Extermination animale à Pleasantville

330 chiens et chats euthanasiés en raison d’une épidémie de teigne. La Société de l’Ontario pour la prévention de la cruauté envers les animaux (OSPCA) se trouve en mauvaise posture. Des manifestations ont débuté ce matin pour dénoncer les actes de la société.

« Meurtriers », « tueurs »
C’est le message des quelque 50 militants aux employés de l’OSPCA. Ces derniers reprochent de ne pas avoir contenu adéquatement l’épidémie qui a infecté six employés précédemment : « Si cela avait été correctement géré, nous ne serions pas ici », a déclaré Lynn McCue, une résidente accompagnée de Bandit, son chien.
Parmi les manifestants, brandissant des pancartes et des croix en bois, beaucoup ont affirmé vouloir adopter et soigner un animal « aussi longtemps que nécessaire ». Selon les experts, le traitement de la teigne chez les animaux à poil long peut prendre jusqu’à huit semaines.
Les protestataires ont également pointé du doigt un manque de transparence et de communication de l’OSPCA. Kristine Rieder, une éducatrice canine, a exprimé sa frustration : « Quelqu’un doit parler, quelqu’un doit se mettre en colère ».

Des erreurs humaines
« Malheureusement, les protocoles n’ont pas été respectés, mais nous ne pensons pas que ce soit volontaire », a reconnu Kate MacDonald, directrice générale de l’OSPCA face aux critiques.
L’affaire a pris une tournure encore plus polémique lorsque Denise Stephenson, une ancienne responsable du refuge licenciée le 30 avril, a affirmé avoir été renvoyée sans avertissement malgré les efforts du personnel pour contrôler l’épidémie. Elle a défendu le personnel, affirmant que les employés du refuge avaient travaillé très fort pour contenir l’épidémie.
Le président de la Toronto Humane Society (THS), Bob Hambley, a vivement critiqué l’OSPCA et sa directrice générale, Kate MacDonald. Selon lui, cette dernière « prend la solution de facilité plutôt que de travailler à sauver des vies animales ». Il a également exigé la démission de Kate MacDonald.

Alors que la plupart des animaux ont été euthanasiés, 20 chiens ont été placés en quarantaine, et les deux tortues présentes dans le refuge ont été épargnées. Plusieurs procès pour cruauté animale sont toujours en cours et la colère des manifestants se propage.