Couronne nord: une mobilisation collective pour un meilleur réseau de transport collectif 

Mention photo : Justine Bouchard-Girard. Laurence Tôth, présidente de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) donne une conférence de presse aux étudiants de Patrick White. 

Face au fléau que représente le réseau de transport collectif sur la Rive-Nord, la présidente de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a présenté en conférence de presse, mardi, à Terrebonne, l’Agenda Mobilité couronne nord. Le but est de bonifier la mobilité du territoire en répondant aux besoins de la population et des entreprises locales.

Par Justine Bouchard-Girard 

« Chaque automobiliste [de la Rive-Nord] passe en moyenne 57 heures dans sa voiture. 57 heures qu’il n’est pas avec sa famille, qu’il n’est pas en train de travailler », déplore Laurence Tôth, présidente de la TPÉCN. 

Elle a lancé un cri du cœur en conférence de presse. Elle critique l’inaction du gouvernement en place face à l’enjeu des transports en commun de la couronne nord. 

La TPÉCN, qui a mis en place l’Agenda Mobilité couronne nord, comprend cinq municipalités régionales de comté (MRC), mais également vingt villes et municipalités. Cette assemblée représente 625 000 habitants. 

Les élus locaux veulent « plus de pouvoir »

« En ce moment, les élus ne peuvent pas mettre un [abri d’autobus], parce que c’est EXO qui gère ça. Les élus locaux veulent avoir plus de pouvoirs sur le transport local », explique Mme Tôth. 

Étant donné que le principal objectif est de répondre aux besoins de la population et que les élus sont proches des citoyens, ce sont, selon Mme Tôth, les mieux placés pour réaliser le projet. 

La présidente de la TPÉCN avoue toutefois que les élus ne sont que des fonctionnaires. Ainsi, ils n’ont pas l’expertise pour déterminer un trajet d’autobus, mentionne-t-elle. Néanmoins, elle affirme que ceux-ci vont s’entourer de spécialistes pour être en mesure de bonifier en bonne et due forme le transport en commun de la couronne nord. 

Qui va payer? 

Une partie de la facture sera « refilée » aux municipalités, le reste sera couvert par le gouvernement, affirme Mme Thôt. Ainsi, les municipalités n’auront pas à payer la totalité du montant pour installer un REM et améliorer le réseau de transport en commun de la région. 

La présidente de la TPÉCN n’a pas été en mesure d’estimer le coût du projet. Néanmoins, elle a assuré aux journalistes que les citoyens ne devront pas débourser de leurs poches pour que le projet se concrétise. 

Un fléau qui perdure 

« Ce n’est pas normal que les étudiants [de la région] aient besoin d’avoir une voiture pour se rendre à l’école », estime Mme Tôth. 

Elle exige maintenant du gouvernement des réponses rapides et concrètes. Bien qu’il y ait eu une rencontre avec la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, celle-ci n’a abouti à rien. 

Elle met en lumière que, malgré les tonnes d’études qui prouvent la problématique du réseau de transport en commun de la couronne nord, rien ne bouge. Sa frustration, face à la situation qui reste stagnante, transparaissait en conférence de presse.

Chiffres importants tirés de la conférence de presse : 

  • La congestion coûte 6 milliards à la couronne nord. 
  • Chaque automobiliste de la religion passe en moyenne 57 heures dans sa voiture. 
  • La TPÉCN représente 625 000 citoyens et citoyennes.