Par Justine Bouchard-Girard
À la suite de l’annonce de l’euthanasie de plus de 300 chiens et chats, près de 50 manifestants se sont réunis, mardi matin, à Pleasantville, au siège social de la SPCA de l’Ontario. Ces amoureux des animaux s’opposent à cet abattement massif de bêtes poilues infectées par la teigne, une maladie contagieuse.
L’OSPCA a fait de faux espoirs aux gens en sous-entendant que 20 animaux pourraient être épargnés de l’euthanasie. Néanmoins, ceci ne s’est pas avéré. Il y a donc 350 bêtes qui seront tuées au lieu de 330.
Difficile d’avoir l’heure juste
« Dire que 20 personnes pourraient être sauvées maintenant qu’ils ont tué tous les petits animaux contredit tout ce qu’ils ont dit hier », a affirmé Kristine Rieder, une dresseuse de chiens mécontente.
« Toutes les procédures et tous les protocoles suggérés par la haute direction et le personnel vétérinaire ont été mis en œuvre et le personnel du refuge a travaillé très dur pour contenir l’épidémie », a mentionné Denise Stephenson, l’ancienne gestionnaire de l’OSPCA, renvoyée durant la crise. Elle affirme que l’équipe a travaillé fort pour freiner la contagion de la teigne. Cependant, ceci ne semble pas avoir été suffisant, sachant que six employés ont déjà été contaminés par cette maladie, provoquant des lésions rougeâtres circulaires.
« Malheureusement, nous avons déterminé dans cette situation qu’en raison d’une erreur humaine, les protocoles n’ont pas été suivis », souligne Kate Macdonald, la présidente de l’OSPCA. Cette dernière ne croit toutefois pas que cette erreur soit délibérée.
Tuer tous les animaux « n’est pas juste »
Lynn McCue, une manifestante et résidente furieuse, ne trouve pas que c’est « juste » de tuer toutes ces bêtes poilues, considérant le fait que certaines personnes étaient prêtes à les adopter. Elle s’indigne également que des questions soient restées sans réponse.
La manifestante Kristine Reider partage son avis. Elle croit également que les vétérinaires de la région auraient dû être au courant des euthanasies, afin d’être consultés avant que la tâche sinistre ne commence.
La situation crée aussi de l’indignation chez Bob Hambley, le nouveau président de la Toronto Humane Society. Il a demandé à Mme MacDonald de démissionner, affirmant qu’elle avait failli à son devoir de protéger les animaux.