Mécontentement après l’euthanasie massive par la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux

Des manifestants révoltés se sont unis au pied du siège de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux en Ontario (OSPCA). Ils dénoncent l’euthanasie de 330 chiens et chats victimes d’une épidémie. Nous pouvions entendre contestations et hommages ce mardi 11 février devant les portes de l’association. 

En cette matinée, près de 50 manifestants se trouvaient devant l’OSPCA à Pleasantville, afin de faire entendre leur mécontentement face à la tuerie des animaux jugés contaminés par l’épidémie. Des slogans et des pancartes visant le personnel du refuge étaient écrits et prononcés : « honte à vous » ou encore « assassins ». 

D’après l’OSPCA, cette triste mesure a été prise après l’échec du confinement qui avait pour but de ralentir la propagation de la maladie. Certains des manifestants ont assisté à une réunion d’explications la veille, mais leurs doutes persistent face aux explications du refuge. Une manifestante et résidente local affirme « Beaucoup de gens disent qu’ils viendraient prendre un animal chez eux et le soigneraient le temps qu’il faudra ».

La fureur n’a fait que s’accroitre lorsque l’association a annoncé que seuls 20 chiens iraient en quarantaine et que les autres animaux avaient déjà été euthanasiés. « Pourquoi aucun vétérinaire de la région n’était au courant de cette situation ? » a demandé Kristine Rieder, dresseuse de chiens. Selon certains manifestants, l’OSPCA aurait agi ainsi par soucis économiques. 

Un communiqué publié lundi soir, le président de la Toronto Humane Society (THS), Bob Hambley a fortement désapprouvé les actes de l’OSPCA, affirme que l’organisation « prend la solution de facilité plutôt que de sauver des vies animales ». Il demande aussi le renvoi de la directrice générale, Kate MacDonald, pour avoir échoué dans sa mission de protection des animaux.

Toutefois, un ancien employé du refuge, Denise Stephenson, a assuré que les employés avaient suivi la procédure, mais que la propagation du virus les avait pris de court. De son côté, l’OSPCA a admis que des erreurs avaient été commises, sans qu’elles soient nécessairement intentionnelles. 

Alors que la polémique se propage, les manifestants persistent pour avoir des réponses et une réforme des protocoles de gestion des épidémies dans les refuges animaliers.