Scandale en Ontario : La OSPCA accusée d’avoir euthanasié massivement des animaux après une épidémie de teigne

Par Emma Gobeil

Mardi dernier, des manifestants en colère se sont rassemblés devant le siège social provincial de la OSPCA de la ville de Pleasantville, en Ontario, pour exprimer leur mécontentement. L’organisation a récemment euthanasié au moins 330 chats et chiens à la suite d’une éclosion de teigne, une décision qui a suscité une vive indignation. La situation n’est pas passée inaperçue et a entraîné l’intervention de la police et des agents de sécurité sur les lieux.

Des vies qui auraient pu être sauvées

Au moins 50 personnes étaient présentes sur les lieux, avec l’obligation de rester sur la place publique. Certains protestaient dans l’allée du siège social tandis que d’autres étaient en train d’étaler des cadeaux commémoratifs au coin de la rue.

Les manifestants affirment qu’il est injustifiable d’euthanasier des animaux sous prétexte qu’ils sont atteints d’une maladie pourtant traitable. « De nombreuses personnes sont prêtes à adopter un animal du centre et à en prendre soin aussi longtemps que nécessaire », explique Lynn McCue, une résidente de la ville.

Le lendemain, lors de la deuxième journée de manifestation, l’ambiance est devenue de plus en plus tendue. « Quelqu’un doit prendre la parole, quelqu’un doit vraiment se mettre en colère », lance Kristine Rieder, une entraîneuse de chiens de la ville.

Des réponses à des questions

Quelques heures plus tard, sous la pression des médias et des manifestants, un porte-parole de la SPCA a annoncé que les représentants de l’organisation étaient en réunion et qu’ils fourniraient des réponses dans l’après-midi.

Dans l’après-midi, Tanya Firmage, directrice des soins aux animaux, et Rosaline Ryan, directrice des communications, ont annoncé que les 350 animaux atteints de la teigne seraient euthanasiés. Elles ont précisé que de nombreux efforts avaient été déployés pour contenir l’épidémie au sein du bâtiment, mais que ces mesures s’étaient révélées inefficaces.

« Malheureusement, nous avons déterminé que cette situation est survenue en raison d’erreurs humaines, certains protocoles n’avaient pas été suivis », explique la chef exécutive de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux en Ontario, Catherine MacDonald.

Ainsi, le nouveau président de la Société Humaine de Toronto a dénoncé les pratiques de la OSPCA, affirmant que cette euthanasie massive des animaux malades était une solution facile. Selon lui, l’organisation aurait négligé l’option de les traiter et de leur offrir une chance de survie.

Finalement, le président de la OSPCA ainsi que les employés les plus expérimentés ont été accusés de cruauté animale, et leur dossier est toujours entre les mains de la justice.