Emmanuel Lapierre dépose officiellement sa candidature avec le Bloc québécois dans Laurier-St-Marie aux prochaines élections fédérales. L’auteur et historien en a fait l’annonce mardi matin en compagnie du Chef, Yves-François Blanchet, à l’ITHQ.

Par Samuel Lacasse
Le bloc ne tarde pas à présenter un candidat qui peut potentiellement créer des remous au sein même de son parti. En effet, le nouveau venu a tenu des discours qui pourraient faire sourciller quelques électeurs dans ses ouvrages comme lors de ses prises de paroles publiques.
Un nouveau nationalisme
L’enseignant d’histoire au Cégep de Granby a admis avoir voté « non » au dernier référendum et remets régulièrement en question le nationalisme canadien. Ce dernier verbalise sa vision d’un nationalisme québécois fort contre les gouvernements américain et canadien. Le montréalais de cœur a récemment affirmé qu’il ne soutenait pas les équipes sportives canadiennes ayant espoir que le Québec pourra avoir les siennes dans un futur proche.
Lapierre aura la tâche ardue de récupérer la circonscription longtemps détenue par Gilles Duceppe face au ministre libéral de l’environnement, Steven Guilbeault. La dernière élection en 2022 où le bloc a terminé troisième témoigne d’un électorat divisé et indécis : « j’ai une connaissance du terrain suffisante pour rapatrier les électeurs de cette circonscription » soutient celui qui fait ses premières armes en politique.
Étant lui-même un immigrant péruvien d’une mère monoparentale sans grands moyens, Emmanuel se dit conscient et sensible aux principaux enjeux de Laurier St-Marie. L’immigration temporaire, l’itinérance, mais aussi la langue mise à mal par une population qui s’anglicise est aux centres de ce qui le préoccupe.
Failles de représailles
Le chef, monsieur Blanchet, s’est montré très enthousiaste de pouvoir compter sur celui qui affirme ne pas encourager les équipes sportives canadiennes, mais qu’il encouragerait des équipes québécoises.
La vision nationaliste de Lapierre semble cadrer avec les grandes lignes du parti. Face aux tarifs de Donald Trump, Blanchet propose simplement d’imposer lui aussi les Américains, mais de ne pas se laisser berner par les libéraux qui se font les défenseurs des Canadiens.
Yves-François Blanchet profite de l’occasion pour réitérer sa vision des libéraux qui se font les défenseurs face aux menaces de nos voisins sans proposer d’idée concrète que des slogans vides : « Ils veulent des chèques en blanc en continuant d’agiter l’argument de la peur ». Il critique ainsi la sortie de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Jolie qui a applaudi les tarifs sur l’électricité imposer par premier ministre Doug Ford avant de recommander que le premier ministre Legault en face de même.
Selon M. Blanchet, il serait risqué de fragiliser le marché québécois de l’électricité, une grande richesse du Québec surtout que les zones touchées sont majoritairement peuplées de démocrates. Le bloc encourage un remaniement stratégique dans cette guerre commerciale et que les gouvernements aux pouvoirs doivent le moins possible mettre à mal les industries d’ici : « la solution est d’imposer des tarifs douaniers américains » a-t-il conclu.
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