Une épidémie cause l’euthanasie de plusieurs animaux en Ontario

Manifestation dans une petite ville ontarienne. Environ 50 manifestants en colère contre l’euthanasie forcée, à la suite d’une épidémie de dermatophytose de plusieurs chats et chiens d’un refuge pour animaux.

Par Sebastian Herrera-Ramirez

Mardi dernier, à Pleasantville, une manifestation a eu lieu, avec la thématique de funérailles et d’enterrements, qui ont eu lieu devant les bureaux régionaux de l’OSPCA (Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals). Soit l’équivalent ontarien de la SPCA (Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux). 

Deuil et colère

Les manifestants qui s’opposaient à l’euthanasie forcée de 330 chats et chiens ont déposé des croix et des couronnes funéraires sur l’allée des bureaux de l’OSPCA. Ce même groupe, ont scandé des cris de «meurtrier» et tuer» aux employés qui faisaient leurs entrées dans les bureaux. Résidente et manifestante, Lynn McCue, déplorent l’euthanasie de ces animaux «Beaucoup de gens disent qu’ils prendraient des animaux et s’en occuperaient aussi longtemps qu’il le faudrait». 

La dermatophytose, qui peut s’apparenter à la teigne et peut causer des rougeurs sur la peau, est très contagieuse. Celle-ci a déjà infecté six employés.

Répondant aux critiques et aux demandes répétées de la part des médias, la directrice générale du bureau régional, Tanya Firmage, et la responsable des communications, Rosaline Ryan, ont annoncé que 350 animaux allaient être abattus puisque les efforts pour contraindre l’épidémie n’ont pas été fructifiant. 

La Présidente-directrice générale de l’OSPCA, Kate MacDonald, à déclarer aux médias : «Malheureusement, nous avons déterminé que cette situation est due à une erreur humaine, les protocoles n’ont pas été respecté », ajoutant« nous ne pensons pas que c’est volontaire ».

Vives critiques

Une gérante renvoyée le 30 avril, à rapporter à The Sun qu’elle n’a pas reçu, de la part de ses patrons, les avertissements nécessaires pour pouvoir contrôler l’épidémie. Denise Stephenson, à raconteé, au micro de Don Peat, journalist de The SUN, « Je crois à 100 % en [l’OSPCA] et ce pour quoi il existe, mais je peux être leur bouc émissaire ». 

«Toutes les procédures et les protocoles suggérés par l’équipe et les vétérinaires ont été mis en place et nous avons travaillé très fort pour contenir cette épidémie», ajoute-t-elle.

Dans un communiqué de presse, Bob Hambley, le nouveau président de la Toronto Humane Society, accuse Macdonald d’avoir failli dans ses tâches et demande sa démission. Il ajoute que l’organisme a pris le chemin facile au lieu d’essayer de sauver ces animaux.