Environnement

Collision en mer du Nord: les « feux de l’enfer » continuent

11 mars 2025 - Par - Catégorie : Environnement International

Maïka Thomson

L’incendie causé par la collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord au large de l’Angleterre se poursuit mardi matin. Ayant débuté dans la nuit de lundi à mardi, les dégâts environnementaux qui pourraient s’en suivre sont préoccupants.

Le porte-conteneur Solong a percuté le pétrolier Stena Immaculate alors que celui-ci était à l’ancre, causant une collision, lundi. 36 membres de l’équipage du Stena ont été ramenés sur terre sains et saufs, mais un marin manque toujours à l’appel. Les recherches le concernant ont pris fin durant la nuit.

« L’incendie a fait rage toute la nuit et il est toujours en cours mardi matin », a affirmé Martyn Boyers, directeur du port de Grimsby. Le feu aurait été causé par le cyanure de sodium, un gaz inflammable et toxique au contact de l’eau. Le cargo en transportait 15 conteneurs, en plus d’une quantité non déterminée d’alcool. De plus, l’un des réservoirs du pétrolier contenait du kérosène et a été brisé, causant une fuite importante.

Le feu s’est propagé sur les deux bateaux et a continué pendant la nuit. Le Solong serait toujours en feu tandis que l’incendie à l’intérieur du Stena aurait diminué. Les deux bateaux font toujours l’objet d’une surveillance, et des garde-côtes britanniques ont entamé une opération de secours majeure. Des navires de sécurité sont sur place et d’autres navires avec les moyens de lutter contre les flammes arriveront plus tard.

Des craintes pour l’environnement

Dû à la quantité importante de matière toxique, notamment le cyanure et le kérosène, des risques de pollution sont à prévoir. L’ONG Greenpeace a d’ailleurs émis des inquiétudes quant à ces risques toxiques pour la vie marine. « Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines », a expliqué Paul Johnston, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter. Des habitants de Grimsby s’inquiètent également pour la faune suite à l’incident.

Cela étant dit, la fuite de kérosène ne constituerait pas une menace majeure pour l’environnement aquatique. Selon Ivan Vince, directeur du cabinet ASK Consulting, spécialisé en sécurité des risques environnementaux, « l’essentiel va s’évaporer rapidement, et ce qui ne s’évapore pas sera dégradé assez rapidement par les micro-organismes marins ». Cependant, le cyanure de sodium à bord du cargo pourrait poser plus de problèmes.

Intentions criminelles?

Plusieurs spéculations quant aux circonstances de la collision ont été émises. Selon plusieurs, le Solong a semblé apparaître de nulle part lorsqu’il a heurté le Stona Immaculate, amenant des doutes.

Pour le moment, la possibilité qu’un acte criminel soit en cause est cependant écartée. « La Direction des enquêtes sur les accidents maritimes va évidemment procéder à l’évaluation préliminaire de la collision. D’après ce que je comprends, il n’y a pas de raison de penser pour l’instant qu’il s’agit d’un acte criminel », a déclaré le porte-parole du premier ministre brittanique Keir Starmer.

Dans mon temps, on allait à l’école en pleine tempête…

18 février 2025 - Par - Catégorie : Environnement Faits divers Montréal

72 centimètres de neige! Presque le double de neige de la tempête du siècle de 1971: 8 jours de déneigement, pelletage nocturne, une semaine avec nos ordures, les autorités et les municipalités nous encouragent à rester chez nous. Et pourtant, certaines écoles ne semblent pas avoir reçu le message, puisqu’elles ouvrent leurs portes mardi matin.

De nombreux centres de services scolaires ont fermé lundi, entrainant la fermeture de plus de 1 700 écoles au Québec, selon les données Météo Média. Au mécontentement de plusieurs parents, quelques établissements ont annoncé la reprise de leurs activités, rapporte Radio-Canada. Aujourd’hui plus de 500 écoles demeurent fermées, mais les 185 établissements du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) restent ouverts, selon LaPresse.

Le CSSDM a fourni des informations de sécurité pour les déplacements des élèves «marcheurs» et pour le transport scolaire. En dehors de l’ile, plusieurs écoles restent fermées une deuxième journée, reconnaissant les dangers des routes régionales enneigées.

Les élèves du secondaire qui empruntent les transports en commun vont vivre la réalité du lundi des étudiants des cégeps et universités. La STM continue de rouler en toute condition météorologique, toutefois, les bus circulent sur les mêmes rues ensevelies de neige, puis certains arrêts sont accompagnés d’une butte de neige.

« J’ai attendu 30 minutes pour mon bus sur Mont-Royal, les deux genoux dans une montagne de neige et il est juste jamais arrivé » Marina Bourassa exprime sa frustration à devoir se déplacer dans de telles conditions. Sans bus et sans trottoirs, elle marche dans la rue pour se rendre au métro, il n’y a « aucun autre chemin », selon elle. Elle croise une machine dédiée au déneigement des trottoirs en plein milieu de la rue, puisque la pelle n’arrivait pas à embarquer sur le trottoir.

Les retards de bus sont inévitables compte tenu de l’état des rues ; les chanceux sont ceux qui habitent près des métros. Le SRB Pie-IX fut déneigé presque immédiatement. Ce corridor sert également aux véhicules d’urgence, notamment lors de cette tempête, vu le ralentissement de la circulation sur les autres grandes artères.

La panne du REM est incomparable, mais surtout inacceptable pour certains étudiants qui n’habitent pas sur l’ile. Pour le REM le service ne dépend pas des routes, ce n’est pas non plus la première fois que la neige cause une panne, c’est une occurrence régulière. La tempête est-elle réellement à blâmer?

L’UQAM a fermé ses portes pour une tempête d’environ 40 cm en 2020 ; plusieurs universités montréalaises étaient fermées jeudi dernier. Contrairement à aujourd’hui et hier, les étudiants bravent le chaos de mère Nature aujourd’hui et hier. Il semble évident que, pour plusieurs étudiants, le déplacement est une tâche laborieuse, dangereuse, voire parfois impossible.

Déblayer sa voiture est une chose, déneiger la rue en est une autre. Certains étudiants ne peuvent pas emprunter leur véhicule non pas par manque de volonté, mais en raison de la neige et des rues non déneigées. En région, le déneigement prend plus de temps que dans les villes, ce qui affecte particulièrement les petites rues des quartiers résidentiels. Sans parler du danger de prendre la route, en espérant éviter un carambolage lors d’un trajet d’une heure et demie.

Gabrielle Martineau

Écrasement d’avion à l’aéroport Pearson : Le nombre de blessés grimpe à 21

18 février 2025 - Par - Catégorie : Environnement Politique Société

Par Félix Rousseau-Giguère

La compagnie aérienne Delta Airlines annonce mardi matin, sur X, que 21 passagers blessés ont été transportés à l’hôpital hier, lundi 17 février, après l’écrasement d’un de leurs avions à l’aéroport Pearson de Toronto. 19 des blessés ont reçu leurs congés.

« Notre priorité est de prendre soin de nos clients et l’équipage d’Endeavour [une filiale de Delta] », assure le PDG de Delta, Ed Bastian. « Nous ferons tout en notre pouvoir pour les appuyer dans les jours à venir. »

L’accident s’est produit autour de 14h alors que le vol 4819 en provenance de Minneapolis atterrissait à l’aéroport Pearson.

Selon Deborah Flint, présidente-directrice générale de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA), les 76 passagers et les quatre membres de l’équipage ont pu sortir de l’avion après qu’il s’est retourné. 22 d’entre eux étaient Canadiens.

Parmi les passagers se trouvait Pete Carlson, un travailleur de la santé américain qui se rendait à Toronto pour assister à une conférence sur les soins paramédicaux.

« Tout est parti en vrille, a-t-il expliqué en entrevue au National, journal télévisé de CBC. Une minute, tu atterris, tu attends de voir tes amis et ta famille, et la minute suivante, tu es physiquement à l’envers. »

La cause toujours inconnue

La cause de l’écrasement d’avion reste inconnue. Une enquête menée par le Bureau de la sécurité des transports du Canada est en cours, a écrit l’Aéroport Pearson sur X, lundi soir.  Le Conseil national de la sécurité des transports des États-Unis a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il se joindra à l’enquête.

L’enquête se déroulera « assez rapidement », car les membres de l’équipage ont survécu et pourront parler aux enquêteurs, a indiqué le directeur du programme de gestion d’aviation à l’Université McGill, John Gradek, en entrevue à l’émission radiophonique Metro Morning, sur CBC Radio, mardi matin. Un rapport peut être attendu d’ici les 30 prochains jours, dit-il.

« C’est un miracle »

 « Avec toutes les images qu’on voit ce matin, c’est vraiment surprenant qu’il n’y ait aucune fatalité à bord de l’appareil, parce que ça a été un atterrissage assez violent», a également expliqué Gradek, en entrevue à l’émission Le Québec Matin à LCN, mardi matin.

« C’est très rare qu’on voie un appareil survivre à une telle arrivée, a-t-il ajouté. C’est un miracle qu’il n’y ait aucune fatalité à bord. » 

La météo responsable?

La piste était sèche et il n’y avait pas de vents de travers, a affirmé aux journalistes, le chef des pompiers de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA), Todd Aitken, lundi soir.

Des bourrasques de plus de 60 km/h ont été enregistrées lundi, dans la région de Toronto. Au total, ce sont 22 centimètres de neige qui sont tombés sur l’aéroport Pearson durant la fin de semaine.

« L’aéroport reste ouvert avec des vols à l’arrivée et au départ », a indiqué l’Aéroport Pearson sur X, mardi matin.