L’accident du vol 4819 effectuant une connexion depuis Minneapolis a fait 18 blessés sur la piste d’atterrissage à Toronto, lundi après-midi. Le lendemain, les vols sont retardés à l’aéroport Pearson (YYZ) et une enquête est ouverte sur la piste, qui demeura fermée pour plusieurs jours.
Heidi Leuenberger
La cause directe de l’accident reste superflue. Selon John Gradek, le directeur du programme de gestion de l’aviation à l’Université McGill, il y a « peu de chances que les vents soient les seuls responsables de cet accident ». La tour de contrôle avait signalé la présence de neige sur la piste et un vent de travers pouvant atteindre jusqu’à 17 nœuds avant l’atterrissage du Bombardier CRJ900.
Peu de temps après l’accident, un correspondant de NBC News, Tom Costello soupçonne Trump d’en être responsable : « comme vous savez, il y a des discussions de coupures au niveau de la FAA (Federal Aviation Administration) dans le cadre des efforts du président Trump pour réduire les effectifs du lieu de travail fédéral ». L’administration Trump a entamé le licenciement de plusieurs employés de la FAA, après une collision mortelle d’un avion et d’un hélicoptère à Washington. Quelques utilisateurs du réseau social X s’enflamment, mentionnant que « cet incident s’est produit sous l’autorité du contrôle aérien canadien » et qu’il n’y a aucun lien avec la FAA. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada et l’agence américaine de la sécurité des transports mènent une enquête sur l’accident. La PDG de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA), Deborah Flint, n’a pas donné de détails sur les circonstances de l’accident et a refusé de répondre aux questions des journalistes lors de son point de presse hier soir. Elle va donner une conférence de presse à midi, aujourd’hui.
Retards
Ce matin sur X, l’aéroport a confirmé que tous les vols se poursuivaient, mais conseillait aux voyageurs de vérifier l’état de leur vol. Delta mentionne que « deux vols Delta opèrent avec des avions plus gros pour permettre une plus grande capacité d’arrivée et de départ ». Une dérogation de voyage reste en vigueur jusqu’au 20 février.
Lundi, aucun avion n’a décollé directement après l’accident. Le trafic aérien a repris après deux heures d’attente, vers 17h. De nombreux vols qui devaient atterrir à l’aéroport de Pearson ont été déroutés aux aéroports voisins : Montréal-Trudeau, Ottawa, Hamilton et Québec. Les vols sont repartis vers Toronto après quelques heures.
État de santé critique
Le bombardier CRJ900 transportait 76 passagers, dont 22 Canadiens et 4 membres de l’équipage. 18 ont été gravement blessés et 3 sont en état critique après que l’aile droite de l’avion s’est détachée, ce qui a provoqué le renversement. 19 sont sortis de l’hôpital, ce mardi. Il n’y a aucun décès.
Publication sur les réseaux sociaux :
