
La présidente de la Table des préfets et élus de la couronne Nord (TPÉCN), Laurence Tôth, tenait une conférence de presse pour dévoiler son Agenda mobilité pour la région mardi dernier. Leur but est de mettre l’accent sur le développement du transport en commun.
Lors de la conférence de presse, madame Tôth expliquait la difficulté de la situation de transport dans la région de la couronne Nord, qui contient plus de vingt municipalités et cinq municipalités régionales de comté (MRC). Elle mentionne qu’un trajet de 30 minutes en auto entre le campus de l’UQAM à Terrebonne et la mairie de Deux-Montagnes aurait pris 2 heures et 15 minutes, dont quatre transferts d’autobus dans un reportage mené par Sébastien Desrosiers de Radio-Canada.
Un Agenda chargé
Le plan présenté est constitué de onze propositions qui sont divisées sous trois grands chantiers principaux. Le premier point est de répondre aux besoins croissants de la population de la Rive-Nord en offrant des solutions à court terme qui vont répondre aux besoins de la population en croissance. Leur second point est de mettre en place un système de gouvernance du transport en commun et d’impliquer davantage les municipalités dans l’élaboration de projets structurants métropolitains. Finalement, leur dernière grande recommandation est d’impliquer les élus dans l’allocation des ressources afin de ne pas causer d’augmentation d’imposition, mais simplement de faire en sorte que l’argent prélevé dans la région reste dans la région, comme l’explique la présidente.
Un besoin est-ouest grandissant
Dans sa déclaration, la présidente explique que le besoin grandissant dans la couronne Nord est l’amélioration de l’axe est-ouest. « Ce n’est plus vrai que l’axe nord-sud, c’est un axe qui doit être préservé. Nous, là, maintenant, on cherche un axe est-ouest. C’est ça l’important. » Illustre la présidente. Elle ajoute également que c’est seulement 20% de la population de la Rive-Nord qui se déplace vers la métropole et que le 60% restant reste principalement dans la région pour l’épicerie, l’éducation ainsi que le travail. Elle ne rejette pas l’idée de poursuivre le développement de l’axe nord-sud, mais à un rythme moins soutenu.
Entre 2016 et 2021, la population de la Rive-Nord augmente de 85 000 personnes pour atteindre les 615 000 habitants actuels. Selon l’Observatoire du Grand Montréal, on prévoit atteindre les 700 000 résidants d’ici 2040.
L’inaction de la CAQ
La présidente dénonce aussi l’inaction de la CAQ vis-à-vis leurs demandes : « Lorsqu’il y a eu le caucus précessionnel en septembre dernier de la CAQ, on a interpellé les élus. (…) C’est demeuré lettre morte ». Elle affirme que plusieurs promesses ont été faites dans le cadre de l’élection partielle dans la circonscription de Terrebonne, mais qu’aucune action concrète n’avait été posée depuis.
Le trafic routier sur la Rive-Nord, en quelques chiffres
– 615 000 résidants en 2021
– Montréal est la deuxième ville canadienne la plus congestionnée, trentième mondiale
– Chaque automobiliste passe en moyenne 57h par an dans l’auto
– La congestion routière coute 6 milliards de dollars annuellement