Une manifestation pour la survie d’animaux au siège social de l’OSPCA

Par Félix Rousseau-Giguère

Une manifestation a eu lieu le mardi 11 février devant le siège social de la Société pour la prévention de la cruauté animale de l’Ontario (OSPCA), à Pleasantville, pour dénoncer l’euthanasie de 330 chats et chiens victimes d’une épidémie de teigne.

Environ 50 manifestants étaient présents sur place. Alors qu’ils entraient et quittaient les bureaux de l’OSPCA, plusieurs employés de l’organisme se sont fait traiter de « tueurs » par les contestataires.  

Une décision qui choque

Tuer en majorité ces animaux « n’est pas correct », a raconté une manifestante et résidente de la municipalité, Lynn McCue, en regardant un sanctuaire de fortune où avaient été déposés des animaux en peluche, des bouquets de fleurs et des croix. « Beaucoup de gens disent qu’ils auraient été prêts à accueillir un animal chez eux et à s’en occuper le temps qu’il faut, a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que « s’ils avaient su contenir l’épidémie comme il faut, on n’en serait pas là. »

La teigne, qui cause des lésions circulaires rouges sur la peau, est très contagieuse et a infecté six employés de l’OSPCA. L’infection est traitable à l’aide de pommades et de médication. Le traitement peut durer de trois à huit semaines pour les animaux à poil long et un peu moins pour les humains.

Devant les bureaux de l’OSPCA mardi, la PDG Kate MacDonald, la directrice des soins animaliers Tanya Firmage et la directrice des communications Rosaline Ryan ont annoncé que les 350 animaux allaient être exécutés parce que leurs efforts de contenir l’épidémie dans l’immeuble ont échoué. Seulement deux tortues vont être épargnées.

Congédiée sans explications

Denise Stephenson, une ex-gestionnaire de l’OSPCA, a raconté au journal The Sun avoir été renvoyée le 30 avril sans préavis alors que le personnel tentait de contrôler l’épidémie qui se propageait rapidement. « Je crois à 100% en la SPCA de l’Ontario et ce qu’elle représente, mais je ne serai pas leur bouc émissaire, a-t-elle déclaré au journaliste Don Peat du Sun. « Les procédures et le protocole ont été mis sur pied et le personnel du refuge a travaillé très fort pour contenir l’épidémie », a-t-elle conclu.

Kate MacDonald a refusé de commenter le congédiement de Mme Stephenson pour cause de vie privée. « Malheureusement, nous avons déterminé que, dans cette situation, due à l’erreur humaine, les protocoles n’ont pas été respectés », a-t-elle dit, spécifiant que « ce n’était pas un choix délibéré selon eux ».