Justice

Philippines : L’ex-président Rodrigo Duterte arrêté pour crime contre l’humanité

11 mars 2025 - Par - Catégorie : International Justice Politique

L’ancien président des Philippines, Rodrigo Duterte, a été arrêté mardi à l’aéroport de Manille sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), le soupçonnant de crime contre l’humanité lors de la guerre contre la drogue menée durant son mandat.

Rodrigo Duterte est accusé d’être à l’origine de la mort de 12 000 à 30 000 personnes d’après les organisations de défense des droits de l’homme. « Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI », a communiqué la présidence.

 L’enquête lancée en septembre 2021 visant notamment des meurtres extrajudiciaires, de la violence sexuelle et de la torture entre 2016 et 2019, vois l’ex-président être envoyé en détention

Une arrestation contestée

« Son arrestation est illégale », s’exclame Salvador Panelo, l’ancien conseiller juridique de la présidence. « La police nationale philippine n’a pas autorisé l’un de ses avocats à le rencontrer à l’aéroport et à remettre en question la base juridique de (son) arrestation », ajoutera-t-il en précisant l’absence de copie papier du mandat d’arrêt de la CPI.

Devant la base aérienne de Villamor, lieu de détention de Rodrigo Duterte, des partisans de l’ancien dirigeant manifestent pour sa libération et contre son extradition. « Le plan de vol a été approuvé, c’est une mission diplomatique avec un statut prioritaire […] le départ est prévu pour aujourd’hui vers La Haye, aux Pays-Bas. », ont annoncé des reporters présents sur place.

Sur Instagram, la plus jeune fille de l’ancien président, Veronica, M. Duterte, s’indigne de l’arrestation de son père et réclame des explications. « Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle, j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici », déclare Rodrigo Duterte dans la vidéo.

« Torture familiale »

« Les consommateurs de drogue aux Philippines sont souvent la cible d’opérations policières violentes qui impliquent fréquemment des actes de torture et de mauvais traitements, des détentions arbitraires et des aveux forcés ou peu fiables. » Déclare Amnesty International.

« Ils m’ont asséné des coups de bâton sur les pieds […] pressés les mains avec des balles entre les doigts […] brûlé les yeux et le visage avec du jus de piment. », témoignera Michael (nom fictif). Il raconte que la police l’a mis en scène en train de « consommer » de la drogue, pour « prouver » sa culpabilité, afin qu’il puisse être envoyé en détention.

À Quezon City, les opposants de l’ancien président se sont réunis pour manifester. « Les mères dont les maris et les enfants ont été tués à cause de la guerre contre la drogue sont très heureuses, car elles attendaient cela depuis très longtemps », a déclaré à l’AFP Rubilyn Litao, coordinatrice de l’association Rise Up for Life and for Rights.

Tom Da Costa

Écrasement d’avion à Toronto : une évacuation médiatisée

18 février 2025 - Par - Catégorie : Justice Société

L’écrasement de l’avion de Delta Air Lines survenu à l’aéroport Pearson de Toronto lundi a fait au moins 18 blessés, dont trois graves parmi les 80 passagers. Retourné à l’atterrissage, l’événement a été documenté sur les réseaux sociaux par de nombreux passagers à bord.

Par Mélody Deveau

L’avion du vol 4819 de Delta Air Lines s’est écrasé vers 14h30 lundi, partant de Minneapolis. Malgré la spectacularité de l’événement, personne est mort sur les 80 passagers.18 blessés ont été recensés, dont trois graves qui ont été transportés par hélicoptère dans un centre hospitalier. Plusieurs passagers ont témoigné à travers les réseaux sociaux le déroulement de l’évacuation et leurs réactions une fois sorti de l’avion.

Des vies épargnées

Lors de l’écrasement, l’avion s’est complètement retourné à l’envers, laissant les passagers immobilisés dans cette inconfortable position. « Nous étions à l’envers, accrochés comme des chauves-souris », a raconté un passager, Pete Koukov, skieur, à la chaîne américaine CNN, dans un article par Agence France-Presse.

Sur son compte Instagram, le même passager s’est filmé à sa sortie de l’avion, aidé par une employé. Peu après, elle dicte aux passagers d’oublier leurs effets personnels : « Laissez tout tomber, laissez tout tomber, allez! », alors que les pompiers arrosaient l’appareil afin qu’il ne prenne feu. Sous la description de la vidéo, Koukov écrit « Ça semble vraiment cool d’être vivant aujourd’hui », après être sorti de l’avion sain et sauf.

Comme Pete Koukov, Ashley Zook, une autre passagère de l’avion, a témoigné sur son compte Snapchat à la suite de l’événement. Sur la vidéo, les passagers s’éloignent de l’avion sur le dos. Le paysage est encombré de rafales de neige et de vent. Elle prend conscience de ce qu’il vient de lui arriver : « J’étais dans un crash d’avion, mon Dieu ! »

Une enquête en cours

Malgré la possibilité de faute sur les conditions météorologiques, les causes certaines de l’écrasement restent inconnues à ce jour. « Le vent, qui serait contributif, n’est certainement pas la raison principale. C’est pour ça qu’il faut regarder pour voir si l’avion n’avait pas décidé de remettre les gaz et quelque chose s’est produit avec un moteur. Donc, il y a peut-être une combinaison ici mécanique, environnementale et phase de pilotage », souligne à LCN le pilote de ligne à la retraite et expert en aviation civile Jean Lapointe.

Le chef des pompiers de l’aéroport, Todd Aitken, a précisé en conférence de presse que « la piste était sèche et qu’il n’y avait pas de vent de côté. » Il rappelle l’importance de ne pas spéculer de fausses informations alors que l’enquête débute.

Les autorités ont déclaré qu’une enquête conjointe a été déclenchée par le Conseil national de la sécurité des transports des États-Unis et Transports Canada afin de comprendre la nature des causes de l’événement.

L’euthanasie de plus de 300 animaux soulève l’indignation en Ontario

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Par Justine Bouchard-Girard

À la suite de l’annonce de l’euthanasie de plus de 300 chiens et chats, près de 50 manifestants se sont réunis, mardi matin, à Pleasantville, au siège social de la SPCA de l’Ontario. Ces amoureux des animaux s’opposent à cet abattement massif de bêtes poilues infectées par la teigne, une maladie contagieuse. 

L’OSPCA a fait de faux espoirs aux gens en sous-entendant que 20 animaux pourraient être épargnés de l’euthanasie. Néanmoins, ceci ne s’est pas avéré. Il y a donc 350 bêtes qui seront tuées au lieu de 330. 

Difficile d’avoir l’heure juste 

« Dire que 20 personnes pourraient être sauvées maintenant qu’ils ont tué tous les petits animaux contredit tout ce qu’ils ont dit hier », a affirmé Kristine Rieder, une dresseuse de chiens mécontente. 

« Toutes les procédures et tous les protocoles suggérés par la haute direction et le personnel vétérinaire ont été mis en œuvre et le personnel du refuge a travaillé très dur pour contenir l’épidémie », a mentionné Denise Stephenson, l’ancienne gestionnaire de l’OSPCA, renvoyée durant la crise. Elle affirme que l’équipe a travaillé fort pour freiner la contagion de la teigne. Cependant, ceci ne semble pas avoir été suffisant, sachant que six employés ont déjà été contaminés par cette maladie, provoquant des lésions rougeâtres circulaires. 

« Malheureusement, nous avons déterminé dans cette situation qu’en raison d’une erreur humaine, les protocoles n’ont pas été suivis », souligne Kate Macdonald, la présidente de l’OSPCA. Cette dernière ne croit toutefois pas que cette erreur soit délibérée. 

Tuer tous les animaux « n’est pas juste » 

Lynn McCue, une manifestante et résidente furieuse, ne trouve pas que c’est « juste » de tuer toutes ces bêtes poilues, considérant le fait que certaines personnes étaient prêtes à les adopter. Elle s’indigne également que des questions soient restées sans réponse. 

La manifestante Kristine Reider partage son avis. Elle croit également que les vétérinaires de la région auraient dû être au courant des euthanasies, afin d’être consultés avant que la tâche sinistre ne commence. 

La situation crée aussi de l’indignation chez Bob Hambley, le nouveau président de la Toronto Humane Society. Il a demandé à Mme MacDonald de démissionner, affirmant qu’elle avait failli à son devoir de protéger les animaux. 

Des manifestants frustrés après les abats des animaux 

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Constance Pomerleau

Colère, crie et outrage devant le siège social de la SPCA en Ontario ce mardi. Une épidémie de teigne chez les chiens et chats force les travailleurs à euthanasier les animaux infectés. Un évènement qui ne passe pas inaperçu pour les animal lovers

À l’avant de du bâtiment de l’Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals (la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux d’Ontario), dans le stationnement, des manifestants contre la cruauté animale pleurent les 330 animaux tués à cause de l’épidémie de teigne. Ils amènent des croix en bois et des couronnes de fleurs pour les honorer. 

Les slogans et les manifestants changent au courant de la journée. Accompagnés du tambour autochtone de Katey Toksoy, ils exclament leurs colères.

Lynn McCue, une résidente, à qui un husky-berger allemand de presque trois ans a dû être euthanasié, affirme que tuer autant d’animaux « n’est pas acceptable ». 

Une épidémie qui fait des ravages 

La santé publique a été mise au courant de la situation et des tests pour trouver la souche de cette épidémie de teigne ont actuellement lieu. 

Kate MacDonald, directrice générale de la SPCA, affirme : « je ne connais pas la souche, mais c’est une souche grave. » 

20 chiens seraient épargnés. Ils sont en quarantaine pour vérifier l’état de leur peau à la suite de cette infection fongique. 

Cette infection très contagieuse aurait infecté 6 employés de la SPCA. Ces derniers sont en quarantaine depuis l’apparition de lésions rougeâtres sur leur peau. 

Le décès de 350 animaux a été annoncé hier lorsque Tanya Firmage, la directrice à la protection des soins aux animaux, a annoncé qu’ils avaient échoué d’empêcher la propagation de l’épidémie. Seules, 2 tortues vont s’en sont sortir. 

Kristine Rieder, une dresseuse de chiens, dit : « … même s’ils disent que 20 animaux peuvent être sauvés… ils ont tué tous les petits animaux… ils se contredisent. » 

Aujourd’hui, les responsables commenteront à 13 h. 

Une mauvaise gestion 

Kate MacDonald, la directrice générale, pense que l’épidémie a été déclenchée par l’erreur humaine.

« Les protocoles n’ont pas été suivis. Cependant, nous ne croyons pas que c’était délibéré. » 

Dans un communiqué de presse, Bob Hambley, le nouveau président de la Toronto Humane Society, demande le renvoi de Kate MacDonald. Elle ne respecte pas son devoir et « prend la solution facile plutôt que de travailler pour sauver les animaux. » 

Ontario: Une euthanasie de masse provoque une manifestion

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Maïka Thomson

Plusieurs manifestants étaient présents ce mardi au refuge principal de la Société ontarienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (OSPCA) pour protester contre l’euthanasie de 330 chiens et chats. L’organisation animale avait annoncé la procédure en réponse à une épidémie de teigne.

Déplorant la décision de l’OSPCA et la gestion de l’épidémie, autour de 50 manifestants étaient réunis devant le refuge de l’organisation ontarienne lundi et mardi. « Dire qu’ils vont sauver 20 animaux alors qu’ils ont tué tous les petits animaux, c’est contredire tout ce qu’ils ont dit hier, », a exprimé Kristine Rieder, une traineuse de chien. « Ils ont abattu tous les chats simplement parce qu’ils pourraient [avoir la teigne] », continue-t-elle.

Depuis son annonce, la situation a amené beaucoup d’indignation et de confusion chez les citoyens. Plusieurs ne comprennent pas que la situation ait dégénéré à ce point sous la supervision de l’organisation contre la cruauté animale. « S’ils avaient correctement contenu la maladie, nous n’en serions pas là. », a affirmé Lynn McCue, l’une des manifestantes présentes sur les lieux. Elle estime d’ailleurs que beaucoup de questions restent encore sans réponse, malgré la gravité des choses.

Une situation difficile pour l’OSPCA
La directrice des soins des animaux et la directrice des communications de l’organisme ont réitéré mardi l’euthanasie des 330 animaux. La décision a été prise après que des tentatives pour contenir l’épidémie de teigne dans le refuge aient échoué. Parmi les animaux, seulement deux tortues seraient épargnées. La teigne, une maladie contagieuse transmissible par contact direct et indirect, a déjà contaminé six employés. La CEO, Kate Macdonald, a confirmé qu’il s’agissait d’un cas sévère.

Des problèmes internes
L’épidémie s’est propagée très rapidement, laissant peu de marge de manœuvre aux employés. Selon Denise Stephenson, ancienne gérante à l’OSPCA ayant été congédiée dans la foulée de l’épidémie, toutes les procédures suggérées par les supérieurs et les vétérinaires ont été utilisées; « les employés du refuge ont travaillé très fort pour contenir l’épidémie », affirme-t-elle. Macdonald soutient tout de même que les protocoles n’ont pas été respectés, bien que non intentionnellement.

Malgré les critiques et spéculations entourant l’affaire, l’OSPCA continue les initiatives annoncées pour lutter contre l’épidémie. Pour l’instant, le sort des 300 animaux est donc toujours scellé.

Importante manifestation devant le siège social de la SPCA de l’Ontario 

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Environ 50 personnes se sont réunies pour une deuxième journée consécutive devant le siège social de l’Ontario Society for the Prevention of Cruelty To Animals (OSPCA), l’équivalent ontarien de la SPCA, pour s’opposer à l’euthanasie de 350 animaux atteints d’une épidémie de teigne. 

Par Eve Bernier 

En guise de prévention, la directrice du centre Tanya Firmage a confirmé plus tôt aujourd’hui l’euthanasie de 350 animaux, puisque la propagation n’a pas pu être suffisamment restreinte dans le bâtiment. L’annonce ne fait pas l’unanimité au sein de la population et l’administration. 

L’infection fongique hautement contagieuse, qui engendre des décolorations de la peau aux endroits kératinisés du corps, a infecté 6 employés jusqu’à présent. Les autorités de la santé publique ont été avisées et des analyses en laboratoire sont en cours afin de déterminer le type de teigne dont il s’agit. 

Une gestion hautement critiquée   

Les manifestants dénoncent la manière dont l’OSPCA a géré la crise et le manque de transparence envers la communauté: « S’ils avaient limité la propagation avant, on en serait pas là », déplore Lynn McCue, une citoyenne et manifestante présente lors des évènements. « Il y a beaucoup de questions sans réponse, c’est pourquoi je ne critique pas les bénévoles », ajoute-t-elle.       

Dans un communiqué de presse émis lundi soir, le nouveau président de la Toronto Humane Society (THS), Bob Hambley, accuse sa collègue la PDG de l’OSPCA, Kate MacDonald, d’avoir « prit la voie facile plutôt que de mettre les efforts pour sauver la vie des animaux ». Les deux organismes ne forment qu’une seule entité. Il demande sa démission puisqu’il considère qu’elle a manqué à ses devoirs. 

L’OSPCA a perquisitionné le THS en novembre dernier et a accusé son ancien président et d’autres cadres supérieurs de cruauté envers les animaux. Leurs cas sont toujours devant les tribunaux.

Une employée renvoyée à la suite des évènements

« J’ai foi en l’OSPCA et ce que l’organisme défend, mais je refuse d’être leur bouc émissaire », affirme l’ancienne gérante Denise Stephenson dans une entrevue téléphonique.

Mme MacDonald a refusé de commenter la situation, sous prétexte de vouloir préserver la vie privée de l’employée.  

« Malheureusement, nous avons déterminé que les mesures protocolaires n’ont pas été respectées dans cette situation, faute d’erreur humaine », a-t-elle annoncé, « Nous croyons que ce n’était pas volontaire. » 

Un refuge ontarien prévoit euthanasier 330 animaux après une éclosion de dermatomycose

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

La SPCA ontarienne a débuté l’euthanasie de 330 chats, chiens et lapins après une épidémie d’une maladie de la peau, une mesure contestée par plusieurs.

C’est ce qu’a annoncé lundi la directrice générale de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux de l’Ontario (OSPCA), Kate MacDonald.

Les animaux du refuge de Pleasantville, au nord de Toronto, auraient contracté la dermatomycose, une maladie fongique hautement contagieuse qui entraîne l’apparition de lésions rougeâtres sur la peau. La dermatomycose peut être transmise à l’homme, et six employés du refuge ont été contaminés.

Des citoyens se mobilisent

Une cinquantaine de personnes s’opposant à l’euthanasie des 330 animaux se sont rassemblées devant les bureaux provinciaux de l’OSPCA mardi. 

« Honte à vous », « assassins » et « meurtriers », scandaient les manifestants, brandissant des pancartes et des croix de bois. Plusieurs ont déposé des couronnes, des bouquets de fleurs, des croix et des animaux en peluche non loin de l’édifice, en hommage aux animaux du refuge.

« Ça prend quelqu’un qui s’exprime, quelqu’un qui se fâche », explique la dresseuse de chiens Kristine Rieder, qui manifeste devant le bâtiment depuis hier.

Une gestion critiquée

Le président de la Toronto Humane Society Bob Hambley a accusé l’OSPCA « d’opter pour la solution facile plutôt que de tenter de sauver des vies animales » et a demandé la démission de sa directrice générale Kate MacDonald.

La manifestante Lynn McCue, elle, déplore la décision de l’OSPCA d’euthanasier les animaux. « Beaucoup de personnes se disent prêtes à ramener un animal chez elles et à lui administrer le traitement tant et aussi longtemps que c’est nécessaire », explique-t-elle, flanquée de son berger allemand Bandit.

Il est possible de traiter la maladie avec une crème et des médicaments, ce qui prend entre trois à huit semaines chez les animaux.

Selon une ancienne gestionnaire du refuge, Denise Stephenson, « toutes les procédures et les protocoles recommandés par la direction et les vétérinaires ont été mis en place, et les employés du refuge ont travaillé dur pour limiter la contagion ».

Kate MacDonald affirme ne pas connaître le type de dermatomycose en cause, mais qu’il est « sévère ». La santé publique a été contactée et tente présentement d’identifier la souche de la maladie. Les employés du refuge compléteront une nouvelle formation avant sa réouverture le 1er juin.

Des manifestations contre des euthanasies de masse de l’OSPCA

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

PLEASANTVILLE- Des manifestants, s’opposant aux euthanasies animales massives, ont tenté d’empêcher des employés de l’Ontario Society for the Protection of Cruelty for Animals Society (OSPCA) d’entrer au quartier général provincial, mercredi dernier.

« Honte à vous! », se sont écriés plusieurs manifestants munis de pancartes s’adressant aux employés de la OSPCA. Ils ont été éloignés du bâtiment et ordonnés de rester sur la propriété publique par la police locale et des gardes de sécurité.

Les participants à la manifestation s’opposent aux euthanasies de 330 chiens et chats dans un refuge animal de la Toronto Humane Society (THS) suivant une épidémie de teigne. La teigne est une maladie fongique hautement contagieuse pouvant causer des lésions sur la peau. Selon l’OSPCA, six employés ont contracté la maladie.

Une forte opposition

« Plusieurs personnes se sont portées volontaires pour ramener un animal chez elles et veiller à sa guérison », annonce Lynn Mcue, une manifestante et citoyenne de Pleasantville. Comme la majorité des manifestants, elle juge qu’il n’est pas nécessaire de tuer la majorité des animaux.

« Si [la OSPCA] avait bien contenu l’épidémie, nous ne serions pas ici », ajoute-t-elle.

Kristine Rieder, une dresseuse de chiens locale, manifeste depuis deux jours. « Quelqu’un doit en parler, quelqu’un doit se mettre en colère », s’insurge-t-elle. Elle déplore la mort de tous les chats du refuge, qui ont été euthanasiés, parce qu’ils avaient peut-être contracté la teigne.

Le nouveau président du THS, Bob Hambley, a accusé l’OSPCA « d’avoir recours à une solution facile à la place de tenter de sauver la vie des animaux ».

Une souche vorace

La PDG de l’OSPCA, Kate MacDonald, la directrice des soins animaux, Tanya Firmage, et la directrice des communications, Rosaline Ryan, ont annoncé que les 350 animaux du refuge animal du THS seront euthanasiés. Les employés du refuge n’ont pas réussi à limiter l’épidémie de teigne malgré leurs efforts.

« Nous ne connaissons pas la souche [de cette épidémie de teigne], mais c’est une forte souche », a annoncé Mme MacDonald.

La PDG de l’OSPCA a affirmé que l’épidémie a été causée par un manque de respect des protocoles en place. L’ancienne gérante du refuge animal, Denise Stephenson, s’est opposée aux propos de Kate MacDonald. « Tous les protocoles suggérés par la direction et les vétérinaires ont été mis en place, et les employés ont tout fait pour contenir l’épidémie », dit-elle au journal The Sun.

Mme Stephenson, congédiée du refuge le 30 avril dernier, accuse la direction de ne pas avoir averti les employés à temps de l’épidémie de teigne.

Des officiels de la santé publique ont été avertis et tentent d’identifier la souche de teigne responsable de l’épidémie.

Épidémie de teigne : « La solution facile »

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

La Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals, le pendant ontarien de la société de protection des animaux (SPCA) se retrouve en mauvaise posture alors qu’elle a débuté mardi une vague massive d’euthanasie en raison d’une épidémie de teigne frappant leurs installations.

Par Samuel Lacasse

Des manifestants hurlent des injures au personnel tentant d’entrer ou de sortir du siège social de l’OSPCA. Les gardes de sécurité et la police leur ont donc donné l’ordre de revenir mercredi, soit le lendemain. Plusieurs d’entre eux ayant crié « honte à vous ! » et « tueurs d’animaux ! » ont été avertis de rester dans la partie publique de la propriété sur une colline surplombant le terrain clôturé.

Japper pour sauver

Une cinquantaine d’amis des animaux sont venus brandir des croix en bois ou des pancartes devant l’allée de l’OSPCA. Le ton n’a cessé de s’envenimer donnant du fil à retorde au personnel de sécurité.

Les manifestants s’opposént à l’euthanasie les 330 chiens et chats, leur seule requête. La tâche sinistre a malgré tout débuté mardi.

De tuer la plupart des animaux, « Ce n’est pas juste », a affirmé Lynn McCue, manifestante et résidente regardant les animaux en peluche, les fleurs et les croix que d’autres sont venues déposer.

 McCue qui est venu à la clinique de l’OSPCA en mars avec son husky-berger allemand de près de 3 ans pour le faire stériliser a rajouté que « s’ils avaient contenu l’épidémie, nous n’en serions pas là », ne blâmant aucunement les bénévoles.

Épidémie incontrôlable

La directrice générale Kate MacDonald, celle des soins aux animaux, Tanya Kim et puis Rosaline Ryan aux communications ont été interceptées mardi à l’extérieur du bâtiment. Les efforts pour contenir l’épidémie de teigne a été un échec alors la mise à mort de 350 animaux a été annoncée.

Revenue pour une deuxième journée mercredi, Kristine Reider, dresseuse de chiens locale a déclarée qu’il faut en parler, qu’il faut se mettre en colère.

« De dire que 20 animaux seront sauvés pour ensuite tuer tous les petits animaux, cela contredit tous leurs propos » faisant référence aux 20 chiens dont le sursis a été annoncé pour finalement qu’ils soient placés en quarantaine pour des infections détectées.

La teigne provoque des lésions cutanées rougeâtres, très contagieuses ayant infecté six employés. Les traitements sont des pommades et des médicaments à prendre durant trois à huit semaines pour les animaux, moins longtemps pour les humains.

Manifestation contre l’euthanasie de centaines d’animaux en Ontario

11 février 2025 - Par - Catégorie : Justice

Près d’une cinquantaine de protestataires se sont attroupés mardi autour des bureaux provinciaux de l’OSPCA, l’équivalent ontarien de la SPCA québécoise, à Pleasantville. Ils s’opposent à l’euthanasie des 350 animaux occupant le refuge suite à une épidémie de teigne qui n’a pu être contenue.

Parmi les effusion de « meurtriers », de « honte à vous » et le mouvement des pancartes, Lynn McCue s’exclame « s’ils avaient contenu la propagation correctement, nous n’en serions pas là ». La manifestante et résidente du quartier fait référence aux problèmes dans la gestion de l’épidémie qui ont conduit à la perte de contrôle.

« Une erreur humaine »

« Malheureusement, nous avons déterminé que dans cette situation, les protocoles n’ont pas été respectés à cause d’une erreur humaine » s’est exprimée la directrice générale de l’OSPCA, la Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux de l’Ontario, Mme Kate MacDonald. Elle a ensuite ajouté « nous ne croyons pas qu’il s’agissait d’une action volontaire ». La souche de l’infection est toujours inconnue, mais des responsables de la santé publique mènent des tests afin de la déterminer. Mme MacDonald a décrit la souche infectieuse comme « grave ».

Le renvoi d’une gérante

« Je fais 100% confiance à la SPCA de l’Ontario et à ce pourquoi elle s’engage, mais je ne serai pas leur bouc-émissaire » mentionne Mme Denise Stephenson. La gérante a été renvoyée sans préavis alors qu’elle et son équipe tentaient de ralentir la propagation de l’épidémie. Selon elle, toutes les procédures et protocoles proposées par les haut-placés ont été respectées et le personnel du refuge a travaillé d’arrache-pied. La directrice MacDonald a refusé d’élaborer sur la question, en prétextant le respect de la vie privée des employés.

Un organisme dénonce « la solution facile»

Il n’y a pas que les manifestants qui remettent en question la manière d’agir de l’OSPCA. Le président de la Toronto Humane Society ou Société Sans cruauté de Toronto, Bob Hambley a déploré la décision de « choisir la solution facile plutôt que de travailler à sauver la vie des animaux ». Cet organisme sans but lucratif qui travaille à améliorer la qualité de vie des animaux a été perquisitionné par l’OSPCA. Elle aussi accusé l’ancien président ainsi que certains employés de la THS de maltraitance animale, ces accusations sont encore devant les tribunaux.