
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet a annoncé la nomination d’Emmanuel Lapierre comme candidat dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie lors d’une conférence de presse mardi matin. Il en a aussi profité pour appuyer sur le nationalisme économique du Québec face à Donald Trump.
Par Chanya Sedion
C’est le livre d’Emmanuel Lapierre, Le duel culturel des nations paru en 2023, qui a séduit le chef du Bloc. Traitant du nationalisme québécois, l’ouvrage du candidat touche aux valeurs du parti politique et aux préoccupations de M. Blanchet. « J’ai lu le livre, et j’ai capoté », lance-t-il en début de rencontre.
Bien que les sondages annoncent le Parti libéral du Canada comme gagnant dans la circonscription, M. Lapierre se dit confiant. « Les sondages sont assez volatiles », dit-il. Il croit au pouvoir d’une campagne de terrain pour encourager les électeurs et les électrices à reconsidérer leurs options.
Une campagne de terrain
Le nouveau candidat montréalais mentionne sa volonté d’aller à la rencontre des citoyens et des citoyennes de Laurier-Sainte-Marie pour entendre leur préoccupation. Avant simplement nommée Laurier, cette circonscription de plus de 116 000 habitants compte une partie des arrondissements du Plateau-Mont-Royal et du Centre-Sud.
Emmanuel Lapierre cite les enjeux d’itinérance, de logement et l’accueil aux nouveaux arrivants comme ses préoccupations. Il ajoute à cela l’importance de la protection de la langue française. « C’est un enjeu fondamental à Montréal. […] Il n’y a plus aucun quartier où on n’entend pas parler en anglais », explique-t-il.
La question de l’environnement a également été abordée, faisant référence à l’actuel député de Laurier-Sainte-Marie, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault. « Lorsque l’on va poser des questions sur la renonciation environnementale des libéraux […], il va avoir des comptes à rendre », annonce M. Blanchet, en faisant référence à la volonté du nouveau chef du Parti libéral, Mark Carney, d’abolir la taxe carbone pour les consommateurs.
Le nationalisme économique mis en lumière
Yves-François Blanchet a profité de la rencontre pour promouvoir le nationalisme économique du Québec. « Je suis en faveur d’un front uni pour l’ensemble de ce qui est présentement le Canada, à la condition que l’économie du Québec et la singularité de l’économie du Québec ne soient pas sacrifiées aux bénéfices de l’Ontario et de l’Ouest », déclare-t-il.
Le président américain a menacé de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, les faisant passer de 25% à 50%. En guise de réponse, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a décidé d’imposer une taxe de 25% sur l’exportation d’électricité vers les États-Unis.
Le chef bloquiste se dit réticent à ce que le Québec suive la même voie. Il explique que la situation économique québécoise concernant l’électricité est très différente de l’Ontario et qu’il ne faudrait pas risquer de « sacrifier les relations à long terme du Québec avec ses clients ».
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