Un avion de la Delta Airline s’est écrasé lundi soir à l’aéroport de Toronto épargnant la majorité des voyageurs. Bien qu’il soit trop tôt pour établir les causes, les hypothèses des experts indiquent que le vent ne peut être la seule cause.
Par Samuel Lacasse
Le bilan fait état de nombreux blessés, 18 au moins, 3 graves, mais aucune inquiétude en ce qui concerne la vie des 80 passagers ayant vécu une expérience hors de l’ordinaire.
« Nous étions à l’envers, attachés comme des chauves-souris », a raconté, Pete Koukov, passager, à la chaîne américaine CNN. Le skieur a posté sur Instagram une vidéo de lui qui s’éloigne de l’appareil puis dévoile un impressionnant jet d’eau le surplombant.
Le Bombardier CRJ900 qui effectuait un voyage entre les villes de Minneapolis et Toronto n’est plus qu’un cadavre noirci, privé d’une aile et la queue semble presque entièrement détruite selon les images sur les réseaux sociaux.
Un vent d’incertitude
La ville Ontarienne vient de subir deux importantes tempêtes de neige successives, mais d’autres détails peuvent être en causes. Une enquête approfondie du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) va tirer au clair les circonstances de l’accident avec l’aide de son équivalent américain, la Federal Aviation Administration
Plus de 22 centimètres de neiges se sont accumulés durant la fin de semaine et des bourrasques de plus de 60 km/h ont été enregistrées. L’équipe de l’aéroport Pearson s’est donc attelée, un moment avant l’écrasement, au dégagement des 5 millions de mètres carrés.
Les instructions données aux pilotes, un peu avant l’atterrissage, les avertissaient d’un vent de 17 nœuds de même que de la neige sur la piste d’après David McNair ancien enquêteur du Bureau de la sécurité des transports du Canada.
Des images de l’atterrissage publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion toucher le sol. Les roues glissent sur la piste avant que les ailes ne se brisent provocant ainsi la chute du tronc qui a fait des tonneaux.
« C’est vraiment surprenant qu’il n’y ait aucune fatalité à bord de l’appareil parce que ça a été un atterrissage assez violent », s’est permis d’affirmer le directeur du programme de gestion de l’aviation à l’Université McGill, John Gradek, en entrevue à l’émission Le Québec matin.
Si la tendance se maintient
Pearson affiche de nombreux retards ce matin, mais les vols ont repris. L’aéroport de Toronto a prévenu les voyageurs de s’informer régulièrement sur l’état de leur vol avant de se présenter.
Les évènements d’hier s’ajoutent à de nombreux accidents aériens en Amérique du Nord des dernières semaines. En janvier, un autre avion de ligne est entré en collision avec un hélicoptère militaire à Washington causant 67 décès. Au début du mois, un avion sanitaire s’est également écrasé.
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