11 février 2025 - Par Da Costa, Tom - Catégorie : Justice
Une manifestation a été mise en place depuis hier pour protester contre l’euthanasie de 330 animaux. Une cinquantaine de manifestants se sont regroupés devant le siège provincial de la SPCA en Ontario (OSPCA), pour empêcher l’organisme d’abattre les animaux touchés par une épidémie de teigne.
« Meurtrier », « tueurs », « honte à vous » ou encore « ennemis des animaux », sont les mots que l’on peut entendre s’échapper de la colline surplombant les locaux de l’OSPCA. Agitant des pancartes et des croix de bois, déposant des couronnes sur le côté de l’avenue Woodbine, à l’est de Newmarket, c’est au rythme du tambour de Katey Toksoy que les amoureux des animaux s’insurgent du traitement réservé aux chats et chiens du refuge.
« Ce n’est pas juste », s’exclame Lynn McCue, manifestante et résidente locale à propos de la mise à mort des animaux. La femme qui avait fait stériliser son chien dans cette clinique blâme l’organisme : « s’ils avaient bien maîtrisé la situation, nous ne serions pas ici ».
Une grande incompréhension
Si les manifestants protestent contre l’euthanasie des animaux, ils protestent aussi contre le manque d’informations. « Il y a beaucoup de questions sans réponse », dira Mme McCue. Questions qui n’auront de réponses qu’à partir de 13h dans la journée, c’est dans un communiqué que l’OSPCA annoncera devoir tuer les 350 animaux présents. « Ils disaient que 20 animaux pourraient être sauvés, maintenant ils annoncent tous les tuer, c’est en contradiction avec tout ce qu’ils ont dit hier », a déclaré Kristine Rieder, manifestante et dresseuse canine.
Les bénévoles crieront aux manigances financières disant qu’aucuns vétérinaires de la région n’ont été mis au courant. « Je pense que c’est une question d’argent » ajoutera Mme Rieder.
Des dégâts humains
Les manifestants qui proposaient de s’occuper des animaux malades en les soignants chez eux, seront refroidis par le message de l’organisme, annonçant que six employés avaient été contaminer par la teigne. Kate MacDonald, directrice de l’OSPCA a déclaré aux journalistes : « Je ne connais pas la souche, mais il s’agit d’une souche sévère », elle indiquera que des analyses sont en cours pour identifier le type de teigne.
La situation créée également des dégâts organisationnels, le nouveau président de la Toronto Humane Society a demandé la démission de Mme MacDonald, disant qu’elle a failli à protéger les animaux. L’OSPCA a d’ailleurs accusé son ancien président et d’autres cadres supérieurs de cruauté envers les animaux. Leurs dossiers sont toujours en cours d’examen par les tribunaux.
Tom DA COSTA