Par Félix Rousseau-Giguère
La Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a dévoilé mardi son Agenda Mobilité couronne nord, un dossier qui présente les principales demandes des élus de la région en matière de transport en commun.
L’Agenda Mobilité couronne nord propose trois axes qui ont pour but de guider l’avenir du transport collectif sur la couronne nord. « On veut répondre aux besoins de mobilité réels et croissants des entreprises et des citoyens de la couronne nord. On veut également mettre en place une gouvernance qui est locale, qui est beaucoup plus adaptée aux besoins des citoyens. Et on veut aussi confier aux élus le pouvoir d’allouer les ressources qui sont perçues sur le territoire », explique la Présidente de la TPÉCN, Laurence Tôth, en conférence de presse.
La TPÉCEN regroupe cinq municipalités régionales de comté (MRC) et vingt villes et municipalités. Son objectif est de représenter les intérêts des citoyens de la couronne nord en matière de transport, environnement, logement social, développement économique et aménagement du territoire auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et d’autres organismes métropolitains et gouvernementaux.

Laurence Tôth, lors de la conférence de presse de la TPÉCN. Crédit photo : Félix Rousseau-Giguère
Des demandes « pour l’ensemble du territoire »
Les mesures que propose la TCÉPN se veulent inclusives de toutes les villes sur le territoire. « La couronne nord, ça comporte vingt municipalités, pas simplement Terrebonne et Saint-Jérôme. On est jusqu’à Tremblant. Ces gens-là [qui vivent là-bas] doivent pouvoir se déplacer sur le territoire, pas seulement dans l’axe nord-sud, mais dans l’axe est-ouest également », indique Mme Tôth.
Elle rappelle que, même si 30% de la population de la couronne nord se déplace à Montréal quotidiennement, le reste circule exclusivement sur la Rive-Nord.
Un constat « préoccupant »
Le besoin pour une meilleure offre de transport collectif est criant, selon Laurence Tôth. Elle s’appuie notamment sur un reportage du journaliste Sébastien Desrosiers à l’émission Ça nous regarde sur les ondes d’ICI Première, le 12 mars, dans lequel le journaliste indique que, pour faire le même trajet entre Deux-Montagnes et Terrebonne, ça lui a pris plus de deux heures en transport en commun alors que le trajet en auto est de 30 minutes.
Selon un rapport d’INRIX, les automobilistes montréalais perdent en moyenne 57 heures par année dans le trafic et Montréal se classe au 30e rang mondial des villes les plus congestionnées au monde.
« C’est un état de fait qui est extrêmement préoccupant pour les citoyens, mais aussi pour les entreprises de la couronne nord qui n’ont pas le choix d’utiliser leur automobile pour se déplacer sur le territoire », laisse tomber la Présidente de la TPÉCN.
Info en vrac :
- En 2023, la congestion routière a couté plus de 6 milliards de dollars aux automobilistes;
- 30% de la population de la couronne nord se déplace à Montréal sur une base régulière;
- La taxe d’immatriculation a monté de 50 à 155$ en janvier.
- La couronne nord englobe environ 625 000 habitants.