Maïka Thomson
Plusieurs manifestants étaient présents ce mardi au refuge principal de la Société ontarienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (OSPCA) pour protester contre l’euthanasie de 330 chiens et chats. L’organisation animale avait annoncé la procédure en réponse à une épidémie de teigne.
Déplorant la décision de l’OSPCA et la gestion de l’épidémie, autour de 50 manifestants étaient réunis devant le refuge de l’organisation ontarienne lundi et mardi. « Dire qu’ils vont sauver 20 animaux alors qu’ils ont tué tous les petits animaux, c’est contredire tout ce qu’ils ont dit hier, », a exprimé Kristine Rieder, une traineuse de chien. « Ils ont abattu tous les chats simplement parce qu’ils pourraient [avoir la teigne] », continue-t-elle.
Depuis son annonce, la situation a amené beaucoup d’indignation et de confusion chez les citoyens. Plusieurs ne comprennent pas que la situation ait dégénéré à ce point sous la supervision de l’organisation contre la cruauté animale. « S’ils avaient correctement contenu la maladie, nous n’en serions pas là. », a affirmé Lynn McCue, l’une des manifestantes présentes sur les lieux. Elle estime d’ailleurs que beaucoup de questions restent encore sans réponse, malgré la gravité des choses.
Une situation difficile pour l’OSPCA
La directrice des soins des animaux et la directrice des communications de l’organisme ont réitéré mardi l’euthanasie des 330 animaux. La décision a été prise après que des tentatives pour contenir l’épidémie de teigne dans le refuge aient échoué. Parmi les animaux, seulement deux tortues seraient épargnées. La teigne, une maladie contagieuse transmissible par contact direct et indirect, a déjà contaminé six employés. La CEO, Kate Macdonald, a confirmé qu’il s’agissait d’un cas sévère.
Des problèmes internes
L’épidémie s’est propagée très rapidement, laissant peu de marge de manœuvre aux employés. Selon Denise Stephenson, ancienne gérante à l’OSPCA ayant été congédiée dans la foulée de l’épidémie, toutes les procédures suggérées par les supérieurs et les vétérinaires ont été utilisées; « les employés du refuge ont travaillé très fort pour contenir l’épidémie », affirme-t-elle. Macdonald soutient tout de même que les protocoles n’ont pas été respectés, bien que non intentionnellement.
Malgré les critiques et spéculations entourant l’affaire, l’OSPCA continue les initiatives annoncées pour lutter contre l’épidémie. Pour l’instant, le sort des 300 animaux est donc toujours scellé.