla ont chuté de moitié à travers l’Union Européenne.

Certains propriétaires de Tesla ont même vendu leur véhicule pour éviter d’être associés avec Musk. D’autres changent les logos pour faire passer leur Tesla pour un autre véhicule. 

De nombreuses Tesla ont été vandalisées ces derniers mois, en protestation contre les tendances politiques d’Elon Musk. Certains mouvements, comme le site Rebellyon, ont même incité à brûler des concessions Tesla en France. « À toutes les personnes dont la santé le permet, aux collectifs, orga, groupes affinitaires, à touxtes celleuX qui se disent anticapitalistes, a touxtes celleuX qui manifestent contre l’impérialisme, aux personnes détér, réchauffons-nous auprès du feu. Ceci est un appel adressé à mettre le feu aux concessions Tesla », a déclaré le groupe sur leur site internet le 25 février dernier.

La fortune d’Elon Musk à risque

Selon Radio-Canada, Elon Musk enregistre « des pertes personnelles de plus de 40 G$ US », qui pourraient « faire peser des doutes sur l’avenir de l’entreprise [Tesla] ». Depuis que le multimilliardaire occupe un poste au gouvernement américain, ses compagnies ont fait plusieurs faux pas. Deux fusées Space X explosent, puis Tesla chute en bourse et Musk rejette la responsabilité, sans preuve, sur les Ukrainiens et le parti démocrate.

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