
Laurence Tôth, présidente de la table des préfets et élue de la couronne nord (TPÉCN), lors d’un point de presse.
Constance Pomerleau
La table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a présenté ce mardi son plan pour développer le réseau de transport en commun de la région où il y a un déficit important.
Une marche à suivre a été présentée et offerte aux élues voulant optimiser le transport en commun sur la rive nord. L’Agence de mobilité couronne nord est un plan concret ayant trois objectifs à mettre en place par les élus provinciaux que la table et les 5 municipalités régionales du comté (MRC) ont émis.
Les élus veulent que les besoins de mobilité de la population et des entreprises soient respectés, qu’une gouvernance des transports soit mise en place sur la couronne nord et que les élus des municipalités aient leurs mots à dire dans l’élaboration de projets.
Représentant 20 municipalités et une population de 625 000 habitants, les préfets veulent que le transport en commun devienne une priorité pour les élections provinciales de 2026.
Un grand déficit
Un exemple flagrant de ce déficit est le temps de déplacement entre la mairie de Deux-Montagnes et le campus de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) à Terrebonne. À bord d’une automobile, le trajet prend seulement 30 minutes et avec le transport en commun 2 h 15.
« On a extrêmement besoin aussi de couvrir les pôles académiques, les pôles industriels et les pôles hospitaliers. Ce n’est pas normal que tous les étudiants aient besoin d’avoir une auto pour aller à l’école. Ça coûte cher à 16 ans d’avoir une auto, » affirme Laurence Tôth, présidente à la table des préfets et élues de la couronne nord.
Une des initiatives de ce projet est d’améliorer le développement du transport en commun de l’est jusqu’à l’ouest du territoire plutôt que de se concentrer sur l’angle de nord et sud. Les préfets désirent que le transport soit accessible dans le territoire même de la couronne nord.
« Mais le restant se déplace juste sur la Rive-Nord. Ils vont travailler à la Rive-Nord, dans la Rive-Nord. Ils vont à l’école à la Rive-Nord. Ils font leurs courses sur la Rive-Nord. Donc, ils ne vont plus à Montréal, » déclare Laurence Tôth.
Le silence règne
Les élus de la table ont interpellé ceux du provincial, majoritairement de la CAQ, mais ils n’ont eu aucune réponse.
Ce projet a été, ensuite, présenté à la chambre des assemblées, après un long trajet d’autobus jusqu’à Québec, à des élus de Québec Solidaire, du Parti Québécois et du Parti libéral du Québec. Une rencontre avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a eu lieu.
« Mais depuis rien. Il n’y a absolument rien qui a été annoncé. Il n’y a aucune action qui a été entreprise, » affirme Laurence Tôth, présidente à la table des préfets et élues de la couronne nord.
Financement
Les citoyens de la couronne nord n’auront pas à fournir de l’argent à leur municipalité. Les préfets veulent qu’une partie de la taxe de l’immatriculation, maintenant 155 $, soit utilisée pour financer les projets de transports en commun.
« Que l’argent qui est perçu dans la couronne nord demeure dans la couronne nord, dans les services de transport local, » dit Laurence Tôth.
Quelques faits sur le couronne nord et Montréal
- 30% de la population se déplace à Montréal
- La population est de 625 000 habitants
- Les municipalité régionale du comté comportent celles de Mirabel, de L’Assomption, de Deux-Montagnes, de Les Moulins et de Thérèse-De Blainville.
- Montréal est la 2ième ville canadienne la plus congestionnée.
- Montréal est la 30e ville la plus congestionnée au niveau mondial.