Un possible renouveau pour le transport en commun de la couronne nord

Laurence Tôth, présidente de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a présenté en conférence de presse, ce mardi, l’Agenda Mobilité couronne Nord, un document évolutif confié à un comité d’élus locaux. Ce projet a pour but d’améliorer le transport en commun de la couronne nord.

Mélody Deveau

Congestion routière importante, manque d’autobus et retard de ceux-ci : les enjeux de transport en commun de la couronne nord sont nombreux. C’est pour cela que Laurence Tôth, présidente de la TPÉCN, présente l’Agenda Mobilité couronne Nord, à la suite de l’inaction presque totale du gouvernement et des élus provinciaux.

En conférence de presse, elle réclame notamment des actions immédiates et urgentes en raison de l’inactivité de l’enjeu dans les préoccupations gouvernementales. « Il y a eu de nombreux rapports, analyses, tracés et propositions qui n’ont tous mené à rien. Rien n’a été annoncé sur le transport en commun, sauf un projet structurant de l’Est. »

La présidente affirme avoir « une multitude de projets sur l’ensemble du territoire », donc dans l’axe nord-sud et est-ouest de la couronne nord.

Laurence Tôth lors de la conférence de presse de ce mardi, présentant son projet d’Agenda Mobilité couronne Nord. Mélody Deveau.

Actions concrètes

Ce document évolutif comportant 11 recommandations comprend trois chantiers majeurs dans 20 municipalités. Ces chantiers consistent à répondre aux besoins de mobilité des entreprises et des citoyens, mettre en place une gouvernance locale et confier aux élus le pouvoir d’allouer les ressources financières du territoire dans le territoire.

Mme Tôth explique que le réseau de transport est complètement dirigé par des agences de transports comme l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et EXO. Elle désire donc un comité d’élus locaux afin d’assurer avec ces entreprises le développement concret d’actions pour palier à la demande.  « Les élus locaux veulent avoir plus de pouvoir sur le transport local, comme les autobus et le service à la demande », renchérit-elle.

Le projet n’est pas un projet structurant. Il opte pour une amélioration du transport local, par exemple, en établissant une fréquence, une récurrence et un ajout d’autobus et de voies réservées pour subvenir à la demande et diminuer la congestion routière.

« C’est le transport local le vrai nerf de la guerre. On a extrêmement besoin de couvrir les pôles académiques, industriels et hospitaliers, atteste-t-elle. Ce n’est pas normal que tous les étudiants aient besoin d’une automobile pour aller à l’école. »

Sur le plan financier

La présidente explique que les coûts reliés au transport en commun sont partagés entre les municipalités et le gouvernement. Cependant, ce projet ne coûtera rien aux citoyens de la couronne nord en raison de l’augmentation de la taxe sur l’immatriculation. Cette taxe qui s’élevait à 59$ sera, à partir du 1er janvier 2025, d’une somme de 150$.

Selon l’ARTM, la montée de cette taxe atteindra une somme de 320 millions de dollars qui servira pour « soutenir le développement, l’exploitation et l’entretien du réseau de transport collectif métropolitain ». Il reste maintenant à voir la façon que ce financement sera utilisé et les réactions des entreprises de transport face au document évolutif d’Agenda Mobilité couronne Nord.

Informations complémentaires amenées par Mme Tôth

Selon une étude de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM):

  • La congestion routière de Montréal coûte plus de 6 milliards de dollars
  • Montréal se classe en 30e position pour la ville la plus congestionnée au monde
  • Chaque automobiliste passe, en moyenne, 57 heures par mois dans son automobile